Aubervilliers (préface Eric Dussert)

À propos

Dans la lignée des grandes «enquêtes» d'Emile Zola et des naturalistes -lesquelles font ellesmêmes suite en quelque sorte au vaste chantier de mise en chiffres du pays par les préfets de l'Empire -, Léon Bonneff a mis en fiction ce qu'il a vu lors des reportages effectués avec son frère Maurice pour L'Humanité ou Les Hommes du jour. Au sujet des « Métiers qui tuent » ou bien encore des cafés, beuglants et autres «assommoirs », les deux frères observaient la condition difficile des classes populaires et cette voie malsaine empruntée par les ouvriers recrus de labeur vers la maladie, la violence et la misère.
Profondément humain, comme le démontre Aubervilliers, Léon Bonneff aura ouvert la voie à de nombreux fictionneurs-reporters tels Robert Garric (Belleville, scènes de la vie populaire), Marmouset (Au lion tranquille), Marc Bernard (Sarcellopolis), et jusqu'au tenant du réalisme fantastique Jacques Yonnet Aubervilliers est le récit empathique d'un faubourg éloigné des boulevards éclairés par la modernité, mais rendu plus lointain encore par la révolution industrielle qui y cachait le rude traitement fait à l'être humain qui doit travailler pour survivre. La rente n'était pas morte mais le capitalisme faisait déjà des ravages.


Rayons : Littérature > Romans & Nouvelles


  • Auteur(s)

    Léon Bonneff

  • Éditeur

    L'Arbre Vengeur

  • Distributeur

    Harmonia Mundi

  • Date de parution

    08/04/2015

  • Collection

    L'alambic

  • EAN

    9791091504294

  • Disponibilité

    Manque sans date

  • Nombre de pages

    250 Pages

  • Longueur

    16.5 cm

  • Largeur

    11.5 cm

  • Épaisseur

    2.8 cm

  • Poids

    330 g

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

Léon Bonneff

  • Naissance : 1-1-1882
  • Décès :1-1-1914 (Mort il y a 111 ans à l'âge de 32 ans)

LÉON BONNEFF
Léon-Aron-Mathias Bonneff dit Léon Bonneff (1882-1914), écrivain prolétarien voué à la défense de la classe populaire, a illustré dans ses reportages, notamment dans L'Humanité, et dans ses livres, les conditions de vie des ouvriers et du lumpenprolétariat. Avec son frère Maurice (1884-1914), auteur de Didier, homme du peuple, il a signé Bonneff leurs enquêtes, La vie tragique des travailleurs (1908) et Les métiers qui tuent (1905) qui constituent, après les livres d'Émile Zola, un jalon majeur de la littérature engagée.

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