Savez-vous quel est le lien entre la mort de Robespierre le 28 juillet 1794 et le jazz ? Le jazz est-il vraiment né à Storyville ? Quelle est l'origine du mot « jazz » ?
Après le succès de son premier opus, Sur les routes de la musique, André Manoukian revient avec 40 nouvelles chroniques qui retracent l'histoire du jazz. Un art qui prend racine en Afrique, mère de toutes les musiques, et grandit aux Amériques avec les esclaves qui donnent naissance au jazz afro-cubain, au gospel, au reggae candomblé. Ce genre musical retourne au berceau africain avec les musiques éthiopiques, l'afro beat, la rumba congolaise, mais aussi - et de manière beaucoup plus contemporaine - via maître Gims et Aya Nakamura...
Du quadrille au cake-walk, de Bussy à Miles Davis, de Paris à La Nouvelle-Orléans, André Manoukian nous initie à cet art et nous dévoile par touches les petites histoires qui ont fait la grande musique.
Loin des idées reçues, il apparaît que la techno est l'aboutissement d'une véritable pensée conceptuelle : celle qui vise l'harmonie entre l'homme et la machine, l'état de transe créé par la répétition des boucles sonores, une projection dans le futur.
Des premiers DJs jusqu'à la popularisation de la techno et l'arrivée des autodidactes, de la musique underground à la musique de dancefloor, Jon Savage parcourt l'histoire de la techno en la resituant dans le contexte socioculturel des pays qui l'ont vu émerger. Le texte s'ouvre sur la description d'un concert de Orbital, Savage comparant les DJ aux personnages de La Guerre des étoiles... Avant tout, la techno est une performance, au sens artistique.
Parmi les génies que compte la musique négro-américaine, Thelonious Sphere Monk est certainement le plus étrange, le plus singulier. Il se dresse dans le paysage du jazz comme un mégalithe énigmatique. L'homme et la musique sont ici clos sur eux-mêmes. Il faut, pour pénétrer cet univers si particulier, avoir la sensibilité de l'artiste et la rigueur de l'analyste. C'est ce qu'a réussi Laurent de Wilde.
Seul un musicien doublé d'un écrivain pouvait, de la façon la plus vivante, nous décrire un univers de psychopathe protégé, tout autant qu'analyser tel thème, tel solo, telle conclusion paradoxale. En connaisseur du terrain, il nous fait visiter les lieux, dévoile des passages secrets et nous remet la clef, une fois qu'on est entré.
Après avoir oeuvré sur In A Silent Way de Miles Davis en 1969, Wayne Shorter et Joe Zawinul créent une des références du jazz électrique : Weather Report. Ils s'octroient l'aide de musiciens à la renommée internationale comme Jaco Pastorius, Dom Um Romão ou encore Miroslav Vitouš, pour composer leurs quatorze albums studio et bouleverser les codes du genre. Revenant sur leurs tournées mondiales et leur puissant désir d'émancipation et de renouvellement artistique, cet ouvrage retrace l'histoire d'un groupe qui a fait la pluie et le beau temps sur le jazz des années soixante-dix et quatre-vingt.
Au cours de l'été 2020, le single "Changes" de Tupac Shakur est devenu l'hymne des protestations mondiales contre le meurtre de George Floyd. La chanson est devenue si populaire qu'elle est revenue dans le hit-parade iTunes plus de vingt ans après sa sortie, montrant clairement que la musique de Tupac et la façon dont elle aborde le racisme systémique, la brutalité policière, l'incarcération de masse, l'inégalité des revenus et un système éducatif défaillant sont tout aussi importantes aujourd'hui qu'à l'époque. Tupac aurait aujourd'hui 50 ans. Il nous a quitté il y a 25 ans. Sheldon Pearce offre l'un des récits les plus réfléchis et les plus complets à ce jour sur la vie et l'héritage de l'artiste. Pearce, rédacteur et écrivain au New Yorker, interroge des dizaines de personnes qui ont connu Tupac au cours des différentes phases de sa vie. Sheldon donne la belle part aux personnalités connues qui ont accompagné Tupac, mais aussi aux proches de Tupac qui nous livrent tous des histoires inédites et des points de vue rares. Parmi eux, l'acteur qui a joué avec lui dans une production de Harlem de A Raisin in the Sun lorsqu'il avait douze ans, le professeur de théâtre du lycée qui a reconnu et cultivé son talent, le vétéran de l'industrie musicale qui l'a aidé à développer une association à but non lucratif consacrée à l'aide aux jeunes artistes, le cadre de Death Row Records qui ne s'est jamais exprimé sur le disque, et des dizaines d'autres. Méticuleusement tissées ensemble par Pearce, leurs voix se combinent pour dépeindre Tupac dans toute sa complexité et sa contradiction. Ce livre remarquable illustre non seulement la façon dont il a changé pendant ses vingt-cinq brèves années sur cette planète, mais aussi la façon dont il a changé le monde à jamais.
Miles : l'autobiographie, publié aux Etats-Unis en 1989, est un livre essentiel de l'histoire du jazz, qui relate la vie et la carrière de plus de quarante ans de Miles Davis, ce fils de la bourgeoisie noire de St Louis. Dès l'adolescence, Miles Davis a compris que le monde prestigieux de la grande musique auquel le destinait son éclatant don était la chasse gardée des Blancs. A moins d'accepter, ce que Miles a toujours refusé, de jouer les "Oncle Tom".
C'est sa vraie famille, Charlie Parker, Dizzy Gillespie, qu'il cherchera à retrouver dans les clubs de Harlem ou de la 52e Rue, dans la fureur d'un après-guerre déchaîné. Avec Dizzy et Bird, Thelonious Monk, Bud Powell, Gil Evans et tous les autres grands noms du be-bop, Miles se sentira enfin accepté. Sa vie durant, ils resteront ses compagnons de route. En 1959, il enregistre, notamment avec John Coltrane, Cannonball Adderley et Bill Evans, un album essentiel, Kind of Blue, qui reste le disque de jazz le plus vendu dans le monde.
Malgré un parcours parfois chaotique (l'alcool, la drogue, la maladie, la folie en font partie), il survivra grâce à ses amis, grâce aux femmes qui ne lui résistent guère, grâce surtout à sa passion pour la musique et à son caractère indomptable. Miles Davis n'a peur de rien : ni de la hargne raciste, ni de ses désirs, ni de ses excès, ni d'opérer par son seul charisme la fusion réputée impossible entre jazz, rock, pop et musique antillaise, au travers de séances devenues légendaires, comme In a Silent Way, Bitches Brew, ou encore plus tard Tutu.
Ne´ dans les anne´es 1960 a` Kingston (Jamai¨que), le reggae devient rapidement une musique plane´taire dans les anne´es 1970 (gra^ce a` Desmond Dekker, Lee Perry, Gregory Isaacs, Jimmy Cliff, Peter Tosh, Bob Marley & the Wailers, Burning Spear, etc.), synonyme de libe´ration et de re´volte. Une musique a` la fois gaie et re´volutionnaire. Soleil et magie tropicale, herbe et vibration mystique rastafari, mais aussi violence, ghettos et sexisme.
Bruno Blum retrace une aventure musicale unique en son genre. Il raconte l'extraordinaire histoire et destine´e de la musique jamai¨caine. Si l'on excepte le blues, il est difficile de trouver un genre qui ait davantage influence´ la musique populaire de la fin du XXe sie`cle.
Né au coeur de l'esclavagisme et de ses déracinements, né des cris de colère et d'espoir qui traduisent depuis toujours une demande de justice auprès d'une civilisation soi-disant démocratique. le Jazz est Une véritable marmite culturelle qui continue d'irriguer le monde. Cet art semble représenter ce que l'être humain peut apporter de meilleur : de la tolérance à l'intégrité.
Cet ouvrage vivant, prenant, comme l'art dont il parle, entraîne ses lecteurs sur les traces des grands personnages qui ponctuent son histoire et sur les grands moments qui l'ont bâti.
Émaillé de nombreux entretiens réalisés auprès de rappeurs, de DJ, d'animateurs, de professionnels de l'industrie du disque... ce livre décrit comment l'émergence et l'inscription durable du rap en France ont été possibles, et comment s'est opérée son institutionnalisation. En s'intéressant aux artistes mais aussi amateurs, en circulant des MJC des quartiers populaires aux bancs de l'Assemblée nationale, en observant les plateaux de télévision comme les radios locales, Karim Hammou montre comment s'est imposée en France une nouvelle spécialité artistique, fondée sur une forme d'interprétation originale - ni parlée ni chantée : rappée.
De la naissance du rap, dans les annèes 70, avec les blocks parties de DJ Kool Herc, au prix pulitzer remporté par Kendrick Lamar en 2018, le hip-hop s'est profondément implanté dans la culture populaire au point de devenir le genre musical le plus écouté des années 2010. À travers 500 albums, ce livre met en lumière les divers mouvements et artistes phares du milieu.
Un ouvrage qui se veut accessible, s'adressant aussi bien aux novices curieux souhaitant retracer l'histoire mouvementée de ce genre qu'aux fans de la première heure désirant (re)découvrir des albums entrés aujourd'hui dans la postérité. De Kurtis Blow à Kendrick Lamar, de MC Solaar à Damso, de Public Enemy aux Migos et de IAM à PNL, ce livre offre au lecteur une rétrospective exhaustive d'un genre aussi riche qu'obscur, aussi bien dénigré qu'adulé.
Quincy Troupe décrit par le détail le spectaculaire processus de la créativité chez son ami Miles Davis, mesurant du même coup l'immense influence de l'artiste sur des générationsd'auditeurs et de musiciens. Ce témoignage sans concessions offre un regard renouvelé sur le musicien de génie qui a tout simplement bouleversé le visage du jazz.
Quincy Troupe décrit le tempérament passionné et contradictoire de Miles, le montrant autant dans l'intimité de sa maison de Malibu que brutalement confronté à son oeuvre, dans un contexte où se mêlent toujours étroitement art et politique.
Découvrez la vie et l'oeuvre des plus grands noms du jazz.
Ce livre rend hommage aux plus grands musiciens de jazz, qu'ils aient été les premiers maîtres du genre comme Louis Armstrong ou Johnny Dodds, qu'ils aient appartenus à l'école swing comme Count Basie ou Benny Goodman, au jazz moderne comme Stan Getz ou Sonny Rollins ou au free jazz comme Archie Shepp ou Roland Kirk. Les plus grandes divas telles Ella Fitzgerald, Billie Holiday ou Sarah Vaughan sont également présentées par Philippe Margotin, grand amoureux de ce style musical et de toutes ces idoles. 100 ans de Jazz est un formidable voyage au coeur de l'Histoire de la jeune et dynamique Amérique sans oublier les quelques Européens qui ont su s'y imposer comme le guitariste Django Reinhardt. En un siècle d'existence, le Jazz n'a cessé d'évoluer et, surtout, de conquérir les coeurs et les esprits. C'est l'histoire d'une musique devenue universelle à travers les hommes et les femmes qui l'ont incarnée.
Rédigé par le spécialiste Vincent Bessières, en étroite collaboration avec Benjamin Tanguy actuel directeur artistique du festival, et avec le concours du festival et de toute l'équipe de Jazz à Vienne, le livre retrace de manière synthétique et rythmée la riche histoire du festival. A partir d'une sélection de documents emblématiques (affiches, autographes, photos rares, dessins, memorabilia, etc.) puisés dans les archives et mis en valeur par une maquette dynamique, l'ouvrage revient sur les principaux temps forts qui ont rythmé la manifestation, des stars qui ont marqué les esprits aux concerts mythiques, en passant par les découvertes, révélations et témoignages des artistes phares de la scène jazz actuelle qui ont ébloui les spectateurs et sont la raison d'être d'une telle manifestation.
De Gregory Porter, Marcus Miller, Rhoda Scott, Gilberto Gil, Dee Dee Bridgewater, Michael League, Avishai Cohen, Youn Sun Nah, Sandra Nkake & more., ils ont tous acceptés de dire leur émotion !
Que viennent donc faire les syndicats à l'hestejada d'Uzeste? Faire. S'étonner. Jouer. Et qu'est-ce qu'on joue, à quoi l'on joue ici, comme dirait Lubat ? Uzeste ne serait pas Uzeste si la CGT n'était venue, une poignée au début, puis d'autres et d'autres encore, au fil des ans. L'engagement des travailleurs a questionné et infléchi, dans son contenu même, la création. Inversement, le faire-ensemble au festival a modifié la pratique syndicale. C'est en grande partie à la CGT que l'on doit les festivals de Cannes ou d'Avignon. Les paillettes de la notoriété ont égaré le souvenir des origines. Mais à Uzeste, le compagnonnage n'a jamais cessé. Il s'est vivifié année après année, les artistes se conjuguant aux ouvriers pour donner naissance aux oeuvriers, fabuleux exemples de créolisation.
Cette sélection créative et fascinante de pochettes de disque de jazz révèle les images qui ont défini un son. Chaque reproduction de ces pochettes, éditées des années 1940 au début des années 1990, est accompagnée d'informations contextuelles essentielles. Photos ou illustrations, ces oeuvres marient musique et design pour raconter la formidable histoire du jazz.
Des premiers esclaves africains aux dernières fulgurances électroniques, en passant par les prêcheurs de spirituals, les cris du Delta, les 78 tours écorchés, les nuits vaporeuses de Harlem, les hors-la-loi de la 52e Rue, les microsillons légendaires, les nonchalances ouatées de la côte ouest, les rebelles de Newport ou les scansions cuivrées du funk, cette grande saga du jazz est une invitation au voyage.
Dans le sillage de l'histoire et au gré des courants - gospel, blues, ragtime, stride, new orleans, boogie, swing, be-bop, cool, hard-bop, free jazz, fusion, M'Base, rhythm'n' blues, soul, funk, rap... - tous les personnages héroïques de la musique afro-américaine sont embarqués à bord de cet ouvrage de référence.
Le blues tient plus que jamais le haut du pavé. Avec ses mêmes chansons, qui parlent de peines et d'espoir. Avec la même ferveur. Avec la même magie. Musique sacrée et musique du diable, ou tout simplement musique des hommes, le blues parle au coeur de chacun. Vagabonds des routes, aventuriers, escrocs, assassins parfois...
Le blues a toujours attiré les mauvais garçons qui rêvaient de s'enfuir avec leur guitare le long des routes et de vivre comme François Villon.
Des rives boueuses du Mississippi aux abattoirs de Chicago ou aux chaînes de montage de Detroit. Stéphane Koechlin retrace, à travers une série de portraits hauts en couleur, cette formidable saga du blues.
Traduit pour la première fois en français, ces mémoires de Laurie Verchomin éclairent d'une lumière nouvelle l'une des figures les plus importantes du jazz moderne. A travers le récit de leur histoire d'amour, elle lève le voile tant sur le processus créatif et le génie de Bill Evans que sur des aspects de sa vie en perpétuel conflit entre la beauté saisissante de sa musique et les tragédies qui le rongeaient de l'intérieur. Accompagné d'un disque contenant quatre enregistrements inédits du pianiste, cet ouvrage est à la fois le récit d'une magnifique histoire d'amour et un document historique sur l'univers de Bill Evans.
The first official illustrated history of Blue Note, the most influential and important brand in jazz.
Tracing the evolution of jazz from the boogie-woogie and swing of the 1930s, through bebop, funk and fusion, to the eclectic mix Blue Note releases today, this book also narrates a complex social history from the persecution of Jews in Nazi Germany to the developments in music and technology in the late 20th century.
Blue Note is not only known as the purveyor of extraordinary jazz but is also famous as an arbiter of cool. The photography of co-founder Francis Wolff and the cover designs of Reid Miles were integral to the label's success and this highly illustrated, landmark publication - featuring the very best photographs, covers, and ephemera from the archives, including never-before-published material - commemorates Blue Note's momentous contribution to jazz, to art and design as well as to revolutionizing the music business.
Frédéric Adrian revient ici sur toute la vie du mythique interprète d'«Hit the Road Jack ». Ray Charles (1930- 2004) connaît le succès au début des années 1960, notamment avec « Georgia on My Mind ». Surnommé « Genius », Ray Charles poursuit une carrière incroyable, saluée aussi bien par le public blanc que noir durant la ségrégation aux États-Unis. Récompensé par de multiples Grammy Awards, il a influencé de nombreux artistes parmi lesquels Stevie Wonder, Elvis Presley ou encore James Brown. Il est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands musiciens de jazz et l'un des pères fondateurs de la « soul ».
Né aux États-Unis à la fin des années 70, le rap débarque sur le vieux continent comme le nouveau phénomène de la musique noire. En France, il trouve un écho autant musical que social, qui dépasse largement le simple effet de mode. Métissage des sons, des racines et du langage, tchatche poétique et politique, le rap français cultive sa propre identité en se démarquant radicalement du modèle américain.
Rap ta France est le résultat d'une longue enquête menée pendant deux ans auprès des principaux acteurs de la scène française. Parmi eux, NTM, IAM, MC Solaar, Alliance Ethnik, Dee Nasty, Cut Killer, Solo, La Cliqua, Menelik, Les Sages Poètes de la Rue... Mais aussi, pour cette nouvelle édition : Olivier Cachin, l'historien du rap, Julien Kertudo, l'inventeur de la distribution numérique du rap (comme le groupe PNL) et, parmi les jeunes rappeurs d'aujourd'hui, Gaël Faye.
La meilleure façon de raconter cette histoire était de leur laisser la parole.
« Du temps arrêté où se forment nos regards, ces images approchent ces personnages entre ce qui est vécu et ce qui est à vivre, ce moment où l'oeil est au seuil. » François Corneloup est musicien. Un de ces musiciens de la vitalité transformatrice, de ce que le jazz a pu offrir d'alchimies exigeantes, de travail fructueux, d'attention aux origines comme aux métamorphoses de l'inexploré. Un musicien doté d'une forte sensibilité de compagnonnage. Et d'un oeil aussi. Sa passion photographique l'a conduit à saisir ses camarades de jeux aux endroits où on ne les voit pas. Dans l'attente, l'avant scène, il cadre leurs secrètes humeurs comme perceptibles emplacements successifs où se dessinent, se rejoignent et s'allient tendrement, autant de seuils de vie.