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Rhubarbe
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L'intérieur d'une voiture - la cabine d'un camion - est un huis clos où partager des amours bancales, se mettre en quête d'une tombe rouge écarlate ou de la ville la plus élégante d'Espagne. Rencontres de hasard, paroles qui se libèrent, les espaces exigus précipitent la vie comme dans un creuset de chimiste. Le résultat peut être détonnant : une cuisine avec une bouteille de rhum, six mètres carrés sous les toits pour un saltimbanque, une chambre mortuaire d'où rêver de voyages futurs, une photographie qui vous encadre pour cinquante euros, une ferme isolée où les oies ne grossissent pas, une tête un peu cabossée... Ou une nouvelle, ciselée au plus juste, de Christine Monot.
L'auteure maîtrise l'art du clair-obscur, au point qu'on ne sait pas toujours sur quel pied danser. Faut-il rire ou pleurer de ces aventures, certes cocasses mais qui vous poignent le coeur ? Rassurez-vous, la lecture est un art secret, nul ne vous tiendra rigueur de vos émotions hésitantes, d'autant qu'au fond, comme dans la vie, tout est vrai. -
Les frontières naturelles, les migrateurs s'en foutent. Depuis toujours. Les lignes de démarcation aussi. Un mur, un boulevard ou unevoied'eau, aujourd'hui rien n'est infranchissable. Suffit de l'enjamber, d'un pas de côté. Ou d'un pas de travers. Guadiana est un large fleuve au bassin tranquilleet à l'allure sereine. Qui tient lieu de frontière au Sud entre Espagne et Portugal.Mais pas seulement. C'est aussi là que s'entrecroisent les destins radieux del'Europe triomphante et que se coudoient les passions tristes. Celles du profit, du désir et de l'avidité. Qu'est-ce que des banlieusards retraités, une ex-allemande de l'Est, un junky british, une ouvrière marocaine, un tueur à gage et un écrivain américain à succès imaginaient trouver au bord du grand vasard ? La paix et le repos des passagers ? Pas sûr !Sept nouvelles courtes. Sept balades tragiques au bord de l'eau. Et au bord du monde. Où les personnages passent d'un récit à l'autre comme s'ils franchissaient le Guadiana. Sans façon et sans formalité.
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... C'est ainsi dans la vie : ce petit saut de côté qu'il faut oser, ce regard qu'il faut biaiser, ce mot qu'il faut murmurer. Près de n'être plus rien sous sa carapace clochardisée, René trouvera...pas même le mot, la syllabe : « Man ! », par quoi sa déroute s'éclairera d'un soleil surgi, intact, de l'enfance. L'auteur nous en dit parfois si peu que l'on peut hésiter entre l'aube et la tombée du jour. Cette femme qui, dans la nuit, reprend la voiture et file vers Paris, peut aller à sa perdition ou à sa délivrance. C'est dire aussi de quelle fragilité sont les personnages que l'auteur meut et émeut sous nos yeux. Tous sont des silencieux, des secrets. Ici, le non-dit écorne la vie des parents et des enfants. Là, dix-sept mots tiennent lieu de conversation entre le père et le fils, et même si l'on décèle une vraie tendresse dans ce « - Bon, disait le fils. - C'est ça, disait le père », ce trop-peu recroqueville le sentiment. Heureusement parfois le mutisme déborde et la vague déferle. « Nous vous aimions. Je vous aime » et c'est là l'image de l'amour « à gros bords » (comme, dans la Picardie de Dominique Cornet, il y a des « tartes à gros bords ») où réside la mère. Roger Wallet (extrait de la préface)
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Père mère l'usine le terrain de jeux le terrain d'écriture de Robert Piccamiglio. le poète affleure sous la prose. la poésie mange la prose. les textes de ce recueil sont chargés de souvenirs très personnels autobiographiques familiaux. entre des univers oniriques, fantasmés et fantasmagoriques, ils frôlent parfois la science-fiction ou des mondes surréalistes. le poète habille les nudités glacées aux poses suggestives fantasmes récurrents des mâles sur les calendriers publicitaires, épinglés dans les vestiaires, pour les sauver de la crasse et de la graisse de l'usine. il collectionne les avis de décès, tout en enviant les oiseaux qu'il rencontre dans l'atelier, il aime le printemps, ses écumes de couleurs. sa plume s'acoquine avec un tintinnabule au son cristallin. la langue est précise, méticuleuse dans les descriptions, presque pointilleuse. l'homme est seul, et le reste toute sa vie. abandonné à lui-même. souvent il revient vers l'enfance, et comme le dit son ami le Capitaine du chalutier breton, il y a la naissance. la mort. entre les deux on s'arrange comme on peut. c'est tout. c'est aussi simple que ça. Jacques Brémond (extrait de la préface)
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Un jardinier, un philosophe, un poète (et éditeur de poètes) tentent de circonscrire, dans ces nouvelles, la grande, l'impensable selon certains, question de la mort. Celle des proches, du père en particulier, et puis la sienne propre qui adviendra tôt ou tard. Avec pudeur, délicatesse et même un doux sourire, Louis Dubost, puisque les trois auteurs sont réunis en sa seule personne, nous aide à regarder, yeux grand ouverts, au fond du gouffre et nous fournit une clé précieuse : l'Autre, improbable rencontre de Marché, fils de sang ou de coeur, Abdel mué en Abel, qui donne sens à l'existence, la valide jusque dans son ultime avatar, lui évitant l'étouffement progressif des boîtes accumulées. Car oui, il arrive, hélas, que l'autre ne soit plus là.
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Un peintre en disgrâce se voit offrir, en guise de dernière chance, une résidence de création dans l'intimité silencieuse des moines d'une abbaye ; l'expédition farceuse d'adolescents dans les ruines d'un château prend un tour initiatique ; l'irruption d'une limace dans une cabine de douche ébranle toutes les certitudes ; si les trois nouvelles de ce recueil évoquent, chacune à sa manière, un rite de passage, celui-ci s'accompagne chaque fois aussi d'un saccage, d'une dévastation des corps trop beaux, trop doux, trop innocents, qui rendraient insoutenables nos propres existences.Emmanuelle Favier est nouvelliste, romancière et poétesse. C'est une fidèle des éditions Rhubarbe où elle a notamment publié, dans la même collection, Allons dans le grand vent en 2021.
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L'amateur de billes - et autres nouvelles grincantes
Bernard Ascal
- Rhubarbe
- 27 Mai 2020
- 9782374750477
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Il est beau de faire des projets. Projets professionnels, projets de vie meilleure, de bonheur peut-être pas, s'en sortir serait déjà bien...Vus du creuset d'une boîte de formations, c'est toute une humanité qui passe, aucun parcours de vie ne ressemble à un autre et les fameux projets sont parfois cocasses, irréalistes, éphémères. Qu'importe, il faut essayer d'accompagner.Car en face aussi ils ont des projets, d'optimisation, de rationalisation, de « décrutement ». A ce jeu, c'est rarement le plus précaire, le plus inadapté, le plus faible qui gagne.Des nouvelles du monde du travail.
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