Que savons-nous des plans échafaudés par nos partenaires et adversaires ? La guerre en Ukraine nous a brutalement rappelé qu'une décision prise par un chef d'État a un impact sur le sort de millions de personnes. Pour rompre avec une vision du monde souvent nombriliste, la France doit mieux comprendre les ambitions des autres grandes puissances. C'est l'objectif de cet essai inédit et stimulant.
Quelle importance accorder à la foi religieuse dans les stratégies conduites par la Turquie d'Erdogan, l'Iran de Khamenei et l'Arabie saoudite de MBS ? De quelle manière les orientations
prises par l'Allemagne de Scholz, la Russie de Poutine et la Chine de Xi Jinping reconfi gurent-elles l'Eurasie ? Le Royaume-Uni et les États-Unis se définissent désormais comme des «démocraties maritimes ». Qu'en est-il de l'Inde ?
Combinant temps long et ruptures récentes, Thomas Gomart nous invite à regarder «d'en haut» neuf grandes stratégies. Pour concevoir sa propre vision, Paris doit intégrer celle des pays
avec lesquels elle entretient des relations cruciales tout en considérant le contexte global : réchauffement climatique, crise énergétique, conflits, innovations technologiques ou encore flux économiques et numériques. Au regard des transformations à l'oeuvre, il y a urgence pour la France à repenser sa stratégie pour les décennies à venir si elle veut encore compter dans le monde.
L'humanité a bouleversé le système Terre, assurant son confort mais menaçant son avenir. Comment en est-on arrivés là et surtout... comment en sort-on ?!
L'apocalypse est-elle vraiment pour demain ? Plutôt que de céder au désespoir, ce manuel citoyen est là pour vous aider à relever le grand défi de notre avenir (et, au passage, convaincre quelques irréductibles sceptiques !).
Voici donc un parcours pédagogique en six étapes qui s'ouvre sur un état des lieux de la planète et décrypte l'Anthropocène comme un fait humain à l'origine de la totalité des processus physiques affectant aujourd'hui le système Terre. Après avoir envisagé divers scénarios de prospective, il propose des solutions sociopolitiques viables, inspirées des diverses sciences - changer de régime énergétique, réformer le système économique, réguler le Web et l'espace, etc. -, pour ne pas se laisser aspirer par le vortex.
Un livre stimulant et ludique pour se montrer à la hauteur des enjeux et s'inventer un futur habitable dans un monde solidaire et durable.
Laurent Testot est essayiste, spécialiste d'histoire globale et journaliste scientifique. Son premier livre chez Payot, Cataclysmes. Une histoire environnementale de l'humanité (2017), a remporté le prix Léon de Rosen de l'Académie française 2018.
Nathanaël Wallenhorst, docteur en sciences de l'environnement, science politique et sciences de l'éducation, est enseignant- chercheur à l'université catholique de l'Ouest. Son dernier livre sur l'Anthropocène : Qui sauvera la planète ? (2022).
L'historienne Mathilde Larrère raconte avec érudition et humour l'histoire des objets, connus ou insolites, des luttes féministes.
L'autrice de Rage against the Machisme poursuit son exploration des luttes féministes depuis la Révolution française et nous en propose une histoire matérielle, une histoire par les objets du quotidien. Mathide Larrère a choisi de se pencher sur une vingtaine d'entre eux, symboliques des combats des féministes, et outils bien réels de leur émancipation.
Ces objets racontent au fil des ans les libertés chèrement acquises, tant sociales, physiques, vestimentaires ou laborieuses des femmes. Le fusil, le carnet de chèque, le cintre ou la pompe à vélo, la crinoline ou la cup : autant de signes du courage, de l'auto-organisation et de la créativité des féministes reléguées à leurs placards, et qui se battent avec les armes qu'elles y trouvent.
Dans Guns and Roses, Mathilde Larrère renoue avec son style combattif et plein d'entrain, accompagnée à nouveau par le dessin de Fred Sochard, pour un récit enlevé où les époques et les luttes se répondent. Elle propose aussi au fil du texte de nombreuses sources d'époque, discours, chansons, citations.
Ce livre est l'accomplissement d'une réflexion engagée depuis une dizaine d'années sur les effets du changement climatique : changement de la discipline historique elle-même, du rapport de l'homme au temps et au monde, et finalement de la condition humaine.
Chakrabarty a bien compris que le "global" (autrement dit ce que nous appelons "mondial") de la mondialisation et le "global" du changement climatique ne sont pas des notions homogènes. Rendre compte du second suppose une approche nouvelle et particulière : rien de moins que l'élaboration d'une anthropologie philosophique.
Le problème est que, dès les Temps modernes, nous avons appris à distinguer deux ordres de globalité : le premier relève du temps régi par l'histoire, le deuxième du temps réglé par la nature. Or, nous avons compris depuis une vingtaine d'années que le temps humain agissait sur le temps naturel. Nous savons notamment que notre action sur la Terre a déjà modifié le climat pour peut-être cent mille ans. C'est ce que l'on a nommé "l'Anthropocène", et que Chakrabarty appelle "l'entrée dans l'âge planétaire".
La difficulté est évidente : nous avons affaire à deux échelles de temps radicalement différentes et qui pourtant, à partir de maintenant, s'entremêlent.
L'auteur ne propose pas de solution toute faite ; il se contente d'éclairer la question. En bon humaniste, il ne peut que souhaiter en conclusion qu'Homo sapiens se transforme en Homo prudens.
Mouvements, théories et galeries de portraits, un livre facile d'accès et permettant d'avoir une bonne vue d'ensemble sur le sujet.
Une histoire du mouvement féministe de ses frémissements au 19e siècle jusqu'à aujourd'hui.
Depuis ses origines, le mouvement féministe a déployé une énergie phénoménale pour défendre les droits des femmes. Les militantes ont dû faire preuve de courage, de ténacité et de créativité. La recette de leur succès tient en grande partie à la diversité des rhétoriques et aux mobilisations originales qu'elles ont déployées. Le féminisme se veut pluriel dès son commencement. Il s'inscrit dans les courants de pensée de son temps : libéral, socialiste et révolutionnaire ; différentialiste, marxiste ou matérialiste à l'heure des théories de la domination sociale ; lesbien, égalitariste, du care, écologique, transhumaniste, queer de nos jours, avec le triomphe des quêtes identitaires. Bien sûr, certains courants ont tenté de prendre le dessus. Les passes d'armes étaient parfois vives voire violentes, mais l'union l'emportait pour défendre les droits des femmes.
Porte ouverte à d'autres manières de percevoir la vie collective et la place de chacun, le féminisme n'a pas fini d'écrire son histoire et, ainsi, d'apporter un autre regard sur notre commune humanité.
C'est cette grande histoire, vivante et palpitante, que nous vous racontons dans ce livre.
D'habitude, on lit des histoires aux enfants pour qu'ils s'endorment bien; Lise Bartoli propose ici huit contes métaphoriques qui vont les... réveiller, les ouvrir à leurs pouvoirs et potentialités !
Rome, maîtresse du monde. Les douze siècles de l'histoire romaine ont longtemps constitué le passage obligé d'une éducation humaniste. Ils pâtissent aujourd'hui des clichés et des anachronismes répandus par le cinéma et le roman. Aristocrates républicains idéalisés en défenseurs des libertés modernes ; empereurs rabaissés au rang de tyrans maniaques ; premiers chrétiens confinés dans l'obscurité des catacombes. Un Constantin le Grand, naguère converti miraculeux, devient un cynique calculateur (« Rome vaut bien une messe ») ; un Julien, naguère scandaleux apostat, se voit paré de toutes les vertus du paganisme. Autant de généralités hâtives que Lucien Jerphagnon s'emploie à combattre, avec un bonheur d'écriture, une densité de réflexion et un humour souvent corrosif qui sont un véritable régal. Le lecteur trouvera ici un véritable tour de force, à la fois synthèse d'histoire politique, militaire, sociale et intellectuelle, nourrie des derniers acquis de la recherche, et vaste fresque où se côtoient grands seigneurs, soldats, administrateurs, mécènes, poètes et philosophes. Tous ont contribué à bâtir cette civilisation fascinante, dont l'héritage imprègne, aujourd'hui encore, notre pensée et notre langage.
Quand on me demande « Comment vous accommodez-vous de la violence ? », je rétorque : « Et vous ? Quelles guerres légitimez-vous ? Quelle violence trouvez-vous juste ? »
Qu'est-ce que c'est, la violence ? Il y a celle, aveugle, sans but, que les gens utilisent parce qu'ils n'ont plus d'autre solution. Et il y a celle qui provient de l'État, que beaucoup trouvent normale.
Pour ma part, j'ai grandi dans une société violente, mais je ne suis pas quelqu'un qui aime en user. Ça ne me procure absolument aucun plaisir.
À un moment de leur vie, neuf femmes, âgées aujourd'hui de 25 à 74 ans, ont participé à des luttes politiques impliquant des affrontements. Action directe, les Brigades rouges, la Rote Armee Fraktion mais aussi ETA, les Black blocs ou le Kurdistan : si les contextes et les époques diffèrent, elles ont toutes en commun d'avoir usé d'une violence politique qu'elles jugeaient nécessaire.
Dans les entretiens ici rassemblés par Alexandra Frénod et Caroline Guibet Lafaye, elles racontent ce qui les a amenées à prendre cette décision, comment elles l'ont vécue et ce qu'implique le choix de cette violence quand on est une femme.
Ingénieure d'études au CNRS, Alexandra Frénod a notamment codirigé, avec Caroline Guibet Lafaye, S'émanciper par les armes ? Sur la violence politique des femmes (Presses de l'Inalco, 2019).
Caroline Guibet Lafaye est directrice de recherche au CNRS. Agrégée et docteure en philosophie de l'Université Paris-I Panthéon-Sorbonne, elle consacre ses recherches en sociologie et en philosophie politique aux processus d'engagement dans la violence politique clandestine.
Soit la description synthétique, soit cette autre citation:
« Dans le passé, la théorie éthique a eu un impact sur la société et produit des effets tangibles jusque dans la vie de l'homme ordinaire, et il n'y a aucune bonne raison de penser qu'elle n'en soit plus capable à l'avenir. Pour ce qui est du salut collectif et individuel de l'espèce humaine, l'art est sans nul doute plus important que la philosophie, et la littérature plus importante que tous les autres arts. Mais rien ne pourra remplacer la spéculation pure, rigoureuse et professionnelle ; et c'est nécessairement de l'intérieur de ces deux cercles, l'art et l'éthique, que nous pouvons espérer voir naître des concepts porteurs de valeur intrinsèque et en même temps capables d'orienter et de contrôler le pouvoir croissant de la science.»
Née en Irlande, ancienne élève de Wittgenstein, Iris Murdoch (1919-1999) a enseigné la philosophie à Oxford de 1948 à 1963. Elle s'est ensuite principalement consacrée à une oeuvre romanesque et théâtrale, aujourd'hui reconnue internationalement. Toute son oeuvre littéraire est publiée chez Gallimard.
11 novembre 1918. L'armée française est sans nul doute la plus puissante et la plus moderne du monde. La réputation qu'elle s'est acquise n'a rien d'usurpé (elle ne la perdra d'ailleurs qu'en 1940) : forte de 800 000 hommes au début de l'année et de plus de 2,5 millions le 2 août 1914, elle a continué tout au long du conflit à connaître des bouleversements considérables tant en termes politiques que technologiques, de recrutement comme de matériels.
Qu'il s'agisse de son organisation ou du style de commandement, de ses équipements et de leur doctrine d'emploi, de la formation du personnel ou de la technicité croissante de ses matériels, de l'importance du soutien logistique, des relations entre soldats et offi ciers ou des généraux entre eux, les évolutions dans l'armée s'accélèrent dès l'automne 1914 et trouvent leur aboutissement dans la victoire.
Conjuguant l'histoire militaire, sociale, culturelle et des techniques, cette vaste fresque dressée par deux historiens spécialisés montre comme on ne l'avait jamais fait comment a été édifié la première armée du monde.
La psychose, la drogue, la criminalité sont-elles les répercussions codées des expériences des premières années de la vie ?
Alice Miller dénonce les méfaits de l'éducation traditionnelle, qui a pour but de briser la volonté de l'enfant pour en faire un être docile et obéissant. Elle montre comment les enfants battus battront à leur tour, les menacés menaceront, les humiliés humilieront. Car à l'origine de la pire violence, celle que l'on s'inflige à soi-même ou celle que l'on fait subir à autrui, on trouve presque toujours le meurtre de l'âme enfantine.
Cette « pédagogie noire », selon l'expression de l'auteur, est illustrée par des textes desXVIIIe et XIXe siècles, stupéfiants ou tragiques, reflétant les méthodes selon lesquelles ont été élevés nos parents et nos grands-parents, et par trois portraits d'enfances massacrées : celle de Christine F., droguée, prostituée, celle d'un jeune infanticide allemand et enfin celle d'Adolf Hitler, que l'on découvrira ici sous un jour tout à fait inattendu.
Au cours des dernières décennies, la plupart des sociétés se sont faites plus répressives, leurs lois plus sévères, leurs juges plus inflexibles, et ceci sans lien direct avec l'évolution de la délinquance et de la criminalité. Dans ce livre, qui met en œuvre une approche à la fois généalogique et ethnographique, Didier Fassin s'efforce de saisir les enjeux de ce moment punitif en repartant des fondements mêmes du châtiment.
Qu'est-ce que punir ? Pourquoi punit-on ? Qui punit-on ? À travers ces trois questions, il engage un dialogue critique avec la philosophie morale et la théorie juridique. Puisant ses illustrations dans des contextes historiques et nationaux variés, il montre notamment que la réponse au crime n'a pas toujours été associée à l'infliction d'une souffrance, que le châtiment ne procède pas seulement des logiques rationnelles servant à le légitimer et que l'alourdissement des peines a souvent pour résultat de les différencier socialement, et donc d'accroître les inégalités.
À rebours du populisme pénal triomphant, cette enquête propose une salutaire révision des présupposés qui nourrissent la passion de punir et invite à repenser la place du châtiment dans le monde contemporain.
Didier Fassin est professeur de sciences sociales à l'Institute for Advanced Study de Princeton et directeur d'études à l'EHESS. Il est notamment l'auteur, au Seuil, de La Force de l'ordre (2011) et de L'Ombre du monde (2015).
Retraçant un parcours de recherche qui l'a mené de l'Afrique du Sud au Maroc en passant par l'Éthiopie, François-Xavier Fauvelle fait ressortir les enseignements d'une histoire qu'il n'est plus permis de nier ou d'ignorer.
Il pointe les défi s d'une documentation fragmentaire qui suppose d'employer fouilles archéologiques et écrits anciens, traditions orales et usages contemporains du passé, tout en déconstruisant les représentations héritées des siècles de la traite des esclaves puis du colonialisme.
Apparaissent alors les richesses d'une histoire marquée par une singulière diversité d'économies, de langues, de croyances religieuses et de formations politiques.
Réinscrite dans ses interactions avec les mondes extérieurs, cette histoire renouvelle notre compréhension des mondes africains anciens et permet de repenser les phénomènes globaux, tels ceux du Moyen Âge, à partir de l'Afrique.
Ce livre présente pour la première fois une riche documentation qui renouvelle notre regard sur la Société des Guerriers Mohawks, qui, au début des années 70, a permis une (re)prise de conscience chez les populations autochtones du Canada de ce qui ne fut rien d'autre qu'un génocide à grande échelle, doublé d'un effacement d'un monde et d'une culture d'une extraordinaire richesse. À partir de l'oeuvre écrite et picturale de Louis Karoniaktajeh Hall (1918-1993) - militant, artiste et porteur des traditions de son peuple, l'ouvrage contient ses textes les plus importants, un choix de ses oeuvres picturales et des très nombreux témoignages d'une histoire orale de la Confédération iroquoise qui permettent de comprendre cinq siècles de résistance du peuple mohawk sur le continent nord-américain.
Louis Karoniaktajeh Hall (1918-1993) était un écrivain et peintre kanien'kehá:a dont l'oeuvre continue d'inspirer des générations d'Autochtones.
Kahentinetha Rotiskarewake est une Kanien'kehá:ka du clan de l'ours. Elle a joué un rôle clé en tant qu'écrivaine et porte-parole dela résistance autochtone.
Philippe Blouin écrit, traduit et étudie l'anthropologie politique et la philosophie à Tionni'tio'tià:kon (Montréal). Ses travaux ont été publiés dans Liaisons et Stasis.
Repères et clés pour décrypter l'actualité
Quelles sont les forces et les faiblesses de l'Asie, cet immense continent aux sociétés et aux civilisations très disparates ? Quels rapports les pays qui le composent entretiennent-ils entre eux et avec le reste du monde ? Quels sont les enjeux et les dynamiques de cette région devenue une priorité pour les grandes puissances ? Des clichés à la réalité, cet ouvrage nous parle de lieux, de faits et de chiffres pour nous aider à y voir plus clair. Spécialiste incontesté, l'auteur propose 40 fiches documentées pour cerner les défis de la région. L'ensemble est illustré de cartes, de graphiques et de tableaux.
"Le monde pivote stratégiquement et économiquement vers l'Asie. Cet atlas donne les grilles de compréhension d'un continent encore mal connu mais central d'un point de vue géopolitique."
Pascal Boniface
Les réseaux sociaux - Facebook, Twitter, YouTube, Instagram, TikTok, Reddit, LinkedIn... - ne se substituent pas à nos liens sociaux mais ils les transforment profondément. S'ils s'appuient sur des techniques brillantes de l'informatique, des infrastructures complexes et des modèles économiques aussi astucieux que pernicieux, leur richesse première reste les humains qui construisent ces liens?: nous sommes les réseaux sociaux?! Partant de cette conviction, ce livre défend l'idée que nous ne pouvons abandonner notre destin à quelques entreprises qui, trop souvent, capturent notre attention et manipulent notre rapport à l'information. Entre la censure excessive et le laisser-faire, une autre voie est possible, plus démocratique, plus participative?: les réseaux sociaux seront ce que nous en ferons. Concret et accessible, ce livre propose un nouveau modèle de régulation et, au-delà, la possibilité de créer des réseaux sociaux fondés sur d'autres modèles d'affaires. Serge Abiteboul est directeur de recherches à l'Inria (l'Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique) et à l'ENS Paris et membre du collège de l'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse). Il coédite également un blog hébergé sur lemonde. fr?: «?Binaire?». Jean Cattan est secrétaire général du Conseil national du numérique. Il a été le conseiller du président de l'Arcep (2017-2020), après y avoir été chargé des affaires européennes (2014-2017). Docteur en droit public, il est également chargé d'enseignement en droit et régulation du numérique à Sciences Po Paris et à l'université Panthéon-Assas. Gérard Berry est professeur émérite au Collège de France où il a dirigé la chaire «?Algorithmes, machines et langages?». Il est médaille d'or du CNRS.
Comment un enfant peut-il être haut potentiel et avoir des problèmes d'apprentissage à l'école ?
Comment détecter ces problèmes lorsque l'enfant met tout en œuvre pour cacher ses difficultés ?
Cet ouvrage propose une nouvelle vision de tous ces enfants et adolescents qui à la fois possèdent des aptitudes intellectuelles de haut niveau et – paradoxalement – souffrent de difficultés dans leurs apprentissages scolaires. Ce HP-DYS, ou " twice exceptional " selon l'appellation consacrée chez les Anglo-Saxons, est actuellement reconnu comme une problématique de santé publique à part entière, même s'il existe encore quelques réticences, en particulier dans les milieux psycho-pédagogiques, à en accepter l'existence.
Alors pourquoi ce déni persistant ? Quels enjeux pour la santé, pour l'école ? Et surtout comment aider l'enfant et sa famille souvent en détresse face à l'incompréhension ambiante ? Autant de questions auxquelles ce petit ouvrage va tenter de répondre, en évitant les clichés et les croyances, mais en s'appuyant systématiquement sur les données probantes, notamment celles des neurosciences qui commencent à peine à s'intéresser à la question. Au fil des chapitres, c'est une discipline phare, la neuropsychologie, qui servira de fil rouge, en imposant la rigueur du raisonnement alliée à la richesse de l'observation clinique interdisciplinaire comme une voie cohérente vers la compréhension et donc la bientraitance de l'individu par son entourage et tous les acteurs qu'il aura pu croiser au cours de son chemin de vie.
Le catalogue de l'ouverture de la Grotte Cosquer en 2022 à Marseille. La grotte Cosquer est l'un des sites majeurs de l'art pariétal paléolithique européen. Les groupes d'Homo sapiens qui ont fréquenté cette cavité y ont laissé des traces de leurs passages (silex, foyers, charbons, tracés digités...) dont les plus remarquables sont des dessins et des gravures organisés sur les parois dans un espace souterrain : une grotte ornée fréquentée entre 33 000 ans et 19 000 ans avant le présent.
Très isolée dans le sud-est de la France, loin des foyers « classiques » de l'art pariétal européen, mais aussi par le bestiaire qui y est représenté (pingouins, phoques notamment), la grotte Cosquer est une grotte ornée unique.
Descendre le Nil au temps des pharaons, d'Abou Simbel à Alexandrie, devient un rêve enfin accessible grâce au talent inconstestable de Jean-Claude Golvin. Une Égypte fastueuse, totalement inédite, qui redonne vie aux ruines les plus grandioses comme aux vestiges les plus anodins. Chaque image - environ une centaine d'aquarelles - est accompagnée de commentaires sur l'architecture et les découvertes archéologiques, ainsi que de nombreux textes retraçant le contexte mythologique, politique et historique, qui permettent d'appréhender le site dans sa totalité. Nouvelle édition, totalement corrigée, revue et augmentée d'un cahier supplémentaire.
« Si un historien fut longtemps ignoré, et pour de mauvaises raisons, c'est bien Augustin Cochin. On peut même dire que l'homme et l'oeuvre seraient tombés dans un oubli complet si François Furet ne les avait tirés du sépulcre où l'historiographie révolutionnaire de la Révolution les avait ensevelis.
À l'heure où l'on se gargarise de mots, à l'heure où le despotisme de "l'opinion", ou de ce qui en tient lieu, se fait plus sentir que jamais, à l'heure où la démocratie partout célébrée est davantage un mantra qu'une réalité, en ces temps de disette et de médiocrité de la pensée, le retour aux grandes oeuvres, originales et puissantes, est toujours comme un bain de Jouvence. »
Patrice Gueniffey
Chartiste de formation, historien de métier et sociologue de tempérament, Augustin Cochin est mort au champ d'honneur à trente-neuf ans, en 1916. François Furet le considérait comme l'un des deux historiens, qui, avec Tocqueville, surent penser la Révolution française. Cochin est assurément celui qui a mis à jour le mécanisme de la Révolution, au sein de sociétés de pensée qui vont modeler une opinion publique nouvelle et l'esprit démocratique moderne.
Cette oeuvre majeure, pour la première fois accessible dans sa quasi-exhaustivité, permet à la fois de comprendre l'effondrement de l'Ancien Régime et de visiter les soubassements du phénomène démocratique. Outre l'essentiel du corpus d'histoire de la Révolution, dont le fameux Les Sociétés de pensée et la démocratie, cet ouvrage contient l'ensemble des études de Cochin sur le protestantisme français, jusqu'ici jamais publiées en volume. Il donne aussi à lire la correspondance inédite de l'historien où la finesse de l'homme vient percer la carapace du chercheur.
Augustin Cochin fera toujours débat. Mais les questions qu'il entreprit d'explorer en solitaire il y a un siècle sont encore d'aujourd'hui. C'est déjà beaucoup, et assez pour lui accorder toute notre attention.
Plus qu'une liste de mesures, l'Avenir en commun porte une vision du monde cohérente pour le futur. Il s'articule autour de 5 grands enjeux qui couvrent l'intégralité des défis auxquels nous devons faire face : vivre libres et citoyens, s'adapter au système de la nature, unir pour bien vivre, humaniser les personnes et la société, et enfin, ordonner le monde.
C'est un programme "prêt à l'emploi" : 14 chapitres y détaillent les propositions que Jean-Luc Mélenchon et son équipe mettront en oeuvre après l'élection présidentielle de 2022.
De la refondation du peuple par l'Assemblée constituante au développement de l'économie de la mer, en passant par la garantie d'emploi, les propositions du candidat de l'Union populaire sont soutenues par une majorité de Français. Ce livre vise à convaincre cette majorité de Français de choisir le bulletin de vote Jean-Luc Mélenchon afin de construire une société d'entraide ayant pour but l'harmonie des êtres humains entre eux et avec la nature.
Nous vivons un moment de crise sociale, écologique et morale ; donc politique et institutionnelle.
Dans ce contexte, il semble que la Cour des comptes, institution à la fois très respectée mais mal connue du grand public, échappe par son positionnement singulier à la mainmise du pouvoir. Elle pourrait contribuer à renforcer la capacité d'action du citoyen en lui donnant, encore plus qu'aujourd'hui, les outils d'une meilleure compréhension de nos institutions.
À l'heure où des services publics de plus en plus menacés peinent à faire face à leur mission, où la montée d'une colère légitime provoque sidération et incompréhension d'une partie des « élites », c'est un nouveau modèle de contrôle externe de l'action publique par la société elle-même qu'il appartient à la Cour de développer.
Conseillère référendaire à la Cour des comptes depuis 2009, Adeline Baldacchino est aussi poète et
romancière. Elle contribue régulièrement à divers médias (Ballast, AOC, Socialter...).
Chargée de mission auprès du Premier président, Camille Andrieu a intégré la Cour des comptes
après l'ENA en 2020. Professeure à Sciences Po Paris et HEC Paris, elle étudie les dynamiques de
transformation et de soutenabilité de l'action publique. Elle a créé un centre de réflexion local,
Provence Avenir.
L'anxiété est un mécanisme de protection et de survie qui permet de s'adapter face au danger. Même si elle revêt différentes formes, elle a toujours la peur en trame de fond, et cette peur peut devenir problématique et nuire grandement à la qualité de vie de la personne qui en souffre. Voici un guide concret, basé sur des approches reconnues, pour aider parents, enfants, adolescents et professionnels de la santé et de l'éducation à y faire face.
-Caractéristiques, origines et manifestations de l'anxiété.
-Outils de prévention et d'intervention à intégrer au quotidien, pour apaiser le corps, la tête et les sentiments, et pour modifier le comportement.
-Méthode pour choisir les bons outils et les mettre en application.
Les parents peuvent se servir de ce livre seuls, avec leur jeune ou en collaboration avec un intervenant, alors que certains adolescents préféreront l'utiliser de leur côté.
Si le titre de cet ouvrage a retenu votre attention, c'est que, comme tout le monde, vous connaissez des phases de démotivation : procrastination, difficulté à vous mettre à la tâche, manque d'entrain, perte de sens... Pourtant, la démotivation n'est pas une fatalité. Elle résulte le plus souvent d'une méconnaissance des mécanismes psychiques à l'oeuvre. Nombre de découvertes fascinantes en neurosciences, économie comportementale et psychologie réalisées ces dernières années apportent une nouvelle compréhension de la motivation. Elles permettent de sortir du piège du manque d'envie pour prendre des décisions volontaires. Ce livre présente les leviers que vous pouvez activer. Cet ouvrage documenté, complet et didactique a pour but d'entraîner votre intelligence motivationnelle. Après sa lecture, vous saurez comment vous motiver en toute situation.