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D'En Bas
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Dans les célèbres romans policiers de Friedrich Dürrenmatt, Le juge et son bourreau et Suspicion, il y a de nombreuses allusions aux échecs ; dans sa Conférence sur Albert Einstein, Friedrich Dürrenmatt a également fait référence au jeu d'échecs créé par Dieu, dans lequel nous, les humains, agissons plutôt impuissants (un fragment de cette conférence est inclu dans cet album). Cette réimpression du très beau volume d'Officina Ludi, Le joueur d'échecs, avec des illustrations de Hannes Binder, est une bonne occasion d'aborder le passionné d'échecs et philosophe amateur suisse Dürrenmatt. Les échecs, un jeu qui met la vie en danger : c'est ainsi que l'auteur suisse (1921-1990) l'a dépeint de façon très précise dans son projet Le joueur d'échecs, retrouvé dans sa succession. Lors des funérailles de son prédécesseur, un jeune procureur rencontre un juge plus âgé qui était ami avec le procureur décédé et jouait régulièrement aux échecs avec lui. Aujourd'hui, les deux avocats veulent perpétuer cette tradition et s'arrangent pour jouer leur premier match. Mais avant que le premier coup ne soit joué, le juge avoue qu'il a dû jouer aux échecs selon des règles spéciales lors des premières parties mensuelles - et que ces règles devraient désormais s'appliquer également à leurs futures parties: Les pièces d'échecs doivent incarner certaines personnes, que chaque joueur peut décider pour lui-même, mais la reine doit être la personne la plus proche du joueur - par exemple, sa femme. Les évêques et les chevaliers peuvent être incarnés par des pasteurs, des enseignants, des avocats ou des officiers sympathiques, et les pions représentent des citoyens ordinaires tels que la bonne ou le laitier. La chute effrayante est que chaque personnage perdu dans le jeu signifie la mort de la personne réelle représentée: cette personne doit être tuée, et ce n'est qu'alors que le jeu peut continuer. Et celui qui est mis en échec doit se suicider - ce qui signifie qu'une partie peut durer des dizaines d'années, car chaque coup doit être bien réfléchi, après tout, un faux pas peut signifier sa propre sortie.
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«Je suis noir de monde...», chantait Alain Bashung.
Les absents continuent à bruisser. Tant de voix et de visages nous hantent, qu'un récit peut faire revivre le temps de la lecture. Salué par la presse et la critique lors de sa parution en 2010, Fantômes est désormais augmenté de huit nouvelles inédites.
« Dans cette plongée en eaux profondes, Fantômes est une belle réussite esthétique et littéraire. » (Virginie Mailles Viard, Le Matricule des anges, Montpellier, 2010). -
La lessive et autres histoires de femmes migrantes rassemble plusieurs récits recueillis auprès de femmes venues d'ailleurs en Suisse. Yudit Kiss a soumis ces histoires à ses interlocutrices qui ont été très touchées par cette reconnaissance qui leur a été accordée. Leurs vies ont pris forme et ces récits de vie ont transfiguré leurs destins.
Il s'agit de parcours singuliers marqués par la migration sous contrainte - on ne quitte pas son pays volontairement. C'est ainsi que ces femmes viennent du monde entier : l'Algérie, l'Espagne, l'Angola, la Russie, le sud de l'Italie, le Jura, la Tunisie, la Turquie, la Somalie, la Hongrie, et le Burkina Fasso.
Yudit Kiss a écrit ces récits en mobilisant de nombreux styles narratifs en fonction de chaque histoire avec une prédilection pour le conte et parfois même le conte fantastique. Elle explore ainsi les lieux d'origines, les origines familiales, le tracé des déplacements et les péripéties de l'arrivée et de l'installation en Suisse de ces femmes immigrées. Ces histoires explorent toute la gamme de destins parfois heureux, mais aussi tragique et dont les maîtres mots sont le courage et la résilience de ces femmes.
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Le buson : les nouvelles amours de Maguelonne et autres contes policiers et d'ivrognes
Peter Bichsel
- D'En Bas
- 1 Juin 2017
- 9782829005411
Le Buson rassemble huit histoires (des nouvelles où le narrateur raconte des histoires d'histoires fortement stylisées par l'oralité de la langue) :
1. L'oiseau de malheur, une opérette soleuroise. D'ivrognes, d'agents de police et de la belle Maguelone : Il en ressort un tableau noir et grinçant, plein de personnages tristement comiques, avec en toile de fond une critique sans pitié de cette société-vitrine qu'est pour Bichsel la Soleure d'aujourd'hui. 2. Lancement d'un personnage. Qui est Salo-mon Adalbert Meier ? Le récit progresse à l'aveuglette. Des pans entiers de la vie de Meier passent ainsi de l'ombre à la lumière, et son image se révèle tantôt harmonieuse, tantôt délirante. 3. Un voyage en train. Le narrateur décrit, à travers la rencontre de deux voyageurs, le malaise qui peut naître d'une cohabitation forcée lors d'un trajet ferroviaire. ;
4. Robinson. Le jour où Robinson se réveille à neuf heures (trop tard pour aller au bureau), il remarque que les oiseaux chantent. Dès lors, il n'ira plus travailler ; victime d'une étrange amnésie, il passera ses journées à essayer de se souvenir de ce qu'il a fait la veille. 5. En passant par Baden-Baden. Le narrateur de cette histoire, un Suisse, s'est installé comme employé d'un hôtel dans la ville thermale de Baden-Baden.
Un autre Suisse s'installe et se met à singer en tout point les faits et gestes du narrateur. 6. Ces phrases. C'est l'histoire d'un homme qui rencontre un autre homme au bistrot du coin. Ivre, celui-ci lui confie : « Écoute-moi : ce n'est pas vrai que les hommes meurent. La vérité, c'est qu'ils sont toujours assassinés. » 7. Grammaire d'un départ. C'est comme un petit « traité de philosophie de notre perception temporelle d'un départ » qui se profile ici, avec son envers : repousser autant que possible le départ de la femme qu'il aime. 8. Une déclaration à l'élève [qui venait] de Prey. Une histoire où se tissent les rapports d'un élève et d'un professeur « érudit ». Un débat de fonds sur savoirs des savants et les récits véridiques des conteurs d'histoires et de fictions.
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Édith Cannac, psychanalyste, dans Caïn ou le détournement du sens, écrit : « Ce qui pour nous est devenu mythique est le fruit d'une parole détournée, travestie, selon nos besoins affectifs ou éthiques. Les commentaires concernant le premier crime de l'humanité procèdent d'une véritable surdité tant intellectuelle qu'affective, comme s'il avait été nécessaire d'évacuer le sens des premières transgressions : l'interdit, la limite, le meurtre, pour les soumettre àl'impératif de la vengeance, de la privation, de l'agressivité. » Dans La même nuit, le même meurtre, Jacques Roman, dédiant son récit à son frère disparu, redonne au mythe sa chair, le portant sur la scène de parole, l'éclairant afin de nous en rendre toute l'actualitétragique.
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«Le sauveur» est un recueil de 17 nouvelles, dont les narrateurs racontent des expériences qui les ont profondément marqués, parfois même menés au bord de la catastrophe. A chaque histoire correspond un narrateur différent, dont les caractéristiques peuvent grandement varier : le narrateur de La Gaff est un homme en plein deuil, participant à la cérémonie funéraire de son meilleur ami sur un bateau, cérémonie qui va être perturbée par sa maladresse, puisqu´il lâche la gaffe permettant de diriger le bateau. Quant à la jeune fille qui raconte les événements dans Les Coccinelles, son histoire d´amour sera brisée par une invasion d´insectes. L´enseignant de La semaine hors cadre, lui, ne comprendra pas que la police vienne l´arrêter dans son propre collège après qu´il a organisé une simulation de fusillade. Les événements rapportés sont généralement assez spéciaux, comme dans ces trois exemples.
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Mémoire de poisson rouge (Goldfischgedächtnis) est un recueil composé de quinze nouvelles aux procédés narratifs originaux qui évoluent dans un univers d'étrangeté et tournent toutes, peu ou prou, autour de la mort. Un écrivain à la fin de sa vie et de son oeuvre ne compose plus que des haïkus, la plupart du temps macabres ; un couple de flambeurs écrase un clochard après une nuit au casino ; un petit garçon qui a perdu sa mère exige de son père qu'il se déguise en mort pour Halloween, et manque mourir de peur bien qu'il l'ait reconnu ; après le trépas de son amoureux et de son père, une narratrice contacte un homme qu'elle avait souvent vu avec l'un des deux, dans l'espoir qu'il se souvienne des morts.
Combien de mémoire a un poisson rouge ? Ne se rappelle-t-il vraiment que les trois dernières secondes, puis fait demi-tour dans son bocal, et effectue donc éternellement les mêmes mouvements, comme s'ils étaient nouveaux à chaque fois ? Et qu'en est-il des humains ? Souvenir et oubli sont deux processus qui dépendent l'un de l'autre et qui jouent également un rôle dans tous les récits. Que reste-t-il d'une expérience, d'une personne, d'une lecture ?
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Histoires en dialecte et de dialecte.
«Chez Burren, le dialecte épouse tous les genres. Ce dialecte est sa langue, la langue d'Oberdorf dans le canton de Soleure, où il est né en 1944 et où il vit toujours. Burren a beau écrire toute son oeuvre en dialecte, on n'y trouve aucune intention expérimentale. Car Ernst Bur-ren a un grand thème qui de toute évidence le poursuit et le pousse à toujours se remettre à écrire: les gens qui parlent dans son entourage. Et comme il fait parler ces gens, en tant que figurants de ses histoires et récits, avec une intensité vraiment sidérante, et qu'il les caractérise par leurs discours respectifs, on croit vraiment entendre parler les per-sonnages de Burren, exactement comme ils parlent dans leur vie quo-tidienne.Récemment, Ernst Burren disait dans une interview sur Radio DRS qu'il voulait simplement représenter ce qui est. Il a peut-être intention-nellement omis de dire que ce projet, si simple en apparence, de «sim-plement représenter ce qui est», est incroyablement difficile à réaliser. Voilà pourquoi Burren continue d'écrire. Voilà pourquoi il fait raconter à ses personnages toujours de nouvelles histoires: il sait qu'il y a beau-coup, beaucoup de matière dans son entourage immédiat, et qu'il faut beaucoup, beaucoup d'histoires pour représenter ce beaucoup. Burren n'a rien à inventer. Il lui suffit de bien écouter, puis de transformer les choses qu'il entend en littérature. Il appelle cela représenter. Nous di-rions plutôt transformer. Il prend sur lui ce travail. À nous, lectrices et lecteurs, de lui en savoir gré.» (Pedro Lenz). -
Voix silencieuses, tues ou interdites, des voyages au loin en Afrique ou aux Amériques, ou des traversées de paysages aquatiques, des explorations de rapports avec la nature, des contes et des entrelacements de voix dans des dialogues.