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Les voilà, ils arrivent, filles et garçons. C'est le grand jour, celui de la rentrée scolaire. Ils sont en troisième. Ils prennent place avec leurs envies, leurs excès, leurs doutes, leurs complexes, leurs attentes, leur enthousiasme. Le prof est là, qui les accueille. Tout peut commencer. Ces jeunes gens sont les personnages d'une fresque qui se composera de douze nouvelles pour une année de leur vie. La Rentrée de tout un Peuple est la première de cet ensemble. Au fil des épisodes, la série Tout un Peuple interrogera la vie des adolescents et le regard qu'ils portent sur une société qui les construit autant qu'ils la construisent. Patrice Luchet, écrivain et enseignant, porte un regard vif et vibrant sur la fin des années-collège dans une langue rythmée qui s'impose volontairement un vocabulaire simple pour s'adresser tant au public adulte qu'à tout lecteur à partir de 12 ans. Cette série sera publiée à raison de 4 à 5 nouvelles par an qui pourront se lire indépendamment les unes des autres. Patrice Luchet est né à Agen et vit à Bordeaux. Il écrit des textes sur notre société, s'interrogeant sur la figure de l'adolescence. Lire en public et à voix haute est une de ses pratiques préférées. Il prend part aux collectifs BoXoN et poésie mobile et adore participer à des ateliers d'écriture.
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C'est l'été. Plusieurs filles et garçons manquent à l'appel : il y a ceux qui sont partis vers des destinations exotiques ou dans la famille et puis les autres, ceux qui restent. Sous la chaleur écrasante de juillet, ceux qui restent se retrouvent autour d'un banc du quartier et imaginent chaque jour de nouveaux jeux. Livrés à eux-mêmes et à l'ennui qui les guette, sans perspective de changer d'horizon, ils rivalisent pourtant d'imagination et de créativité pour réinventer chaque journée. L'un d'eux improvise un chant puis une marche pour l'accompagner. Une sorte de haka prend forme, que les autres reprennent bientôt en choeur. Un hymne spontané pour consacrer le peuple qu'ils forment et affirmer haut et fort, face au soleil, ce qu'ils sont et ce qui les lie. Tout un Peuple est une série de nouvelles poétiques mettant en scène une trentaine d'adolescents qui sont les personnages d'une fresque fresque composée de douze épisodes pour une année de leur vie.
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Réunion privée chez le citoyen Nadaud
Denis Quinqueton
- L'Ire Des Marges
- Vies Minuscules
- 30 Avril 2016
- 9791092173239
George Sand disait de lui : « Il est naïf comme les gens sincères, absolu comme les gens convaincus ».
Martin Nadaud a tout appris seul. Paysan, goujat, maçon, puis élu député, exilé, revenu toujours aussi ardent défenseur de la justice sociale, il ne lâche jamais son idéal d'émancipation du peuple par l'idéal républicain. Cette nouvelle, comme un court-métrage historique, est l'instant d'une rencontre imaginée entre Martin Nadaud et Oscar Bardi de Fourtou, ministre monarchiste et réactionnaire.
- Une nouvelle très documentée au coeur de la crise constitutionnelle de mai 1877, qui opposa les Monarchistes aux Républicains.
- Un précipité de questions contemporaines sur l'obsession de domination d'une caste.
- Un plaidoyer pour la défense des valeurs républicaines.
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14 nouvelles pour célébrer le goût de la rencontre et du vin partagé « Il y a des vins qui peignent de nouvelles couleurs à l'existence (...). Des vins qui arrivent au bon moment, drapés dans leur manteau de velours, qu'on cueille parce qu'on en a besoin, comme si on savait de quel amour ils procèdent. Des vins qui vous donnent l'impression de sortir d'un long sommeil des sens, et de revenir sur la terre des parfums et des couleurs. Sur la terre des gens. » Ce recueil compose une collection des moments précieux jalonnant la vie d'une femme, d'instants privilégiés, souvenirs de rencontres de voyage, d'histoires d'amour ou de longues amitiés, chacune associée à la découverte et au partage d'un vin.
Un résiné frais et puissant dans la douceur d'un soir d'octobre sur une île des Cyclades, un vin jaune d'Arbois en apothéose d'une histoire d'amour et de découvertes, un Saint-Amour qui explose sur les tommettes de la cuisine, signant la fin d'une passion impossible...
... et un Bandol à Brutal Beach pour refaire le monde et évoquer les écrivains chéris, du « grand Pirotte » à Pierre Bergounioux : « une race d'hommes au verbe clair, à l'érudition modeste, au rire franc, à la plume leste ou chantournée. Une même race d'hommes, de ceux qui vous servent à boire sans rien en dire un vin qui leur ressemble ».
Dans la nouvelle qui clôt cet hymne à la vie et à la convivialité, Florence Delaporte retrace l'engagement d'Ingrid Gancel, une vigneronne du Médoc, et son combat pour poursuivre sa « belle aventure, élaborer, fabriquer, vendre son vin », grâce au soutien de Terra Hominis et de son fondateur, Ludovic Aventin, qui signe la postface de ce recueil.
Le vin est avant tout le fruit d'une terre et du travail des femmes et des hommes qui l'habitent. Il peut être suave ou âpre, puissant ou subtil, festif ou consolateur. Parce qu'il transmet une histoire, le vin nous relie. À la faveur d'heureux hasards, il s'accorde parfois au moment que nous vivons. Il l'accompagne avec justesse. Il fixe l'émotion suscitée dans notre mémoire comme l'écho de cet instant.
Dans une langue précise, délicate et sensuelle, Florence Delaporte célèbre le partage de cet accord mystérieux, sa puissance jubilatoire ou réparatrice. -
Lire & écrire c'est pareil. Je vous l'assure. Simplement si vous n'écrivez pas vous n'en avez pas conscience. Un écrivain c'est d'abord un lecteur. Un lecteur qui passe des deux côtés du livre, qui fait un perpétuel va & vient entre la lecture & l'écriture.
Une vie, un livre... c'est pareil. La vie est quelque chose qui doit constamment être réparée pour rester en vie. Un livre c'est pareil. Pendant qu'on l'écrit, pendant qu'on le lit. Il faut se pencher pour continuer à vivre, à écrire, à lire.
- Un hymne brillant à l'amour de la lecture et des personnages emblématiques de la littérature.
- Des histoires de lecteurs comme autant de tranches de vies sensibles et singulières.
- Le témoignage d'une vie au coeur des livres, portée par une écriture forte et dynamique.
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Le 4e épisode de la série « Tout un Peuple » Quand on est en troisième, décembre, c'est le mois du stage en entreprise. Hristo n'a rien trouvé et reste au collège. Lucie est au Parlement européen, sa mère y a ses entrées, d'autres sont au supermarché du quartier. Aymen traverse la zone du chantier pour se rendre à la pharmacie qui l'accueille, comme il le fait tous les matins pour aller au collège. S'y croisent dès l'aube les ouvriers et les livreurs qui déboulent de tous côtés au volant de leurs camions, des intérimaires égarés et les derniers fêtards de la nuit. En chemin, il songe aux autres, les filles et garçons de sa classe : Vasil, tout frêle, qui travaille déjà sur les chantiers, Laurane et sa fragilité, et Fatima qui rêve de vivre dans la forêt, au pays d'Aliouché, une promesse de beauté, un luxe, une échappatoire à la brutalité de la ville. Bravant une pluie soudaine et diluvienne, rêvant d'ailleurs, il poursuit son chemin, résolu, entre les trottoirs défoncés. Dans ce 4e épisode, Patrice Luchet poursuit son exploration du monde de l'adolescence autour de la figure d'Aymen, portant, dans cette nouvelle, son attention sur l'environnement périurbain dans lequel évoluent ses personnages. Une zone grise à la périphérie de la ville, un monde vide de paysage, qui exprime la mise au ban de celles et ceux qui l'habitent.
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Ce recueil composé de 42 nouvelles indépendantes les unes des autres, tant du point de vue du sujet que du style, rassemble la plupart des formes courtes de l'auteur écrites depuis le début des années 80.
Chaque nouvelle met en scène un personnage, un homme, une femme, parfois un enfant, confronté à une situation banale du quotidien (une visite au musée, une panne de voiture, un rêve), un événement douloureux où son existence bascule (la maladie, le deuil, un licenciement ou une rupture amoureuse) ou encore une situation d'exclusion (le fait d'être étranger, la folie).
Certaines nouvelles glissent vers le conte ou le poème, la dystopie ou le récit onirique.
Cependant, de la variété des formes, une unité se dégage, celle d'un monde où l'être humain est confronté à la précarité et à la violence d'une société qui ne respecte ni ses rythmes ni ses aspirations personnels, où la vie se résume, comme dans la nouvelle « Sois funambule » à subir l'injonction de suivre une route déjà tracée en tentant de ne pas chuter.
Écrivain de l'introspection, Derek Munn excelle dans l'art de représenter les paysages mentaux et les flux de conscience de ses personnages.
Dans ces nouvelles, comme il le fait dans ses romans, il s'attache à traquer l'infime, à nommer l'indicible : des personnages qui doutent, ne parviennent pas toujours à exprimer ce qu'ils pensent ou ressentent, comme s'ils se trouvaient en perpétuel décalage avec une réalité dans laquelle ils peinent à s'incarner. Comme s'ils restaient prisonniers de leurs pensées sans parvenir à les partager.
Au fil du recueil, la langue subtilement poétique de Derek Munn s'adapte, se met au service de l'existence intime des personnages, reflétant leur fragilité, parfois jusqu'à traduire le désordre mental.
C'est sans doute la dernière nouvelle qui, donnant son titre au recueil, nous en offre la clé : une rencontre sans suite de deux personnes dans un bar. Après le départ de la première, l'autre reste seul : « Je lisse la serviette. Toi, tu oublieras, moi, je me souviendrai. Soudain ma bouche est pleine, encombrée de paroles que j'ai du mal à avaler ».
Certaines nouvelles de ce recueil ont déjà été publiées sous le titre Un Paysage ordinaire (indisponible aujourd'hui), d'autres en revues ou aux éditions L'Ire des marges dans la collection vies minuscules. D'autres encore sont inédites à ce jour. -
Vingt ans de livres ; un conte policier de Noël
Benoît Séverac
- L'Ire Des Marges
- Comment La Parole
- 30 Novembre 2016
- 9791092173246
La doyenne du groupe s'appelait Marine E.
À soixante-quinze ans, elle était veuve. Quand nous lui avons demandé comment une dame de son âge avait pu se retrouver embarquée dans une telle aventure, elle a répondu que c'était pour tromper l'ennui. « Avant, j'étais occupée. J'avais mon mari. Maintenant, j'ai du temps à tuer. » Nous avons alors évoqué les risques encourus... Avait-elle conscience qu'elle pouvait fi nir ses jours en prison ? « Vous pouvez m'enfermer, j'ouvrirai un roman et je m'évaderai » a-t-elle rétorqué avant de se taire défi nitivement. Plus tard, nous avons compris qu'il ne s'agissait pas d'une simple métaphore.
- Une enquête policière au coeur d'un groupe de citoyens engagés.
- Un conte fantastique sur la défense de la culture.
- Quand la littérature devient un lieu d'évasion au sens fi guré comme au sens propre.
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Quand vous existerez encore
Emmanuelle Urien
- L'Ire Des Marges
- Comment La Parole
- 30 Avril 2016
- 9791092173222
Qui ça, moi ?
Ce que je fais ?
Dans la vie, vous voulez dire ?
Un temps.
Inventeur. Inventeur, oui, comme ça se prononce.
Ce que j'invente ? Vous êtes bien curieux. Après tout, on ne se connaît pas. Et d'ailleurs, si ça se trouve, vous n'existez même pas. Parce que, toujours si ça se trouve, c'est moi qui vous ai inventés. Sans le chercher, sans le vouloir, complètement par hasard. C'est un peu ce qu'on appelle la sérendipité - j'aime beaucoup ce mot, pas vous ? Sérendipité... On dirait la pluie qui claque sur les carreaux d'une fenêtre, en plus exotique. Je me comprends.
Un temps.
Ça vous intéresse toujours ? Mais de savoir ce que j'invente ! À part vous, je veux dire.
- Un texte dans lequel l'auteur révèle quelques uns de ses secrets d'écriture.
- Un hymne drôle et savoureux au travail de la langue.
- Un exercice de style enlevé qui entraîne le lecteur dans l'imagination de l'auteur.
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J'ai quitté le port de Byblos au petit matin.
Une cargaison de papyrus venait d'arriver la veille. D'Alexandrie. Elle sera revendue aux quatre coins de la Méditerranée, et au-delà arrivera par les grands fl euves, dans les cités de brume.
C'est un vieil homme qui m'a parlé de ce bateau. Je l'avais rencontré dans son échoppe au pied de la colline, et à l'abri du port.Dans son regard, il y avait autant de visions que d'espoirs. Autant de lassitude que de jubilation. Notre conversation durait depuis longtemps. Ce soir-là, il me remit un étui de cuir contenant l'histoire inscrite des peuples insoumis.
- Un conte poétique sur l'histoire du livre.
- Une méditation sur la transmission du savoir et de la culture par la littérature.
- Un voyage dans le temps et l'espace porté par une narration envoûtante.