La sculpture est la seule forme d'art plastique que l'on puisse apprécier les yeux fermés. Elle suppose le toucher, éveille le désir irrépressible de caresser, d'effleurer ce qui se présentent sous nos yeux, d'en éprouver la texture, de dessiner les courbes à notre tour, cherchant ainsi le chemin emprunté à l'origine par l'artiste.
Dans la sculpture, tout est affaire de corps, de chair, de désir. La quête même d'un désir primal, instinctif, l'envie enfantine de plonger ses mains dans la terre jusqu'au coude, de la malaxer, puis de l'animer. Le travail technique est aussi important que l'acte de conception et de création. Il élude tout hasard, le ciseau du sculpteur ne pouvant se permettre de rater sa cible.
Le sculpteur doit se soumettre à la loi de la matière pour ensuite tenter de lui supplanter la sienne. Quel est donc cet acte de sorcellerie qui donne vie à l'inanimé ? Quel est donc ce regard intérieur si singulier qui exige de se représenter une forme avant même qu'elle n'existe ?
Les écrivains ont tenté d'approcher cette énigme, de s'en saisir en suivant les mouvements qu'impose l'observation d'une statue. Les textes choisis ici abordent les facettes multiples de ce mystère: tant la plongée dans la sensualité de la technique que la force des émotions suscitées par les oeuvres, ou encore les témoignages des artistes eux-mêmes
Les guides des Arts deviennent les guides Hazan !
Que voit-on ? Comment se sont élaborés les différents types de sculpture ? Comment voit-on ? Comment s'exprime le sculpteur ? À quoi sert la sculpture ? Où contempler des oeuvres sculptées? Qu'en a-t-on dit ? L'objectif de ce livre n'est pas de proposer une histoire générale de la sculpture, mais de fournir plutôt au lecteur étudiant, amateur, curieux, érudit des clés pour améliorer son regard et sa compréhension des oeuvres, en acceptant le défi d'embrasser un millénaire de sculpture dans la sphère culturelle occidentale.
Art de l'espace, art du temps, à l'instar de la musique, la sculpture est un objet d'étude qui se laisse difficilement saisir. Il faut en faire le tour, multiplier les points de vue, se déplacer, être capable d'envisager une combinatoire extrêmement complexe de qualités formelles, traverser mille ans d'histoire et de styles.
Huit chapitres proposent autant de chemins pour regarder la sculpture : par les lieux, les techniques, les formes, les conditions de présentation et de perception, les thèmes et les sujets, les styles dans leurs constantes récurrentes, les usages et les fonctions, et enfin les textes interprétatifs, littéraires ou poétiques.
Cet ouvrage invite à redécouvrir le « rôle divin de la sculpture », comme l'écrivait Baudelaire dans son Salon de 1859, grâce à la maîtrise des outils pédagogiques essentiels.
Initiez-vous à la sculpture sur bois avec ces 12 projets utiles ou déco, en bois brut ou huilé : cuillère, coupelle, planche à découper, étagère, lampe, etc., ces réalisations accompagneront vos premiers pas dans le travail du bois.
Guidé par le talent et la pédagogie de la designer américaine Celina Muire, vous apprendrez à sélectionner la meilleure essence selon votre projet, à choisir, utiliser et entretenir vos outils, et enfin à faire surgir de la matière ces objets aux formes simples.
Ce volume fait suite au premier ouvrage du projet Canova / Quatre Temps coédité avec la Fondazione Pallavicino de Gênes, qui se propose d'accueillir dans une mise en page raffinée le travail photographique que Luigi Spina consacre aux modèles en plâtre réalisés par Antonio Canova et conservés dans leur quasi-totalité à la gypsothèque de Possagno.
Le projet, qui accompagne les célébrations canoviennes de la période 2019-2022, s'articule autour de quatre publications ; chacune d'entre elles est consacrée à un ensemble particulier de modèles en plâtre et entend restituer sa dignité au geste créateur d'Antonio Canova en soulignant par ailleurs le rôle incontournable des petits clous en bronze (repères) qui ont permis la métamorphose du modèle de plâtre en sculpture de marbre.
Si le premier volume est dédié au dialogue entre mythe et foi, illustré par Spina et ses photographies qui montrent Amour et Psyché, Pauline Borghèse, Vénus et Mars, Madeleine gisante, la Paix et la Déploration du Christ, le second volume est consacré au mythe. Les sculptures auxquelles s'attache la narration visuelle sont les suivantes : Danseuse, le doigt au menton, Dédale et Icare, Thésée luttant contre le Centaure, Naïade, Pie VII, Vénus et Adonis, Nymphe endormie.
La sculpture en héritage. Le musée du château de Lunéville mettra à l'honneur cette thématique en valorisant le patrimoine toujours en place au sein de l'édifice et de ses jardins, séjour des ducs de Lorraine au dernier siècle de son indépendance. Sous le titre La sculpture en son château. Variations sur un art majeur, l'exposition ouvrira du 18 septembre 2021 au 9 janvier 2022, aux mêmes dates que l'exposition partenaire qui se tiendra à Nancy. Cette exposition abordera la sculpture dans toute la diversité offerte par les arts de cour, des éléments de mobilier ou de décor mural des appartements ducaux à la statuaire des bassins, en passant par les reliefs et autres mascarons accompagnant l'architecture de Germain Boffrand. Sous le commissariat de Guilhem Scherf et de Thierry Franz, chargé de recherche au musée de Lunéville et doctorant en histoire de l'art, le propos scientifique de l'exposition bénéficiera des recherches les plus récentes sur l'histoire du château et de ses collections.
Qui sont les Barbus Mu¨ller ? En 1939, d'étranges sculptures commencent à circuler sur le marché des antiquités parisien. Dans une quête inlassable du rare et du beau, Josef Mu¨ller - le fondateur de la collection Barbier-Mueller que le musée éponyme expose - ne manque pas d'être attiré par ces créations en basalte et en acquiert un lot.
En 1945, la curiosité de Jean Dubuffet est éveillée. Il court en voir dans l'atelier du socleur japonais Inagaki. Fasciné par ces créations insolites qui partagent un air frappant de ressemblance, il les baptise toutes « Barbus Mu¨ller », probablement d'après la barbe qu'arborent certaines pièces et le nom de Josef Mu¨ller qui en a acquis le plus grand nombre. Il les publie dans une petite plaquette qui contient le texte fondateur de son concept d'Art Brut (la réédition est encartée dans le présent ouvrage). Il organise aussi une exposition en 1947 dans le Foyer de l'Art Brut à Paris. Il acquiert ultérieurement trois pièces de ce type.
De ces statues, on ne savait rien. Acquises par Josef Mu¨ller comme « têtes celtiques en pierre, Vendée », diverses provenances leur sont attribuées au fil du temps : Amériques, Océanie, voire l'oeuvre d'un sculpteur autodidacte.
L'énigme semble aujourd'hui résolue. Grâce à une étude fouillée menée par le passionné Bruno Montpied, l'identité du sculpteur est dévoilée (en tout cas pour certains de ces Barbus Mu¨ller).
Réunissant une vingtaine de Barbus de sa propre collection et de prêteurs publics et privés, le musée Barbier-Mueller associe ces derniers avec des oeuvres de cultures lointaines, sélectionnées dans ses collections, pour évaluer ressemblances et divergences. Elles fraterniseront comme auparavant dans le regard et la réserve de Josef Mu¨ller.
En septembre 1945, Alberto Giacometti retrouve son atelier parisien, dont la guerre l'a tenu éloigné. Dans ses bagages, il rapporte ce qu'il n'a pas détruit, soit peu de choses : des têtes et des personnages en pied qui tiennent dans des boîtes d'allumettes. Il reprend aussitôt son travail sur la figure humaine. Sa perception de l'espace se transforme soudain. Durant l'année 1946 il trouve enfin sa voie. Il parvient à inventer une forme qui résume tout l'homme et sa condition : l'homme dans son extrême dépouillement, solitaire, frêle et puissant, en mouvement, pensant. C'est un coup de maître.
L'Homme qui marche, cette haute figure aux longues jambes, la tête si loin des pieds rocheux, c'est vous, c'est moi. C'est l'artiste lui-même. Nous nous reconnaissons en lui. Mais sait-on bien d'où il vient ?
Dans ces pages, Franck Maubert, auteur du récit Le Dernier Modèle (prix Renaudot essai 2012), va à sa rencontre et l'interroge. Il nous raconte l'histoire fascinante de ce chef-d'oeuvre, les circonstances de sa création, les sources qui l'ont inspirée et sa trajectoire dans les deux dernières décennies de la vie de Giacometti.
Du 6 octobre au 15 mars 2020, aura lieu dans le magnifique écrin du château de Chambord, une exposition consacrée au sculpteur Susumu Shingu, considéré aujourd'hui comme l'un des artistes les plus importants de la scène contemporaine japonaise. Le travail de l'artiste, basé sur les éléments naturels : l'eau, le vent, la gravité, entre en résonnance avec la commémoration des cinq cent ans ans de la mort du génie de la Renaissance, Leonard de Vinci.
Le catalogue de l'exposition « Susumu Shingu - une utopie d'aujourd'hui » a été réalisé par l'artiste lui-même. Des textes de l'architecte Renzo Piano ou du chorégraphe Jirí Kylián viennent témoigner du travail du sculpteur.
Cette exposition temporaire sera élaborée sous la direction de Cécilie Champy-Vinas, commissaire invitée, conservatrice au Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, et de Cécile Bertran, directrice du musée Camille Claudel. Elle abordera la thématique du travail dans la sculpture au tournant du siècle, et notamment les trois projets de monuments au travail conçus à cette période en France et en Belgique.
Longtemps cantonnée aux marges de la création artistique, la représentation du travail envahit à partir des années 1870-1880 le champ artistique. L'engouement pour le sujet culmine vers 1900 où plusieurs grands sculpteurs - Rodin, mais aussi Dalou et Meunier - imaginent de colossaux monuments qui rendent hommage aux travailleurs, mais dont aucun ne verra cependant le jour. Cette exposition se propose de mettre à l'honneur les "sculpteurs du Travail" qui, entre 1880 et 1920, cherchèrent à accorder la sculpture - genre par essence noble et sérieux - à l'un des sujets les plus prosaïques de la tradition artistique, celui du Travail.
Des sculpteurs tels Dalou et Rodin rompent alors complètement avec les usages académiques qui réservaient l'art statuaire monumental à la représentation des rois, des princes et éventuellement des "grands hommes" à partir du XVIIIe siècle. D'humbles travailleurs - paysans, mineurs ou maçons - deviennent des héros de marbre ou de bronze et acquièrent ainsi une dignité nouvelle. Cette exposition au sujet largement inédit invite à redécouvrir l'extraordinaire fortune d'un thème dont l'omniprésence dans la sculpture de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle mérite d'être questionnée.
Riche d'environ cent oeuvres, l'exposition sera l'occasion de présenter au public des sculptures inédites ou rarement montrées, provenant de musées français (Petit Palais, musée d'Orsay, musée Rodin) et étrangers (Belgique et Italie), mais également de collections privées. Bien que principalement dédiée à la sculpture, l'exposition visera également à explorer les liens qui unissent l'art statuaire et d'autres techniques artistiques, notamment le dessin et la photographie, tout en faisant écho aux thématiques présentées dans le parcours du musée Camille Claudel à Nogent-sur-Seine.
Ce catalogue accompagne une exposition à la fondation Beyeler au début 2021.En matière de sculpture moderne, peu d'artistes peuvent revendiquer le même niveau d'influence qu'Auguste Rodin (1840-1917) et Hans Arp (1886-1966). L'approche naturaliste plutôt que décorative de la sculpture de Rodin a révolutionné le domaine à la fin du 19e siècle, tandis qu'Arp a suscité une autre vague d'expérimentation au début des années 1900 avec sa sculpture abstraite. Dans ce volume, les oeuvres des deux pionniers sont mises en conversation pour démontrer leurs affinités artistiques ainsi que leurs contrastes créatifs.
L'Enfer selon Rodin permet de revivre la création d'une icône de l'art : La Porte de l'Enfer, l'oeuvre centrale de toute la carrière d'Auguste Rodin (1840-1917). Commandée en 1880 pour le musée des Arts décoratifs, cette porte qui ne s'ouvre pas va occuper Rodin pendant vingt années durant lesquelles il va inlassablement revenir sur son thème, l'épurant et tirant quelques-unes de ses sculptures les plus connues : Le Penseur, Le Baiser, Ugolin ou encore Les Ombres.
S'inspirant de La Divine Comédie de Dante et des Fleurs du mal de Baudelaire, le sculpteur crée une oeuvre exceptionnelle par le nombre de personnages grouillant à sa surface (près de 200), par sa taille (6,35 m de haut et 4 m de large) et par son traitement des corps.
Le catalogue présente les cent cinquante oeuvres exposées - dont cinquante « dessins noirs » rarement présentés et une trentaine de sculptures montrées pour la première fois -, qui permettent de découvrir l'histoire fascinante de ce chef-d'oeuvre dont l'influence fut considérable dans l'évolution de la sculpture et des arts, abordant de manière inédite les passions humaines.
Véritable condensé des recherches stylistiques du sculpteur, La Porte de l'Enfer sera également un point de départ pour de nombreuses variations permises par ses techniques de prédilection : fragmentation, assemblage, agrandissement, répétition, qui permettent de cerner l'obsession de l'artiste pour un thème qu'il travaillera jusqu'à en livrer une version beaucoup plus dépouillée à l'Exposition internationale de 1900, visible au musée Rodin de Meudon.
Les entretiens qui forment la substance de ce livre ont été réalisés entre l'automne 2014 et l'automne 2015. Quatre saisons de rencontres dans les environs de l'aube, autour d'une tasse de café noir. Ces conversations, comme les visages de liège qui en peuplent les pages, riant d'eux-mêmes autant qu'ils se rient de nous, expriment la difficulté que chacun éprouve à se tenir droit dans le monde. À cette angoisse, Claude Massé répond par l'allégresse de l'acte créateur, comme un pied-de-nez à l'inquiétude qui le fonde...
Un siècle de sculpture suspendue et abstraite, à travers plus de 50 oeuvres réalisées par 30 artistes de 15 nationalités différentes.
Cet ouvrage présente un siècle de sculpture abstraite (1918- 2018) sous l'angle inédit de la suspension aérienne. Depuis les sculptures de Marcel Duchamp, Man Ray et Alexander Rodtchenko à la fin des années 1910, en passant par Alexander Calder ou Bruno Munari au début des années 1930, Soto, François Morellet, Daniel Buren, Julio Le Parc dans les années 1950, puis Sol LeWitt ou encore Robert Morris et plus récemment Xavier Veilhan, Ernesto Neto, ou encore Haegue Yang.
Si nombre de ces oeuvres suspendues demeurent statiques, certaines d'entre elles font écho au principe du « mobile », accrochées au plafond et livrées ainsi aux forces invisibles de l'air. Cette nouvelle esthétique est liée à un regard moderne plus dynamique, ainsi qu'à la remise en question des modalités traditionnelles de présentation des oeuvres et par un accrochage zénithal.
Ce genre est lié à l'imaginaire cosmogonique, à la conquête de l'air puis, après-guerre, à celle de l'espace, mais aussi à la peur du vide, aux lustres, à la pendaison, à l'escalade, à la chute autant qu'à la lévitation ou encore au flottement.
Les sculpteurs de la première moitié du XVIIe siècle, avant l'épanouissement de l'art de cour versaillais, restent encore trop souvent méconnus. Pourtant, les créations et monuments prestigieux des sculpteurs du roi à Paris à cette période, qui entretiennent souvent des liens familiaux étroits, témoignent de la vitalité de la sculpture française après la seconde École de Fontainebleau.
Grande spécialiste de cette période, Geneviève Bresc-Bautier, directrice honoraire du département des Sculptures du musée du Louvre, consacra une partie de sa carrière à cette thématique. À l'occasion de l'hommage qui lui a été rendu au salon Fine Art Paris 2021, cet ouvrage publie un florilège de ses meilleurs articles sur le sujet.
Une approche renouvelée de l'histoire de la sculpture et du post-minimalisme à partir du fonds Royden Rabinowitch du MAMCO.
Le MAMCO, qui a montré Royden Rabinowitch dès son ouverture publique en 1994, possède un ensemble d'une trentaine de ses oeuvres, composé essentiellement de sculptures en acier, mais aussi de dessins et de toiles, constituant l'un des plus importants ensembles appartenant à un seul et même artiste détenu par l'institution. Il est le moyen de connaître ce travail dans toute son ampleur et sa radicalité, celle d'un art post-minimaliste nourri par de multiples lectures et références, surtout liées aux mathématiques et à la géométrie.
Cet ensemble est amplement étudié pour la première fois dans cet ouvrage à travers un essai d'Alessandro Gallicchio et des notices détaillées de Sophie Costes, fournissant des outils de compréhension d'une vision de la sculpture qui offre une approche renouvelée de l'histoire de cette dernière à travers des constructions complexes et légères et à la fois. On y découvre une oeuvre conçue en séries qui mêle complexité et présence affirmée de la forme, le tout donnant à expérimenter la version profondément singulière et novatrice d'un art ascétique qui conteste nombre d'attendus du minimalisme.
Les statues meurent aussi est un documentaire-court métrage français réalisé par Chris Marker et Alain Resnais sorti en 1953.
Il fut commandité par la revue Présence africaine. Partant de la question « Pourquoi l'art nègre se trouve-t-il au musée de l'Homme alors que l'art grec ou égyptien se trouve au Louvre ? », les deux réalisateurs dénoncent le manque de considération pour l'art africain dans un contexte de colonisation. Le film est censuré en France pendant huit ans en raison de son point de vue anti-colonialiste.
« Quand les hommes sont morts, ils entrent dans l'histoire. Quand les statues sont mortes, elles entrent dans l'art. Cette botanique de la mort, c'est ce que nous appelons la culture. » C'est ainsi que commence ce documentaire controversé qui pose la question de la différence entre l'art nègre et l'art royal mais surtout celle de la relation qu'entretient l'Occident avec cet art qu'elle vise à détruire sans même s'en rendre compte. Ce n'est pas encore la vague indépendante, mais quelques prémices se font sentir dans ce film. Un saut dans le passé, une photographie du point de vue occidental.
Le film a fait l'objet d'une interdiction en France durant huit ans.
Après une présentation des outils et des bois à travailler, l'auteur explique la technique du traçage indispensable à la réalisation des motifs décoratifs. L'essentiel du livre repose sur la présentation d'un grand nombre de motifs à reproduire. Un éventail des productions de meubles et d'objets réalisés dans le Queyras illustre le choix des modèles présentés.
Raymond mason a fait oeuvre d'une façon si personnelle que l'approche en est difficile et peut prêter à malentendu.
Mais ce sculpteur (et dessinateur) n'en est pas moins un des grands artistes du XXe siècle. dans cet essai de 1985, écrit à l'occasion d'une rétrospective au centre pompidou, yves bonnefoy a voulu retrouver les voies de cette recherche singulière, à l'avant toujours imprévu de laquelle le souci plastique et la sympathie pour l'existence qui peine ou souffre se conjuguent : éveillant, bien que sans idée préconçue, des échos à différents moments de l'histoire de la création artistique et du devenir de la poésie.
Entretien en trois parties, entre la plasticienne et le sémiologue, suivi des annales de l'artiste de 1984 à 2000.
Robert Indiana (* 1928) a créé certaines des oeuvres d'art les plus immédiatement reconnaissables du monde. Remplis de combinaisons extrêmement personnelles de symboles universels - chiffres et lettres, étoiles et roues - associés plus facilement au mouvement Pop art. Comprenant des exemples extraordinaires de sa sculpture LOVE qui définit la carrière, l'une des oeuvres d'art les plus emblématiques du XXe siècle, Robert Indiana: Une rétrospective des sculptures propose une réévaluation approfondie du travail de l'artiste en sculpture, de ses premiers assemblages des années 1950 à ses plus récents séries de bronzes remarquables peints.
Dernier volume de la collection consacrée à la pierre et son décor, cet ouvrage décrit les techniques de sculpture. Artisan et formateur de grande expérience, l?auteur invite ici à aller aux sources de la sculpture sur pierre, pour la restauration ou la création toujours dans le respect des styles et des genres.
Artisans et étudiants trouveront ici les précieux conseils rassemblés pour que vive encore longtemps le métier de sculpteur et restaurateur du patrimoine.
Le musée municipal Dubois-Boucher à Nogent-sur-Seine connaît une mutation fondamentale au point de changer de nom et devenir « musée Camille Claudel ». Sa métamorphose, amorcée en 2008 avec l'acquisition d'une cinquantaine d'oeuvres de Camille Claudel, s'achève en mars 2017 par l'inauguration du nouveau bâtiment dans lequel sera redéployée la collection.
Dix-sept salles pour découvrir des oeuvres spectaculaires, tels les modèles à grandeur de monuments urbains ou l'unique marbre monumental de Camille Claudel, Persée et la Gorgone . Un parcours initiatique pour explorer la sculpture entre 1880 et 1914 - Boucher, Bourdelle, Dalou, Richer, Dubois... - et aboutir au département phare du musée consacré à Camille Claudel.
Comment expliquer cette présence privilégiée de Camille Claudel à Nogent-sur-Seine ? Car c'est là que son talent précoce fut découvert. La fi llette de douze ans modèle ses premières esquisses, sans avoir reçu de formation artistique. Le sculpteur Alfred Boucher découvre les modelages de l'enfant à l'occasion d'une visite rendue à ses parents et change sa destinée. Il lui prodigue les premiers conseils, la conforte dans ses aspirations. Il est surtout celui qui la met en relation avec Rodin.
La confrontation d'oeuvres de Claudel et Rodin montre l'évolution de celle-ci au sein de l'atelier du maître : de l'infl uence, à l'osmose, au détachement. Toutes les étapes de cette évolution sont représentées autour de ses oeuvres majeures. Cet en- semble place aujourd'hui le musée de Nogent-sur-Seine au rang de la collection publique la plus riche et la plus représentative de la carrière et de l'art de Camille Claudel.
Le musée des Beaux-Arts de Lyon est doté de la première collection de sculptures en région, représentant aussi bien les grands noms de la sculpture française que des personnalités originales issues du milieu lyonnais. Pour les XVIIe et XVIIIe siècles, Antoine Coysevox, Jean-Antoine Houdon et Augustin Pajou cohabitent ainsi avec les Lyonnais Joseph Chinard et Clément Jayet, que cet ouvrage entend révéler. Particulièrement important, le fonds de sculptures du XIXe siècle illustre tous les grands courants, du néoclassicisme au symbolisme. Il compte notamment des oeuvres majeures de James Pradier, d'Antoine Louis Barye et d'Auguste Rodin, mais aussi de talentueux sculpteurs lyonnais comme Clémence Sophie de Sermézy ou Jean Carriès. Dans cette même perspective, la sculpture du XXe siècle brille au musée des Beaux-Arts de Lyon grâce à des artistes tels qu'Antoine Bourdelle, Aristide Maillol, Pablo Picasso ou encore Étienne-Martin.
Rassemblant plus de 800 sculptures conservées au musée des Beaux-Arts de Lyon, cette publication s'attache à rendre compte de la richesse du fonds de sculptures des XVIIe, XVIIIe, XIXe et XXe siècles, tout en présentant l'histoire de cette collection, du décor sculpté de l'édifice abritant le musée, et de l'art de la sculpture tel qu'il s'est épanoui à Lyon au fil de ces quatre siècles.