Cet ouvrage étudie la place et le rôle de la lettre dans l'art en apportant un éclairage inédit sur la manière dont les artistes et les graphistes l'utilisent dans leurs créations, qu'il s'agisse des poèmes plastiques de Marcel Broodthaers, des toiles de Cy Twombly envahies par ses gribouillis ou encore de la Cantatrice Chauve de Ionesco revisitée par Robert Massin.
Fort de la singularité tridimensionnelle qui le caractérise, le lettrage demeure en effet une alternative visuelle offrant d'autres possibilités esthétiques que l'illustration, la photographie ou toute autre forme de figuration. Nombre d'interactions existent entre le texte et l'image, et de nombreux artistes font appel aux mots pour nourrir leurs intentions créatives ou conceptuelles.
Si les académismes ont longtemps distingué les pratiques artistiques, ici, arts visuels appliqués et plastiques, contemporains ou non, se rencontrent, à l'instar de la création contemporaine. De la performance au clip vidéo, et du châssis au street art, ce projet vise à décloisonner les pratiques et mouvements artistiques afin de mieux appréhender les oeuvres faisant usage de la lettre, en les confrontant non pas chronologiquement ou typologiquement, mais selon une approche thématique.
Elle permet de retracer une histoire de l'art depuis ses origines en faisant se confronter des oeuvres qui, jusqu'alors, n'avaient pas été mises en relation.
Comment les artistes ont-ils représenté la musique du XVI au XX siècle ? Telle est la question soulevée par cet ouvrage, lequel permet de découvrir des oeuvres qui s'intéressent tout d'abord à la matérialité de la musique, c'est-à-dire ses instruments, ses musiques notées, ses gestes, ses acteurs et ses lieux de pratique. En raison de son égale immatérialité, de son caractère éphémère et des sensations qu'elle procure, la musique l'emporte en immédiateté et en intensité sur les autres sens pour solliciter l'imaginaire. Elle innerve de ce fait la fable humaine, ses grands mythes, son histoire, ses religions. C'est pourquoi nombre d'images dépassent la transposition de la réalité sonore pour ouvrir sur un univers symbolique.
Les codes de repre sentation sont multiples, en constante évolution ; ils s'appliquent à restituer, avec les outils de la figuration, des objets, des « histoires » mais aussi des théories qui adoptent une physionomie identifiable. Cette dernière fait appel a des connaissances mythologiques, historiques et religieuses implicites, utilisées aussi bien dans la littérature et au théâtre qu'à l'opéra, comme dans la décoration des édifices et des demeures. A la fin du XIXe siècle, pourtant, les premières formes de la modernité déconstruisent progressivement ces codes de représentation, jusqu'à supprimer toute incarnation de la musique par des « figures ».
Du silence des natures mortes et des vanités jusqu'aux ambiances contrastées de scènes tantôt festives, galantes, morales, parodiques ou symboliques, la musique a passionné les peintres, soit qu'ils évoquent sa place dans l'art de vivre et la variété de ses pratiques, soit qu'ils soulignent son pouvoir maléfique ou rédempteur.
Cre ation e ditoriale hors du commun, cette anthologie illustre e rassemble les genres du fantastique, de la fantasy, de la science- fiction. Autant d'oeuvres ayant pour point commun la volonte de s'affranchir du monde re el pour explorer les contre es de l'imaginaire, que cet imaginaire soit lie au surnaturel ou non, qu'il fasse intervenir la magie ou la super-science.
Ces genres tre s populaires aujourd'hui ont une riche histoire, parfois fort ancienne - certaines oeuvres de l'Antiquite classique peuvent e tre rattache es au genre fantastique, la fantasy puise aux sources du merveilleux me die val et du conte populaire, et la science-fiction a pre s de deux sie cles d'existence. Au-dela de la classification par genre, le parti pris est ici celui d'une re partition des textes et des images par the mes, renvoyant au contenu des oeuvres pluto t qu'a leur identite litte raire. Des cre atures extraordinaires aux voyages a travers l'espace et le temps en passant par une plane te peuple e d'androi des, les antres des dieux et de mons, croisant la route de he ros surpuissants, sans omettre de parcourir de fabuleuses cite s, les douze chapitres enchai nent les re cits par association d'histoires, toutes relevant de la loi commune d'une imagination re solue a de clore l'ordre familier du monde.
Des auteurs « historiques » (Shelley, Baudelaire, Carroll, Wilde, Stoker, Wells, Verne, Kafka, Borges...) aux incontournables (Orwell, Huxley, Bradbury, Ray, Asimov, Tolkien, Lovecraft, Barjavel, Dick, Le Guin...), sans oublier une myriade de contemporains (Martin, Damiaso, Brussolo, Bacigalupi, Ken Liu, Gaiman, Niogret...), ce livre-univers de ploie une constellation d'imaginaires, tanto t teinte s de subversion, tanto t pe tris d'humour, et toujours dote s d'une force narrative singulie re. Les cre ations visuelles de Goya, Blake, Siudmak, Giancola, Druillet, Nenezic... font e cho a la magie du verbe dans sa teneur la plus te ne breuse a ses sommets les plus fe eriques.
Ce livre présente une synthèse sans précédent sur les arts des communautés chrétiennes du Proche-Orient, de la Mésopotamie à l'Égypte en passant par le Levant (Liban, Palestine, Israël, Jordanie, Syrie et sud de la Turquie). Ces populations ont en commun de remonter aux premières heures du christianisme, d'avoir adopté la langue arabe à partir du IXe-Xe siècle tout en conservant le souvenir de leurs langues initiales (syriaque, grec, copte) dans leur liturgie, d'avoir partagé le statut de dhimmis sous les Arabes comme sous les Ottomans et d'entretenir avec l'Occident des liens étroits faisant d'elles des passeurs entre Orient et Occident. Dans un Moyen-Orient malmené depuis des décennies par une instabilité chronique et des guerres, elles connaissent toutes un déclin démographique dû à l'exil, faisant craindre leur disparition du sol même qui les a vues naître. Leur richesse culturelle et artistique est à l'image de leur ancienneté, de leur vitalité à travers les âges et de leur place au sein de mondes soumis à des influences variées.
Cette étude passionnante, étayée des dernières recherches, établit un panorama le plus exhaustif possible à partir des oeuvres conservées aussi bien dans les musées, dans les communautés et les collections particulières, que des mises au jour archéologiques et des restaurations sur site.
Ainsi s'éclaire la pluralité et la richesse d'un phénomène artistique - architecture, fresque, mosaïque, boiserie, orfèvrerie, enluminure, peinture d'icône, textile... - à travers de vastes territoires et ses évolutions au fil d'une histoire mouvementée. Cette approche résolument patrimoniale servie par une illustration abondante se démarque d'une vision purement socio-historique pour offrir un décloisonnement géographique ou communautaire à même de révéler la dimension civilisationnelle de la culture chrétienne du Proche-Orient, de l'Euphrate jusqu'au Nil.
Parmi les quelques codex de tradition azte`que retrouve´s, le Codex Borbonicus compte parmi les plus pre´cieux. Te´moignage essentiel de la civilisation du Mexique ancien, il a e´te´ acquis par l'Assemble´e nationale en 1826, d'ou` son nom de Borbonicus - en re´fe´rence au palais Bourbon ou` il est de´sormais conserve´.
Date´ du de´but du XVIe sie`cle, il pre´sente les trois grands cycles temporels du calendrier azte`que : Le tonalpohualli, « le compte des jours-destins » et ses 260 jours ; le xiuhpohualli et le xiuhmolpilli, correspondant au sie`cle mexicain.
E´crit par les plus grands spe´cialistes de la culture me´soame´ricaine sous la direction de Sylvie Peperstraete et Jose´ Contel, le livre de commentaires illustre´ accompagnant notre fac- simile´ offre les cle´s de compre´hension de cet extraordinaire chef-d'oeuvre.
Entre la fin du XIVe et le milieu du XVIe sie`cle, les Pays-Bas s'imposent comme l'une des principales sce`nes artistiques du monde occidental. Dans cet opus, Jan Blanc reconstitue brillamment les conditions et les raisons pour lesquelles l'art des anciens Pays-Bas s'est progressivement impose´ sur la sce`ne internationale, en inventant de nouvelles manie`res, profonde´ment modernes, de penser l'art et son rapport au monde, sans pour autant renoncer aux liens e´troits qui l'unissent aux formes invente´es a` la fin du Moyen-A^ge.
De l'ave`nement de Philippe II le Hardi (1384) a` la scission des Pays-Bas en 1581, ce vaste parcours aborde les grands mai^tres de la peinture (Jan van Eyck, Petrus Christus, Rogier van der Weyden, Hans Memling, Jan Gossaert, Joachim Patinir, Jan van Scorel, Pieter Bruegel I), mais e´galement l'enluminure, le dessin, la gravure, l'architecture, la sculpture et la tapisserie - autant de domaines ou` les artistes ne´erlandais ont excelle´ durant cette pe´riode.
Une somme abondamment illustre´e qui comple`te parfaitement, sur le plan chronologique et the´matique, Le Sie`cle d'or hollandais du me^me auteur (Citadelles & Mazenod, 2019) ; celui-ci commenc¸ant la` ou` s'ache`ve L'Art des anciens Pays-Bas.
Consubstantiel à l'existence, le corps l'est aussi à la littérature et à l'art dont il est à la fois émetteur, objet et destinataire. Beau, laid ou insaisissable, le corps n'échappe pas au passage du temps et aux inflexions ou déploiements des émotions. En plus de sa singularité propre, il appartient à un environnement social, politique et historique qui le construit, le façonne, l'élève ou le détruit. "Il n'y a que des corps ... il n'y a pas de corps", écrivait Voltaire. Dans nos sociétés individualistes, le corps est scruté de la médecine au sport, de la mode à la chirurgie esthétique, du body-building au body-art. Il définit l'identité de chacun, tout en constituant un enjeu social et politique majeur. Mais, cet "avènement du corps" se double paradoxalement d'un "adieu au corps", car "l'avènement du corps le fait disparaître". Plus nous idpolatrons le corps, moins nous supportons ses limites, qui nous rappelent trop l'humilité de notre condition. La précarité de la chair laisse place à une volonté de purifier, de rectifier le corps jusqu'à l'abolir en lui substituant une machine, aussi prévisible qu'impersonnelle.
Cette riche anthologie illustrée, au-delà de sa saveur littéraire invite à nous interroger sur notre condition humaine.
Nouvel opus artiulant l'art et la science, Art et médecine offre au lecteur un aperçu clair et précis des relations qui se sont nouées entre le monde artistique et la médecine. Des premières scènes de dissection de l'Antiquité aux découpes anatomiques dérangeantes de Damien Hirst en passant par les représentations de nains et de bouffons de Vélasquez, l'ouvrage revisite la grande épopée de l'histoire de la médecine tout en mettant à l'honneur des figures incontournables de la médecine comme Hérophile, Galien, Vésale, Laennec, Semmelweis ou Charcot. Grâce à une multitude de dessins, gravures, peintures et sculptures, il explore l'évolution, à travers les siècles, des disciplines médicales telles que la chirurgie, la dentisterie, l'ophtalmologie ou encore la cardiologie, la cancérologie et la psychiatrie. L'étude d'oeuvres d'art soigneusement choisies, aussi bien auprès de grands maîtres qu'auprès d'artistes moins connus, est l'occasion de faire revivre les grandes découvertes anatomiques et médicales telles que la circulation du sang, le vaccin, l'invention du stéthoscope, la théorie microbienne, l'anesthésie, la transplantation cardiaque ... mais également de passer à la loupe les grands chefs-d'oeuvre de Van Eyck, Michel-Ange, Goya ou Munch sous le prisme souvent méconnu des pathologies.
Les historiens de l'art ont l'habitude d'utiliser l'expression de "siècle d'or hollandais" (gouden eeuw) pour qualifier la civilisation néerlandaise du XVIIe siècle et, plus spécifiquement encore, l'art de cette période. Ce livre entend repenser cette notion en proposant d'analyser la manière dont elle a été définie, pensée et décrite au XVIIe siècle, par les Hollandais eux-mêmes, comme par leurs contemporains.
Cet "âge d'or" est un moment historique marque par de profonds bouleversements : alors que les guerres et les rivalités politiques traversent le siècle, la dissipation des tensions religieuses en fait une terre d'accueil et de tolérance ; les Provinces-Unies assoient fermement leur hégémonie économique et commerciale, fondée notamment sur les échanges coloniaux. Savants, poètes, philosophes et artistes forgent, chacun à leur manière, les représentations naturalistes ou idéalisées de ces transformations. Appréhender la société néerlandaise du XVIIe siècle à travers la grande variété de leurs créations rend compte de l'identité plurielle d'une nation en devenir.
Tout en suivant le fil chronologique de l'histoire, des débuts de la guerre de Quatre-Vingts Ans jusqu'aux premières années du XVIIIe siècle, les principales théories et pratiques artistiques du siècle d'or sont ici exposées, sans tenter de reconstruire a posteriori une unité factice.
Au tournant du XIXe siècle, Vienne, capitale du vaste empire austro-hongrois, devient l'épicentre d'une pensée avant-gardiste qui s'exprime contre le conservatisme ambiant, symbolisé par les façades néo-classiques de la Ringstrasse. Musique, littérature, philosophie, arts plastiques ouvrent de nouvelles voies à la perception. Les cafés de la vieille ville s'animent de l'effervescence de cette émulation créatrice. C'est l'époque de Sigmund Freud et de Ludwig Wittgenstein, de Gustav Mahler et d'Arnold Schönberg, de la Sécession (1897-1905) - courant conduit par les artistes Gustav Klimt, Joseph Hoffmann et Koloman Moser qui ambitionnent de rassembler les arts en une Gesamtkunstwerk, une oeuvre d'art totale. Dans cet esprit, la Wiener Werksätte, atelier fondé en 1903, réunit architectes, décorateurs, stylistes et artisans pour diffuser auprès du plus grand nombre cette nouvelle esthétique de la modernité.
Avec ses quelque mille illustrations et plus de soixante artistes abordés, cette synthèse exceptionnelle menée par trois spécialistes de renom expose l'extrême fécondité de cette période dans tous les champs de la création ; peinture, dessin, arts décoratifs mais aussi architecture, photographie et arts appliqués tels que le graphisme, la verrerie, la joaillerie, la mode ... Un éclairage particulier est donné au rôle de la femme dans toutes ces disciplines.
Souvent relégué du côté du grotesque, de la farce et du libertinage, voire d'une sorte de dérèglement de l'imagination, la caricature a longtemps été minorée, tout en étant suspectée d'être dangereuse pour les moeurs et de procéder à une désacralisation des personnages ou des institutions qu'elle vise. Or son influence réelle ou supposée est indissociable de l'importance de sa diffusion, largement favorisée par les techniques de gravure mises au point à la Renaissance, puis, à compter du XIXe siècle, par de nouveaux moyens de reproduction qui ont favorisé la démocratisation des images. Dès lors, elle a été enrichie par d'autres procédés, du collage au morphing en passant par les marionnettes, avec une médiatisation, sans cesse accrue. La caricature a semblé, dès ses origines, déroger aux règles du grand art et du bon goût, mais aussi aux normes morales, sociales et utilitaires. Parce qu'elle remet en cause les principes de la représentation traditionnelle, elle a intéressé les artistes parmi les plus novateurs, comme Goya, Delacroix, Grosz ou Picasso. Elle a aussi été le creuset de la bande dessinée et du dessin animé, deux formes emblématiques de la culture visuelle populaire.
De Marivaux à Sade en passant par Crébillon, Diderot, Voltaire, l'abbé Prévost, Beaumarchais, Choderlos de Laclos, Casanova ... - sans oublier des écrivains moins connus mais tout aussi savoureux -, cette anthologie nous convie à parcourir un siècle de littérature à la lumière des grands peintres et dessinateurs du XVIIIe siècle.
Boucher, Fragonnard, Greuze, Lancret, Saint-Aubin, Watteau et autres chantres de la fête galante accompagnent magnifiquement ces invites non déguisées à la délectation. Roman, théâtre, correspondance, mémoire, poésie ou chansons rivalisent de raffinement et de subtilités pour transcrire l'émoi naissant, la quête du plaisir sensuel, la passion effrénée et les délices de la jouissance. Au-delà du jeu de la séduction, des fantasmes érotiques ou de la satire des moeurs, ces textes remarquables interrogent la liberté humaine et la possibilité pour les êtres d'atteindre le bonheur.
Ce quarante-huitième titre de la collection "L'Art et les Grandes Civilisations" revisite plus d'un siècle de création (1789-1914), en Europe-pays scandinaves et Europe de l'Est compris - et en Amérique du Nord.
Rompant avec le découpage classique "peinture/sculpture/architecture/arts décoratifs/photographie", le volume envisage une approche transversale élargie. Le XIXe siècle est, en effet, le moment où se développe une réflexion théorique et où s'amorce une véritable démocratisation de l'art, des oeuvres, du patrimoine. La formation des artistes, les réformes du Salon, l'émergence du marché de l'art, l'inflation de la critique, la naissance du musée, la conception de l'architecture et de l'urbanisme, la sculpture publique, le développement de la photographie ... sont autant de dimensions où est impliqué le public auquel les oeuvres sont destinées.
Sous la direction de Bertrand TILLIER, professeur d'histoire de l'art contemporain à l'Université de Bourgogne et directeur du Centre Georges Chevrier, le présent volume réunit les contributions de Laurent BARIDON, FRANCK CLAUSTRAT, Sébastien CLERBOIS, Rossella FROISSART, Laurent HOUSSAIS, France NERLICH, Dominique POULOT, Julie RAMOS, Paul-Louis ROUBERT et Pierre WAT.
LE LIVRE Le terme Préraphaélite fait référence, de façon très large, aux peintres britanniques de la seconde moitié du dix-neuvième siècle associés à William Holman Hunt (1827-1910), John Everett Millais (1829-1896) et Dante Gabriel Rossetti (1828-1882). Ces derniers s'étaient rencontrés à l'école de la Royal Academy, et fondèrent en 1848 la Pre-Raphaelite Brotherhood. Le terme sera employé au sens strict pour désigner ces artistes en tant que membres fondateurs, sur une période relativement courte de cinq ans, durant laquelle ils travaillèrent en un groupe uni, qui se rebellait contre les normes et les standards de la Royal Academy : ils souhaitaient un retour aux origines de l'art, associé à une réflexion sur une réforme sociale, politique et artistique. L'ouvrage retrace l'histoire complète du mouvement en la replaçant attentivement dans le contexte de production, tout en mettant en avant les parcours et les oeuvres de ses représentants. La place des femmes, importante dans le mouvement et l'impact social et politique des Préraphaélistes, notamment via les arts décoratifs, sont également étudiés.
La construction de l'Escorial marque le début communément admis du Siglo de Oro espagnol qui s'achève par l'accession des rois Bourbons au trône, toujours au monastère royal de l'Escorial, avec une apogée en 1635 au moment de l'édification à Madrid du nouveau palais du Buen Retiro.
Après d'être illustré dans la géopolitique, l'économie et la littérature, l'Espagne connaît alors quelques-uns des plus grands génies que la peinture ait donnés. Célèbre et méconnue à la fois, avec ses astres brillants et ses talents dans l'ombre, ses spécificités, ses retards et ses fulgurances ... Une période que le XVIIIe siècle eut vite fait d'oublier pour mieux laisser le XIXe siècle s'en éprendre.
La visée de cet ouvrage est de faire découvrir par la peinture, à quel point l'or de ce fameux siècle avait été avant tout dans les mains de ses artistes et au bout de leurs pinceaux.
Es catacombes de Priscilla à Rome aux photographes Pierre et Gilles en passant par les icônes byzantines, les reliquaires médiévaux et les artistes de la Renaissance, la représentation de la Vierge à l'Enfant est l'un des sujets les plus traités dans l'art occidental.
Pourquoi tant d'images ? Pourquoi tant de visages prêtés à celui de la Vierge ? Et qu'est-ce qui nous émeut en elle, nous touche au plus profond de nous-mêmes ? Au travers des images de dévotion publique et privée, ce sont celles, idéales, de l'amour maternel, inconditionnel, divin, l'amour agape, qui parle à notre désir d'être aimé infiniment, absolument.
La permanence et la richesse à travers les siècles, de ces figures de la Vierge à l'Enfant, leur permettent de retracer une histoire de l'art, des idées et de la pensée chrétienne.
L'auteur décrypte l'archétype et la prodigieuse floraison des symboles qui les accompagne, tout en évoquant la dialectique du sacré et du profane, du visible et de l'invisible. Au fil des pages, les créations reproduites - qu'il s'agisse de chefs-d'oeuvre ou de scènes de genre méconnues - évoquent la diversité de traitement qu'a pu susciter cette figure maternelle intemporelle.
Le présent ouvrage vise à cerner au plus près le style qui s'affirme entre 1905 et 1923 et qui a ses propres caractéristiques formelles et techniques. Rapidement, il sera associé à l'Allemagne qui y voit émerger ses deux mouvements principaux et fondateurs : la Brücke (le Pont) avec Erich Heckel et Ernst Ludwig Kirchner notamment, et le Blaue Reiter (le Cavalier bleu) avec, entre autres, Wassily Kandinsky et Franz Marc.
Toutefois l'expressionnisme se propage également en Autriche mais aussi en Belgique et en France et laissera ses traces au-delà du début du XXe siècle, puisque l'on retrouve bien plus tard aux États-Unis l'appellation d'"expressionnisme abstrait" et celle, en Allemagne, de "néo-expressionnisme".
L'ouvrage se propose de retracer l'histoire de ce mouvement en la replaçant dans un contexte artistique en mutation et en mettant en avant les parcours et les oeuvres de ses représentants.
Ecueil incontournable de cynégétique médiévale, ce livre fut réalisé à la fin du XIVe siècle par Gaston III, comte de Foix, surnommé Fébus. Véritable manuel d'érudition, cette oeuvre est dédiée à Philippe le Hardi, duc de Bourgogne.
Le livre premier de ce traité consacré à l'art de la vénerie, intitulé "Des bêtes douces et des bêtes fauves", présente la nature du gibier. Si plusieurs animaux font l'objet de descriptions précises et détaillées, telles que le cerf, l'ours, le sanglier ou le loup, certains sont peu développés et donnent lieu à quelques erreurs iconographiques, témoignant ainsi des connaissances de l'époque.
La seconde partie est consacrée au meilleur ami du chasseur, le chien. Y sont présentées les différentes espèces de chiens et leurs qualités ainsi que les soins à leur donner et la manière de les dresser.
Le troisième livre vise à transmettre aux veneurs les techniques de chasse afin de débusquer, piéger et tuer les animaux.
Enfin, le quatrième volet traite des divers pièges à mettre en oeuvre afin de capturer le gibier (le vautrer, le dardier, le hausse-pied ...).
Ce livre offre la reproduction intégrale du manuscrit de la Morgan Library, l'un des rares - et des plus beaux - exemplaires conservés dans le monde.
Le livre Un premier volume sur l'art de la Préhistoire 20 oeuvres majeures de la Préhsistoire, à découvrir de façon ludique et didactique.Les chefs-d'oeuvre de l'art pariétal (peinture, gravure) et mobilier (sculpture)Une sélection mondiale : Europe, Amérique, Afrique, Asie, OcéanieDes pages thématiques sur les différentes périodes de la Préhistoire, les techniques et les analyses plus poussées de certains lieux emblématiques.La collection Une collection encyclopédique originale en 7 volumes sur les grands moments de l'histoire de l'art : Préhistoire / Antiquité / Moyen-Âge / Renaissance / Époque moderne / XIXe siècle / XXe siècle Un voyage visuel et instructif à travers une période artistique : - grâce à la découverte de 20 oeuvres majeures de cette période - des remises en contexte temporel, géographique et thématique par des doubles pages dédiées.
Chaque oeuvre est présentée par : - un texte informatif court, scindé en petits encarts thématiques enrichis d'illustrations - une découverte visuelle progressive grâce à des pages-cache
« Beatus de Saint-Sever » pour les uns, « latin 8878 » pour les autres : derrie re ces de nominations de convention se cache un joyau patrimonial d'une extraordinaire richesse textuelle et artistique. De dimensions imposantes, ce manuscrit a e te re alise au XIe sie cle dans l'abbaye gasconne de Saint-Sever. Son commanditaire, l'abbe Gre goire de Montaner, en a minutieusement orchestre la conception. Le re sultat est un ensemble de textes en latin et d'images organise autour de l'Apocalypse de saint Jean commente e par un moine espagnol du VIIIe sie cle, Beatus de Lie bana. Le cycle iconographique est, pour sa part, l'un des plus importants que nous ait le gue s le Moyen A ge. Par leur aspect monumental, leurs couleurs vives, leur ornementation foisonnante et leur esthe tique disruptive, ses luxueuses peintures ont imme diatement suscite une fascination qui perdure encore aujourd'hui.
L'e tude mene e dans cet ouvrage, collective et collaborative, tente de rendre compte de toute la richesse et de toute la complexite du Beatus de Saint-Sever, une oeuvre totale qui, comme tous les chefs-d'oeuvre, a e te et demeure encore une source d'inspiration fe conde.
Parmi les quelques codex de tradition azte`que retrouve´s, le Codex Borbonicus compte parmi les plus pre´cieux. Te´moignage essentiel de la civilisation du Mexique ancien, il a e´te´ acquis par l'Assemble´e nationale en 1826, d'ou` son nom de Borbonicus - en re´fe´rence au palais Bourbon ou` il est de´sormais conserve´.
Date´ du de´but du XVIe sie`cle, il pre´sente les trois grands cycles temporels du calendrier azte`que : Le tonalpohualli, « le compte des jours-destins » et ses 260 jours ; le xiuhpohualli et le xiuhmolpilli, correspondant au sie`cle mexicain.
E´crit par les plus grands spe´cialistes de la culture me´soame´ricaine sous la direction de Sylvie Peperstraete et Jose´ Contel, le livre de commentaires illustre´ accompagnant notre fac- simile´ offre les cle´s de compre´hension de cet extraordinaire chef-d'oeuvre.
SPÉCIFICATIONS :
Une e´dition limite´e et nume´rote´e de 999 exemplaires Le fac-simile´ : 39,5 × 38,5 cm / Un livre accorde´on de 36 volets / Papier Arena Rough Natural 250 g / Sous couverture toile´e avec vignette illustre´e et marquage Le livre de commentaires : 28,6 × 28,3 cm / 256 pages / Papier Magno Natural 150 g / 230 illustrations cou- leur / Relie´ en toile avec vignette illustre´e et marquage.
L'ensemble sous coffret toile´ illustre´.
Une cre´ation originale en partenariat avec l'Assemble´e nationale.
Ce livre sur les fresques de l'Antiquité étudie la fonction de base de cet art : agrandir les espaces intérieurs des villas, à un degré extravagant, en y faisant entrer les vastes paysages qui les environnaient. Cette fonction répondait aux souhaits des commanditaires, mais était également un parfait reflet de la vision des artistes. Les peintres de l'Ancienne Rome ont été surtout attirés par l'espace, qu'ils pouvaient prolonger, au moyen de trompe-l'oeil, de façades de marbre splendides, de portiques et de balustrades. Au sein d'un cadre architecturé, ils ont donné vie à leurs paysages en y introduisant des hommes, des animaux, ainsi que des figures mythologiques. L'originalité de la peinture romaine se comprend seulement en notant son rapport étroit avec l'architecture, enrichissant considérablement l'art de peindre grâce à la perspective, imaginaire et symbolique, de l'espace infini.
Les plus grands ensembles de fresques romaines sont ici présentés : à Pompéi, la villa des Mystères, la maison du Labyrinthe, la maison des Vettii ou la maison du Poète tragique ; à Rome, la Domus Aurea de Néron, la maison aux Griffons, la maison de Livie, ou les thermes de Trajan ; mais également Oplontis, Boscoreale, Herculanum...
Pour illustrer ces trésors, souvent inaccessibles aux visiteurs, nous avons décidé de respecter la spécificité matérielle et tactile des fresques : après le texte de présentation de chaque cycle, un ensemble de planches sont reproduites sur un papier exclusif, Tintoretto, qui reflète exactement la matière des fresques ! Elles prennent vie devant nous ! De plus, les nombreux détails (souvent en taille réelle) accentuent l'impression du lecteur : il peut presque toucher les fresques, comme s'il était sur place, en Italie, à Rome ou à Pompéi. Ce livre propose d'aller au-delà d'une lecture traditionnelle : il fournit une sensation magique et tactile.
L'art nouveau répond à des termes et des réalités multiples. « Art nouveau » en France, « nieuwe Kunst » aux Pays-Bas et en Belgique, « Jugendstil », « Secession » en Europe centrale, « Modernismo » à Barcelone et son équivalent à Moscou, « Modern style » font référence au projet de changement ; « art floral » et « arte floreale », à certains des motifs qui l'ont inspiré ; « style Guimard » ou « Liberty », à quelques unes des personnalités qui l'ont marqué ; « style coup de fouet » ou « Peitschenhieb », « style nouille » aux émois agressifs qu'il a suscités ; « style 1900 », au millésime qui, avec l'Exposition universelle présentée à Paris la même année, a symbolisé un moment d'apogée qui se confond, à tort ou raison, avec la « Belle époque ».
Pour se cantonner à cette liste en dépit de son caractère incomplet, il faut observer que chacune des qualifications proposées soulève un problème : l'Art nouveau caractérise-t-il la Belle époque ? privilégie-t-il les lignes végétales et courbes ? désigne-t-il un « style » ?
Force est de reconnaître, quel que soit le pays dans lequel il s'est illustré, qu'il n'a pas obtenu un consensus suffisamment large pour l'identifier à une société tout entière ; que la tendance à l'abstraction et à la géométrie des perpendiculaires l'ont autant absorbé que le floral et la courbe ; et qu'en définitive, les formes, les motifs et les couleurs qu'il a exprimés offrent une diversité multiple, sinon contradictoire.
On retrouve, alors, le point de rassemblement de cet art aux aspects et aux dates si variés selon le pays, qui a duré de 1870 environ à 1914 environ.
Les plus grands artistes de Lalique à Gallé, de Daum à Tiffany, de Horta à Guimard ou de Van de Velde à Gaudi sont les pivots de cette synthèse remarquable sur un moment incontournable de l'art moderne.
Monsieur Silhouette, ministre des Finances de Louis XV, a donné son nom à cet art délicat.
Ce livre est la première histoire illustrée de l'art de la silhouette, de ses origines, celles d'un divertissement de salon au XVIIIe siècle, jusqu'à sa présence contemporaine dans l'art et le design. Tout aussi élégante qu'énigmatique, la silhouette est la plus simple des formes d'art : elle consiste à dessiner une personne en contre-jour pour ne saisir que les contours de son profil. Dans cet ouvrage, l'auteur explore une foule de sources américaines et européennes pour retracer une histoire fascinante.
Cet art original est inventé au siècle des Lumières, comme une distraction raffinée ? à la fois passe-temps créatif pour amateurs et précurseur du daguerréotype ? avant de devenir un genre de portrait respecté au XIXe siècle. L'art contemporain et le design l'ont vu réapparaître dans de nombreuses oeuvres d'artistes. Les créateurs de silhouettes ont dépeint leur époque avec l'exactitude d'un instantané, jetant un éclairage sur les salons distingués où l'on dessinait au XVIIIe siècle, sur la vie des esclaves et des hommes libres dans l'Amérique du XIXe siècle, sur les dynamiques et les stéréotypes de la civilisation contemporaine.
Le genre de la silhouette a dépassé les frontières sociales et historiques pour constituer un témoignage iconographique unique sur les modes oubliées, les créations d'enfants et la vie quotidienne. Cet ouvrage qui propose près de 300 illustrations retrace l'histoire de cet art étonnant, subtil et charmant.