Max Ernst, né le 2 avril 1891 à Brühl et mort le 1 er avril 1976 à Paris, est un peintre et sculpteur dont l'oeuvre se rattache aux mouvements dadaïste et surréaliste.
« Mes yeux ont vu alors des têtes humaines, divers ani- maux, une bataille qui finit en baiser, des rochers, la mer et la pluie, des tremblements de terre, le sphinx dans son écurie. » L'oeuvre de Max Ernst est présente dans de nombreux musées français et étrangers, et particulièrement :
- Grenoble, Musée de Grenoble - Paris, musée national d'art moderne
Le passage d'Alberto Giacometti dans le groupe surréaliste d'André Breton dure à peine cinq ans, pendant lesquels il s'affirme comme l'un des artistes les plus innovants du mouvement. Ses recherches plastiques engagées autour de l'érotisme, du jeu, de l'onirisme et du hasard objectif, ainsi que ses écrits publiés dans les revues du mouvement surréaliste, le distinguent parmi les membres les plus actifs. Si l'aventure surréaliste s'arrête pour Giacometti en 1935, son amitié pour Breton perdure de longues années et ses compagnons de l'époque resteront proches de l'artiste.
Cet ouvrage propose, à travers de nombreux documents inédits et notamment des extraits de la correspondance entre le sculpteur et l'écrivain, de resituer l'importance de la relation de deux figures majeures du XXe Siècle.
Eugène Delacroix est né le 26 avril 1798 à Charenton- Saint-Maurice et décédé à Paris le 13 août 1863.
Proche de Géricault au début de sa carrière, Delacroix a été très vite reconnu et est considéré comme le principal représentant du romantisme dans la peinture française du XIX e siècle. Peintre prolixe, il a laissé, outre de nombreux dessins et croquis, des gravures et lithographies, quelques articles publiés en revue et un célèbre Journal où s'affirme un réel talent littéraire.
« Ce qu'il y a de plus réel pour moi, ce sont les illusions que je crée avec ma peinture. Le reste est un sable mouvant. »
Inventeur de l'art abstrait, Vassily Kandinsky (1866 - 1944), fait partie des plus importantes figures de l'art moderne.
« Les couleurs sont les touches d'un clavier, les yeux sont les marteaux, et l'âme est le piano lui-même, aux cordes nombreuses, qui entrent en vibration. » Du spirituel dans l'art et dans la peinture en particulier, 1911 Événement: Du 29 octobre 2016 au 29 janvier 2017, le musée de Grenoble présente une exposition consacrée à la dernière décennie de la vie de l'artiste (1933 - 1944) nommée généralement « La période parisienne ».
L' oeuvre de Vassily Kandinsky est présente dans de nombreux musées français et étrangers et particulièrement :
- Paris, musée national d'An moderne - Centre Pompidou - Nantes, musée des Beaux-Arts
Edwin Parker Twombly Jr., dit Cy Twombly (1928- 2011), est un peintre, dessinateur, sculpteur et photographe américain.
Son travail a embrassé certains des principaux questionnements de l'art au XX· siècle: la confrontation abstraction/figuration, l'irruption de la psychanalyse, le primitivisme, la place de l'écriture en peinture, et l'hommage rendu aux maîtres et aux anciens.
Événement : Le centre Centre Pompidou présente la plus grande rétrospective jamais organisée sur l'artiste en Europe, Cy Twombly, l'histoire de l'art, du 30 novembre 2016 au 24 avril 2017.
L'oeuvre de Cy Twombly est présente dans plusieurs musées français et étrangers et particulièrement :
- Paris, musée national d'Art moderne - Centre Pompidou
La place du Douanier Rousseau (1844-1910) au sein de l'histoire de l'art et l'influence de sa peinture dans l'avènement de l'art moderne ne sont plus à prouver. Mais d'autres artistes, nombreux, sont restés dans l'ombre de l'histoire d'un art que l'on a dit « naïf » :
Séraphine Louis (1864-1942), André Bauchant (1873-1958), Camille Bombois (1883-1970), Émile Boyer (1877-1948), Jean Ève (1900-1968), René Rimbert (1896-1991) ou encore Louis Vivin (1861-1936) furent pourtant des artistes influents durant tout l'entre-deux-guerres. C'est à ces figures moins connues de l'art dit « naïf » que s'attache cet ouvrage, qui aide à comprendre comment la reconnaissance de cette seconde génération de « naïfs » interroge la définition de la modernité.
Paroles d'artiste, une collection de poche pour de´couvrir ou rede´couvrir les grands mai^tre de l'art ancien, moderne et contemporain.
« L'art, pour moi, est une tentative de réveiller l'âme ; une âme que le monde industrialisé dans lequel nous vivons préfère endormie. » Bill Viola, Journal, non daté
Gérard Fromanger (Pontchartrain, 1939) est un peintre français.
Paroles d'artiste est une collection de format poche pour découvrir ou redécouvrir les grands maître de l'art ancien, moderne et contemporain.
Cette série d'ouvrages monographiques permet d'envisager l'univers d'un artiste à travers une sélection de trente reproductions représentatives de l'ensemble de son oeuvre. Chaque reproduction est associée à une citation extraite d'un entretien, d'une correspondance ou d'un écrit de l'artiste lui-même.
Afin de rendre accessible cette collection aux très nombreux visiteurs étrangers de nos musées et collections publiques françaises, Paroles d'artiste est bilingue anglais-français.
En 64 pages, 31 reproductions et pour seulement 6,50 €, le lecteur se retrouve immergé dans l'esprit et l'oeuvre de Gérard Fromanger.
Jean Bazaine est né le 21 décembre 1904 à Paris, et mort le 4 mars 2001 à Clamart.
« On dit d'une toile qu'elle chante, c'est le seul mot qui lui convienne. Comme le chant, elle est liée à notre plus mystérieuse nuit organique, elle est le souffle d'avant la parole. »
« Un art qui surgirait comme ça tout d'un coup. Un art qui agirait comme un coup de batte de base-ball en pleine face. Ou mieux, un art qui agirait comme un coup sur la nuque qu'on ne voit pas venir et qui vous étend.
Une espèce d'intensité qui ne s'expose pas au jugement et à l'appréciation. » Bruce Nauman.
L'artiste américain Bruce Nauman (né le 6 décembre 1941 à Fort-Wayne, en Indiana) est l'une des figures majeures de l'art contemporain ; il est considéré comme l'un des pionniers de l'installation.
Le corps et ses mouvements, l'instabilité de l'identité, le rôle du langage, la perception de l'espace, la violence dans les relations inter-humaines, la participation du spectateur sont des notions qui reviennent constamment dans l'oeuvre de Nauman, qui les explore de manière rigoureuse et extrêmement spectaculaire en variant les médiums (sculpture, vidéo, performance, holographie, dessin, néons...
Il existe peu de publications en français traitant de cette oeuvre inclassable.
Le MAC de Lyon conserve 16 oeuvres de Bruce Nauman.
Jean Le Moal est né le 30 octobre 1909 à Authon-du- Perche et mort le 16 mars 2007 à Chilly-Mazarin.
« De plus en plus j'éprouve le besoin de dessiner par la touche et par l'intérieur de la forme. C'est pour moi la manière la plus intense d'exprimer la substance de la peinture. [...] J'ai maintenant besoin de mouvement, de quelque chose de plus lyrique, qui éclate davantage. »
Elvire Jan est née à Roustchouk, (Bulgarie) , le 1 er mai 1904 et morte à Paris le 19 janvier 1996.
« Ce n'est pas une copie de la nature que je cherche. Je vis avec mes collines, je vis avec mes arbres, je vis avec mes sentiers. Je ne les copie pas. Je ne suis pas devant eux. Et c'est toujours une question de rythme. »
Plusieurs volumes de correspondances de Matisse ont déjà été publiés en France et continuent à enrichir la réflexion des historiens de l'art bien que sa correspondance avec l'artiste roumain Théodor Pallady au sujet de La Blouse roumaine n'ait jamais été encore publiée dans son intégralité. Entre 1939-1940, Matisse travaille sur son chef d'oeuvre La Blouse roumaine et tient informé Pallady qui lui a fourni des blouses roumaines de l'avancée de ce travail. Cette correspondance se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsque les deux amis se séparent (Pallady faisait de longs séjours en France jusqu'en 1940) : Matisse, malade, se retire dans le Midi où il continue à peindre et Pallady rentre en Roumanie pour préparer son exposition rétrospective qui s'est tenue en avril-mai 1940 à l'Athénée de Bucarest. Ce retour sera définitif pour Pallady parce qu'il ne pourra plus obtenir le visa de sortie du pays à cause de la guerre.
Sont ici transcrites vingt-huit lettres et cartes postales adressées par Pallady à Matisse et quelques brouillons de lettres ainsi que trois lettres de Matisse à Pallady conservées à La Bibliothèque nationale de Roumanie. Ces lettres sont illustrées de dessins de Matisse et de Pallady : des portraits, des autoportraits, des natures mortes.
Le faire et l'atelier sont au coeur de l'exposition collective SCULPTER (faire à l'atelier) et du catalogue qui en rend compte.
Si se dessinent à travers les oeuvres d'une soixantaine d'artistes français ou vivant en France les filiations, remises en jeux et extensions qui se sont opérées en sculpture depuis les années 80, une place prépondérante est accordée au travail en atelier, lieu du faire, mais aussi de la pensée, de l'expérimentation et de la recherche.
Que le sculpteur maîtrise seul la réalisation de ses oeuvres, en s'appuyant sur la maîtrise d'une technique traditionnelle ou artisanale - le faire se revendique alors savoir-faire -, ou qu'il préfère s'entourer d'experts issus parfois du hors-champs de l'art, la confrontation avec la matière est au coeur de sa pratique, qu'il assemble, transforme, déforme, compose ou recycle.
Le lecteur cheminera dans le livre comme il a cheminé dans l'exposition, d'oeuvre en oeuvre, sans barrières thématiques, stylistiques ou générationnelles, de la pâte à modeler au granit, du plastique au végétal, du matériau brut aux produits manufacturés, à la merci de l'accident ou de la contiguïté miraculeuse, comme il se produit dans l'espace de l'atelier.
Figure majeure de l'art contemporain, Annette Messager a obtenu le Lion d'or à la Biennale de Venise en 2005 pour son installation au Pavillon français et reçu le Prix Praemium Imperiale en 2016 dans la catégorie sculpture.
Son travail a été exposé dans les plus grands musées du monde. Depuis les années 1970, l'artiste développe des installations abordant les thèmes de l'identité, du corps, de la condition des femmes, de l'érotisme et de la mort.
Admirative de l'oeuvre comme de la personnalité de Giacometti, l'artiste a plusieurs fois introduit des clins d'oeil à l'oeuvre du sculpteur dans ses installations. Pour l'Institut Giacometti, elle conçoit un parcours original avec des oeuvres anciennes et nouvelles en regard avec des oeuvres d'Alberto Giacometti.
Le musée national d'Art moderne - Centre Pompidou présente à la Fondation Vasarely une sélection d'une vingtaine d'oeuvres optiques et cinétiques.
Dans ce lieu, qui peut être considéré comme la Chapelle Sixtine de l'optico-cinétisme, et dont les travaux de restauration viennent de s'achever, il s'agit de présenter au public un ensemble d'oeuvres qui témoigne tout à la fois de l'importance de ce courant esthétique, mais également de sa diversité et de sa persistance contemporaine.
De Jesus Rafael Soto à Philippe Decrauzat, de Carlos Cruz-Diez à Xavier Veilhan, de Nicolas Schöffer à Jeppe Hein, en passant par Wojciech Fangor, Gyulia Kosice, Walter Leblanc, Francisco Sobrino et quelques autres, c'est une « Révolution permanente » que proposent les oeuvres réunies pour donner une image plurielle d'une tendance esthétique centrale du demi-siècle écoulé, à laquelle est attaché le nom de Victor Vasarely.
L'exposition s'inscrit dans la dynamique de l'exposition Vasarely, le partage des formes du Centre Pompidou. Au Centre Pompidou, les oeuvres de Vasarely dans le cadre de la rétrospective consacrée à l'artiste ; à la Fondation Vasarely, des oeuvres optiques et cinétiques du Centre Pompidou.
Événement :
La Révolution permanente. oeuvres optiques et cinétiques de la collection du musée national d'Art moderne / Centre Pompidou à la Fondation Vasarely, Aix-en-Provence, juin- octobre 2019.
Hervé Di Rosa a plusieurs fois croisé le chemin de prisonniers dans des projets d'interventions artistiques en milieu carcéral, comprenant « à quel point l'univers carcéral est un monde à part, éprouvant, inquiétant, difficile à appréhender » mais aussi potentiellement favorable à la création, à l'expression artistique. Corps captif, l'artiste reclus cherche à trouver des solutions, à inventer des formes qui lui permettent de s'exprimer, de s'échapper, de vivre. Di Rosa repère dans ces lieux de captivité à travers le monde, des oeuvres hors normes : art brut, tatouages de prisonniers russes, mouchoirs dessinés au stylo bic des prisonniers chicanos aux États-Unis, etc.
Autant de facettes de « l'art carcéral ».
Sa rencontre avec Anne Georget et son film sur les livres de recettes de cuisine rédigées dans les camps d'internement relance pour lui le projet d'une exposition qui voit le jour au MIAM en 2018.
Partant de l'art carcéral, le propos s'est finalement élargi aux autres formes de privation de liberté, des internés des camps nazis et du Goulag, aux exilés sans papier, qui fuyant la misère et la guerre, forment le flux migratoire qui aujourd'hui divise l'Europe.
Le travail de Norbert Duffort, Commissaire général de l'exposition, assisté d'Anne Georget et de Pascal Saumade, a permis que cette exposition improbable voit le jour, offrant au public du MIAM, grâce à la générosité d'associations de collectionneurs privés et publics, la richesse et la force de créations originales et souvent inédites qui illustrent parfaitement l'art modeste.
Ce livre est un juste témoignage et la preuve que la création artistique constitue pour l'homme privé de liberté, une formidable force existentielle.
Aussi érudit que puissant, Christophe-Paul de Robien (1698-1756) devient président à mortier au Parlement de Bretagne à 26 ans. S'il appartient par toutes ses fibres à la caste parlementaire, il donne une bonne part de son énergie à l'étude des sciences. Il se consacre au développement de son cabinet, bientôt connu dans toute l'Europe. Essentiellement cabinet d'histoire naturelle et de curiosités, la collection de Robien est surtout riche pour ses objets d'art et ses pièces exotiques. L'étendue des domaines d'intérêt de Robien est sans limite, toutes les civilisations semblent le passionner et susciter sa fièvre collectionneuse.
Ce livre témoigne de la richesse du cabinet de Robien qui constitue une part importante des collections du musée des Beaux-Arts de Rennes.
Le musée de Normandie propose une exposition sur le voyage en Égypte au XIX e siècle, s'attachant à montrer la « passion française » pour l'Égypte à cette époque et la manière dont le regard changea, au cours de ce siècle, avec l'archéologie, les récits de voyage et la découverte de l'autre.
Le « voyage en Égypte » - plus largement en Orient - inspira aussi les milieux artistiques normands, en peinture (Maurice Orange, Charles Langlois), en littérature (Gustave Flaubert), ou encore en photographie (Méhédin, Maxime du Camp, Aymard de Banville), autant d'aspects qui sont abordés dans le cadre de cette exposition et ce catalogue qui l'accompagne.
Enfin, le voyage en Égypte est contemporain de l'avènement de l'ethnologie exotique et porte en lui l'expérience de l'altérité. Cette découverte, qui entraina la confrontation de deux civilisations, a marqué de son empreinte l'histoire des représentations et des relations entre Occident et Orient.
La maison rouge accueille la collection que rassemble Marin Karmitz depuis une trentaine d'années. Dernière réalisation et production d'un homme plus connu pour les films qu'il a aidés à mettre au monde et le réseau de salles de cinéma MK2, cette collection résolument person- nelle, engagée, exigeante et pas toujours aimable, compte près de 200 photographies, peintures, sculptures, dessins, vidéos et installations de grande ampleur (Messager, Bol- tanski, Kiarostami, Marker).
L'écrivain Erri de Luca écrit dans le catalogue :
« Marin Karmitz [...] est né dans le premier siècle des grandes hémorragies d'êtres humains d'une terre à l'autre.
Il est arrivé en France par la mer avec sa famille, après la guerre. Débarqués à Marseille, les Karmitz sont devenus citoyens français. Aujourd'hui [...] il reste un étranger résident.
Les arbres ont des racines, les hommes non. Ils les rem- placent avec ce qu'ils sèment et ce qu'ils récoltent. Sa maison contient sa récolte. Marin Karmitz n'est pas un collectionneur, il n'a pas l'obsession acharnée de la série à compléter, le trouble de l'accumulation. Il recueille en fait des rencontres avec des oeuvres d'artistes. C'est le musée d'un homme [...].
Cette exposition est un autoportrait composé de frag- ments, mais ce ne sont pas les tesselles d'une mosaïque, qui seules toutes ensemble rendent l'image. Ce sont en fait des masques sur le visage d'un homme. On voit ici une superposition des multiples traits de son visage, un ensemble de rencontres avec lui-même. »
Hervé Di Rosa, né à Sète en 1959, acteur majeur de la Figuration libre dans les années 1980, a mené de front sa carrière d'artiste et la bataille pour la reconnaissance de ce qu'il a baptisé en 1988 l'art modeste, et qui, en 2000, a abouti à la création à Sète du MIAM, un musée qu'il préside depuis lors et qui rassemble des milliers d'objets hétéroclites, de gadgets et de trésors de la vie quotidienne.
Plus qu'une rétrospective de l'artiste, l'exposition Plus jamais seul propose un parcours subjectif à travers ses oeuvres, qui cohabiteront avec les collections fabuleuses qu'il ne cesse d'enrichir depuis 1980, collections de jouets, de figurines, de personnages de BD, d'objets d'art brut, populaire et modeste en provenance des nombreuses régions du monde où il a séjourné et produit des oeuvres spécifiques en rapport avec la culture, les modes d'expression et les savoir-faire locaux (Mexique, Espagne, Floride, Cameroun, Vietnam, Portugal ... ).
« Grande est la famille de l'art modeste, il est proche de l'art populaire, de l'art primitif, de l'art brut mais ne s'y réduit pas. Il est autant composé d'objets manufacturés que d'objets uniques, pour la plupart sans grande valeur marchande mais à forte plus-value émotionnelle. Les amateurs se retrouvent au-delà du regard critique, de la notion du bon ou du mauvais goût, de la rigueur esthétique, dans un sentiment de bonheur éphémère et spontané, aux parfums de souvenirs d'enfance, de plaisirs simples et non théorisés. » Hervé Di Rosa
« Le travail relatif à l'esthétique de la destruction auquel il est fait référence ici représente la partie la plus récente de mon activité artistique. Je lui accorde une attention particulière afin d'éclairer les éléments invisibles et disparates qui la constituent. La conscience que j'en ai m'engage à en tirer la philosophie, du moins le récit. Je rêvais d'en arriver là lorsque, adolescent, j'apprenais les rudiments de l'art en aspirant à entrer dans l'Olympe où me semblaient vivre les artistes que j'essayais d'imiter.
Ainsi, j'ai débuté par la fin en gardant le meilleur pour le début qui commence maintenant. » Dominique Angel est né le 25 août 1942, à Briançon. Il vit et travaille à Marseille.
« Le discours remplace le récit. Je m'efforce de ne pas ruser, quitte parfois à paraître naïf. Même si l'art contemporain n'est pas particulièrement bien vu il ne s'adresse pas a priori aux aveugles. Il ne les exclut pas pour autant. On en parle, il fait parler. On en parle plus qu'on ne le voit.
J'aime écrire. J'écris des romans sur l'art. Je développe le récit de mes recherches. Mais il s'agit de littérature. C'est une autre histoire. Ma hantise est que l'on s'empare de mes propos lorsqu'on m'interroge et que je ne sache pas quoi dire. Je me contente de conforter mon intervieweur dans l'idée qu'il se fait de mon travail. Après tout elle lui appartient. Je me laisse aller dans le sens du vent en croyant que l'on m'en saura gré. Il est fort heureux que les paroles soient volatiles. L'écriture reste moins qu'on ne le pense. »
Né en 1930 en Angleterre, Peter Hutchinson est une figure historique du monde de l'art, l'un des représentants majeurs du Land Art à la fin des années soixante. Le travail de Hutchinson se caractérise par un intérêt très singulier pour le vivant et par des préoccupations écologiques qui le font considérer aujourd'hui comme un précurseur.
Botaniste de formation et destiné à des études d'agriculture, Hutchinson entre assez tardivement dans le monde de l'art où il se lie d'amitié avec Robert Smithson, Nancy Holt, Sol LeWitt, Vito Acconci, Dennis Oppenheim. Discret, voire marginal, il participe cependant à des expositions d'importance comme Ocean Project au MoMA avec Dennis Oppenheim, ou Ecological Art dans la galerie de John Gibson à New York.
À partir de 1973, Hutchinson est souvent identifié au Narrative Art, lancé par John Gibson, un courant dont le représentant le plus connu en France est Jean Le Gac. En même temps il poursuit une activité de sculpteur, créant des objets tri-dimensionnels qui évoquent des paysages ou la science-fiction, un genre dont il fut, avec Robert Smithson, amateur, et qui demeure pour lui une vraie source d'inspiration. Enfin son intérêt pour la botanique et l'organique est constant depuis ses expérimentations sous-marines ou ses décompositions et moisissures, dont le travail sur le Volcan Paricutin en 1971 est l'épisode le plus connu, jusqu'à ses nombreux collages qui s'inspirent souvent d'images prises dans son jardin de Provincetown.