Quand les Essais d'iconologie sont réunis pour la première fois, en 1939, l'histoire de l'art est encore dominée par des explications psychologiques et esthétiques, voire réduite à une simple description iconographique. C'est en approfondissant les démarches de ses maîtres Ernst Cassirer et Aby Warburg qu'Erwin Panofsky parvient à lui offrir son statut contemporain de science d'interprétation.
À partir d'un corpus d'oeuvres picturales traversant plusieurs siècles du Moyen Âge à la Renaissance, l'historien retrace les métamorphoses des traditions antiques : le temps, l'amour, la mort ou la genèse du monde ; il met au jour de petites odyssées étranges et savantes, dont les épisodes consistent en fusions et confusions de concepts et d'images, en malentendus, oublis, et renaissances de toute sorte.
En décodant ces petites « résurrections » humanistes, Panofsky donne accès à une compréhension de la chimie artistique où la pensée imageante prend le pas sur la pensée discursive.
Ce catalogue d'exposition mettra à l'honneur cette pratique d'atelier, laboratoire foisonnant d'idées et de formation, typique de la Renaissance italienne. Il s'agira de redécouvrir Botticelli dans son rôle de créateur, mais également d'entrepreneur et de formateur.
LE LIVRE Le terme Préraphaélite fait référence, de façon très large, aux peintres britanniques de la seconde moitié du dix-neuvième siècle associés à William Holman Hunt (1827-1910), John Everett Millais (1829-1896) et Dante Gabriel Rossetti (1828-1882). Ces derniers s'étaient rencontrés à l'école de la Royal Academy, et fondèrent en 1848 la Pre-Raphaelite Brotherhood. Le terme sera employé au sens strict pour désigner ces artistes en tant que membres fondateurs, sur une période relativement courte de cinq ans, durant laquelle ils travaillèrent en un groupe uni, qui se rebellait contre les normes et les standards de la Royal Academy : ils souhaitaient un retour aux origines de l'art, associé à une réflexion sur une réforme sociale, politique et artistique. L'ouvrage retrace l'histoire complète du mouvement en la replaçant attentivement dans le contexte de production, tout en mettant en avant les parcours et les oeuvres de ses représentants. La place des femmes, importante dans le mouvement et l'impact social et politique des Préraphaélistes, notamment via les arts décoratifs, sont également étudiés.
L'Histoire de l'art est une vaste fresque qui va de la préhistoire jusqu'aux premières années du XX? siècle. Commencée en 1909, terminée en 1927, plusieurs fois remaniée, la totale nouveauté de l'entreprise d'Élie Faure a été d'introduire un genre nouveau devenu populaire et indispensable aujourd'hui : le livre d'art où chaque commentaire peut être comparé aux oeuvres elles-mêmes, la juxtaposition et la confrontation des images justifiant l'audace des rapprochements qui parfois paraissent insolites. Entreprise tout à fait nouvelle à l'époque, elle n'a été, Malraux mis à part, ni égalée, ni dépassée aujourd'hui. Cette édition du cinquantenaire comporte des éléments inédits : - une présentation de l'homme et de l'oeuvre, en tête de L'art antique ;- un dossier constitué de lettres, d'articles, de variantes, de textes divers, à la fin de chaque volume.Ces éléments établis par Martine Chatelain-Courtois, responsable des Cahiers Élie Faure et grande spécialiste de son oeuvre, sont d'un immense intérêt. Ils permettent une lecture entièrement nouvelle, nous aident à saisir l'évolution de l'auteur, le font revivre au fil des ans et des itinéraires de ses voyages.
Digne héritier de la Renaissance et du maniérisme, dont il reprend notamment les influences et l'art de la perspective, le baroque est né en Italie avant de s'exporter dans toute l'Europe grâce à l'attrait des puissants et de l'Église pour ses représentations émouvantes et réalistes, à la grande force évocatrice.
Courant aux multiples visages, le baroque a donné lieu à des oeuvres d'une grande diversité, depuis les fresques monumentales aux portraits grandioses, en passant par les représentations frivoles du rococo, la peinture d'histoire ou les vanités hollandaises ; toutes toujours fascinantes de sensibilité, d'intensité dramatique, de couleurs puissantes et de jeux de lumière tout à fait hors du commun.
Avec plus de 500 images, parmi lesquelles les oeuvres capitales de Vélasquez, Fragonard, Rubens, Rembrandt ou encore Vermeer, L'Art baroque offre un véritable panorama de ce mouvement pictural si riche et foisonnant.
Ovni dans le monde de l'édition, il est le fruit d'un dispositif éditorial hors norme : plusieurs centaines d'images, reproduisant les détails époustouflants de plus de cent peintures, sculptures et dessins, forment un récit visuel apparenté à la BD, où chaque image s'accompagne d'une phrase, ou d'une amorce de commentaire, dont la continuité produit une véritable et nouvelle histoire de l'artiste.
À égale distance du livre d'art classique, doctoral, et de l'album d'images, enfantin, le Michelangelo d'Obalk dialogue autrement avec son lecteur : il s'agit tout d'abord de dérouler un texte, dont chaque segment de phrase est illustré, sur le mode de la conversation.
Ce n'est donc ni une BD, ni un roman photo, d'abord parce qu'il n'y a pas de personnages ni de bulles (ou très rarement), mais aussi parce que seule la voix du narrateur court de case en case - et dirige la mise en pages.
Bref, c'est un essai édité sous l'apparence d'une BD.
Il découle de recherches conjuguées dans les champs de l'histoire de l'art (et de la critique d'art), du cinéma documentaire (puisqu'il a inspiré le scénario de la série Grand'Art diffusée sur arte), et du graphisme (la forme « BD »).
On y retrouve le ton d'Hector Obalk, critique, lyrique, volontiers subjectif, parfois poétique, toujours pédagogique et non dénué d'humour.
Ce premier volume passe en revue l'oeuvre de Michel-Ange depuis ses débuts (1490) jusqu'au plafond de la chapelle Sixtine (1508-1512), en passant par le Bacchus du musée Bargello, la Pietà de Saint-Pierre de Rome, le fameux David de Florence et le tondo Doni du musée des Offices.
Ce livre a pour ambition de donner à voir et à comprendre, chronologiquement, le meilleur de tout l'oeuvre peint, de tout l'oeuvre sculpté et de tout l'oeuvre dessiné de Michel-Ange (1475-1564).
Ovni dans le monde de l'édition, il est le fruit d'un dispositif éditorial hors norme : plusieurs centaines d'images, reproduisant les détails époustouflants de plus de cent peintures, sculptures et dessins, forment un récit visuel apparenté à la BD, où chaque image s'accompagne d'une phrase, ou d'une amorce de commentaire, dont la continuité produit une véritable et nouvelle histoire de l'artiste.
À égale distance du livre d'art classique, doctoral, et de l'album d'images, enfantin, le Michel-Ange d'Hector Obalk dialogue autrement avec son lecteur : il s'agit tout d'abord de dérouler un texte, dont chaque segment de phrase est illustré, sur le mode de la conversation.
Ce n'est donc ni une BD, ni un roman photo, d'abord parce qu'il n'y a pas de personnages ni de bulles (ou très rarement), mais aussi parce que seule la voix du narrateur court de case en case - et dirige la mise en pages.
Bref, c'est un essai édité sous l'apparence d'une BD.
Il découle de recherches conjuguées dans les champs de l'histoire de l'art (et de la critique d'art), du cinéma documentaire (puisqu'il a inspiré le scénario de la série Grand'Art diffusée sur arte), et du graphisme (la forme « BD »).
On y retrouve le ton d'Hector Obalk, critique, lyrique, volontiers subjectif, parfois poétique, toujours pédagogique et non dénué d'humour.
Ce second volume passe en revue l'oeuvre de Michel-Ange depuis la chapelle Sixtine (1508-1512) jusqu'à sa mort. Il y sera notamment question des Esclaves du Louvre (Paris), de la statue de Moïse (Rome), des tombeaux de la chapelle Médicis (Florence), de la pinta Bandini et des nombreux dessins qu'il nous a laissés.
À travers le portrait de la Joconde et son histoire, c'est le personnage de Léonard de Vinci que nous dévoile Alberto Angela, et plus généralement c'est à la civilisation de la Renaissance qu'il nous initie avec ce même talent de conteur et de pédagogue qu'il a déployé dans «Empire» (2016) puis dans «Les Trois Jours de Pompéi» (2017). Un livre qui mélange des textes passionnants à quelque 190 illustrations en couleurs.
Aborde les grands noms de la période de Raphaël à Titien, les oeuvres phares de la Joconde à la Sixtine, décrit les techniques, les débats théoriques.
L'art tel que nous le connaissons n'existerait pas sans la Renaissance. Largement considéré comme le phénomène le plus fertile à l'oeuvre dans l'art, l'architecture, la littérature et les sciences, ce mouvement a révolutionné la conception occidentale du réel et marqué l'émergence de la modernité au lendemain du Moyen Âge.
La Renaissance s'est d'abord affirmée en Italie à la fin du XIVe siècle, avant de s'étendre à toute l'Europe aux siècles suivants, avec pour épicentres dynamiques Florence, les Pays-Bas et l'Allemagne. Intellectuellement, le mouvement se fonde sur l'humanisme, qui dérive de la philosophie grecque classique. À travers l'art, la science, la littérature et la politique, les partisans de la Renaissance affirment que l'homme est «la mesure de toute chose» et sont déterminés à remplacer le carcan scolastique médiéval par un renouveau de l'Antiquité.
Sous l'influence de l'humanisme, les artistes se passionnent pour l'anatomie et la géométrie jusqu'à accomplir de nouvelles prouesses en matière de représentation figurative et à révolutionner le traitement de la perspective pour refléter l'expérience humaine du positionnement dans l'espace. Dans la peinture flamande, des artistes comme Bruegel apportent à leurs natures mortes et à leurs paysages de nouvelles techniques et une sensibilité palpable, tandis qu'en Allemagne Dürer et Cranach imprègnent la gravure d'une densité dramatique et psychologique inédites.
De Florence à Nuremberg, de Venise à Bruges, cet ouvrage essentiel de la Petite Collection 2.0 de TASCHEN offre des connaissances fiables sur la profondeur de la transformation et l'ampleur de la Renaissance. À travers les célèbres maîtres de ce mouvement et ses adeptes moins célèbres, grâce à une étude fine de son contexte social et politique, ainsi que de ses diversions et ses évolutions au fil du temps et au gré de la géographie, cet ouvrage donne une vision complète de ce phénomène extraordinaire, ces quelques siècles de bouleversements qui ont façonné des génies et permis une grande variété régionale et une reconfiguration en bloc de la perception et de la représentation du monde.
Parmi les artistes présentés figurent notamment: Fra Angelico, Giovanni Bellini, Jérôme Bosch, Sandro Botticelli, Pieter Bruegel, Lucas Cranach l'Ancien, Albrecht Dürer, Le Greco, Matthias Grünewald, Hans Holbein le Jeune, Fra Filippo Lippi, Masaccio, Michel-Ange, Pontormo, Raphaël, Tintoret, Titien, Paolo Uccello, Véronèse et Léonard de Vinci.
Les cosmogonies - mythes de création du monde - n'ont jamais cessé d'accompagner l'histoire de l'humanité. Mais parce que l'investigation sur les origines fut l'un des leitmotivs de la pensée des XVe et XVIe siècles, nulle autre époque plus que la Renaissance n'a su en mesurer les enjeux anthropologiques, philosophiques et artistiques. À partir des oeuvres de Ghiberti, Mantegna, Bosch, Michel-Ange, Raphaël, Parmigianino, Bandinelli, Salviati, Tintoret, Véronèse, Goltzius, El Greco ou encore Caravage, Florian Métral guide le lecteur dans l'exploration d'un imaginaire qui a façonné notre modernité.
Renaissance méridionale et Le Grand Atelier d'Italie, publiés pour la première fois en 1965, ont été conçus par André Chastel comme un tout dont la publication a marqué une révolution dans la connaissance que l'on avait jusque-là en France de la Renaissance italienne.André Chastel y fait découvrir une Italie qui s'impose à toute l'Europe comme le lieu où l'exigence artistique, poussée à son sommet, apparaît comme une authentique volonté de culture.Elle est le grand atelier de l'Occident - ou plutôt une multitude d'ateliers (les botteghe), dispersés dans les grands foyers artistiques que sont alors Urbino, Florence, Rome... dominés par des personnalités exceptionnelles. De ces ateliers naissent les chefs-d'oeuvre de Piero della Francesca, Botticelli, Bellini, Ghirlandaio, Verrocchio, Léonard de Vinci, le Pérugin... Tableau, fresque, palais, église, sculpture, marqueterie, éléments décoratifs:les plus grands talents mis en compétition ne délaissent aucun genre. André Chastel donne un panorama érudit et passionnant de ce foisonnement. Il y applique avec rigueur ses méthodes d'analyse qui devaient profondément marquer l'histoire de l'art:approche du détail, circonstances de la commande, textes qui ont nourri l'inspiration de l'artiste - les oeuvres les plus énigmatiques dévoilent leur sens dans leur extrême complexité.Les quelque 300 documents iconographiques de l'édition originale qui ont été retenus font ici l'objet d'un commentaire inédit par une équipe d'historiens de l'art.
Beginning in the Renaissance, ateliers were established as places for European artists to work and teach their crafts. Centuries later most of these spaces have disappeared, but a select few continue to produce some of the world's most celebrated and sought-after objects in the areas of crystal, ceramics, wrought iron, fabric, bookbinding, mosaic, wood paneling, and more.
John Whelan and Oskar Proctor traveled throughout Europe to document these important spaces, both to celebrate them and to preserve their disappearing ideals. Ranging from the well- known to the obscure, this volume takes readers inside dozens of ateliers from Austria, England, France, Germany, Italy, Spain, and Switzerland. Sumptuous double-page spreads feature alluring photography, and fascinating background texts tell their stories.
By shining a light on their collective value as well as their individual expertise, this book offers both a historic evaluation of how ateliers have been shaped by modern forces-and also a clarion call for their preservation.
Historien, écrivain, peintre et architecte, Giorgio Vasari a publié la première édition de ses Vies de peintres à Florence (Italie) en 1550. Considéré comme la première oeuvre originale de critique d'art, cet ouvrage fondateur pour l'histoire de l'art regorge d'anecdotes biographiques, de choix stylistiques et d'analyse d'oeuvres des principaux artistes de la Renaissance.
L'admiration de Vasari pour ses contemporains, dont certains comme Michel-Ange étaient ses amis intimes, se ressent dans ses textes qui célèbrent l'Art et révèlent des aspects souvent méconnus des artistes.
36 chefs d'oeuvre de la peinture française du XVIe siècle, les plus beaux portraits de la Renaissance, autrefois présentés au château d'Azay-le-Rideau, y sont à nouveau présentés pendant l'été 2021.
En 1939, un exceptionnel ensemble de portraits du XVIe siècle était donné au musée Condé de Chantilly par la vicomtesse de Montaigne de Poncins. Cette collection avait été réunie aux XIXe siècle par ses ancêtres, les marquis de Biencourt, alors propriétaires du château d'Azay-le-Rideau. Pour la première fois depuis ce don, 36 chefs-d'oeuvre restaurés pour l'occasion, quitteront Chantilly pour retrouver les murs du château d'Azay-le-Rideau où ils étaient autrefois admirés. L'occasion de retrouver les portraits de Charles VII, Charles IX, Catherine de Médicis, Marguerite de Navarre, Anne de Montmorency ou encore d'Henriette de Balzac d'Entragues... dont les auteurs se nomment Jean Fouquet, François Clouet, Jean Decourt ou François Quesnel, les plus grands noms de la peinture française de l'époque. Conservateur du patrimoine au musée Condé, Mathieu Deldicque fait revivre ici l'art du portrait à la française, mis au point par Jean Clouet et son fils François Clouet, qui allie vérité des traits du modèle et acuité psychologique. Il permet également au lecteur de comprendre le fonctionnement d'un atelier de portraitiste, ainsi que l'usage du portrait à la Renaissance qui pouvait être aussi bien un cadeau diplomatique que destiné à orner une galerie familiale. Alexandra Zvereva, spécialiste de la peinture du XVIe siècle, retrace quant à elle l'histoire de cette collection unique.
La gravure en clair-obscur est une gravure imprimée en couleurs grâce à un procédé spécifi que, consistant à décomposer la gra- vure en autant de matrices qu'il doit y avoir de couleurs ; là où, auparavant, la couleur était apportée à la main après impression.
Expérimentée pour la première fois au cours des années 1500 en Europe, elle connut une large diffusion et suscita un intérêt évident chez certains peintres, qui trouvèrent là une nouvelle manière d'exprimer leurs recherches sur le rendu de la lumière, de l'ombre, du trait et des valeurs chromatiques. Les gravures en clair-obscur se caractérisent, en effet, par l'emploi d'une gamme de couleurs, certes limitées, mais déclinées en variations de teinte.
Les estampes en clair-obscur ont été produites sur un long laps de temps, jusque dans les années 1650, avant d'être de nouveau à l'honneur à partir des années 1720. C'est cette longue histoire qu'explore cet ouvrage, qui dresse ainsi un panorama chronolo- gique et géographique de la gravure en couleurs, au travers des estampes les plus importantes et les plus représentatives gravées par les plus grands maîtres de la Renaissance et du Maniérisme européen.
Architectures, machineries, musiques, odes, lumières, voix et corps en mouvement : pour Léonard de Vinci, la scène aura été le premier lieu de ses inventions et de leur incarnation. Plus encore que pour ses oeuvres picturales, le Quattrocento l'aura célébré pour ses spectacles lyriques sans précédent. Plus d'un siècle avant Peri, Caccini et Monteverdi, ils auront marqué l'avènement des premiers opéras.
Ce sont cette invention et cette révolution que révèle ici Olivier Lexa. Quatre années de recherche lui ont été nécessaires pour réunir livrets, notes et croquis, indications de mises en scène de Léonard de Vinci ainsi que les témoignages de ses contemporains. Ces documents inédits, racontés et commentés avec intelligence et sensibilité, nous confrontent à une évidence : l'opéra permet à l'artiste de réaliser ce que la peinture et le dessin lui interdisent. En un temps de renouveau de la théâtralité et du champ des passions, son génie est de rassembler en une totalité visuelle les diverses innovations artistiques et philosophiques de la Renaissance.
Alliance remarquable entre découverte scientifique et divulgation culturelle, cet essai inaugural dévoile un pan méconnu mais essentiel de la vie et de la vision du plus universel des esprits humains. À ce point extrême où, avec lui, tout se fait dramaturgie.
Notre perception d'un tableau est d'abord une rencontre avec sa surface. Or les conventions nous encouragent à aller chercher la fiction qui se trouve de l'autre côté, sous forme d'un portrait, d'un paysage, d'une nature morte... David Rosand, lui, dans les deux essais qui forment cet ouvrage : Du tracé de la ligne, consacré aux dessins de Léonard de Vinci, et Le coup de pinceau, qui analyse la facture du Titien, défend la thèse que la signification profonde réside à la surface : la ligne tracée et le coup de pinceau peuvent dépasser leur valeur figurative, en dire encore plus long sur la main qui les a faits.
La Chapelle Sixtine, centre géographique et spirituel du Vatican, est également l'un des sites artistiques les plus célèbres au monde. L'incroyable beauté de la chapelle tient en premier lieu à son immense cycle de fresques qui couvrent la voûte dans son entièreté, présentant l'histoire de la Genèse ; le Jugement Dernier est représenté sur le mur du fonds.
Ces chefs-d'oeuvre de Michel-Ange font de la Chapelle Sixtine le site le plus visité au monde, que ce livre présente dans ses moindres détails. Le lecteur pourra ainsi apprécier l'oeuvre dans son ensemble, mais également suivre le processus créatif de l'artiste : les marques préparatoires sur l'enduit, les coups de brosse et parfois même les traces de doigts de Michel-Ange lui-même. Enfin, un diagramme de la voûte guidera le lecteur dans la découverte des différentes scènes représentées.
Alexandre Gady livre une brillante introduction au livre, dont le format spectaculaire (34 x 40 cm), permet d'apprécier la puissance de l'oeuvre de Michel-Ange.
Riche d'un héritage artistique exceptionnel (Amboise, Chambord, Blois, Chaumont-sur-Loire, Chenonceau, Azay-le-Rideau...), le Val de Loire est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Parce que le mouvement intellectuel et artistique de la Renaissance s'y est exprimé avec une grande vitalité, la Région Centre-Val de Loire célèbre en 2019 le 500e anniversaire de la mort de Léonard de Vinci et l'esprit d'innovation propre à ce moment de notre histoire. Ce livre invite le lecteur à redécouvrir cet héritage à travers le regard des photographes de l'Inventaire général qui ont constitué le plus important fonds photographique professionnel consacré au patrimoine en région Centre-Val de Loire.
Offrant parfois un regard inattendu sur certains sites phares (Blois, Chambord, château de Diane de Poitiers à Anet, château de Châteaudun, tour du choeur de la cathédrale de Chartres, hôtel Lallemant à Bourges), ce livre présente également des oeuvres moins connues mais de grande qualité grâce à ses six parcours en Beauce, Perche, Berry, Touraine, Blésois, Gâtinais, Sologne. Sensible à cette beauté, l'écrivaine Léonor de Récondo s'en est inspirée pour lui dédier un texte inédit. Un clin d'oeil au vocabulaire descriptif de l'architecture et du mobilier vient, de temps à autre surprendre le lecteur.