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Belles Lettres
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Seul ; Le pêcheur d'hommes
Evgueni Zamiatine
- Belles Lettres
- Domaine Etranger
- 1 Mars 2024
- 9782251455372
Seul est la première nouvelle de Zamiatine, écrite en 1907 alors qu'il est encore étudiant. D'un style résolument moderne, l'auteur y démontre une superbe maîtrise dans l'expression de la douleur et de l'angoisse créée par l'isolement en prison d'un jeune révolutionnaire. Ce premier tour de force littéraire est suivi d'un ensemble de nouvelles écrites entre 1918 et 1935, dans lesquelles, influencé aussi bien par la littérature anglaise que par la veine gogolienne, Zamiatine fait preuve d'un talent hors du commun dans la synthèse du fantastique et du banal : qu'il observe les petits drames immobiles de la société anglaise avec une drôlerie infinie ou bien les hallucinations du pays de la vodka, Zamiatine met toujours en scène des êtres qui se débattent de manière presque imaginaire entre des forces d'entropie et des désirs d'énergie.
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La citrouille a besoin de vous
Pelham Grenville Wodehouse
- Belles Lettres
- Domaine Etranger
- 16 Août 2024
- 9782251455655
« La citrouille a besoin de vous », il ne s'agit de rien d'autre que du télégramme expédié de toute urgence par Clarence Emsworth, neuvième comte du nom, à son jardinier en chef. « Le monde de Wodehouse est ainsi... Des personnages saisissants, capables de produire une délectation sans pareille. Une argenterie délicatement ciselée, posée sur des meubles sculptés avec art, dans laquelle se cachent ici des toasts de bonne humeur, là un thé d'une saveur critique absolument décapante, seront votre pain quotidien. Ajoutez à cela un merveilleux valet, un homme d'une rare délicatesse et d'une vive intelligence, totalement dévoué à son jeune maître, dont les neurones amalgamés constituent, non plus une matière grise, mais un vague magma noirâtre d'où fusent excentricités et balivernes, et vous obtiendrez les mésaventures les plus cocasses et les plus humoristiques que vous puissiez imaginer. » Guillaume Guainville, Plaisir de lire
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Dans ce premier recueil de nouvelles, Ry Cooder explore les bas-fonds de Los Angeles comme l'ont fait jadis le Philip Marlowe de Raymond Chandler, le Sam Spade de Hammett ou le Lew Archer de Ross MacDonald. Mais fidèle à ses racines de musicien, il en profite pour rendre hommage au jazz, au blues et aux rythmes latinos d'une époque révolue. Il honore ainsi une certaine « famille » de musiciens certains assassinés et d'autres encore vivants en décrivant leurs poignantes existences. John Lee Hooker et Charlie Parker apparaissent au détour d'une page. Le plus souvent, les personnages de Cooder sont de parfaits inconnus, des « petites » gens. Ils sont guitaristes, batteurs, chanteurs dans des night-clubs californiens ou bien arnaqueurs, serveurs, mécaniciens. Les lecteurs de Cooder aimeront le mélange des genres entre musique et crimes car ses histoires ressemblent à ses chansons : elles vous prennent à la gorge calmement mais sans jamais desserrer prise. Cooder est un historien de Los Angeles passionné qui se concentre sur ceux qui ont élu domicile pour la vie à L.A. Son livre est le portrait d'une ville (le Los Angeles des années 1940-1950) qui a disparu au profit d'une mégapole tentaculaire. Les deux dernières lignes résument cette ville-personnage qui n'en finit pas de se réinventer : « Los Angeles était bien la ville du jour meilleur, quelque chose de bon allait sûrement se produire. »
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Il s'agit de la publication des 17 nouvelles que Dostoïevski (1821-1881) a publiées de 1846 à 1877. Ces textes, moins connus que les grands romans de l'auteur, sont pour certains des chefs-d'oeuvre, comme Une sale histoire, Une femme douce ou les Notes d'un souterrain. Ils permettent de découvrir l'univers littéraire et philosophique de l'auteur, et même sa veine comique, depuis les premières nouvelles où Dostoïevski écrit sous l'influence de Gogol et où il s'attache à mettre en scène de petites gens, jusqu'aux nouvelles extraordinaires que l'auteur écrivit après son retour du bagne. Certains de ces textes sont d'une telle puissance qu'ils ont été adaptés au théâtre ou au cinéma. Dostoïevski s'oppose au rationalisme (« deux fois deux cinq est une charmante petite chose parfois », dit l'homme du souterrain), il exprime sa perplexité face aux soi-disant réformateurs, incapables de « tenir » le coup face au renouveau de la société russe après l'abolition du servage en 1861 et qui ne font que mettre les pieds dans le plat. C'est tout le monde russe de son temps que l'on découvre dans ces textes plus abordables que les grands romans, grâce à leur concision : on passe de l'aristocratie au peuple miséreux, des croyances populaires à l'utopie, de la simple mise en scène d'une centenaire, d'un moujik ou d'un petit garçon, à l'univers de la haute société. La traduction de Bernard Kreise, au plus proche du texte original, a été entièrement revue et retravaillée pour cette nouvelle édition
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Bagatelles quotidiennes
Anton Tchekhov
- Belles Lettres
- Domaine Etranger
- 9 Novembre 2017
- 9782251447377
Tchekhov est l'un des plus grands écrivains de la seconde moitié du XIXe siècle, et, avec Maupassant, Katherine Mansfield et quelques autres, l'un des maîtres de ce genre difficile entre tous : la nouvelle.
Le choix établi pour le présent volume donne au lecteur un aperçu de toutes les facettes de Tchekhov nouvelliste : le farceur, le psychologue, le peintre de moeurs, le visionnaire.
Cette réédition de quelques-unes des plus belles nouvelles de Tchekhov (il y en a beaucoup qui méritent ce qualifiquatif il est vrai) se veut au-delà du plaisir que l'on trouve à les lire un hommage à leur traducteur : Boris de Schloezer.
Grand admirateur de Tchekhov il tint dès 1926 à louer les qualités exceptionnelles du grand écrivain russe en rédigeant pour ce recueil une lumineuse préface qui va au coeur de l'oeuvre de l'auteur d'Oncle Vania. Ainsi a-t-il à coeur de souligner le « ton discret, égal, sans le moindre éclat, qui n'appartient qu'à lui (Tchekhov) et qui le situe dans la ligne de Pouchkine et Lermontov ». Parallèlement il mit ses qualités de traducteur au service des quelques nouvelles reproduites dans ce livre. Chefs d'oeuvre parmi les chefs d'oeuvre.
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Chroniques d'un trimardeur japonais en Amérique
Joji Tani
- Belles Lettres
- Japon
- 10 Mai 2019
- 9782251449463
Ce recueil présente pour la première fois hors du Japon plusieurs nouvelles (publiées dans la seconde moitié des années 1920) de Tani Jôji, écrivain japonais ayant vécu quatre ans aux États-Unis de 1920 à 1924.
Le premier objectif de Tani Jôji était d'étudier à l'Université Oberlin, mais il abandonne rapidement l'établissement. Suivent quatre années d'errance sur les routes américaines, entre Detroit, Chicago, Cleveland et New York : sans jamais s'intégrer aux communautés japonaises déjà installées dans le pays, il préfère mener une vie de bohème, faite de petits boulots et de rencontres avec les nombreuses communautés d'immigrants. À son retour, il publie à partir de 1925 une série de nouvelles retraçant de manière plus ou moins fantaisiste son expérience, en y insufflant une forte dose d'humour et d'ironie. Il dresse une image - souvent critique - des États-Unis durant les années de Prohibition à travers une galerie de portraits d'immigrants japonais installés dans le pays, vivant parfois à la limite de la légalité. Ces récits rencontrent immédiatement le succès auprès des lecteurs :
Outre des descriptions qui rappellent parfois les meilleurs films burlesques américains de l'époque, ce succès est largement dû à une écriture empruntant aux techniques modernistes, souvent qualifiée de « jazzy ». Ses nouvelles américaines ont révolutionné les techniques d'écriture en langue japonaise. Il n'hésite pas à la déconstruire, à l'enrichir de mots, voire de phrases entières en anglais.
Les nouvelles abordent des thématiques aussi diverses que l'immigration, le racisme, le statut des travailleurs, toujours d'actualité en ce début de XXIe siècle. Au-delà de leur qualité littéraire, ces récits attireront un public intéressé par l'histoire et les problématiques sociales.
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Theodor Storm (1817-1888), écrivain le plus marquant de l'espace hanséatique (il annonce Thomas Mann), est le représentant majeur de la nouvelle, genre dans lequel l'Allemagne a affirmé sa suprématie depuis Goethe et Schiller. On lui doit une cinquantaine de récits dont Le Cavalier au cheval blanc (Der Schimmelreiter) qui lui a valu une réputation internationale.
Les huit nouvelles qui composent ce recueil ont été publiées entre 1862 et 1881. Elles développent des thèmes sociaux (luttes contre les préjugés, condition des femmes...), abordent la question du destin individuel à travers l'hérédité, expriment souvent une angoisse existentielle proche de « l'inquiétante étrangeté » freudienne.
L'art de Storm nouvelliste éclate dans le recours à la narration rétrospective qui fonde la psychologie sur la remémoration.
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Une sale histoire, texte d'une grande puissance, dont l'acuité reste intacte de nos jours, est la première nouvelle que Dostoïevski publia après une dizaine d'années passées en Sibérie, au bagne, puis comme simple soldat et enfin en relégation, après sa condamnation pour avoir participé au cercle révolutionnaire de Petrachevski. Dès 1846, Dostoïevski écrivit, à côté de ses romans, des nouvelles d'abord inspirées par l'univers de Gogol et ses personnages obscurs qui émergent de la Russie des profondeurs pour se retrouver dans une capitale qui se force à être européenne. Dès ces textes de jeunesse, on plonge dans l'âme des personnages, au point que Nietzsche, qui découvrit avec passion Dostoïevski, dit de lui que c'est « le seul psychologue ». James Joyce, lui, estimait que Dostoïevski « est l'homme qui, plus que tout autre, a créé la prose moderne, et l'a portée jusqu'à son intensité actuelle ». Et Virginia Woolf a écrit à propos de ses oeuvres qu'elles sont « des tourbillons impétueux, des tempêtes de sable tournoyantes, des trombes d'eau qui sifflent, qui bouillonnent, qui nous aspirent. Elles sont composées purement et entièrement avec la matière de l'âme. Contre notre gré nous y sommes attirés, tourbillonnant en rond, aveuglés, suffocant, et en même temps remplis d'un ravissement vertigineux ». Dostoïevski voulait que son oeuvre soit « l'expression de toute sa vie », et ce sont toutes ses préoccupations littéraires, politiques, philosophiques, psychologiques ou sociales que l'on trouve dans ses nouvelles.
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Novelle Tome 2 ; première partie XXVII-LIX, deuxième partie I-V
Matteo Bandello
- Belles Lettres
- Bibliotheque Italienne
- 20 Août 2009
- 9782251730301
Voyant ainsi que le harcèlement et agaceries auxquels recourait la femme, croissaient de plus belle, il prit son couteau et d'un trait ferme il traça une ligne entre la dame et lui, comme s'il voulait indiquer une limite qui ne devait pas être franchie. La dame regardait avec étonnement ce qu'il faisait et ne parvenait pas à en comprendre la raison. Antonello, après avoir tracé sa ligne, se tournant vers sa patronne, lui dit fièrement, le visage grave : « Madame, si vous passez cette ligne que je viens de tracer avec mon couteau, je vous jouerai avec un autre couteau un tour qui, peut-être, vous plaira davantage que vos gamineries de maintenant. Passez, passez la ligne et vous en verrez de belles. Vous voilà prévenue, je n'en dis pas plus. Et ensuite, ne venez pas vous plaindre de moi. Passez donc, si vous en avez envie, et vous verrez comment fait le meunier et si je sais me payer moi-même, et quelle part je prélèverai. » (Nouvelle I, 53)Adelin Charles Fiorato est professeur émérite et ancien directeur d'équipes de recherches à l'Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris III). Ses articles, ouvrages et traductions portent principalement sur les rapports entre culture et société à la Renaissance.Alain Godard, professeur émérite, a enseigné pendant plusieurs décennies à l'Université Grenoble III. Membre d'équipes de recherche, ses travaux portent principalement sur Le Tasse et sur le théâtre pastoral italien.Delmo Maestri a enseigné à l'Université de Turin, ainsi que dans d'autres établissements supérieurs du Piémont. Il a publié des travaux critiques et éditoriaux sur les oeuvres narratives de M. Bandello, G. B. Gelli, Giraldi Cinzio, Firenzuola et sur des auteurs modernes.
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Novelle Tome 1 ; première partie I-XXVI
Matteo Bandello
- Belles Lettres
- Bibliotheque Italienne
- 21 Août 2008
- 9782251730257
Or, comme aucune dame n'était présente à nos conversations, qui pût défendre la cause du sexe faible, et que nous étions tous naturellement portés à les accabler, ne trouvant pas d'autre raison, nous cherchions à imputer la faute de leurs erreurs à leur manque de cervelle.
Mais si le monde changeait et que les femmes pouvaient avoir une bonne fois la baguette en main, si elles pouvaient s'adonner aux activités tant des lettres que des armes, dans lesquelles sans aucun doute nombreuses parmi elles excelleraient, malheur à nous ! je crois bien qu'elles nous rendraient mille coups pour un, et davantage encore, et qu'elles nous voueraient quotidiennement à la quenouille, au fuseau, au rouet, et nous relégueraient à la cuisine tels des gâte-sauce ; et nous aurions sans doute la récompense méritée, étant donné que nous, souvent sans raison et au-delà de toute convenance, nous leur causons bien des torts et les traitons fort cavalièrement.
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Novelle / nouvelles Tome 4 ; deuxième partie XXXIX-LIX, troisième partie I-XXXIII
Matteo Bandello
- Belles Lettres
- Bibliotheque Italienne
- 19 Août 2016
- 9782251730424
« Le roi et la reine dormaient dans le même palais, mais dans des chambres différentes, peu éloignées l'une de l'autre. Alors que le roi avait ordonné à son serviteur de lui conduire cette nuit-là l'une de ses dames habituelles, l'homme en avertit la reine, qui s'était préparée pour ses noces et en attendait l'heure. Quand arriva le bon moment, le serviteur alla chercher la reine pour la conduire et l'installer auprès du roi, qui, se croyant avec l'une de ses maîtresses, prit plusieurs fois ses ébats avec la reine. Après avoir consommé les plaisirs de l'amour, et tandis que l'aurore approchait, il congédia la reine et appela son serviteur afin qu'il la raccompagnât. C'est alors que la reine, qui avait obtenu ce qu'elle désirait, prononça ces mots : "Mon Seigneur et mari, je ne suis pas celle que vous croyez, car alors que vous pensiez avoir couché avec l'une de vos amies, c'est avec moi, qui suis bien votre légitime épouse, que vous étiez. Il ne me semble pas que vous deviez vous fâcher, si, ne parvenant pas à avoir normalement ce qui me revient de droit, je me suis arrangée pour l'obtenir par cette honnête duperie, car qui use de son bon droit ne fait offense à personne." » (II, 43)
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Novelle / nouvelles
Adelin charles Fiorato, Alain Godard
- Belles Lettres
- Bibliotheque Italienne
- 21 Février 2020
- 9782251450605
Ce tome V et dernier vient achever la première traduction intégrale en langue française - entreprise à l'initiative d'Adelin Charles Fiorato - des Nouvelles de Bandello (1484-1561), accompagnées de leurs dédicaces et assorties d'un important appareil critique.
De nombreuses traductions partielles avaient été faites, déjà du vivant de l'auteur, qui fit l'objet en France d'un véritable engouement puis connut une fortune « européenne », inspirant, entre autres, aussi bien Shakespeare que Cervantès, et plus tard Musset.
En dépit de ce succès, aucune traduction de l'ensemble de l'oeuvre du plus fécond nouvelliste de la Renaissance italienne n'avait jusqu'alors été donnée en français.
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Chacune des nouvelles de ce recueil élabore son propre univers mais dit aussi quelque chose du monde qui nous est familier. Il s'agit le plus souvent d'en montrer les limites : soit que les nouvelles mettent en scène des vérités amères inhibant la société contemporaine, soit qu'elles proposent au lecteur une échappée aux dérives de la modernité par l'exaltation de l'idéal.
À l'activisme surestimé, au divertissement systématique, à la parole déstructurée, au déni de toute forme d'héritage, s'oppose la richesse de la vie intérieure innervée par la culture et l'imagination, tissée d'amitiés et de souvenirs, qui fait accoster l'homme aux rivages de la souffrance et de la mort avec sérénité.
À la fois dures et tranchantes comme des morceaux de verre, toutes les nouvelles de ce livre, laissent ainsi passer des rais de lumière, des instants de grâce, des trouées vers des contrées plus belles où l'homme, échappant à la tragédie d'un monde qui se déshumanise, peut découvrir son salut.