Les textes de ce recueil font état de l'attachement de Vladimir Jankélévitch à Israël, à la conscience juive et à sa complexité. Surprenants, graves, remontant le fil de sa propre histoire, Jankélévitch donne à lire dans ses pages son lien fort à Israël et au judaïsme.
Le judaïsme mêle doctrine et rite dans la pratique pour aboutir à un mode de vie spécifique qui ne se restreint pas à ce qui est généralement considéré comme du domaine du sacré. Ainsi, l'existence quotidienne s'intègre dans le système religieux à des fins de sanctification totale de l'individu.
C'est grâce à une rigoureuse observance religieuse - notamment des lois sabbatiques, matrimoniales et alimentaires - qu'Israël a pu survivre à des siècles de persécutions.
Contrairement à ce qu'affirment tous les fondamentalismes, la transmission d'un héritage ne doit pas être une réplication à l'identique. Elle dépend d'une infidélité partielle, garante de surgissements inattendus, aujourd'hui comme hier.
Mariant filiation et rupture, la tradition juive ne se renouvelle qu'en étant bousculée et nourrie par sa rencontre avec d'autres. Delphine Horvilleur illustre brillamment cette vision ouverte de la religion et revisite, loin des interprétations convenues, quelques épisodes fameux de la Genèse. Elle montre aussi sa capacité à repenser les grands problèmes contemporains à partir de la tradition rabbinique.
Procédant avec clarté et humour, elle aborde successivement trois thèmes : comment, selon le judaïsme, se fabriquent un parent, une identité et un désir, c'est-à-dire la possibilité d'enfanter l'avenir.
Pétillant d'intelligence. Jean-François Birker, La Croix.
«Il n'y a plus personne, pas même moi, puisque je ne peux me lever, qui aille visiter, le long de la rue du Repos, le petit cimetière juif où mon grand-père, suivant le rite qu'il n'avait jamais compris, allait tous les ans poser un caillou sur la tombe de ses parents.»Tout le monde cite cette phrase de Proust, comme si elle donnait le fin mot de son rapport au judaïsme. Mais personne ne sait d'où elle vient. Madame Proust, née Jeanne Weil, ne s'était pas convertie : «Si je suis catholique comme mon père et mon frère, par contre, ma mère est juive», rappelait Proust à Robert de Montesquiou durant l'affaire Dreyfus.Certains voient dans cet aveu de la distance, voire de la honte de soi comme Juif, de même qu'ils soupçonnent d'antisémitisme les descriptions de Swann, Bloch ou Rachel dans la Recherche. Or il parut d'abord en anglais dans un hebdomadaire sioniste, The Jewish Chronicle, dans un hommage d'André Spire après la mort de Proust.D'où une enquête de deux côtés.D'une part dans la communauté juive. Comment Proust fut-il lu durant les années 1920 et 1930, dans la presse consistoriale, qui n'avait que faire de son roman, et par les jeunes sionistes, qui firent de lui un héros de la «Renaissance juive» ?D'autre part au Père-Lachaise, dans le caveau de Baruch Weil, l'arrière-grand-père de Proust, et auprès de sa descendance, dont Nathé Weil, le grand-père de Proust, et de nombreux oncles et tantes, cousins et cousines inconnus, huissier franc-maçon, colons en Algérie, ingénieur bibliophile, compositeur fou...Les deux fils se nouent et les côtés se rencontrent. Le destinataire de la fameuse phrase était Daniel Halévy, camarade du lycée Condorcet, et le manuscrit de la nécrologie d'André Spire est retrouvé. Le côté juif de Proust n'aurait-il plus de secret ?A. C.
Dès 1940, l'administration et la police française appliquent avec zèle les directives allemandes et marquent les Juifs comme des parias.
Maurice Rajsfus découvre alors qu'il est juif. Ce qui pour lui n'était qu'une tradition d'une famille lointaine restée en Pologne, devient une réalité qui changera le cours de sa vie. Cette décision administrative lui prendra ses parents et son innocence.
Ce livre, introspectif et combatif, est sa tentative pour reconstruire son identité, celle d'un « déserteur du judaïsme » qui ne peut s'empêcher d'être ému par le yiddish et qui se rendra jusqu'au village de sa mère pour se sentir Juif, deux heures dans sa vie.
L'objet le plus sacré du judaïsme à votre portée !
Constituée d'une partie écrite de cinq textes - la Genèse, l'Exode, le Lévitique, les Nombres et le Deutéronome - et d'une partie orale, la Torah est devenue la tradition spirituelle du peuple juif. Vous découvrirez dans ce volume de référence la structure et l'histoire de la Torah, son contenu et les messages qu'elle délivre, les dix commandements et leurs interprétations. Tout un monument de la spiritualité à explorer !
Découvrez :
- L'histoire et les origines de la Torah ;
- Les enseignements fondamentaux du judaïsme ;
- Les cinq livres de Moïse ;
- Les pratiques et les coutumes juives ;
- ... et bien plus encore !
Savez-vous ce qu'est le Tanakh et ce qui le compose ? Connaissez-vous la figure de Flavius Josèphe, de Moïse Maïmonide ou de Rashi ? Si les mots « Talmud » et « Kabbale » vous sont familiers, savez-vous réellement ce qu'ils désignent ? Le judaïsme est autant présent dans notre paysage culturel qu'il demeure méconnu. De la figure centrale d'Abraham à nos jours, nombreuses sont les personnalités qui ont construit et pensé cette religion millénaire, premier monothéisme institué, fait de rites et de croyances qui ont influencé de larges pans de notre civilisation. En 100 mots aussi variés que « Abraham », « hassidisme », « rédemption », « mezouzah » ou « calendrier », José Costa et Simon Mimouni nous invitent à découvrir non seulement les origines, mais aussi les principales figures, rites et caractéristiques d'un pilier de la culture occidentale. Une entrée en matière éclairante par les mots et les choses.
Les origines du peuple hébreu ne sont pas directement accessibles à l'historien : aucun témoignage extérieur ne nous parle en effet d'Israël avant sa mention dans la stèle de l'an 5 du pharaon Merneptah (1207 avant notre ère), et la première rédaction de la geste des origines d'Israël, sous la forme de la généalogie des patriarches Abraham, Isaac et Jacob-Israël, ne date probablement que de l'époque de la royauté unifiée sous David et Salomon, ou d'une époque plus tardive...
« La civilisation dans laquelle nous vivons aujourd'hui plonge une part essentielle de ses racines dans le judaïsme : que l'on professe l'athéisme le plus radical ou que l'on adhère à l'une ou l'autre des grandes religions monothéistes, il irrigue, souvent à notre insu, nos conceptions et nos représentations. Apprendre à le connaître, c'est nous donner les moyens de nous mieux comprendre et, en ce sens, d'être plus clairvoyants et libres dans nos choix. L'ignorer serait nous méconnaître, avec tous les errements que cela peut entraîner. » Armand Abécassis Philosophe et exégète renommé du judaïsme, l'auteur retrace dans un récit d'une grande limpidité, avec le souci de s'adresser à tous de manière objective, l'histoire foisonnante et multimillénaire du peuple juif. Une aventure unique dans l'histoire de l'humanité, qui a façonné une grande partie de notre monde actuel, et dont l'influence philosophique, historique, culturelle, artistique et spirituelle est immense. Armand Abécassis en explique les coutumes, les différents courants, l'évolution de la pensée, les fêtes et les pratiques, sans éluder les grandes questions contemporaines.
Ce livre est né de façon fortuite d'une correspondance entre Henri Atlan, venu au monde en Algérie en 1931 au sein d'une famille juive assimilée qui ignorait presque tout du judaïsme, et Ariel Toledano qui a vu le jour au Maroc en 1968 dans une famille juive, issue d'une longue lignée de rabbins. Deux origines, deux parcours profondément distincts... et pourtant deux appartenances puissantes au judaïsme.
Au commencement de leur rencontre : un premier courriel entre ces deux médecins autour de Maïmonide et des principes médicaux issus du Talmud. Premier échange suivi de bien d'autres au cours de deux années, tous nourris d'une large connaissance, par chacun des deux auteurs, de la Torah, du Talmud, de la Kabbale, mais aussi de textes philosophiques occidentaux (en particulier Spinoza), ou des textes scientifiques...
Chemin faisant, au cours de cet échange, chacun argumente et étaye sa vision du judaïsme : les questions du libre arbitre, de Dieu, de la recherche médicale, du transhumanisme, du sens de la loi, de l'éthique... sont tour à tour abordées. Chacun écoute l'autre et s'enrichit de son approche, fidèle à une tradition du judaïsme de perpétuel dialogue et questionnement. Ce livre est aussi une histoire d'amitié que l'on voit se nouer au fil des lettres, entre le Professeur Atlan et son ancien élève.
Un dialogue d'une grande intensité, un ouvrage puissant qui nourrit la pensée juive contemporaine.
Parue pour la première fois en 1985, L'épître des sept voies a été la première traduction française d'une oeuvre d'Abraham Aboulafia (1240-1290?), cabaliste espagnol qui élabora sa doctrine de la cabale prophétique parallèlement au Zohar. Cette lettre, dans laquelle il définit les sept voies de la Torah, traite essentiellement des rapports entre philosophie et cabale et apporte sur l'oeuvre de Maïmonide un commentaire aussi riche qu'inattendu. Mais Aboulafia insiste également sur la spécificité de l'hébreu, conçue comme langue qui globalise le réel et l'informe immédiatement. La philosophie, dès lors, serait une propédeutique à la cabale, dont les savoirs ne sont accessibles qu'à ceux qui auront déjà parcouru les sept voies de la connaissance.
« Ces merveilleuses lettres, cher André Neher, sont le symbole de toutes les fraternités à tous les stades et degrés de l'homme. Elles sont les clés de l'avenir du monde ; elles savent si bien synthétiser par la pureté, l'équilibre, l'harmonie, que le respect et la considération sont primordiaux pour la survie de l'espèce humaine. Me croirez-vous si je vous disais que nous nous parlons elles et moi un langage combien secret, exclusif, fait de subtilités, de complicité et d'amour ? » Farouchement autodidacte, Anna Waisman (1928-1995) a pris la sculpture à bras-le-corps à partir de la fin des années cinquante, pour composer, pendant plus de trente ans, les « lettres » personnelles d'un alphabet hébraïque, d'où elle a fait surgir les infinités de sens contenues dans ses formes, ses repliements, ses envolées. À ces « objets abstraits » que sont les lettres hébraïques, « visibles et palpables » d'un côté, « expression d'une réalité spirituelle fondamentale » de l'autre, Anna Waisman confie toute son intelligence du judaïsme et sa foi intuitive et profonde. « J'ai découvert le judaïsme en sculptant les lettres hébraïques dans la pierre », écrit-elle. Et le dialogue qu'elle établit, à partir de 1962, avec André et Renée Neher, la conforte dans ses intuitions, la rattache à un judaïsme ouvert et recréé, la rassure dans le chemin qu'elle parcourt le long des vides et des pleins d'un alphabet qu'elle découvre et comprend en même temps qu'elle le sculpte. À ce titre, ce livre est un document exceptionnel d'une amitié stellaire entre l'artiste Anna Waisman et l'homme de pensée, André Neher
Pour le judaïsme, la première question n'est pas «Qui est Dieu?» mais «Comment Dieu se révèle-t-il aux hommes?» Cette interrogation fondamentale, les maîtres y répondent de façon surprenante : Dieu s'est révélé dans un Livre. La tâche primordiale de l'homme est dès lors de lire, d'étudier, de commenter, d'interpréter, de transmettre... Car c'est en interprétant que l'homme peut restituer l'infini du sens et l'Infini de Dieu.
Les traces de ce dialogue entre les hommes et Dieu sont déposées dans le Talmud, qui se présente comme un commentaire de la Bible, rédigé entre le IIe siècle avant J.-C. et le VIe siècle après J.-C. Une prodigieuse rhapsodie de lectures et d'interprétations, toujours formulée au coeur de discussions entre les maîtres, où s'énonce une éthique de la relation à l'autre homme.
Depuis quinze siècles, le Talmud est la véritable Bible du peuple juif, passage obligé de toute interprétation des Écritures, à la fois sur le plan du droit (halakha) et de la philosophie (aggada), réflexion décisive pour les règles de vie et référence incontournable pour l'intelligence de la Révélation.
Quand et où est né le judaïsme ? Qu'est-ce que le chabbath ? Que signifie la Kabbale ? En quoi consiste la pensée talmudique ? Quels sont les courants du judaïsme ? Quelle différence y a-t-il entre les Ashkénazes et les Sépharades ? Qu'est-ce que l'humour juif ?
Le judaïsme, la plus ancienne des religions monothéistes, a survécu en perpétuant des rituels et une pensée en constante évolution, grâce aux rabbins qui interprètent et adaptent les fondements bibliques du livre du Talmud.
Dans cet ouvrage magnifiquement illustré, Éliette Abécassis nous offre une vision intemporelle et actuelle du judaïsme, dans un texte servi par une écriture limpide, alerte et largement argumentée. Elle nous aide à mieux appréhender 50 notions-clés, que ce soit l'histoire du peuple juif, la pensée, les fêtes, la tradition ou encore la transmission.
Comprendre le judaïsme, c'est renouer avec le passé et éclairer le monde moderne. C'est aussi une manière de combattre tous les préjugés tenaces qui peuvent encore sévir à propos de cette religion, dont le sens du sacré irrigue un présent sans cesse renouvelé.
La Bible et après elle le judaïsme ont-ils produit une pensée de " la Nature " susceptible d'éclairer les grands débats contemporains sur l'avenir de la planète ? Ce livre, met en évidence, plus qu'une " écologie " juive, une pensée juive du " monde " et de ses équilibres.
Quels sont le statut de l'être humain sur cette terre, son pouvoir, ses responsabilités ? Quelle est la " nature " des choses et des êtres qui la peuplent ? Qu'est-ce qui les unit, les rapproche, les distingue ? Comment préserver l'ordre du monde sans aliéner sa liberté ? Comment la Bible et après elle le judaïsme ont-ils tenté de répondre à ces questions ?
Ce livre n'est ni un traité, ni un essai. C'est un vagabondage. Une méditation libre. Avec ses arrêts, ses détours, ses impasses, ses rencontres improbables. Jean-Christophe Attias propose aux lecteurs de le suivre dans un univers culturel aussi foisonnant, mystérieux et contradictoire que ce que nous avons pris l'habitude, peut-être à tort, d'appeler " la Nature ".
Des hommes, des femmes, le peuple juif et les nations, tout le monde ou presque se croise dans ces pages. On y trouve de la science et de l'intime, de la rigueur, mais aussi de l'émotion, et même parfois de l'humour... Et Dieu aussi, bien sûr, le créateur et le maître, désormais bien silencieux, d'un monde qui s'effondre à cause de nous. Une manière inédite et savoureuse de penser les enjeux environnementaux et sociaux contemporains.
Comment lire la Torah ? Toute lecture fondamentaliste d'un livre saint met en péril la liberté, en le figeant dans une vérité immuable. Toute lecture historique et critique comprend ce livre en fonction de son contexte historique d'écriture, mais en omettant la question du sens de ce livre pour les lecteurs d'aujourd'hui. Le présent ouvrage montre comment une lecture spirituelle selon la tradition juive permet de sortir de cette impasse : la langue des textes étudiés porte des significations à déployer dans le temps, grâce à leurs innombrables lecteurs ; elle ne sépare jamais la quête de la vérité d'un travail exigeant sur soi-même. Dès lors, lire la Torah, c'est aussi voyager dans l'histoire, avec d'autres hommes et femmes. La Torah parle bien de notre présent, et ne donne pas de solutions.
Le judaïsme est la plus ancienne des religions monothéistes, dans la lignée des fils d'Abraham. De fait, il constitue l'origine de notre culture. Comprendre le judaïsme, c'est donc à la fois renouer avec le passé et éclairer le monde contemporain. En s'appuyant sur des « mots-clés » - bar mitzvah, diaspora, Kabbale, Shoah... -, des mots connus mais des réalités mal comprises, ce livre propose une première approche qui n'a pas la prétention d'être exhaustive, mais d'aller à l'essentiel pour découvrir la tradition juive et inciter à la lecture des textes fondateurs. - Notions - Figures - Citations
Supportant mal que les lois israéliennes m'imposent l'appartenance à une ethnie fictive, supportant encore plus mal d'apparaître auprès du reste du monde comme membre d'un club d'élus, je souhaite démissionner et cesser de me considérer comme juif.
Couverture : création Studio Flammarion
L'auteur met en relief les divergences fondamentales entre le judaïsme et le christianisme et analyse ce différend qui ne disparaîtra peut-être jamais.
Ce qui fait encore et toujours surface, ce sont les différences et même l'impossibilité de faire quelque synthèse que ce soit, malgré le dialogue interreligieux qui s'est instauré depuis quelques décennies. Des deux côtés, il existe une incapacité de dépasser les grandes questions théologiques, ne fût-ce que par rapport à la Loi juive qui, selon le christianisme, a été remplacée par le sacrifice de Jésus. Benoît XVI le dit tout au long de ses écrits et de ses discours. Pour lui, la Loi est en fin de compte caduque. Du côté juif, on ne bouge pas non plus d'un iota, comme le penseur juif Yeshayahou Leibowitz le dit dans ses livres. À travers cette analyse comparative, l'auteur arrive à la conclusion qu'il faudrait « reconvertir le dialogue théologique » et lui donner d'autres défis, ayant pour but d'améliorer dans l'immédiat la vie des hommes.
Le Coran est-il antisémite ? L'islam véhicule-t-il une « haine du Juif » qui le rend incompatible avec les valeurs occidentales ? Le regard de l'islamologue est indispensable pour dépassionner le débat et sortir des jugements à l'emporte-pièce. Sans rien masquer des aspects les plus problématiques, le grand savant Meïr M. Bar-Asher fait le point sur ce dossier brûlant. Il passe en revue l'image des « fils d'Israël » et des « Juifs » dans le Coran et le Hadîth, ainsi que les bases coraniques du statut de dhimmi. IL s'attarde également sur l'apport extraordinaire de la tradition juive à l'exégèse musulmane du Coran, ainsi que sur les parallèles entre les lois religieuses juive et musulmane, halakha et sharia. Il montre surtout que la question du rapport de la tradition islamique à la figure du Juif et au judaïsme est complexe, et qu'on ne saurait la ramener à la caricature qu'en donnent tant les prédicateurs islamistes que les islamophobes.
Un ouvrage accessible, essentiel pour comprendre les enjeux de société actuels.
Pascal Ory s'interroge en historien sur les origines et la persistance de l'antisémitisme, dans un essai utile et percutant appelé à faire débat face à la montée de l'islamo-gauchisme.
C'est une tragédie en trois actes, avec un prologue.
Le prologue se situe en des temps très lointains, avant l'ère chrétienne. Le peuple juif, contrairement à une version très répandue (on appelle ça la Bible), n'y fait pas l'objet d'une attention particulière.
Acte 1 : Si le monothéisme juif n'était pas un problème pour les polythéistes, le judaïsme, lui, est un problème pour les chrétiens - donc, dans la foulée, pour les musulmans - : le peuple élu refuse obstinément de reconnaître ici son sauveur, là son prophète. Mauvais exemple.
Acte 2 : Lorsque l'Occident va commencer à s'éloigner de l'hégémonie chrétienne, cela fait déjà mille cinq cents ans qu'il y a une supposée « question juive ». Ça laisse des traces, que le monde moderne ne pourra jamais effacer, surtout quand une certaine science invente la « race », quand un certain athéisme invente l'« antisémitisme ».
Acte 3 : À peine, avec la défaite d'Hitler, cette haine-là a-t-elle été anéantie que la naissance de l'État d'Israël en allume une troisième, « antisioniste », géopolitique, qu'on peut instrumentaliser à loisir, et qui n'a aucune (dé)raison de s'éteindre.
Et voilà pourquoi la judéophobie ne remonte pas à la nuit des temps, mais prend date pour être éternelle.
Le judaïsme repose sur la conjugaison de deux lois : la Torah écrite - la Bible, mais essentiellement ses cinq premiers livres, le Pentateuque -, et la Torah orale, Torah Chébeal Pé, littéralement « la Loi de la bouche ». Cette dernière, supposée se transmettre exclusivement de bouche à oreille, fut paradoxalement mise par écrit sous la forme du Talmud, monumentale compilation du savoir et de la tradition d'Israël qui a été achevée à la fin du cinquième siècle. Cette loi « orale-écrite » est devenue le livre par excellence du Judaïsme.
C'est en tant qu'historien et philosophe qu'Adin Steinsaltz nous propose une « biographie » et une radioscopie objectives du Talmud qui font de son livre un manuel aussi précieux qu'incontestable.
La Torah est le texte fondateur de la religion juive et, d'une certaine manière, de la foi chrétienne. Elle est lue, méditée et commentée depuis plus de 2 000 ans, aussi bien dans les milieux les plus piétistes que dans les universités contemporaines. Elle a inspiré l'art et la littérature mais elle est souvent connue par ouï-dire. Cet ouvrage de référence propose une lecture guidée de la Torah : il présente la genèse, les grands récits et les concepts de ce texte fondateur. Pédagogique et vivant, il repose sur de nombreuses citations, évoquant tant la vie des grandes figures bibliques que la position de la Torah sur les principales questions de société. Une approche nouvelle, qui introduit avec précision à la connaissance et à la compréhension de nos références culturelles communes.
La Torah est au centre de la vie et de la culture juives depuis l'Antiquité, mais son contenu est pourtant largement méconnu. Qui sont Aaron, Moïse et Miriam ? Pourquoi Dieu a-t-il demandé à Noé de construire une arche ? Quels sont les commandements, colonne vertébrale du judaïsme ? En 50 notions, Pauline Bebe décrypte ici la Torah, pour les lecteurs de tous horizons qui désirent en savoir plus sur le texte saint de la plus ancienne religion monothéiste de l'Histoire.
50 notions dont :
Amour.
Espoir.
Miracle.
Prière.
Révélation.
Shabbath.