Nos peurs peuvent-elles être instrumentalisées ? Oui, répond Michel Maffesoli qui montre comment une élite centrée sur les anciennes valeurs productivistes et individualistes " invente " sans discontinuer de nouveaux dangers, pour normaliser et contraindre les comportements individuels.
La peur est un sentiment intemporel, propre à une espèce humaine consciente de sa finitude. Dans le passé ces émotions ont été régulées par diverses croyances religieuses et par des rites collectifs. La modernité a développé une idéologie du progrès, laissant accroire que l'homme pouvait éradiquer le mal, vaincre la maladie, voire la mort.
La gestion de la " pseudo-pandémie " s'est inscrite dans cette idéologie scientiste, rationaliste et les diverses élites au pouvoir (politiques, hauts fonctionnaires, experts médiatiques et médiatisés) ont amplifié les dangers, pour justifier la restriction des relations sociales et ce qui constitue en général l'essence de l'Être-ensemble.
L'auteur analyse ici la stratégie utilisée par le pouvoir : déni de la mort et de la finitude, utilisation de la scène médiatique, stigmatisation de tout mise en cause de la doxa. Il s'attache à inscrire cette critique dans l'idéologie moderne qu'il estime dépassée par les changements de valeurs à l'oeuvre dans la société de base.
Les divers mouvements de rébellion du peuple s'inscrivent en effet dans un refus de l'idéologie progressiste et réhabilite un ordre naturel que la modernité avait cru dépassé. Nous assistons un retour de la Tradition.
L'obésité, les addictions, le réchauffement climatique, la baisse de la fertilité... Avec son expertise, Martin Blachier dresse les grandes lignes des menaces qui nous guettent en raison de l'évolution très rapide de nos modes de vie. Pour nous projeter dans le monde d'après.
Où en est la médecine ? À quels risques ferons-nous face demain ? Quelles sont leurs causes ? Et, surtout, comment s'y préparer ? Martin Blachier décrypte les nouvelles menaces que nous devrons affronter, formule des solutions et annonce la suite.
Car la crise du Covid-19 n'est pas le dernier fléau à devoir s'abattre sur nous. Du dérèglement climatique aux zoonoses, ces maladies venues d'ailleurs, d'autres chocs surviendront. L'État et la science devront s'adapter, et nous aussi. Pourtant, s'il faut anticiper les menaces extérieures, l'essentiel n'est peut-être pas là.
Expert en santé publique, prospectiviste et médecin, Martin Blachier offre une nouvelle approche. Ainsi, nous dit-il, des cancers à l'obésité, en passant par les addictions, la baisse de la fertilité ou la dépression, jusqu'à l'antibiorésistance ou les troubles du sommeil, nos modes de vie sont sûrement les principaux responsables des malheurs à venir.
La réponse doit être collective, bien sûr, mais nos comportements individuels ont aussi un rôle à jouer. Si l'isolement et l'anomie annoncent les troubles futurs, la solidarité, le lien social et le souci d'autrui peuvent nous aider à relever le défi.
Un éclairage indispensable pour comprendre demain. Un livre de salut public.
Format 135 x 210 mm - 200 pages
Qu'est-il arrivé à la France ? Pourquoi son décrochage, sa dépression ? Allons-nous basculer dans le chaos ? Comment le comprendre, comment le prévenir ? Convoquant les puissances de l'imaginaire, l'influent politologue et spécialiste de l'opinion Stéphane Rozès livre, comme jamais, son diagnostic sur l'état du pays.
Aiguillonné par son confrère Arnaud Benedetti, il procède à un tour d'horizon complet des génies des civilisations et des imaginaires des peuples, frappés de plein fouet par une globalisation néolibérale qui porte en elle la menace d'une régression décivilisatrice.
Témoin de la vie publique, Stéphane Rozès en appelle à l'histoire longue mais aussi à ses expériences de sondeur des mentalités et de conseiller des gouvernants, livrant ici leurs confidences et leurs confessions. Il formalise, surtout, une grille de lecture " imaginariste " globale, seule capable de saisir pleinement le réel et d'offrir les clés pour répondre aux défis auxquels nous ferons face demain. Plus que jamais, s'ils veulent éviter le chaos et s'approprier à nouveau le cours des choses, les peuples devront lutter pour redevenir maîtres de leur destin.
Un essai lucide, lumineux, implacable.
La modernité s'est construite sur un dépassement du passé, une négation du présent, dans l'attente d'un monde meilleur. L'auteur montre que nous abordons une nouvelle époque, où l'on s'ajuste tant bien que mal au monde tel qu'il est, sans prétendre le modeler.
Mouvement des gilets jaunes, révoltes contre la stratégie de la peur et du confinement, grèves en cascade, soulèvements divers... On aurait tort d'assimiler ces " crises " récentes à de simples revendications sociales et économiques. En réalité, toute la puissance de l'esprit rebelle populaire, c'est de dire oui, oui tout de même à la vie, oui à l'ordre des choses existant, oui au monde tel qu'il est.
Cette logique de l'assentiment n'est ni de la domination, ni de la résignation. C'est au contraire une sagesse de la vie présente, de la vie de tous les jours, avec ses malheurs (le sens du tragique, l'acceptation de la finitude) et ses bonheurs (la relation avec les autres, la solidarité, la vie quotidienne enrichie de sa part de rêve et d'imaginaire).
Dans ce nouvel ouvrage majeur, Michel Maffesoli déchiffre les valeurs émergentes dans la transmutation épochale que nous vivons, et à nous faire saisir les ressorts de l'être ensemble contemporain.
Une analyse cruciale de ce nouveau " vitalisme " qui s'ajuste tant bien que mal au monde tel qu'il est, sans prétendre le modeler.
Ce 24 février 2022 l'Ukraine fait irruption dans la conscience occidentale. L'invasion de son territoire par les troupes russes suscite une résistance héroïque qui force le respect. Mais le philosophe de Kiev Constantin Sigov nous alerte : c'est le sort de l'Europe qui est en jeu !
Le 24 février 2022, l'Ukraine fait irruption dans la conscience occidentale. Elle dit non à l'invasion décrétée par Vladimir Poutine. Elle lui oppose une résistance héroïque. À travers le monde, sa lutte et son courage forcent le respect. Or, nous alerte Constantin Sigov, c'est le sort même de l'Europe qui est en jeu dans ce conflit.
Cette guerre innommable, qui nous mobilise tous, découle de l'abyssale tragédie qui, au xxe siècle, a soumis les peuples de l'Est au joug du totalitarisme soviétique. Elle signe le retour du système criminel dont le maître actuel du Kremlin s'est employé à refouler la mémoire comme la critique, et qu'il veut réinstaurer.
Voici, courant sur toute la dernière décennie, depuis la révolution de Maïdan, en passant par l'annexion de la Crimée et la guerre du Donbass, la grande chronique de ce passé délétère, qu'un philosophe lucide offre aux Européens. S'y croisent l'ouverture de l'Ukraine et l'enfermement de la Russie. Un choc qui nous place entre quête de l'humanité et diktat de la cruauté, entre vérité et mensonge.
Aujourd'hui, les Ukrainiens meurent afin de dire non à l'asservissement des consciences. Pour la dignité. Pour la leur et pour la nôtre.
Un vibrant appel à la clairvoyance et au courage afin que triomphe l'esprit européen.
Le travail, lui aussi, a une histoire. Elle traverse les âges. Que représentait-il pour les chasseurs du Néolithique et les pasteurs du Croissant fertile ? Quelle conception s'en faisaient les scribes de Babylone, les prophètes de Jérusalem, la Bible, les philosophes d'Athènes, les juristes de Rome ? À quel point les paysans du Moyen Âge l'appréhendaient-ils différemment des ouvriers de la Belle Époque ? Et que devient-il aujourd'hui face aux mutations technologiques ?
Il fallait Olivier Grenouilleau pour dresser ce panorama sans précédent qui, entre nature et culture, malédiction et rédemption, servitude et dépassement, relate et interroge le plus singulier et le plus universel des phénomènes humains.
Comment, en Mésopotamie, les dieux condamnent-ils l'humanité à travailler pour eux sans qu'elle soit coupable de la moindre faute ? Comment pour Hésiode, au contraire, condamnée au travail car coupable de démesure, peut-elle être sauvée en s'en acquittant avec justice ? Comment la Bible fait-elle du travail une oeuvre au point que les Temps médiévaux apparaissent " modernes " ? Ou, après la Renaissance, comment la réinvention du travail est-elle perçue en tant que clé de la réforme sociale afin que l'humanité puisse se réaliser et s'accomplir ? Et ce, avant les remises en cause présentes.
Signe que le travail n'aura jamais cessé de causer abondance et misère, soumission et révolte, volonté de rationalisation et désir d'émancipation. Aux récits religieux anciens auront ainsi répondu les utopies sociales modernes. Concentrant ambivalences et antagonismes, ses métamorphoses dessinent, en filigrane, la quête inachevée que poursuit l'humanité de sa liberté.
Une fresque capitale, une somme décisive pour penser hier et demain.
Pascal a été profondément lié à la vie savante et spirituelle de son siècle et particulièrement à Port-Royal. Cet ouvrage nous entraine à sa suite, dans ses aventures intellectuelles et les intermittences de son coeur. Un nouveau visage de l'immense savant, philosophe et mystique français.
Philosophe, moraliste, inventeur de machines et de formes, mathématicien, physicien, théologien, polémiste... Blaise Pascal semble avoir eu mille visages. Mais de lui, finalement, que sait-on vraiment ?
En suivant l'écrivain pas à pas, de sa naissance à Clermont à sa mort à Paris, Pierre Lyraud nous dévoile les lignes de force d'une vie prématurément écourtée, mais passionnée par la recherche constante d'une vérité blessée par les troubles de son temps.
C'est alors un nouveau visage de Pascal qui nous apparaît, celui d'un penseur de la joie et de la grandeur de l'âme humaine ; d'un honnête homme soucieux de vulgarisation ; d'un ardent chrétien inquiet de l'avenir des autres ; d'un plein vivant se rendant peu à peu compte que
la vie véritable n'est pas celle du monde.
Un parcours inédit dans l'oeuvre de l'un des plus grands auteurs français.
125 x 195 mm - 192 pages
Plus de 600 notices, 80 auteurs. Un ouvrage de référence pour tous ceux qui s'intéressent aux thèmes théologiques, aux institutions, aux fonctions, aux titres, aux rites, à la liturgie, bref à tout ce qui a tissé l'histoire de la vie chrétienne.
Comment connaître l'histoire de l'Église ? Comment comprendre quantité de termes, de concepts aujourd'hui éloignés du vocabulaire de la vie quotidienne ?
Pour relever ce défi, quelque quatre-vingts auteurs, provenant de différents continents, ont accepté d'unir leurs connaissances afin de proposer un dictionnaire de consultation facile, qui offre des informations de qualité, non seulement sur des thèmes importants, mais aussi sur des notions et des mots peu connus.
Chaque notice aborde la signification des termes et, le cas échéant, leur évolution au cours des siècles. Des renvois à d'autres notices contenues dans le dictionnaire ouvrent des perspectives nouvelles de recherche.
Dans l'intention d'ouvrir des pistes de consultation, chaque notice est accompagnée d'une proposition bibliographique succincte : les ouvrages essentiels de référence dans les langues les plus courantes. Enfin, dans un souci d'objectivité, ce dictionnaire se limite strictement à des concepts inhérents à la nature de l'Église et à son histoire.
Un instrument indispensable.
Avant le FSB, le KGB, le NKVD ou la Tcheka, il y avait l'Okhrana. Or, qui connaît l'histoire de la mère de toutes les polices politiques ? Comment menait-elle son combat contre les révolutionnaires en Russie comme en France ? Qui sait qu'elle avait installé son Agence de l'étranger à Paris ?
Avant le FSB, le KGB, le NKVD ou la Tcheka, il y avait l'Okhrana. Or, qui connaît l'histoire de la mère de toutes les polices politiques ? Comment menait-elle son combat contre les révolutionnaires en Russie comme en France ? Qui sait qu'elle avait installé son Agence de l'étranger à Paris ? Alexandre Sumpf remonte au temps des tsars pour raconter l'histoire inédite des agents provocateurs, fileurs, policiers et espions engagés dans une lutte sans merci pour la sauvegarde de l'autocratie.
Historien spécialiste de la Russie, il plonge dans les coulisses de la machine répressive, étudie les profils de ses agents, les réseaux qu'elle est parvenue à tisser à travers l'Europe entière, mais aussi ses échecs, impuissante qu'elle était à endiguer le tumulte révolutionnaire.
Cette vaste fresque se déploie des plaines désolées de Sibérie aux rivages de la Baltique et de Saint-Pétersbourg jusqu'aux bords de la Seine. À travers les fausses conspirations, l'interception des correspondances, la corruption tentaculaire de la presse parisienne, le recrutement de policiers français par l'Okhrana et sa collaboration sans faille avec la Sûreté générale, sur fond de marche à la guerre et jusqu'à l'effondrement terminal du système, se dévoile une histoire secrète absolument déterminante dans la genèse des régimes policiers successifs qui ont enserré la Russie et qui continuent de la dominer aujourd'hui.
Une histoire monumentale. Un livre incontournable.
Jean-Luc Nancy nous a quittés avant la publication de ce livre d'entretiens auquel il tenait. Il porte sur l'antisémitisme et le rejet des Juifs. Pourquoi hait-on les Juifs ? Comment le judaïsme a-t-il survécu à la pulsion d'extermination ? Comment vivre avec l'antisémitisme quand on est juif ?
Autant de questions, et bien d'autres, que ces entretiens soulèvent : les origines de l'antisémitisme, sa singularité irréductible, le rôle du christianisme dans sa constitution, la distinction entre antijudaïsme et antisémitisme, l'impensé que l'exclusion des Juifs représente dans l'histoire de la philosophie, le cas Heidegger depuis la sortie des
Cahiers noirs, le phénomène de banalisation, les questions théologico-politiques, ou encore le renouveau de l'antisémitisme. La haine des Juifs semble être un fait civilisationnel avéré, que Jean-Luc Nancy analyse ici sous la forme d'un dialogue sans concession avec Danielle Cohen-Levinas.
Philosophe française internationalement réputée pour sa lecture révolutionnaire de la philosophie politique en Occident, Blandine Kriegel livre ici le premier tome de son opus magnum consacré à la mutation de la Renaissance, de Pétrarque à Machiavel. Magistral. Quelle est la véritable origine de la pensée politique moderne ?Où sont ses sources authentiques ? Comment est advenue et s'est bâtie cette révolution fondatrice ? Rénovant de fond en comble l'histoire de la pensée, Blandine Kriegel livre ici un monument appelé à faire date et référence.Le premier volume de cette vaste entreprise est consacré à la Florence du
Quattrocento. Pourquoi a-t-elle inauguré le retour à l'Antiquité, défini la Renaissance, constitué un modèle en Europe et a-t-elle si précocement disparu ? Personne n'ignore l'éclat de ses artistes, Brunelleschi, Botticelli, Vinci, Michel-Ange, mais qui mesure l'importance de ses penseurs, Salutati, Bruni, Alberti, Cues, Valla, Politien ? Qui sait l'influence de l'humanisme civique, le rôle des sciences physiques et historiques, la hiérarchisation intellectuelle de la rhétorique, de la logique et de la philologie qui a conduit leur démarche ? Et comment analyser leur double mouvement : l'échappée vers l'ésotérisme qui déporte la cité vers l'utopie à la manière du
Songe de Poliphile et l'attachement au réel du Prince amer, abrupt et armé de Machiavel ? La
République imaginaire montre comment Florence, avec ses papes, ses potentats, ses peintres et ses philosophes, demeure au coeur de notre rêve politique.
Spinoza, philosophe adulé ! Pourtant après avoir développé le premier antisémitisme laïc, il a prôné un régime totalitaire en chantant la liberté. Dans un livre sacrilège, l'auteur met au jour les trucages du philosophe et tente d'en découvrir les raisons.
Indépassable Spinoza, vraiment ? Intouchable, assurément. Inattaquable ? Pas pour Henry Mechoulan.
Considéré comme une figure prophétique de la modernité, admiré par Hegel, Freud, Einstein, et tant d'autres, Spinoza a gagné une immense popularité en apparaissant comme le sage de la joie, le héraut de la liberté de penser et le maître de la " vraie vie ". Mais cette image convenue ne serait-elle pas la conséquence d'une reconstruction artificielle ?
Sentences tronquées, traductions parcellaires, citations décontextualisées, affirmations péremptoires et omissions caractérisées : le Spinoza qui nous est présenté ici ressort différent, englué dans ses préjugés, ses contradictions, ses subterfuges et ses mensonges, ne cessant de les mêler à sa démarche qui se drape dans la recherche de la vérité.
C'est le Spinoza réel, avec ses lumières mais aussi et surtout avec ses ombres, que dévoile enfin cet ouvrage iconoclaste, percutant et convaincant, savant et passionnant. Une grande contribution à l'histoire de la philosophie et un traité de sobriété intellectuelle.
La vieillesse. Les responsables des politiques publiques n'en parlent qu'en termes de dépendance et de maladie. Mais le vieillissement déclin a laissé la place à une longévité active, qui participe vraiment à la société. Il est temps de changer le regard sur les personnes âgées !
Vieillir dans la dignité : telle est la demande des personnes âgées. Elle semble aller de soi. Ce n'est pas le cas, nous alerte le professeur Gilles Berrut. Au contraire, dans notre société de la performance, cette évidence est devenue un défi. La difficulté du vieillissement ne provient pas des problèmes dont il est la source mais des préjugés dont il est l'objet. C'est dans ce mécanisme de discrimination que se tient l'obstacle majeur.
Que faut-il faire afin d'assurer à nos anciens une existence digne d'être vécue ? Notre grand gériatre ne se contente pas de s'interroger sur les établissements dont les modèles de fonctionnement doivent être profondément réformés. Il dépiste aussi cette tendance banale à ne pas les considérer comme de véritables interlocuteurs, la réalité de l'âge servant trop souvent à couvrir ce déni d'humanité.
Or l'urgence est de changer notre regard sur les personnes âgées car elles-mêmes ont changé, et de les prendre en compte dans les politiques publiques. Plus que jamais, au sein de nos communautés, elles représentent une précieuse ressource de développement, un indispensable levier de cohésion sociale.
Ce livre de vérité est aussi un manuel d'espérance.
Professeur de médecine gériatrique, chef du pôle de gérontologie clinique à l'université et au CHU de Nantes, fondateur et président du Gérontopôle des Pays de la Loire, Gilles Berrut est l'auteur, entre autres, de La longévité, une chance pour tous
et Le vieillissement, à la croisée des projets.
C'est une page d'histoire oubliée ou méconnue qu'exhume ici Philippe Simonnot. Celle des liens que, à l'entour des années 1930, le nazisme ascendant a entretenus avec l'écologie émergente.
C'est une page d'histoire oubliée ou méconnue qu'exhume ici Philippe Simonnot. Celle des liens que, à l'entour des années 1930, le nazisme ascendant a entretenus avec l'écologie émergente. Comment expliquer ce rapport troublant ? Quelle conception le Troisième Reich prônait-il de la nature ? Quelles lois édicta-t-il en faveur de l'agriculture, de la création de parcs nationaux, de la protection des forêts ou des animaux ? À quelle représentation de l'environnement se référait-il ?
À travers un examen minutieux des théories et des mesures nazies dans ce domaine, mais aussi à travers un décryptage inédit des thuriféraires de cette tendance, Ernst Haeckl, Walther Schoenichen ou Richard Walther Darré, Philippe Simonnot démêle les fils de toute une généalogie idéologique. L'écologisme dont se revendiquait le nazisme reposait sur l'idéalisation d'une nature sauvage mâtinée de darwinisme
social, porteuse d'une exaltation de la force et d'une aspiration païenne à la volonté de puissance. Elle participait en fait de l'antihumanisme fondamental de ce totalitarisme.
Une contribution à l'histoire des idées sur une appropriation qu'il faut connaître pour pouvoir mieux la critiquer et la contester.
Que répondre à son enfant persuadé que l'Occident est raciste par nature, que son ressenti vaut plus que la science ? L'enjeu, c'est l'école et la société de demain. Des pistes pour comprendre son enfant woke, et renouer le dialogue avant de le virer de la maison.
" Woke ", " privilège blanc ", " décolonialiser ", " hétéropatriarcat ", " intersectionnalité ", " racisé ", " études de genre "... Depuis que votre enfant est entré à l'université, le voilà qui emploie un vocabulaire pour le moins novateur et auquel, soyons honnête, vous ne comprenez pas grand-chose. Pire encore, il use et abuse de l'écriture inclusive, s'insurge en permanence et entend " déconstruire " tout ce que son éducation lui a inculqué.
Alors, que répondre à cet enfant, persuadé que l'État est systémiquement raciste ? Que son ressenti vaut plus que la science ? Que la langue " invisibilise " le féminin ? Ou encore que l'on peut étudier, au même titre que n'importe quel idiome, la langue des plantes et des cailloux ?
Voici enfin le manuel indispensable pour comprendre votre enfant woke ainsi que votre époque, afin de résister à l'air du temps.
Une révolution sociale en Canaan, présentée de manière poétique dans l'Exode. Un dieu, celui de Moïse, qui marque la naissance d'une " contre-religion ". Un dispositif d'émancipation. Tel est le récit que dessinent en creux les dernières découvertes.
Qui était Moïse ? L'histoire de la sortie d'Égypte n'est-elle qu'une légende ? Pourquoi la Bible le présente-t-elle comme un lépreux né d'un inceste dans une tribu maudite ? Grâce aux découvertes les plus récentes des historiens et des archéologues, il est possible d'explorer le noyau de vérité du récit de l'Exode.
Un soulèvement a eu lieu en Canaan dans l'Antiquité. Il a donné naissance à une société sans roi et sans État, dont les lois sont hospitalières aux étrangers, favorables aux asservis, aux exclus. Cette insurrection n'aurait pas été possible si un homme surnommé Moïse n'avait pas introduit un dieu étranger, un dieu qui ne sanctifie pas le pouvoir des rois, mais soutient les opprimés dans leur combat pour la justice. L'enquête se centre alors sur le dieu de Moïse afin d'élucider la genèse du monothéisme. Ce n'est pas seulement l'histoire de l'Exode qui est interprétée ici de façon originale, mais aussi le sacrifice d'Abraham, l'Alliance, le bouc émissaire, le messie. On en vient alors à se demander si le monde de Moïse, un monde affecté par une crise dévastatrice, ne ressemble pas étrangement au nôtre et si la promesse d'émancipation portée par ce récit ne nous est pas aussi adressée.
N'en déplaise aux déclinistes, la fin de la civilisation chrétienne n'est pas la fin du monde. Ce qui se joue à travers l'inversion normative et la transformation radicale des moeurs, c'est le retour du monde païen. Un livre fondamental pour comprendre cette mutation. Un grand livre de Chantal Delsol. Seize siècles de Chrétienté s'achèvent. Le temps présent connaît une inversion normative et philosophique qui nous engage dans une ère nouvelle.
La transition est brutale. Elle est difficile à accepter pour les défenseurs de l'âge qui s'efface.
De même que le vieillard tend à colorer le monde de sa propre décrépitude et à le voir décadent, de même il est des chrétiens qui, aujourd'hui, se plaisent à contempler le déclin du monde dans leur propre déclin.
Nous assistons en fait à une métamorphose. Le temps païen qui s'ouvre restaure les anciennes sagesses en même temps que les anciennes sauvageries. Le grand Pan est de retour.
L'ère chrétienne qui s'achève avait vécu sur le mode de la domination. Le christianisme doit inventer un autre mode d'existence. Celui du simple témoin. De l'agent secret de Dieu.
La philosophie, c'est facile quand on comprend que, comme la vie, elle est contradictoire. La vérité en devient un chemin sur lequel ce livre nous guide joyeusement, nous faisant passer de " Tabou " à " Volonté " ou encore de " Domination " à " Plaisir ". Vive le paradoxe existentiel ! L'Attention est-elle jamais possible si, pour sortir de la distraction, il faut déjà être attentif ? La Domination ne risque-t-elle pas de nier sa condition de possibilité en réduisant à néant la volonté de celui sur qui elle s'exerce ? Comment pouvons-nous Consoler s'il nous faut pour cela commencer par rejoindre l'autre en sa désolation ?
Nous parlons le plus souvent des choses dans le silence des contradictions qui les animent. Chaque chose bat pourtant d'un coeur paradoxal qui tient la pensée philosophique en échec tout en lui donnant son impulsion. C'est le principe assumé de ce dictionnaire : penser signifie toujours surmonter les contradictions, et si la contradiction n'était pas partout, la pensée ne serait chez elle nulle part.
Dans un langage accessible, chaque notion se trouve ici élucidée par l'épreuve de son paradoxe. D'Absolu à Volonté, en passant par Conscience et Tabou, Plaisir et Droit, Cosmos et Substance, ce dictionnaire offre une introduction inédite à la philosophie et un remarquable approfondissement de son exercice.
Ils sont contre la bourgeoisie. Contre les frontières. Contre la prison. Qui sont-ils ? Des juges. Que veulent-ils ? Faire eux-mêmes la loi. D'où viennent-ils ? Du Syndicat de la magistrature, fondé aux lendemains de Mai 68. Leur but ? Révolutionner la justice. " Soyez partiaux. Ayez un préjugé favorable pour l'ouvrier contre le patron, pour le voleur contre la police ", proclamaient-ils.
Ils sont contre la bourgeoisie. Contre les frontières. Contre la prison. Qui sont-ils ? Des juges. Que veulent-ils ? Faire eux-mêmes la loi. D'où viennent-ils ? Du Syndicat de la magistrature, fondé aux lendemains de Mai 68. Leur but ? Révolutionner la justice. " Soyez partiaux. Ayez un préjugé favorable pour l'ouvrier contre le patron, pour le voleur contre la police ", proclamaient-ils.
C'est leur itinéraire que décrypte ici Hervé Lehman. Des salles des prétoires aux cabinets ministériels, des projets de loi aux coups médiatiques, des actions contestataires aux conquêtes hiérarchiques, voici la face cachée d'un véritable mouvement politique. Sa doctrine, ses méthodes, ses acteurs. Ses " petits juges rouges " et son " mur des cons ". Sa volonté de prendre le pouvoir sur l'autorité judiciaire.
Une page secrète et enfin révélée de notre histoire et de notre République.
Ils ont tenu la barre dans la tempête et fait de la France ce qu'elle est aujourd'hui. Ils ont dirigé l'Etat, fait progresser le droit, développé l'usage de la langue française et résisté aux prétentions impériales. Trois rois. Trois chefs d'Etat. Un seul pays : le nôtre.
Crises économiques, géopolitiques, sociales... En un temps où la France ne s'est jamais autant demandé ce qu'elle est et où elle va, alors que menace le communautarisme et que monte la peur de l'avenir, il n'est pas inutile de se pencher sur ce qui, au cours de notre histoire, a permis aux Français de se rassembler dans l'adversité.
Du règne des premiers Capétiens à la République une et indivisible, les personnages présentés ici ont contribué à faire de notre pays une nation moderne, fondée sur le principe même d'unité et de concorde. Philippe le Bel, Charles V le Sage, François Ier, Gambetta, Clemenceau, de Gaulle, ils ont tous travaillé à construire et à maintenir l'unité du peuple dans des situations périlleuses, en s'appuyant sur des ressources politiques, militaires et culturelles. Ce sont leurs six portraits juxtaposés, peints avec brio, rigueur et simplicité, qui démontrent comment a peu à peu émergé ce pays uni qui est aujourd'hui le nôtre.
Une synthèse historique inédite et passionnante pour mieux comprendre notre passé sans se détourner de notre avenir.
Non, le populisme ne saurait être réduit ni à l'icône de ses sectateurs, ni à la caricature de ses détracteurs. Par-delà les espérances et les insurrections, les craintes et les répressions qu'il a suscitées, alors que ce mouvement hier planétaire semble aujourd'hui retomber, c'est le propos de cet essai novateur que de le réinstaurer à sa juste place dans l'histoire.
Non, le populisme ne saurait être réduit ni à l'icône de ses sectateurs, ni à la caricature de ses détracteurs. Par-delà les espérances et les insurrections, les craintes et les répressions qu'il a suscitées, alors que ce mouvement hier planétaire semble aujourd'hui retomber, c'est le propos de cet essai novateur que de le réinstaurer à sa juste place dans l'histoire. En décryptant sa gestation à la lumière de l'anthropologie. En scrutant sa construction à l'aune des théories politiques et des imaginaires culturels. Et si le populisme était le signe d'une crise de civilisation ? D'une fracture majeure dans l'idéologie du progrès ? Et s'il était né d'un refus de la neutralisation de la Cité ? D'une nostalgie des passions, des aventures, des utopies ? Mais aussi d'un retour du sens commun, du sacré, de la souveraineté ? Et si les peuples étaient simplement partis à l'assaut du ciel pour se recréer un horizon ?
Ce livre d'histoire immédiate, qui offre un panorama mondial des mutations en cours, s'attache aussi à en éclairer les soubassements symboliques. Il fait dialoguer Régis Debray et Marcel Gauchet avec Jeff Bezos. Ou encore Antonio Gramsci et Norbert Elias avec Daenerys Targaryen. Mais aussi les aristocrates paupérisés du Grand Siècle avec les occupants rebelles de Wall Street. Et les esthétiques des avant-gardes avec les révoltes émeutières des masses. Pour mieux appeler au sursaut.
Le corps, la cité, l'humanité contre la nature, la planète, le cosmos : en 70 courts chapitres le philosophe Yves Roucaute dénonce les dogmes et les croyances de la nouvelle religion écologiste. Et en dévoile le nihilisme. Polémique, vrai, jubilatoire. Sauver la planète ? Sauver l'humanité, voilà l'urgence pour le philosophe Yves Roucaute !
Aux obscurantistes verts qui font grand commerce de l'idolâtrie, de la culpabilité et de l'apocalypse, il oppose les faits. Et, au tribunal du bon sens et de la lucidité, il convoque ses témoins : l'histoire de la Terre, la grande aventure humaine, les sciences et les technologies.
Avec humour, Yves Roucaute démonte une par une les idées fausses. Les cyclones, séismes et variations climatiques ? Pires hier qu'aujourd'hui. Peut-on vivre en harmonie avec la nature sans la dominer ? Non. Le CO2 ? Rien de diabolique. L'éolien ? Beaucoup de vent pour rien. Le nucléaire ? Une alternative. Les produits bio ? Tous chimiques. La " Transition écologique " ? Une chimère. Le productivisme ? Une évidence. Et la société de consommation ? Une espérance. L'écologie ? Yves Roucaute est pour, mais une écologie non punitive, alimentée par le savoir, tournée vers l'avenir.
Réaliste, la vraie écologie rappelle aux nations que puissance rime avec croissance et décroissance avec décadence. Métaphysique, elle appelle à briser les spiritualismes d'occasion. Morale, elle remet l'humain au centre de l'univers. Voici une ode à la créativité, à la liberté, à la vie apte, enfin, à réenchanter le monde.
Pourquoi l'écriture inclusive aboutit-elle à l'exclusion et en quoi, faussement civilisatrice, repose-t-elle sur le barbarisme ? Ce sont Mazarine Pingeot, Boualem Sansal, Matthieu Bock-Côté qui, entre autres, répondent ici à cette question cruciale pour l'avenir du bien commun qui est notre langue. Lutter contre les discriminations ? Si elles sont souvent réelles, parfois fantasmées, nous voilà aujourd'hui sommés d'adopter un idiome artificiel jugé conforme aux droits des uns et des autres. Pourquoi ? Afin de manifester notre adhésion sans réserve à la cause sacrée de l'" inclusion ". Or, la langue
inclusive cristallise tensions et incompréhensions. Seulement, qui oserait la contester tant elle apparaît relever du progrès ?
Les systèmes autoritaires ont toujours voulu contrôler la parole et l'écriture. L'actualité montre qu'il est urgent de protéger la langue française des assauts qu'elle subit. C'est la conviction des douze écrivains et penseurs de premier plan et de tous bords que réunit ce livre. Ils y analysent et combattent ce phénomène de société paradoxal, défendant ensemble l'universalisme républicain. Un ouvrage salutaire.
Depuis dix ans, le jihadisme a fait de la France sa cible privilégiée. Quel bilan tirer des 51 attentats et attaques qui ont frappé notre sol ? En quoi la menace a-t-elle muté ? Comment ont réagi les forces de sécurité ? À quels dangers devrons-nous faire face demain ?
Depuis dix ans, le jihadisme a fait de la France sa cible privilégiée. Quel bilan tirer des 51 attentats et attaques qui ont frappé notre sol ? En quoi la menace a-t-elle muté ? Comment ont réagi les forces de sécurité ? À quels dangers devrons-nous faire face demain ? Expert de la lutte antiterroriste, Alexandre Rodde décrypte de manière saisissante la guerre sans nom qui nous est livrée.
Il fallait ce livre pour comprendre tous les enjeux d'une décennie de terreur. Cartographie des réseaux, types organisationnels, profils sociologiques, méthodes et modes d'action : l'analyse théorique et le décryptage tactique éclairent le récit vrai des événements.
Étayé par les témoignages inédits des protagonistes de Toulouse, Joué-lès-Tours,
Charlie Hebdo, Dammartin-en-Goële, du 13-Novembre, de Magnanville, de Nice ou de Conflans- Sainte-Honorine, cet ouvrage complet confronte le lecteur à la réalité du terrain. Il lui permet également d'anticiper le futur de la mouvance jihadiste.
Un livre indispensable. Une somme totale.