A partir d'un fait authentique auquel il fut indirectement mêlé, l'auteur a écrit un roman policier d'une facture et d'un genre nouveaux.
Inspiré par plusieurs faits divers qui ont défrayé la chronique criminelle des années 70, Le vicomte épinglé est pourtant un roman. C'est la sombre histoire d'un enlèvement manigancé dans des sphères ambiguës, où se côtoient les mondes de la haute finance et du grand banditisme, du terrorisme international et de la politique. Mais, c'est aussi l'histoire d'un homme qui a tout et qui, en l'espace de deux secondes d'incertitude et de deux mois de violence et de solitude, va tout perdre. Le vicomte épinglé est le récit minutieux, découpé comme un film policier aux mille facettes, d'un crime parfait et du destin d'un homme qui en restera foudroyé.
Trois morts pour un paradis, tel pourrait être le titre, telles sont les données de ce crime parfait en forme de légende.
Homme-orchestre et enchanteur, Paul Guth est - chacun le sait - l'un des rares écrivains de de ce temps à avoir créé un type le naïf. Aujourd'hui, en ménageant un suspens haletant, dont ce serait un crime de vous révéler l'intrigue, il peint, dans son premier roman policier, un monstre qui tue neuf fois, avec des raffinements croissants de cruauté. Dans les annales du crime, cet assassin qui porte la barbe restera un être mythique et sanguinaire, comme Landru ou le Docteur Petiot. Il sera le Barbe Bleue du siècle de l'atome. Paul Guth a réussi à marier la malice et l'horreur, l'humour et la terreur, et à nous faire successivement sourire, rire, trembler. On rencontrera également, dans Le retour de Barbe Bleue, l'inspecteur Froidemont, déjà légendaire lui aussi, sous le nom du Colombo français, et son adorable petite épouse en mini-jupe, Isabelle. Le lecteur savourera l'univers policier, poétique, et tendre de Paul Guth, avec autant de délices qu'il en a goûté à le rêver.