Que seraient nos sociétés sans pétrole ? Brutalement métamorphosées... Plus d'ordinateurs, plus de nourriture des quatre coins du monde, plus de voitures ni d'avions, plus de plastique ; nous devrions rapidement réapprendre à produire un nombre incalculable de choses pour assurer notre survie. Mais serions-nous capables d'une telle autonomie ?
Ce scénario catastrophe est loin d'être paranoïaque. Il représente au contraire un avenir proche que nous devrons affronter tôt ou tard. Car allié aux changements climatiques, le pic pétrolier (la fin d'un pétrole abondant et peu cher) exige un changement draconien de nos habitudes de vie, une Transition énergétique qui mettrait fin à notre vulnérabilité collective. Comme nos gouvernements refusent de prendre les mesures qui s'imposent, il nous revient à nous, citoyen.ne.s, de prendre l'initiative et de nous préparer.
C'est ce que propose ce Manuel de Transition, outil révolutionnaire et inspirant, entièrement consacré aux solutions pour construire dès maintenant des sociétés écologiques et résilientes, capables de s'adapter aux catastrophes que constituent le pic pétrolier et les changements climatiques. Enfin traduit et adapté en français, ce livre accessible, clair et convaincant expose tous les outils, les détails pratiques et les étapes nécessaires pour préparer l'avenir en diminuant radicalement les besoins énergétiques à l'échelle de sa communauté.
Déjà, des milliers d'Initiatives locales ont démarré leur processus de Transition. Planter des arbres fruitiers, réapprendre à la population à cultiver un potager, développer la résilience, réorganiser la production énergétique, développer le transport actif, réapprendre les savoir-faire que nous avons oubliés, telles sont, entre autres, les nombreuses actions concrètes que les citoyenNEs peuvent réaliser au sein de leur village, leur ville, ou leur quartier.
Vous tenez entre vos mains un outil de changement incroyable... Alors, on commence quand?
Du champ à l'assiette, c'est environ la moitié des aliments qui sont jetés sans avoir été consommés. Devant ce gaspillage alimentaire qui ne cesse de prendre de l'ampleur, Estelle Richard lance un appel à l'action, dans nos cuisines et nos frigos. Bien que ce phénomène soit largement attribuable à l'agrobusiness et au mode de consommation qu'elle encourage, il dépend également de la gestion de la nourriture dans les chaumières. Pour Estelle Richard, chaque personne peut agir et avoir une influence significative afin de renverser la tendance. En plus de détailler les causes structurelles du gaspillage alimentaire, elle partage ses trucs et astuces pour mieux conserver et consommer nos denrées. Les étapes d'une campagne de mobilisation citoyenne sont aussi au menu de ce plaidoyer qui nous invite à renouer avec la réelle valeur des aliments. De quoi envisager une société sans gaspillage, un coup de fourchette à la fois.
Vous avez un peu d'espace dans votre cour arrière ou votre jardin et vous avez envie d'avoir des oeufs frais au quotidien? Que vous soyez en ville ou en banlieue, ce rêve n'est pas si utopique. À l'heure où nous nous soucions davantage de l'environnement et où nous souhaitons privilégier une alimentation saine et locale, l'installation d'un poulailler en milieu urbain s'inscrit résolument dans les réalités citadines d'aujourd'hui et de demain.
Grâce à l'expérience de l'auteure avec des poules pondeuses et à l'ensemble de ses recherches sur le sujet, les personnes ne sachant pas trop par où commencer trouveront dans ce guide pratique toute l'information et le savoir-faire nécessaires pour cohabiter harmonieusement avec des poules (Gallus gallus domesticus). En plus de vous familiariser avec leur anatomie et leur comportement, ce manuel de garde vous apprendra notamment à:
- respecter le bien-être animal;
- planifier votre projet;
- choisir des poules pondeuses saines;
- construire ou acheter un poulailler adéquat pour 3 à 5 poules;
- prendre soin de vos poules en hiver;
- respecter leurs besoins nutritionnels;
- réduire les risques de maladies par la prévention et la biosécurité;
- comprendre la formation d'un oeuf et les principes de la ponte.
Vous apprendrez également à approcher les élu.e.s et les représentant.e.s de votre municipalité pour collaborer à la mise en oeuvre de projets de poulaillers urbains, de projets communautaires ou de projets thérapeutiques avec les personnes âgées. Ce manuel vous offre tous les outils et les meilleurs conseils pratiques afin de pouvoir réaliser votre projet dans les règles de l'art. Les poules étant possiblement parmi les meilleures représentantes du mouvement «manger local», Des poules dans ma cour est une invitation à ce qu'elles fassent désormais partie de la grande mosaïque de l'agriculture urbaine et des principes de la permaculture.
Réfléchir avant de prendre le volant d'une voiture, lire les étiquettes avant d'acheter, se préoccuper de la performance énergétique d'un logement... Face à la crise écologique, un nombre croissant de personnes sentent qu'un changement de comportements est inéluctable, tant individuellement que collectivement. Mais comment mettre nos modes de vie en adéquation avec les ressources disponibles sur la planète? Comment nous préparer à vivre sans énergies fossiles? La permaculture humaine offre des clés pour répondre à cette délicate période de Transition.
La permaculture est une approche systémique qui permet de créer des écosystèmes viables en s'inspirant des lois de la nature. Surtout envisagée dans son application agricole depuis une quarantaine d'années, elle est ici considérée dans son sens le plus large: aujourd'hui, les pionniers du changement aspirent à transformer leur vie dans toutes ses dimensions. Le permaculteur et la permacultrice sont donc invité.e.s à porter leur attention non seulement sur l'agriculture, mais aussi sur la culture, incluant l'économie, l'habitat et les relations entre les individus.
Ce livre, richement illustré par Marie Quilvin, regorge d'informations et d'exemples inspirants pour retrouver notre appartenance profonde à la nature. Il propose des outils et des exercices ludiques pour stimuler notre créativité, découvrir notre niche personnelle, créer des équipes de travail, établir des designs permaculturels et (re)découvrir nos liens vitaux avec l'eau, le sol et la forêt. Un chapitre consacré à l'alimentation nous apprend aussi comment se nourrir grâce aux algues et aux insectes, une précieuse source de protéines à envisager pour l'avenir.
Unique en son genre dans le monde francophone, Permaculture humaine est conçu pour nous accompagner pas à pas dans cette Transition et nous aider à mettre nos talents au service de notre environnement. Il est grand temps d'anticiper le changement plutôt que de le subir!
Mûrs pour la révolution agroécologique? Les échecs de la révolution verte des années 1960 et les dysfonctionnements du système alimentaire mondial actuel ne sont plus à démontrer: épuisement des sols, érosion de la biodiversité, problèmes de santé liés aux pesticides, carences alimentaires chez des millions de personnes, sans compter l'endettement des paysans, la privatisation du vivant et la domination des géants de l’agrobusiness sur les semences et les réseaux de distribution alimentaire… Il est temps de conjuguer agriculture et écologie!
Fort de son parcours d’enseignant et de chercheur en agriculture, Alain Olivier nous guide dans cet ensemble de principes scientifiques et de pratiques agricoles qu’est l’agroécologie. Il est important de miser sur une gestion appropriée des sols, sur le recyclage de la biomasse végétale et animale, sur la protection de l’eau et des écosystèmes. Rotations, associations des cultures et agroforesterie devraient être la norme, tout en intégrant l’élevage de façon raisonnée. Puisque l’agroécologie valorise le terroir, le savoir paysan et le rôle des femmes, il est également crucial que ceux et celles qui nous nourrissent aient accès à la terre et aux semences.
À l’ère des changements climatiques, les processus écologiques, la justice sociale et la souveraineté alimentaire doivent se trouver au cœur du fonctionnement des agroécosystèmes ainsi que du système alimentaire en général. Vaste mouvement social qui cherche à établir des pratiques plus soutenables et plus justes, l’agroécologie est la voie toute désignée pour métamorphoser les liens qu’entretient l’être humain avec sa nourriture, son territoire et une nature à bout de souffle.
Dans ce recueil de textes pionniers (1965-70) qui ont fait sa renommée, Murray Bookchin conjugue sa vision anarchiste et écologiste avec les possibilités prometteuses d'une société d'abondance. Une abondance envisagée non pas sous la forme d'un accès illimité à des biens de consommation pléthoriques, mais bien une par laquelle l'être humain a amplement les moyens de satisfaire ses besoins fondamentaux pour se consacrer à l'assouvissement de ses désirs réels.
S'attelant à esquisser les contours d'une telle société, Bookchin appelle à dépasser l'économie politique marxiste, enracinée dans une ère de pénurie matérielle et soumise aux logiques de la rareté économique. Si les avancées technologiques du XXe siècle ont grandement accru la production, cela s'est fait au profit d'intérêts corporatifs et aux dépens des besoins humains et de la soutenabilité écologique. Et si l'émancipation pouvait jadis sembler passer par un certain productivisme sous l'égide de structures autoritaires, aujourd'hui les outils nécessaires à une auto-organisation de la société ont largement été développés et, combinés avec la perspective écologique, ils ont grandement modifié le paysage révolutionnaire. Les sociétés postindustrielles ont en effet le potentiel de se muer en des sociétés d'abondance favorisant l'accomplissement des potentialités sociales et culturelles latentes dans les écotechnologies. Avant-gardiste, Bookchin défendait en ce sens les énergies renouvelables et des institutions décentralisées.
Lire Bookchin, c'est renouer avec une verve utopique rafraîchissante, qui rappelle avec force que d'autres voies sont envisageables pour le devenir de nos sociétés. "Au-delà de la rareté" est également une lecture incontournable pour comprendre les origines théoriques de l'écologie sociale, concept que cet intellectuel étatsunien a raffiné tout au long de sa vie de militant.
Il n'est plus possible d'ignorer le changement majeur qui s'opère dans les consciences et dans le regard que les humains portent sur eux-mêmes, et sur leur mode de vie destructeur. Aujourd'hui, un nombre croissant de personnes cherchent un moyen de vivre en harmonie avec leurs valeurs et avec la nature. En plus des populaires coopératives d'habitation, saviez-vous qu'il y a un nombre croissant de projets d'écovillage ?
Vivre autrement se base sur l'expérience de dizaines de pionniers-fondateurs pour proposer des outils concrets qui vous aideront à concevoir, organiser et poursuivre votre audacieux projet, en évitant les erreurs et les pièges pouvant mettre votre rêve en péril. Cette mine d'infor-mation recueillie par une icône du mouvement des éco-villages démontre la viabilité de ces derniers.
Cette nouvelle édition, revue et mise à jour, réaffirme toute la pertinence de l'expérience des communautés intentionnelles dans la configuration d'un monde qui place le vivre-ensemble au coeur de ses priorités.
Les signaux d'alarme se multiplient et, pourtant, l'humanité continue de faire l'autruche: épuisement des ressources naturelles, pic pétrolier, changements climatiques, crises économiques, conflits endémiques... Devant les nombreux indices de l'effondrement de la civilisation industrielle, Carolyn Baker nous invite à nous préparer psychologiquement et spirituellement aux profonds bouleversements qui nous affecteront tôt ou tard.
Pour surmonter la confusion et le désespoir que peut susciter cet effondrement, l'auteure, psychothérapeute de formation, nous propose de réfléchir tant avec notre corps qu'avec notre tête afin de nous libérer du système de valeurs au fondement de la civilisation industrielle (progrès, technicisme...). Loin d'être appréhendé comme une catastrophe, ce renversement de paradigme nous permettra de refonder nos sociétés sur des bases plus conviviales et plus respectueuses des limites écologiques de la planète.
L'effondrement est un petit guide de survie psychologique en temps de crise. Une sorte de baume pour mieux affronter les turpitudes de notre époque et trouver la force de construire notre avenir.
« Changer le système, pas le climat! » Ce slogan, scandé dans les rues de Paris lors de la COP21, exprime une réalité désormais implacable: les institutions politiques ne répondent pas adéquatement à la crise écologique. Dimitri Roussopoulos revient sur l'histoire des politiques environnementales qui ont mené à cet échec et rappelle la grande diversité des réponses citoyennes qu'il est possible d'apporter face à cette crise, de la lutte au logement dans le quartier montréalais Milton Parc dans les années 1970 au Kurdistan syrien d'aujourd'hui.
Pour ce militant de l'écologie sociale, l'exploitation de la nature est d'abord et avant tout le miroir de l'exploitation de l'humain par l'humain. Autrement dit, cette relation trouble avec le monde naturel n'est qu'un symptôme des conflits socioéconomiques, ethniques, culturels et de genre ayant cours dans nos sociétés. C'est pourquoi les militant.e.s écologistes d'aujourd'hui ne se dédient pas seulement à la protection de l'environnement, ils et elles oeuvrent à bâtir de nouvelles communautés, de nouveaux modes de vie et de nouvelles façons de faire de la politique.
Dans cette nouvelle édition revue et augmentée d'un classique d'Écosociété, l'auteur explore comment il est possible de canaliser les aspirations des écologistes vers de telles alternatives politiques. C'est une boussole indispensable pour nous orienter dans la confusion des discours qui sévissent actuellement autour de l'écologisme et pour agir, dès maintenant, sur nos styles de vie, nos quartiers et nos cités.
Et si les téléphones mobiles étaient les nouvelles cigarettes ? Quand il s'agit de discréditer les études scientifiques, les méthodes de l'industrie des télécommunications d'aujourd'hui ressemblent étrangement à celles de l'industrie du tabac d'autrefois. Réagissant à la décision de l'Organisation mondiale de la santé de classer désormais les rayonnements émis par les téléphones cellulaires comme « possiblement cancérogènes », en 2011, l'industrie des télécommunications n'a pas tardé à répliquer qu'il n'existait pas de « preuves concluantes » de la nocivité de ces rayonnements pour les humains, confortant ainsi les autorités dans leur refus d'adopter des normes de sécurité plus sévères.
Lignes électriques, systèmes Wi-Fi, téléphones intelligents, fours à micro-ondes, ampoules électriques et autres objets d'usage courant... Le Dr Martin Blank nous dit pourtant qu'il y a lieu de s'inquiéter, car nous sommes exposés à un bombardement d'ondes comme jamais auparavant dans l'histoire de l'humanité. Dans cet essai percutant, l'auteur fait le point sur les connaissances scientifiques en ce qui concerne les effets biologiques d'une exposition à des rayonnements électromagnétiques non ionisants et non thermiques, et ce, à des niveaux bien en deçà des normes en vigueur. En matière de santé publique, cet expert international est d'avis que le principe de précaution devrait s'imposer.
Avouant qu'il se passerait difficilement de son téléphone intelligent, le Dr Martin Blank reconnaît les bienfaits des nouvelles technologies et montre comment il est possible de s'en protéger tout en continuant d'en bénéficier. Clair, rigoureux et accessible, cet ouvrage est un incontournable pour bien comprendre les enjeux et les intérêts en cause en matière de rayonnement électromagnétique.
Partout, l'heure est à l'intensification de l'exploitation industrielle des «ressources naturelles». Forêts, eau douce, minerais, sable, rivières, faune sauvage, gaz de schiste, pétrole, terres fertiles, paysages grandioses: tout y passe! La justification de ces efforts est partout la même: cette exploitation est un facteur de croissance essentiel dont il serait fou de ne pas profiter alors que les emplois manquent et que les États sont endettés. C'est le choix de l'extractivisme. Si ce phénomène suscite des débats, ceux-ci ne portent généralement que sur les conditions de l'exploitation de ces richesses: qui va vraiment profiter de ces ressources? Comment ne pas faire trop de dégâts en les mettant à profit? Est-ce le bon moment de les exploiter?
Et si, au lieu de se préoccuper de la bonne façon de partager ce «gâteau» (sans trop salir la nappe), on s'interrogeait plutôt sur la pertinence même de le consommer? Avons-nous vraiment besoin d'harnacher de nouvelles rivières, d'exploiter toujours plus de gisements de pétrole et de minerais, d'ouvrir de nouveaux territoires aux touristes, d'intensifier les cultures et l'élevage animal? Ne s'agit-il pas d'une fuite en avant, sur un chemin qui ne mène nulle part, sinon à la destruction pure et simple de notre habitat terrestre et de nos sociétés? Ne pourrions-nous pas vivre aussi bien, voire mieux, sans pratiquer ce type d'exploitation? Si oui, à quelles conditions?
Les auteur.e.s s'attaquent à ces questions difficiles en dénonçant la logique de l'extractivisme avant d'en souligner les principales limites physiques. Les effets destructeurs et irréversibles du processus économique sur les ressources naturelles dites «non renouvelables» (énergies fossiles, minerais, etc.) étant déjà à l'oeuvre, les auteur.e.s s'attellent à décrire les alternatives possibles à ce «modèle de développement»: low-tech, transition énergétique, résistance autochtone et philosophie du buen vivir... Ils nous invitent à changer de paradigme pour penser les pistes d'actions nécessaires dans un futur post-extractiviste. Car à force de creuser, nous arrivons bel et bien aux limites de notre unique planète.