Ce volume fait suite au premier ouvrage du projet Canova / Quatre Temps coédité avec la Fondazione Pallavicino de Gênes, qui se propose d'accueillir dans une mise en page raffinée le travail photographique que Luigi Spina consacre aux modèles en plâtre réalisés par Antonio Canova et conservés dans leur quasi-totalité à la gypsothèque de Possagno.
Le projet, qui accompagne les célébrations canoviennes de la période 2019-2022, s'articule autour de quatre publications ; chacune d'entre elles est consacrée à un ensemble particulier de modèles en plâtre et entend restituer sa dignité au geste créateur d'Antonio Canova en soulignant par ailleurs le rôle incontournable des petits clous en bronze (repères) qui ont permis la métamorphose du modèle de plâtre en sculpture de marbre.
Si le premier volume est dédié au dialogue entre mythe et foi, illustré par Spina et ses photographies qui montrent Amour et Psyché, Pauline Borghèse, Vénus et Mars, Madeleine gisante, la Paix et la Déploration du Christ, le second volume est consacré au mythe. Les sculptures auxquelles s'attache la narration visuelle sont les suivantes : Danseuse, le doigt au menton, Dédale et Icare, Thésée luttant contre le Centaure, Naïade, Pie VII, Vénus et Adonis, Nymphe endormie.
Cette monographie, rassemblée dans un élégant coffret en deux volumes, présente une rétrospective de l'oeuvre d'Yves Dana et dévoile la variété et la qualité des créations du sculpteur suisse d'origine égyptienne. Dans le premier volume, ses pierres, bronzes, fers et peintures sont révélés par de magnifiques photographies et accompagnés d'un texte poétique de Tahar Ben Jelloun. Dans la seconde partie, le catalogue raisonné de plus de 600 oeuvres est accompagné d'un texte critique de Matthias Frehner. Le lecteur découvre ses travaux sur fer, sur pierre et sur bronze, ainsi que ses peintures qui marquent les différentes étapes de son travail et montrent les directions prises par ses recherches. Yves Dana se consacre totalement à la sculpture à partir de 1981. Son travail est très vite reconnu par la galerie Alice Pauli qui, dès 1984, organise plusieurs expositions et fait connaître ses oeuvres en Suisse et à l'étranger. Les galeries Ditesheim et Krugier, à Genève et New York, poursuivent cet élan et contribuent à asseoir sa réputation. S'ensuivent plusieurs expositions personnelles et collectives, notamment au musée Guggenheim de Bilbao. Soutenu par divers galeristes, le sculpteur participe également à des foires internationales, comme ART Basel, ART Miami, FIAC Paris, Arco Madrid, KIAF Séoul. Il partage aujourd'hui son temps entre l'Orangerie de la Ville de Lausanne et son atelier en Toscane.
James Pradier Catalogue raisonn? (1790-1852) Claude Lapaire Le plus grand artiste genevois du XIXe si?cle, le plus c?l?bre sculpteur suisse, et l'une des figures majeures de la sculpture europ?enne n?oclassique et romantique.
Mont? ? Paris en 1808, James Pradier remporte le fameux Grand Prix de Rome qui lui permet d'?tre pensionnaire de l'Acad?mie de France ? Rome durant cinq ans. D?s son retour ? Paris, il m?ne une carri?re brillante et b?n?ficie de commandes prestigieuses pour les Invalides, la place de la Concorde, l'Arc de triomphe, le palais du Luxembourg et la Chambre des d?put?s. Pour sa ville natale, Pradier r?alise plusieurs bustes de savants genevois ainsi que la c?l?bre statue de Jean-Jacques Rousseau, sur l'??le.
L'auteur de cet ouvrage a recens? quelque 500 sculptures de cet artiste virtuose, dont il d?taille l'histoire et la fortune critique dans des notices illustr?es.
Le catalogue proprement dit est pr?c?d? d'une monographie qui permet de comprendre la carri?re parisienne exemplaire de Pradier, r?v?le le quotidien de son atelier, ses relations avec les artistes et les ?crivains de son temps, notamment Victor Hugo et Gustave Flaubert, documente sa recherche permanente de commandes publiques et les contacts ?troits qu'il entretient avec les ?diteurs de ses statuettes.
Une des plus importantes galeries de portraits sculptés en France au xixe et xxe siècles reste aujourd'hui inconnue du public. La collection de bustes du l'Institut de France renferme plus de 400 pièces qui n'ont jamais fait l'objet d'une publication ni sommaire, ni exhaustive. Représentant les plus hautes personnalités des cinq académies, Académie des Beaux-Arts, Académie des
Inscriptions et des Belles-Lettres, Académie des Sciences Morales et Politiques, Académie des Sciences et Académie française, elle permet de retracer l'histoire de la sculpture de la fin du XVIIIe siècle jusqu'au XXe siècle. Elle traverse tous les styles qui prônent durant cette période : du néoclassicisme au réalisme, au symbolisme, etc... Ces bustes achetés ou commandés par l'Etat pour le décor des salles de l'Institut sont aujourd'hui, en grande partie, conservés dans des locaux peu ou pas accessibles et leur remise en valeur permettra de les sortir de ces réserves. Ils renferment un intérêt majeur non seulement pour l'Histoire de l'Art de la sculpture dans le domaine du portrait mais aussi pour l'Histoire car cette collection nous offre un panorama des personnalités qui ont marqué l'Histoire intellectuelle et politique de la France.
Ce catalogue, accompagnant l'exposition du musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne, examine l'oeuvre de trois sculpteurs renommés : Alberto Giacometti, Marino Marini et Germaine Richier.
Face aux atrocités de la seconde guerre mondiale et à l'effondrement des valeurs humanistes, la communauté artistique se trouve confrontée à l'impossibilité de persévérer dans une représentation traditionnelle de l'homme. Les trois artistes prennent position en proposant de nouveaux modes de figuration, à partir des formes classiques de la tête, du buste, de la figure en pied et du portrait équestre (Marini).
Tout au long de leur carrière, Giacometti, Marini et Richier posent les questions de la représentation de l'espace, de la traduction du mouvement, de l'expression de l'échelle. Ils interrogent le rapport que les figures entretiennent entre elles, ou avec l'espace et le vide. Dans leur univers, les corps, entiers ou fragmentés, sont fragiles, illusoirement stables, vacillants et parfois en chute libre. Les contours disparaissent, les formes émergent d'une matière tourmentée, repoussée ou arrachée, qui conserve l'empreinte du doigt ou de l'outil. Les surfaces irrégulières et griffées sont animées d'aspérités et de rugosités. La question de la perception et de la représentation de la figure est centrale dans le travail de ces trois sculpteurs du XXe siècle. S'emparant de l'humaine condition, ils font des têtes et des corps l'objet obstiné de leurs recherches et donnent naissance à de « nouvelles images de l'homme » : une figure tourmentée.
Il faut attendre la !n des années 1960 pour que les statues de la culture des Mumuye, dans le nord-est du Nigeria, apparaissent sur la scène artistique européenne, mais leur impact fut immédiat et profond. Les amateurs d'art africain se sont émerveillés en découvrant l'interprétation abstraite du corps humain par les Mumuye, interprétation qui rappelle l'approche de l'anatomie par les artistes des mouvements cubistes et expressionnistes au début du XXe siècle. De plus, leurs !gures sculptées anthropomorphes offrent d'étonnantes variations qui témoignent de la créativité très libre de ces artistes et de leur inventivité sans limites. Une analyse attentive des formes extraordinaires de ces !gures - qui dégagent une incroyable impression de mouvement - a conduit à établir une classi!cation stylistique qui identi!e différents ateliers, et même la main de sculpteurs individuels. Dans un résumé des rares études menées sur le terrain, le livre analyse le rôle essentiel de ces !gures comme symboles d'un statut et d'un rang social et leurs liens avec la vénération des ancêtres, mais aussi leur utilisation dans les pratiques de guérison et de divination. L'ouvrage propose une sélection de masques et autres objets, mais il se concentre avant tout sur les !gures sculptées.
En présentant une trentaine de chefs-d'oeuvre provenant de collections publiques et privées, il permet de comprendre pourquoi certaines des statues mumuye les plus réussies sont considérées aujourd'hui comme des icônes de ce que l'on appelle l'art africain historique.
Ce catalogue fait la lumière sur les divers processus de reprise et de transformation, prenant la mesure de la prodigieuse créativité du sculpteur Auguste Rodin est l'un des plus grands sculpteurs de tous les temps, non seulement par son pouvoir de capter la complexité émotionnelle et psychologique des êtres humains, mais aussi pour avoir totalement renouvelé le langage même de la sculpture, en manifestant, en particulier, une passion pour l'acte de faire plutôt que d'achever une oevrue. Pour lui, aucune sculpture n'est jamais vraiment définitive et immuable.
Toutes ses oevrues en ronde bosse, comme tous ses dessins à partir de 1896, demeurent en permanence porteurs de rebondissements, de transformations, de métamorphoses.
L'interaction constante entre les accidents et le hasard dans son travail, les figures qu'il fragmente pour les recomposer par son ingénieux «?assemblage?», tout cela lui permet d'entretenir un dialogue avec son oeuvre dans un flux de création continu.
Le thème de la métamorphose est directement lié au travail de Rodin, sans modèle ni témoin, dans l'intimité de son atelier. L'atelier vu comme le lieu confidentiel de la transformation incessante (suivants divers processus) de pièces ou fragments de pièces, modelées précédemment d'après modèles. Apres 1900, Rodin exploite en effet davantage ses réalisations antérieures qu'il n'en crée de nouvelles. Les plâtres délicats comme les bronzes, les marbres, les dessins, les aquarelles et les photographies témoignent tous de cette intensité créative.
Tout au long de ses études pour un monument, un portrait ou un groupe sculpté, l'artiste s'entoure de plusieurs moulages en plâtre sur lesquels il peut expérimenter l'arrangement des figures, ou qu'il peut couper, modifier et utiliser comme point de départ pour de nouvelles compositions.
Toutefois l'«?atelier?» doit également être compris comme la petite communauté artistique qui travaillait pour et autour du maître. Celle-ci se composait de praticiens aux métiers spécifiques auxquels on doit la transformation d'un matériau à un autre, d'une dimension à une autre, sous la direction attentive du maître.
Ce catalogue fait la lumière sur les divers processus de reprise et de transformation, prenant la mesure de la prodigieuse créativité du sculpteur.
En outre cet ouvrage présente des chefs-d'oeuvre comme les quelques 200 figures se détachant de la Porte de l'Enfer, que le maître reprendra jusqu'à la fin de sa carrière, ou comme L'homme qui marche.
Nathalie Bondil est la directrice et conservatrice en chef du Musée des Beaux-Arts de Montréal.
Sophie Biass-Fabiani est conservatrice du patrimoine au Musée Rodin de Paris.
Première importante monographie dédiée à l'oeuvre de Pablo Reinoso, artiste et designer franco-argentin touche à tout, curieux et autodidacte. Sculpteur à l'origine, mais foncièrement artiste, Pablo Reinoso pratique son art de diverses façons depuis son plus jeune âge. Il travaille par séries - Articulations (1970-1980), Water Landscapes (1981-1986), The Discovery of America (1986-1989), Breathing Sculptures (1995-2002) - qu'il parcourt, triture, fouille, en explorant des univers et des matériaux différents, traduisant le permanent work in progress qui est sa manière de penser.
Dans Ashes to Ashes (2002), avec plus de maturité, il s'engage dans un travail avec des lattes de bois qu'il tord et éclate pour les affranchir de leur fonction. Poursuivant cette perspective, mais ayant vécu entre-temps une forte expérience au sein de grandes entreprises comme directeur artistique et designer, il s'attaque à une série où il met en avant une icône du design industriel, la chaise Thonet (à partir de 2004). Pablo Reinoso prend ensuite comme point de départ de sa réflexion les bancs publics, au design anonyme, traversant les cultures tout en étant hors-temps et hors-mode. Ce sont les bancs dits Spaghetti Benches (à partir de 2006) qui se mettent à proliférer et trouver leur place dans les lieux les plus divers.
Finalement, dans sa dernière série, les Scribbling Benches (à partir de 2009), Pablo Reinoso ne part plus d'un banc anonyme, ni d'une chaise iconique, mais d'un matériau : une poutrelle en acier. C'est l'inattendu du lourd, voué à structurer l'architecture, qui se tord comme un fil pour créer un banc et dessiner des espaces légers, transparents, contemplatifs.
Au coeur du Quattrocento florentin, l'oeuvre de Desiderio da Settignano constitue l'un des moments
majeurs de la création dans le domaine de la sculpture de la Renaissance italienne. Le musée du
Louvre, en collaboration avec le Museo Nazionale del Bargello, Florence et la National Gallery of Art
de Washington, a souhaité organiser la première exposition consacrée à cet artiste méconnu et
rendre ainsi justice à l'exceptionnel praticien du marbre qu'est Desiderio.
Si Desiderio disparaît jeune (en 1464, autour de 35 ans), son oeuvre est particulièrement
représentative de la création artistique florentine des années 1450-1460, moment qui suit le départ
de Donatello pour Padoue et permet à une nouvelle génération de sculpteurs de porter les idéaux
de la Renaissance. Avec d'autres, comme Antonio Rossellino, Desiderio met en place un courant
qualifié de « stil dolce » qui unit subtilité du traitement, douceur des figures et force de l'expression
dans un étonnant ensemble d'oeuvres, principalement en marbre. À l'égal de Donatello, Desiderio
pousse à un degré de perfection rarement atteint la taille du marbre, en particulier dans le
traitement du rilievo schiacciato.
Autour des sculptures conservées dans les trois musées organisateurs, et avec l'apport de pièces
très importantes venues d'Europe et des États-Unis, l'exposition articulée en sections thématiques
s'attache à mettre en valeur les différents genres et sujets dans lesquels s'est illustré Desiderio : le
buste religieux ou profane, avec en particulier un ensemble de bustes d'enfants d'une grande
délicatesse, la sculpture en ronde bosse avec l'imposant Saint-Jean-Baptiste Martelli, le relief de
dévotion illustré en particulier par un ensemble de Vierge et l'Enfant, ou encore la sculpture «
décorative ».
Cette réunion est l'occasion de rendre justice à cet exceptionnel praticien du marbre et permet de
présenter les modes de création majeurs de la sculpture toscane du XVe siècle.
L'exposition favorise également des confrontations fertiles permettant d'approfondir la
connaissance du travail de Desiderio et de son entourage, grâce à de nombreux rapprochements et
à la présence de plusieurs oeuvres dont l'attribution a souvent été discutée. Le catalogue comporte
des contributions de plusieurs historiens d'art français, italiens et anglo-saxons et permet, à travers
une série d'essais, un ensemble de notices et une riche iconographie, de faire le point sur notre
artiste auquel aucun livre n'avait été
consacré depuis quarante ans.
« On y voit clairement la pensée, l'écriture même du maître. C'est une oeuvre qui n'a été déshonorée par aucun praticien, par aucune retouche. Elle est la première émotion du statuaire, sa vraie oeuvre, l'âme de son âme. » Mathias Morhardt (parlant de La Muse tragique).
Père de la sculpture moderne, Auguste Rodin (1840-1917) a ouvert la voie à des artistes majeurs du xxe siècle. S'il a marqué les esprits par sa valorisation du fragment, de l'inachèvement, il a également renouvelé le médium en y introduisant la notion d'aléatoire et d'accident.
Rodin, acceptant les fruits du hasard, intègre à sa démarche artistique des éléments qui ne doivent rien à son initiative personnelle. L'accident devient processus créatif. Bénéficiant de la participation exceptionnelle du musée Rodin, l'exposition, qui explore un thème nouveau, présente, autour de La Muse tragique, don de Rodin au musée d'Art et d'Histoire de Genève, près de quatre-vingts sculptures.
En général, lorsqu'on pense à la sculpture du XVIIe siècle à Rome, il nous vient à l'esprit les célèbres et extraordinaires oeuvres de Gian Lorenzo Bernini, dit Le Bernin, telles que la Fontaine des Fleuves ou l'Extase de Sainte Thérèse. Le concept même de baroque romain s'identifie, dans l'opinion commune, avec le nom du grand génie de ce siècle. En effet, l'incidence de l'oeuvre du Bernin sur la sculpture et, en général, sur l'art de son époque fut, surtout à Rome, déterminante ; mais cette hégémonie se diffusa seulement au cours de la deuxième moitié du XVIIe siècle, et d'une manière moins univoque qu'on pourrait le croire. D'autres grands sculpteurs, avec leurs personnalités souvent très éloignées de celle du Bernin, contribuèrent à rendre extrêmement varié et complexe l'extraordinaire panorama de la statuaire à Rome. Plusieurs grandes expositions organisées ces dernières années ont permis de sensibiliser un plus large public à la pluralité des tendances qui cohabitèrent et s'influencèrent souvent dans le cadre de la sculpture au XVIIe
siècle. Il semble toutefois que, d'une manière plus générale, cette époque unique de la culture figurative italienne ne soit encore connue que très partiellement.
Ce livre, qui s'adresse tout particulièrement aux étudiants et aux visiteurs des musées désireux d'approfondir leurs connaissances, expose ces faits artistiques, de manière linéaire et suivant un déroulement chronologique serré. Le parcours commence lors des premières décennies du XVIIe siècle, avec une production de sculpture représentée par une série de personnalités très différentes et par un cosmopolitisme marqué. Plus tard, avec l'affirmation des grands maîtres, le panorama se polarise autour du Bernin, d'Alessandro Algardi et de François Duquesnoy. Une nouvelle manière d'aborder l'antiquité s'accompagne d'une forte tendance aux effets de couleur, issus de la peinture vénitienne, et d'une recherche d'effets et de tons sublimes d'une surprenante originalité.
Nous avons voulu, dans ce texte, éviter autant que possible les définitions inculquées telles que « classicisme » et « baroque », ces catégories fourre-tout qui ont fini, avec le temps, par cristalliser les personnalités et les courants artistiques sans les faire communiquer entre eux. En suivant les réflexions les plus actuelles et les plus concrètes de l'historiographie du sujet, nous avons également voulu mettre en lumière les rapports d'atelier entre les grands maîtres et les « giovani », leurs élèves ou collaborateurs intermittents, pour faire ressortir le tempérament expérimental de certains de ces « jeunes », tels Melchiorre Caffà ou Antonio Raggi, ou la capacité de certains autres à équilibrer et à fondre les tendances les plus diverses, comme le fit Ercole Ferrata. Ce texte se propose donc d'illustrer comment, durant tout ce siècle, le marbre et le travertin furent utilisés pour créer toute une population de statues à ciel ouvert et à l'intérieur des églises, qui marqua le nouveau visage vraiment incomparable de la Rome moderne.