Au cours d'une conversation très libre, Alessandro Pignocchi, auteur de BD écologiste, invite Philippe Descola, professeur au Collège de France, à refaire le monde.
Si l'on veut enrayer la catastrophe écologique en cours, il va falloir, nous dit-on, changer de fond en comble nos relations à la nature, aux milieux de vie ou encore aux vivants non-humains. Mais qu'est-ce que cela signifie concrètement ? Dans quels projets de société cette nécessaire transformation peut-elle s'inscrire ? Et quels sont les leviers d'action pour la faire advenir ?
En puisant son inspiration dans les données anthropologiques, les luttes territoriales et les combats autochtones, ce livre esquisse la perspective d'une société hybride qui verrait s'articuler des structures étatiques et des territoires autonomes dans un foisonnement hétérogène de modes d'organisation sociale, de manières d'habiter et de cohabiter.
Des planches de BD, en contrepoint de ce dialogue vif, nous tendent un miroir drôlissime de notre société malade en convoquant un anthropologue jivaro, des mésanges punks ou des hommes politiques nomades et anthropophages en quête de métamorphoses.
Philippe Descola, Professeur émérite au Collège de France, médaille d'or du CNRS, est l'auteur notamment de Les Lances du crépuscule (Plon, 1993), Par-delà nature et culture (Gallimard, 2005), La Composition des mondes (Flammarion, 2014) et Les Formes du visible (Seuil, 2021).
Alessandro Pignocchi, ancien chercheur en sciences cognitives et philosophie, s'est lancé dans la bande dessinée avec son blog Puntish. Ses romans graphiques sont inspirés des travaux de Philippe Descola : Anent. Nouvelles des Indiens Jivaros et les trois tomes du Petit traité d'écologie sauvage (Steinkis, 2016 et 2020).
Le « pic pétrolier » est de retour. Dans les années 2000, l'idée que la production de pétrole
plafonnerait bientôt avant de décroître agitait le monde de l'énergie. Le boum du pétrole de schiste aux États- Unis a semblé invalider cette prévision, offrant un sursis à un monde toujours accro à l'or noir. Mais ce boum révèle ses fragilités, et le compte à rebours continue. Faute de réserves suffisantes, la production mondiale risque d'entrer en déclin au cours des années qui viennent. En se basant sur des données géologiques et industrielles jusqu'ici confidentielles, les auteurs lancent l'alerte sur une menace largement ignorée... sauf des pétroliers eux-mêmes ! L'ère de l'abondance touche à sa fin. Si l'économie n'anticipe pas ce sevrage, les conséquences promettent d'être sévères. De surcroît, prévient cet
ouvrage solidement documenté, le déclin de la manne pétrolière risque de provoquer des bouleversements géopolitiques majeurs. Une solution existe : prendre au sérieux nos engagements
climatiques, et sortir enfin de la dépendance au pétrole. Ce livre sonne comme un réveil urgent.
Matthieu Auzanneau est un des meilleurs spécialistes français du pétrole, et son livre, Or noir, réédité en poche (La Découverte, 2021), est une référence du domaine. Il dirige The Shift Project.
Hortense Chauvin est journaliste à Reporterre, le quotidien de l'écologie.
C'est un mot interdit, un mot tabou, un mot qui fait peur même à ceux qui s'y reconnaissent : "anarchisme" ! Et pourtant, cette vision du monde, bien loin des images de violence que les dominants répandent pour la discréditer, promeut la coopération, l'émancipation, le respect des êtres et du vivant. C'est ce que vous racontera ce livre, qui n'est pas un essai, mais une histoire : celle d'une femme " normale ", qui n'aurait jamais pensé qu'elle était anarchiste, mais qui, au fur à mesure de son parcours intellectuel et politique, a découvert cette doctrine libératrice. Par son refus de l'autoritarisme et son souci de l'écologie, l'anarchisme se répand discrètement à travers la société et s'articule de plus en plus souvent, dans les idées et sur le terrain, avec l'écologie. Il était temps que l'on puisse de nouveau afficher sereinement ce mot. Et si, vous aussi, vous étiez anarchiste sans le savoir ?
Isabelle Attard, docteure en archéozoologie et directrice de musée, a longtemps vécu en Suède. Revenue en France, elle a été députée écologiste entre 2012 et 2017. L'occasion de prendre des positions fortes, notamment contre l'état d'urgence. Chemin faisant, Isabelle Attard a découvert l'anarchisme, un idéal politique dans lequel elle s'est pleinement reconnue.
Les changements géophysiques et la crise biologique planétaires en cours sont autant de facteurs de bouleversements géopolitiques rapides, massifs et brutaux. Un nouveau paysage géopolitique et stratégique émerge, marqué par la combinaison du changement climatique et de ses effets systémiques, telles les migrations de masse, la compétition mondiale pour les ressources et la crise des régimes contemporains.
Où les politiques de Trump, de Poutine et de la Chine mènent-elles la planète ? Comment l'épuisement des océans alimente-t-il la piraterie maritime ? Comment le réchauffement de l'Arctique est-t-il exploité par certains intérêts tandis qu'il constitue une immense catastrophe pour des milliards d'humains ? Quelles régions ont-elles les meilleurs atouts pour traverser le XXIe siècle ? L'auteur, spécialiste de géopolitique, nous fait comprendre les liaisons dangereuses entre puissance économique, guerre et environnement. Il nous alerte sur les dangers, les violences et les barbaries qui se profilent.
Le moment du choix collectif entre la " guerre de tous contre tous " sur une planète effondrée ou une alliance stratégique mondiale pour répondre aux nouveaux défis planétaires approche à grands pas.
Jean-Michel Valantin, spécialiste de géopolitique et d'études stratégiques, est l'auteur de plusieurs ouvrages dont Hollywood, Washington et le Pentagone (Autrement, 2003), Écologie et gouvernance mondiale (Autrement, 2007) et Guerre et Nature, L'Amérique se prépare à la guerre du climat (Prisma Media, 2013).
Saviez-vous que les objectifs de « neutralité carbone » reposent largement sur des technologies qui n’existent pas ? Que la destruction d’une zone naturelle peut être « compensée » par l’investissement dans un produit financier ? Que l’on ne produira jamais assez d’hydrogène « vert » pour remplacer le pétrole ? Alors que l’enjeu écologique est décisif, nous avons un besoin urgent de clarifier les débats sur le sujet. Le greenwashing est ce qui nous en empêche. Évoquant tour à tour un verdissement de façade, la récupération d’un discours environnementaliste vidé de sa substance, la mise en place d’innovations aux effets « écologiques » douteux, il biaise le débat public et empêche des choix démocratiques éclairés.Fort de ses vingt-quatre entrées : croissance verte, économie circulaire, énergies décarbonées, dématérialisation, politiques publiques, nucléaire, transition, véhicule propre, ville durable… ce manuel d’autodéfense intellectuelle permet d’appréhender le greenwashing dans toute son ampleur. Trente-cinq scientifiques et spécialistes de ces questions révèlent les fausses promesses, les illusions rassurantes et les formes d’enfumage qui nous enferment dans des trajectoires insoutenables. Un outil essentiel pour ouvrir la voie aux bifurcations nécessaires.Aurélien Berlan est docteur en philosophie, chargé de cours à l’université Toulouse Jean-Jaurès ; Guillaume Carbou est maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université de Bordeaux ; Laure Teulières est maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’université Toulouse Jean-Jaurès. Tous trois sont membres de l’Atécopol, collectif de chercheuses et de chercheurs réfléchissant à la question écologique.
De l'émergence d'homo sapiens à nos jours, cette brève histoire de l'humanité est délibérément tournée vers l'intelligence du monde tel qu'il se recompose sous nos yeux.
Or, c'est dans les profondeurs les moins conscientes de la vie sociale, celles auxquelles Emmanuel Todd a consacré sa vie de chercheur, que gît l'explication de ce qui nous apparaît aujourd'hui comme le grand désordre du monde.
Il s'agit ainsi de saisir la dynamique de longue durée des systèmes familiaux, l'articulation de ces systèmes avec la religion et l'idéologie, d'explorer les ruptures induites par le progrès éducatif si l'on veut comprendre l'effet de divergence qui affecte les nations avancées : le paradoxe d'un homo americanus simultanément innovateur et archaïque, le phénomène Trump, le manque de réalisme des volontés de puissance allemande et chinoise, l'efficacité russe, la renonciation japonaise. Cette plongée dans les profondeurs inconscientes de la vie sociale permet aussi d'expliquer les récentes métamorphoses de l'Europe et le Brexit.
Cette revisitation magistrale de l'histoire de l'humanité nous permet finalement d'apercevoir en toute lucidité ce qui nous attend demain.
Emmanuel Todd est historien et anthropologue. Il a notamment publié Le Rendez-vous des civilisations (Seuil, 2007, avec Youssef Courbage), Après la démocratie (Gallimard, 2008), L'Origine des systèmes familiaux (vol. 1, Gallimard, 2011) et Qui est Charlie ? (Seuil, 2015).
Peuples et sociétés sont dépossédés de leurs moyens d'existence à travers le monde par la destruction de leur environnement. Face à cet écocide, comment repenser les droits de l'homme ?
L'écocide (fait de détruire la " maison Terre ") n'est pas un crime de plus, s'ajoutant à toutes les autres atteintes aux droits humains. Il est désormais le crime premier, celui qui ruine les conditions mêmes d'habitabilité de la Terre. D'ores et déjà, les dérèglements en cours attisent injustices et tensions géopolitiques tandis que ceux qui saccagent la planète restent impunis.
Aussi est-il urgent de revendiquer de nouvelles formes de responsabilité et de solidarité. Urgent de redéfinir un nouveau sens et de nouveaux cadres à l'action humaine au sein des limites planétaires. Le droit international doit se métamorphoser et s'universaliser autour d'une nouvelle valeur pivot, l'écosystème Terre, en reconnaissant un cinquième crime international, le " crime d'écocide ".
Valérie Cabanes est juriste en droit international, spécialisée dans les droits de l'homme. Après deux décennies dans des ONG de terrain sur les droits de l'homme, elle est porte-parole du mouvement End Ecocide on Earth. En 2015, elle a contribué à la rédaction du projet de Déclaration universelle des droits de l'humanité remis à François Hollande ainsi qu'à deux ouvrages collectifs, Crime climatique, stop ! (Seuil, 2015), Des droits pour la Nature (Utopia, 2016).
" Le livre de Valérie Cabanes est un livre de combat. Un combat juridique et existentiel, à la fois au long cours et face à l'urgence. "
Extrait de la préface de Dominique Bourg
Marqué par l'expérience de l'exil, ce volume témoigne d'un moment à la fois biographique et historique au cours duquel, comme nombre d'artistes et savants juifs européens, Claude Lévi-Strauss est réfugié à New York. Écrits entre 1941 et 1947, alors qu'il n'a pas encore délaissé ses réflexions politiques, les dix-sept chapitres de ce livre restituent une préhistoire de l'anthropologie structurale.
Ces années américaines sont aussi celles de la prise de conscience de catastrophes historiques irrémédiables : l'extermination des Indiens d'Amérique, le génocide des Juifs d'Europe. À partir des années 1950, l'anthropologie de Lévi-Strauss semble sourdement travaillée par le souvenir et la possibilité de la Shoah, qui n'est jamais nommée.
L'idée de " signifiant zéro " est au fondement même du structuralisme. Parler d'Anthropologie structurale zéro, c'est donc revenir à la source d'une pensée qui a bouleversé notre conception de l'humain. Mais cette préhistoire des Anthropologies structurales un et deux souligne aussi le sentiment de tabula rasa qui animait leur auteur au sortir de la guerre et le projet – partagé avec d'autres – d'un recommencement civilisationnel sur des bases nouvelles.
Vincent Debaene
Les avancées récentes de l'anthropologie l'ont amplement démontré : la partition nature/culture qui fonde l'ontologie moderne occidentale et qui s'est imposée partout n'est pas la seule façon d'être au monde, encore moins la forme ultime de la civilisation. Un tel dualisme, qui sépare corps et esprit, émotion et raison, sauvage et civilisé, acteur et chercheur, humains et autres qu'humains, nous empêche de nous vivre comme partie du monde et nous conduit à le détruire. Dès lors, le projet émancipateur ne saurait se limiter à " changer le monde ". Il s'agit aujourd'hui de changer de monde.
Des mouvements indigènes du Sud aux "zones à défendre" (ZAD) du Nord, les conflits politiques renvoient à des visions divergentes quant à la composition du monde et aux façons d'en prendre soin. Autrement dit, à un conflit ontologique. Comment, à l'heure de la crise écologique et face à l'échec de la mondialisation, penser cette dimension ontologique de la politique ? Comment engager notre transition, en dialogue avec luttes des peuples non-occidentaux et les cosmologies non-modernes, pour habiter en conscience le plurivers, ce monde des mondes qu'est notre planète ?
Arturo Escobar, d'origine colombienne, est professeur d'anthropologie à l'université de North Carolina aux États-Unis. Il est mondialement connu pour sa critique du développement et d'une domination occidentale responsable de l'appauvrissement des mondes (Encountering development, 1996 ; World Anthropologies, 2006).
Texte adapté avec la collaboration de l'auteur, préfacé et traduit par Roberto Andrade Pérez, Anne-Laure Bonvalot, Ella Bordai, Claude Bourguignon et Philippe Colin (collectif l'Atelier La Minga), avec l'appui du Réseau d'études décoloniales.
Postface par Anna Bednik, membre du collectif ALDEAH (Alternatives au développement extractiviste et anthropocentré) et auteure de Extractivisme. Exploitation industrielle de la nature (Le Passager clandestin, 2016).
La couleur des idées
Ce livre, en tout point exceptionnel, est le fruit de plusieurs années de travail dans le cadre d'un programme de recherche au CNRS. Il propose une approche résolument transdisciplinaire et comparative pour tenter de " penser " les processus de violence qui aboutissent aux massacres et aux génocides de l'époque moderne. Comment de tels crimes de masse sont-ils possibles ? Quelles manipulations du langage et des esprits interviennent pour préparer le " passage à l'acte ", notamment en élaborant, préalablement, un imaginaire et une justification ? Comment s'enclenche et s'affole la mécanique du meurtre ?
L'auteur fonde principalement son enquête sur plusieurs exemples : la Shoah, les nettoyages ethniques de l'ex-Yougoslavie, le génocide des Tutsis au Rwanda et encore les génocides arménien et cambodgien. Par l'ampleur de la documentation utilisée, la richesse des références bibliographiques, l'exigence permanente de l'analyse, ce livre est à la fois vertigineux et sans équivalent. On ne s'était sans doute jamais approché d'aussi près de cette énigme insondable, de ce " trou noir " devant lequel vacille l'entendement humain.
Le lien social se nourrit de quelque chose qui n'est pas social. Tel est le propos de cet essai d'infra-politique dans lequel la philosophe Catherine Perret, explorant la naissance de la pédopsychiatrie et l'histoire des politiques de l'enfance en France au XXe siècle, rencontre Fernand Deligny (1913-1996).
De plus en plus étudié en Europe et aux États-Unis, Deligny est aujourd'hui encore un célèbre inconnu. Wikipédia le présente comme « un opposant farouche à la prise en charge asilaire des enfants difficiles ou délinquants et des enfants autistes ». C'est oublier qu'il fut également conteur, écrivain, cinéaste, cartographe, et que les inventions plastiques et poétiques de ce bricoleur de génie contribuent pour une large part à ses expérimentations cliniques.
Dans ce livre, Catherine Perret inscrit Deligny dans l'histoire des révolutions psychiatriques qui, suite à l'« extermination douce des fous » dans les hôpitaux psychiatriques français durant la Seconde Guerre mondiale, surent faire de la folie une perspective sur l'humain et du soin psychique une pratique sociale.
Les expérimentations éducatives et cliniques de Deligny, ses inventions plastiques éclairent ce qui, chez les humains, vise à la création d'un milieu : un milieu loin du langage et qui ne se laisse capter qu'en images.
Catherine Perret montre que la prise en compte sans exclusive de l'humain ne dépend pas seulement de la capacité qu'auraient les sociétés à inclure de plus en plus d'individus dans le respect de leurs différences. Elle dépend aussi de leur capacité à prendre acte de la différence entre la part civilisable de l'homme et son noyau non civilisable, mais pourtant humain. C'est par là que son essai rejoint l'agenda politique de l'anthropologie contemporaine.
La théorie de l'alliance de Lévi-Strauss a placé l'échange matrimonial au cœur de l'organisation sociale. Mais l'auteur des Structures élémentaires de la parenté et la majorité des anthropologues après lui ont toujours considéré que les rapports de parenté étaient des créations purement culturelles : issus de croyances et d'institutions sociales extrêmement variables, ils témoigneraient de l'affranchissement total de la société humaine à l'égard des mécanismes de l'évolution de l'espèce. C'est cette conception que ce livre bat magistralement en brèche, tout en apportant un appui inattendu à l'idée centrale de Lévi-Strauss.
À partir d'une analyse comparative détaillée des sociétés de primates, Bernard Chapais soutient que toutes les sociétés humaines, passées et présentes, constituent autant de versions culturelles d'une structure unitaire ancrée dans notre nature. Cette structure profonde s'avère combiner des comportements sociaux présents chez nos cousins les primates : la reconnaissance et le favoritisme des apparentés, l'évitement de l'inceste, la propension des mâles ou des femelles à quitter leur groupe de naissance pour se reproduire, etc. L'agencement inédit de ces traits a abouti chez les humains à des réseaux de parenté d'une étendue inégalée, propres à générer des systèmes d'alliances inconnus par leur complexité dans le monde animal.
En retraçant les jalons de cette longue histoire phylogénétique, cet ouvrage reconstitue les origines de la société humaine et propose une réelle voie de dépassement du dualisme nature/culture.
Bernard Chapais est primatologue et professeur d'anthropologie à l'Université de Montréal. La version originale de ce livre, publiée par Harvard University Press sous le titre Primeval Kinship, a valu à son auteur la médaille W. W. Howells de l'American Anthropological Association.
Traduit de l'anglais (Canada) par Hervé Juste
Fasciné par les îles depuis son enfance, Oliver Sacks part en exploration dans le Pacifique à la recherche de l'île des achromates : à Pingelap, comme à Pohnpei, une communauté d'insulaires ne perçoivent absolument aucune couleur, vivent dans un monde en noir et blanc, ne différenciant les objets que par leur luminosité. Quelles causes assigner à ce trouble ? Ainsi qu'à la paralysie totale dont est atteinte une large partie des habitants de l'île de Guam depuis des générations sans qu'on en connaisse la cause ? Parcourant la jungle, où poussent les cycas, ces plantes poisons venues de la nuit des temps, Sacks tente de percer le mystère de ces îles et de leurs maladies endémiques. Chaque personne rencontrée, aveugle aux couleurs ou atteinte de Parkinson, est un monde que la maladie ne détruit pas mais construit, révélant une façon d'être humain inédite, surprenante et émouvante.
A la fois carnet de voyage et detective story neurologique, ce livre s'interroge sur le mystère de ces îles et l'insolite complexité de la personne humaine : les unes ne sont-elles pas la métaphore de l'autre ?