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Seuil
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Mo Yan est né en 1955 dans le Shandong. Mondialement reconnu, il a reçu le prix Nobel de littérature en 2012. Le Seuil a publié 18 titres, dont Le Veau suivi de Le Coureur de fond en 2012, Le Clan du sorgho rouge en 2014, Professeur singe suivi par Le Bébé aux cheveux d'or en 2015.
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Séfarade, c'est la patrie de tous les accusés, exilés, bannis, chassés de leur quotidien, de leur maison, de leur terre et qui, où qu'ils se trouvent, sont à jamais des étrangers.
Séfarade, c'est la patrie de la mémoire, celle des disparus, morts ou vivants, personnages réels ou imaginaires réunis par la fraternité et la solidarité d'un écrivain.
Séfarade, ce sont dix-sept chapitres racontant chacun une histoire différente, toutes traversées par des motifs, phrases, personnages qui assemblent un discours dont le thème central est la persécution.
À travers la voix émouvante et forte d'Antonio Muñoz Molina résonnent celles de Primo Levi, Franz Kafka et Milena Jesenska, Willi Münzenberg, Evguénia Guinzbourg, Margarete Buber-Neumann, mais aussi l'attente d'une femme qui ne revit jamais son père, les nostalgies de Mateo le cordonnier, la folie amoureuse d'une nonne ou encore le souvenir d'une rescapée des geôles argentines. Autant d'êtres détruits au plus intime d'eux-mêmes par l'Histoire.
Ce livre magnifique brise les limites de la fiction en même temps qu'il les transcende. Et comme toujours sous la plume de ce grand écrivain espagnol, matière humaine et matière narrative se fondent en des pages d'une beauté inouïe.
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Les eaux troubles du mojito et autres belles raisons d'habiter sur terre
Philippe Delerm
- Seuil
- 3 Septembre 2015
- 9782021056501
Sans doute, ce nouveau recueil est-il particulièrement « solaire », invités que nous sommes à goûter au plaisir transgressif du mojito, à se faire surprendre par une averse, à tremper nos lèvres dans la perfection transparente de la pastèque. Mais chez Philippe Delerm, le soleil ne va jamais sans pluie, et le bonheur sans mélancolie.
Grand lecteur de Jules Renard, l'auteur le cite en exergue : « Le vrai bonheur serait de se souvenir du présent ». Ce présent qui ne cesse de s'échapper, bien sûr, et dont nous avons déjà la nostalgie alors même que nous le vivons. Voici quelques exemples de ces textes.
« Tendre est la vie cruelle » : sur l'amour fragile de deux personnes qui, à près de 60 ans, ont plus de passé que d'avenir à vivre ensemble, mais qu'un baiser volé va rappeler à leur adolescence. « On ne peut pas être plus près, plus chauds, plus confondus. Et pourtant c'est le fragile qu'on sent. » Le bonheur de « Danser sans savoir danser » : on n'a jamais été de ceux qui fréquentent les boîtes de nuit. On admirait ceux qui, sur les pistes de danse, évoluaient si facilement. Mais un jour, à un mariage, « on choisit de danser. Danser, c'est un grand mot. On bouge comme un ours. Mais ce n'est pas grave. On a passé l'âge des susceptibilités. Chance, ça commence par un twist. On peut jouer son insuffisance au deuxième degré, en pliant les genoux, avec un mouvement de bras qui ne donne pas le change, mais semble se moquer de toute une époque - la nôtre. » « Le mensonge de la pastèque » : « Elle est trop belle. Etrange. Est-ce qu'on la boit, est-ce qu'on la mange ? Elle est comme une fausse piste du désir. (.) La mangue et la goyave ont goût de mangue et de goyave. La pastèque n'a goût de rien et c'est donc elle qu'on désire en vain. Elle est la perfection de son mensonge (.) Elle n'est qu'un mirage de la chaleur et de l'été. »
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Ce recueil rassemble tout ce que Lampedusa a produit au cours de l'intense saison créatrice qui coïncida, à peu près, avec les deux dernières années de sa vie : trois nouvelles précédées d'un long récit autobiographique, publiés après sa mort par Giorgio Bassani en 1961. La nouvelle traduction se base sur une édition plus scrupuleuse du texte italien, réalisée en 1988 par le neveu adoptif de Lampedusa, Gioacchino Lanza Tomasi. Le texte qui ouvre le recueil, «Souvenirs d'enfance», en particulier, a été rétabli conformément aux notes de l'auteur, alors que dans la version précédente la veuve avait supprimé toutes les références personnelles. Le lecteur entre, en quelque sorte, dans le laboratoire de l'auteur: Lampedusa y décrit les lieux de son enfance, ces vastes demeures siciliennes évoquant les immenses palais du Guépard. Dans «La matinée d'un métayer», premier chapitre d'un texte qui aurait dû être la suite du Guépard, on retrouve les personnages du roman, ou leurs descendants, et les thèmes de la décadence et de la mort. «La joie et la loi» est un court texte naturaliste dans lequel un panettone devient l'image des différences sociales, économiques et humaines de la Sicile. La plus longue nouvelle du recueil, «Le professeur et la sirène», est le point fort de l'ensemble. On y trouve mêlés élans mythologiques et froideurs d'un café turinois. Et les thèmes de prédilection de Lampedusa y sont explorés : la mort, le néant, la décadence, la beauté. Le professeur évoque le Prince Salina, qui lui-même nous rappelle Lampedusa : fiction et autofiction sont comme toujours intimement mariés.
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Tous ces chemins que nous n'avons pas pris
William Boyd
- Seuil
- Cadre Vert
- 2 Novembre 2017
- 9782021360493
Un don juan patenté s'impose la chasteté mais compense en collectionnant les baisers volés ; un kleptomane retrace son parcours de vie à travers les objets qu'il a dérobés ; un couple séparé se retrouve par hasard et remonte les cinq ans de sa relation, en partant de la rupture banale pour revenir au coup de foudre initial ; une jeune femme qui accumule les échecs professionnels et amoureux réussit à toujours avancer en faisant du surplace ; un acteur naïf voit sa vraie vie se transformer en un cauchemardesque thriller de série B.
Tous ces chemins que nous n'avons pas pris nous donne à voir ces rencontres fortuites qui font affleurer le passé à la surface de nos émotions, ces décisions impulsives qui changent irrévocablement le cours d'une vie, ces hésitations et renoncements qui compliquent tout.
Ces neuf nouvelles pleines d'humour, de sensibilité et de surprises mettent en valeur une fois de plus le regard pénétrant, malicieux et bienveillant de William Boyd et son talent unique de conteur.
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Cette brève nouvelle plonge le lecteur dans l'étrange aventure de Vincent Degraël, un jeune professeur de lettres qui fait une découverte bouleversante à propos de la littérature française du XIXe siècle.
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Un homme est changé en statue au moment où il embrasse son chien pour la dernière fois avant de monter dans un train. Une femme explique au docteur qu'elle ne comprend pas comment son mari a pu se fendre le crâne sur une hache en tombant de son lit. Un enfant, accompagné d'un puma « splendide, beige et doré », comme dans un tableau surréaliste, marche au bord d'un canal où il croisera son père pour un rendez-vous décisif. Ce père qui, dans la toute dernière histoire la plus autobiographique certainement « ne s'est jamais promené main dans la main avec sa fille » et termine ses jours « dans une horrible ville industrielle, qu'il n'avait jamais aimée ».
Vingt-cinq textes baignant dans une atmosphère étrange et émouvante, qui constituent peut-être la part la plus secrète de l'oeuvre d'Agota Kristof. Entre la fable et le cauchemar, ces brefs récits qui pourraient être autant de scènes du Grand Cahier ont été composés au fil des années, dès le début de l'exil d'Agota Kristof hors de Hongrie, en 1956.
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Dans ce recueil de huit nouvelles, Petros Markaris nous promène dans le temps et dans l'espace, de la Grèce contemporaine à celle des colonels, de l'Allemagne d'aujourd'hui à celle de 1944, d'Athènes à Istanbul durant les pogroms visant la communauté grecque. Le lecteur retrouve l'hypersensibilité de l'auteur à la question des migrants et de « l'étranger », le dégoût du nationalisme, l'analyse subtile des relations complexes entre Grecs et Turcs tantôt oppresseurs, tantôt opprimés. Et les effets durables de la crise sur la population.
Au fil des énigmes, des investigations, des cadavres exhumés, Petros Markaris déploie tout son registre, du tragique abordé avec pudeur au rire franc en passant par le sarcasme et le sourire en coin.
En fustigeant l'état de la société à travers des enquêtes criminelles, il démontre une fois de plus ses talents de conteur, d'observateur attentif de son époque, de commentateur incisif et lucide. Sans jamais se défaire de son empathie pour ses personnages.
Traduit du grec par Loïc Marcou, Michel Volkovitch et Hélène Zervas.
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Le voyage d'hiver & ses suites
Georges Perec, Oulipo
- Seuil
- La Librairie Du Xxie Siecle
- 24 Octobre 2013
- 9782021127324
Georges Perec publie en 1979 Le Voyage d'hiver, devenu depuis le livre le plus bref de "La Librairie du XXIe siècle". Il y raconte la découverte, par un jeune professeur de lettres, d'un fascinant volume, intitulé précisément Le Voyage d'hiver, qui modifie du tout au tout le regard que l'on peut porter sur les poètes français de la fin du XIXe siècle : ceux-ci apparaissent tous comme tributaires de l'oeuvre d'un auteur aussi génial que méconnu, Hugo Vernier. En 1992, Jacques Roubaud éprouva le besoin d'apporter quelques compléments au récit perecquien. Il fut bientôt suivi en cela par Hervé Le Tellier, puis, au fil des années, par un nombre croissant d'Oulipiens, chacun s'employant à tirer l'histoire d'Hugo Vernier dans une direction inattendue. S'est ainsi constitué, autour du Voyage d'hiver de Perec, un "roman collectif" d'un genre tout à fait nouveau. Les suites au Voyage d'hiver ont été écrites par Michèle Audin, Marcel Bénabou, Jacques Bens, Paul Braffort, François Caradec, Frédéric Forte, Paul Fournel, Michelle Grangaud, Jacques Jouet, Étienne Lécroart, Daniel Levin Becker, Harry Mathews, Ian Monk, Hervé Le Tellier, Jacques Roubaud.
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Saisir ; quatre aventures galloises
Jean-Christophe Bailly
- Seuil
- Fiction Et Cie
- 13 Septembre 2018
- 9782021189131
Quatre pistes distinctes, ayant toutes à voir avec le Pays de Galles, forment la matière de ce livre. Chacune d'entre elles est ici dénommée aventure. La première reconstitue l'incroyable histoire de Thomas Jones, ce peintre qui en 1782, à Naples, inventa l'art moderne avant de se retirer incompris dans sa ferme du Radnorshire. La deuxième tente d'identifier le geste poétique que formèrent l'oeuvre et la vie de Dylan Thomas, le génial enfant de Swansea, le « Rimbaud de Cwmdonkin Drive ». La troisième suit les pas de W.G. Sebald, dont le livre Austerlitz comprend un pan gallois sur lequel se projettent, au sein même de l'exil qu'il raconte, les images d'un séjour transfiguré. La quatrième et dernière se déroule dans les vallées du sud, parmi les vestiges d'un monde qui fut celui des mineurs de charbon et que de parfaites images (dues à Robert Frank ou Eugene W. Smith) fixèrent en son temps.
Ainsi peinture, poésie, récit et photographie, réunis par une identique volonté de saisie et de vérité, permettent-ils d'aborder de l'intérieur cet ouest absolu qu'est le Pays de Galles. Chemin faisant, le livre est aussi une réflexion sur le rapport entre réalité et fiction, sur la nature des souvenirs et des traces, et sur ce que peut être l'identité d'une contrée.
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Une femme effrontément libre défie la société traditionnelle colombienne des années 1940 ; un vétéran de la guerre de Corée affronte son passé lors d'une rencontre en apparence inoffensive ; sur un tournage, un figurant s'interroge sur les émotions de Polanski... Neuf histoires, neuf vies radicalement bouleversées par la violence.
Les nouvelles de Chansons pour l'incendie tranchent, dépècent, brillent comme le fil d'un couteau. Elles irradient cette lumière étrange des choses qui brûlent ou qui blessent. En Colombie, en Espagne, à Paris, à Hollywood, chacune révèle le jeu du destin, cette conjonction de forces incompréhensibles.
La prose est rapide, élégante, elle transporte dans des territoires intimes. Seule forme capable de conter ces existences, les « chansons » de Juan Gabriel Vásquez confirment l'étendue de son talent, et sa profonde compréhension des êtres.
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Septembre 2001-septembre 2009 : en l'espace de huit ans, une jeune femme déploie son chant et disparaît. Huit ans seulement pour entrer avec fracas dans la littérature et pour s'échapper du monde tout aussi violemment. Nelly Arcan était une guerrière, sous les fragiles apparences d'un ange blond. Son courage intellectuel n'avait d'égal que son effroi de vivre, c'est-à-dire d'habiter un corps. Un corps de femme, exposé et convoité, prison et camisole, étendard et linceul. Burqa de chair, disait-elle dans une formule saisissante. Il semblerait que très tôt elle ait appris à poser les bonnes questions, celles qui dérangent, que s'emploie à détailler Nancy Huston dans sa préface. Les textes qu'on lira ici sont du meilleur Nelly Arcan. Dernières pierres blanches au bord d'une route interrompue, ils nous donnent l'occasion d'entendre encore une fois la beauté de cette langue inimitable, étourdissante, et qui laisse le lecteur hors d'haleine.
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« En vieillissant, il se fait de plus en plus pointilleux sur ce qui touche à la langue ; le relâchement croissant au mépris du bon usage l'agace. Tomber amoureux, par exemple. "Nous sommes tombés amoureux de la maison », disent certains de ses amis. Comment pouvez-vous tomber amoureux d'une maison qui ne saurait vous aimer en retour ? [...] Et si cela lui ouvrait les yeux sur quelque [...] changement survenu dans la façon dont on ressent les choses ? ».
La maison en Espagne, la ferme dans le Karoo, l'île de Robinson sont autant de vestiges d'un monde disparu.
Dans ces trois textes brefs et lumineux, J.M. Coetzee semble vouloir nous offrir un condensé de son art et des thèmes qui irriguent son oeuvre. Il explore en particulier ce qui n'est plus : l'espoir, la magie de l'enfance, le lien à la nature et entre les êtres ; mais aussi le néant économique, social et moral qui a englouti et remplacé ce qui pouvait être sauvé.
Ces pages, empreintes d'une nostalgie poignante, écrites dans un style d'une limpidité exemplaire, témoignent d'une réflexion toujours en mouvement et font écho notamment aux préoccupations de l'écrivain sur l'approche de la fiction et sur le brouillage des frontières littéraires qui séparent l'auteur de ses personnages.
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Un spécialiste américain de la guerre psychologique transcende ses rancoeurs et ses angoisses en concevant un vaste plan macabre pour remporter la victoire pendant la phase 1973 de la guerre du ViêtNam, et en arrive à commettre un acte de violence odieux.
C'est un cheminement identique qui amène un Boer à imaginer l'extermination des Noirs qu'il rencontre lors de son expédition vers le nord en 1760, après s'être vengé, dans un déferlement de violence et de meurtre, des Hottentots qui l'avaient humilié.
Dans ces deux courts romans, son premier ouvrage romanesque publié en Afrique du Sud en 1947, l'auteur explore avec détachement en apparence ironique, glacial, et déjà une étonnante maîtrise technique l'âme de deux personnages mégalomanes, à la frontière où l'on rencontre l'autre et où on l'extermine, exprimant ainsi la mort et la folie qu'on a peur de détecter en soi.
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De la description parodique d'une soirée à l'Opéra avec ses rites clinquants et bourgeois, à l'aventure dominicale d'un jeune homme dans un cinéma populaire ; de la remémoration d'une expérience militaire (à savoir l'impossible déplacement d'un canon), aux Études imparfaites où d'anciens thèmes poétiques sont mis en prose : comme dans une symphonie polyphonique, ces quatre courtes plages narratives précèdent le grand mouvement final du dernier récit, celui qui donne son titre au recueil.
Là, l'ingénieur Baronfo, en proie à une névrose incurable, ayant trouvé refuge dans la lecture et les études philosophiques, rencontre, grâce à l'achat d'une bibliothèque, Maria Ripamonti : quelques promenades romantiques décideront de la suite heureuse des événements qu'une action finale dramatique semble, un instant, faire basculer dans l'impossible.
Ce premier recueil de Gadda, publié en 1931, illustre déjà l'inspiration originale de l'ingénieur milanais et le piquant de son langage qui ne se départit jamais d'un intérêt pour la vie des hommes.
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Que se passe-t-il quand un jeune homme nonchalant tombe fou amoureux d'une femme hyperactive ? Quand deux hommes ayant débarqué ensemble sur les plages de Normandie se retrouvent trente ans plus tard, l'un comblé, l'autre brisé par la vie ? Quand un jeune acteur qui fait ses grands débuts au cinéma se retrouve perdu dans Paris en pleine tournée promotionnelle ? Quand quatre amis décident de construire leur propre fusée et de voyager jusqu'à la lune ?
Que se passe-t-il quand l'un des plus célèbres acteurs hollywoodiens, collectionneur depuis sa plus tendre enfance de vieilles machines à écrire, décide de faire crépiter les touches de sa Remington pour coucher sur le papier toutes les histoires qu'il a dans la tête ?
En littérature comme au cinéma, tout est question de caractère... Tom Hanks révèle ici le sien : fantasque et virevoltant, généreux, enthousiaste et fraternel, animé par une foi contagieuse en l'humanité.
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Le sous-marin de l'ingénieur Isaac Peral, qui a bel et bien existé mais n'a jamais été mis à l'eau, est une métaphore des possibles, et son spectre hante la profondeur des onze nouvelles de ce livre. Il symbolise les rêves interrompus par une main assassine, les torpilles de l'Histoire ou l'échec de l'existence. Il est le moment terrible et définitif relégué à l'oubli, qui resurgit par surprise et plonge le lecteur dans les mystères de l'espace et du temps chers à Felisberto Hernández et Julio Cortázar. Dans un bar de Montevideo qui porte son nom, il ressuscite Lola de Lodz, la femme polonaise au bras tatoué. Il nous dit, comme le célèbre tableau d'Hokusai, « Dragon dans les nuées », que toute invention, toute création, n'est jamais figée.
En multipliant les lieux, les temps et les thèmes, les nouvelles de Juan Carlos Mondragón font escale dans les îles énigmatiques de la littérature. Elles sont des diamants noirs incrustés dans l'oeuvre du grand écrivain uruguayen.
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La spirale de l'escargot ; contes mathématiques
Armand Herscovici
- Seuil
- 9 Février 2000
- 9782020367738
Ces contes mathématiques vous emmèneront dans l'univers merveilleux des nombres et vous feront découvrir les secrets de l'harmonie du monde.
Des rives magiques du fleuve Jaune à Bagdad la magnifique au temps des califes, de la Grèce antique à l'île de Vancouver, vous rencontrerez Thésée et Archibald Arcsonius, l'Empereur Yu et Schahrazade, qui vous guideront dans les espaces infinis des mathématiques.
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Dans ces treize nouvelles, John Updike évoque avec truculence et tendresse les pans d'une Amérique disparue des années 50 et 70 : les femmes autrefois convoitées et les stratégies amoureuses, les voyages en chemin de fer, la vieillesse d'une mère, la Pennsylvanie et ses moeurs provinciales, les effrois d'un adolescent face à l'anticonformisme de son père. L'auteur reconvoque ses doubles - Bech, Rabbit - pour renouer les fils d'une époque mémorable. Dans Souvenirs de Rabbit, une fille illégitime du célèbre et défunt Harry Angstrom, vient troubler la paix fragile de sa famille survivante. Douleurs, jalousies, amertumes se ravivent mais un happy end inattendu d'un réalisme loufoque dont seul il a le secret, clôt la scène.
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Deux ethnologues partis recueillir les mots et gestes de la dernière femme parlant une langue vouée à s'éteindre avec elle. Des diplomates de l'ONU réfugiés dans une station orbitale qui assistent, impuissants, à la disparition de notre planète sous les flots. La rencontre d'Alexandre le Grand et d'une baleine morte au fond des mers. Un éléphant mélancolique, vaincu par l'amour et par les caprices d'une princesse...
En 13 histoires enchanteresses, traversant les siècles et les continents, Kanishk Tharoor invente mille et une nouvelles nuits, à la croisée du conte persan, de la fable moraliste et du surréalisme. Héritier cosmopolite de Borges et de Rushdie, Tharoor s'inscrit dans la grande tradition des poètes de l'imagination. D'une plume ciselée, trempée à l'encre de l'émerveillement et d'une ironie douce-amère, il nous fait découvrir le monde et les hommes comme nous ne les avions jamais vus, entre récit de nos triomphes et peinture de nos vanités.
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En quelques nouvelles, poétiques et douloureuses, un tableau impitoyable d'une humanité abandonnée, rejetée dans les périphéries de la Suisse moderne ou d'autres sociétés. Un étudiant fils de migrants passe un examen. Il sent la petitesse vulgaire de son examinateur, avant d'aller fêter sa réussite avec des amis lorsque le drame se profile. Une femme veut voir la mer et tout son passé resurgit. Un professeur rencontre un adolescent perdu qui a été son élève. Un jeune homosexuel s'installe dans un chalet isolé pour travailler en attendant son ami. Il parle avec un voisin et découvre l'hostilité d'un environnement qu'il croyait accueillant. Un garçon un peu simple et persécuté prend conscience de la rareté des relations sincères et généreuses. Le monde que décrit Jean-François Haas est menacé par les forces du mal. L'écrivain offre des réponses généreuses à ces tragédies cachées ou visibles, minuscules ou désastreuses que l'on veut parfois enfouir dans un oubli facile qui prend la forme de drogues, de stéréotypes, de préjugés sexistes ou xénophobes.
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Un homme derrière sa fenêtre se vante de déceler l'humeur des habitants du quartier au timbre de leurs pas, jusqu'à ce qu'un mystérieux inconnu qui embrasse les arbres ruine sa théorie sur la transparence des hommes; un facteur dont les doigts oscillent comme une baguette de sourcier dès qu'il a une lettre d'amour dans les mains; un écrivain qui au désespoir de son éditrice n'aspire qu'à lire, cultiver son jardin et écouter de la musique. Tels sont quelques uns des personnages loufoques qui peuplent cet ouvrage.
Dans ces treize récits à la fois pétillants d'humour et teintés d'une douce mélancolie, chacun des narrateurs est un intellectuel vieillissant en proie au malaise existentiel, à la solitude ou à la tristesse causée par la perte d'un proche ou le départ d'une femme. Alors qu'il tente de fuir le quotidien aseptisé, il se retrouve embarqué malgré lui dans des aventures cocasses et confronté à une série d'excentriques, bobos et artistes ratés.
Revenant à la veine satirique où il excelle, Michael Krüger fustige les dérives de l'époque, le déclin de la culture et porte sur ses contemporains un jugement féroce avec une verve enjouée et corrosive.