En février 2016, l'astronaute français Thomas Pesquet a réalisé à bord de l'ISS une oeuvre d'Eduardo Kac, Le Télescope intérieur. Ce film documente cette aventure exceptionnelle, considérée comme la toute première performance artistique à voir le jour dans l'Espace.
Conçue pour exister en apesanteur par l'artiste Eduardo Kac et réalisée à bord de la Station Spatiale Internationale par l'astronaute français Thomas Pesquet, l'oeuvre « Télescope intérieur » pose le premier jalon d'une nouvelle forme de création artistique et poétique, libérée des contraintes de la pesanteur. Ce film nous entraîne dans cette aventure artistique et scientifique, depuis la conception de l'oeuvre dans l'atelier d'Eduardo Kac à Chicago, jusqu'à sa réalisation en orbite par Thomas Pesquet à 400 km de la Terre, lors de la mission Proxima de l'Agence spatiale européenne.
Les bonus comprennent un entretien avec Gérard Azoulay, responsable de l'Observatoire de l'Espace du CNES, un entretien avec Hugues Marchal, professeur de littérature moderne, Université de Bâle, Suisse, et une lecture de son manifeste de poésie spatiale par Eduardo Kac à la librairie Michèle Ignazi à Paris.
Avec Eduardo Kac, Thomas Pesquet, Gérard Azoulay, Hugues Marchal, Thierry Duquesne.
Voir aussi Eduardo Kac & Avital Ronell ; Espace(s), revue publiée par le CNES (avec un retour sur la collaboration entre Eduardo Kac et Thomas Pesquet dans le n° 14) ; Jean-Philippe Cazier : Théorie des MultiRêves - Une enquête cosmo-onirique de H.P. Lovecraft.
Deuxième titre dans la collection « Works & Process » consacré à Daniel Buren, ce double DVD de près de trois heures propose en cinq films (présentant les grandes installations à la Fondation Louis Vuitton, au Centre Pompidou-Metz, au Musée Picasso et pour Monumenta au Grand Palais) autant d'approches documentaires de l'oeuvre de cet artiste majeur.
« Works & Process » est une collection de DVD monographiques consacrée aux artistes contemporains dirigée par Gilles Coudert. Chaque « monographie » utilise un principe encyclopédique et propose de découvrir et d'appréhender la démarche d'un créateur à travers différentes approches documentaires, des films et des archives inédites de l'artiste.
Voir aussi Daniel Buren - Works & Process - Volume 1.
Co-fondateur du groupe BMTP, Daniel Buren (né en 1938 à Boulogne-Billancourt) est une figure majeure de la scène artistique internationale. Plasticien et théoricien essentiel, il développe, depuis le début des années 1960, une peinture radicale qui joue à la fois sur l'économie des moyens mis en oeuvre et sur les rapports entre le fond (le support) et la forme (la peinture) pour produire des oeuvres in situ et souvent éphémères.
Voir aussi Daniel Buren & Jean Nouvel ; Daniel Buren & Alberto Giacometti.
Documentaire consacré au grand collectionneur d'art conceptuel Herman Daled, dans lequel il revient sur son histoire personnelle et sur celle d'un courant esthétique qui a marqué la deuxième moitié du XXème siècle. Grand prix du Festival International du Film sur l'art de Montréal en 2016.
Herman Daled est un collectionneur à part. Sa collection acquise en 2011 par le MoMA de New York comprend des pièces maîtresses du mouvement conceptuel qui émerge dans les années 60. On y trouve la plus importante collection d'oeuvres de Marcel Broodthaers ainsi que des pièces historiques de Daniel Buren, Niele Toroni, On Kawara, Dan Graham, Sol LeWitt et d'autres. Dans un voyage de Bruxelles à New York, le collectionneur belge se retourne sur son passé et celui d'un courant esthétique qui a marqué la deuxième moitié du XXème siècle. La Collection qui n'existait pas a obtenu le Grand prix au Festival International du Film sur l'art de Montréal en 2016.
L'édition comprend un DVD bonus constitué d'une série de courts entretiens avec Daniel Buren, Herman Daled et Chris Dercon.
Avec Herman Daled, Daniel Buren, Jacques Charlier, Christophe Cherix (MOMA, NY), Nicole Daled-Verstraeten, Chris Dercon (Tate Modern, London) et Dirk Snauwaert (Wiels, Bruxelles).
Plongé dans une psychose profonde en 1918, Aby Warburg sortit de sa folie grâce à une conférence qu'il donna sur le rite des serpents des Indiens Hopis. C'est au coeur de cette folie que le film tisse les liens entre les séquelles de la Grande Guerre et une possible guérison.
L'artiste Natacha Nisic se propose de retrouver les traces de la Première Guerre mondiale en croisant deux histoires, deux civilisations, mais aussi deux expériences intimes du temps et de la souffrance. La première est celle des Indiens d'Amérique du Nord, et plus particulièrement des Hopis, pour la plupart engagés volontaires, qui combattent de 1917 à 1918 sur les fronts de Picardie et de la Somme. La seconde est une archéologie de la souffrance au quotidien que relate le journal clinique tenu au sujet de l'historien de l'art allemand Aby Warburg, héritier d'une famille juive de banquiers, qui a troqué sa part d'héritage contre la possibilité de constituer une bibliothèque. Durant tous les mois où la guerre gronde, Warburg collecte des centaines, des milliers d'images et de textes en vue de comprendre l'articulation idéologique du conflit meurtrier. Il en perdra la tête.
Ce film est une symphonie à l'image d'Aby Warburg, un film-manifeste dans le fond comme dans la forme. Un livret l'accompagne avec deux textes, de Natacha Nisic et d'Annette Becker, historienne, spécialisée dans l'étude des violences de guerre.
Commande du ministère de la Culture, pilotée par le Centre national des arts plastiques, dans le cadre des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale, ce film est inscrit sur les inventaires du Fonds national d'art contemporain.
Le DVD a reçu le label du Centenaire de la Première Guerre mondiale.
Le poète et plasticien Jean-Luc Parant, créateur de boules et de textes sur les yeux, à travers le regard de la réalisatrice Claire Glorieux.
Si Jean-Luc Parant n'a pas perdu la boule, il ne cesse d'en fabriquer.
Si Jean-Luc Parant n'a jamais vu ses yeux de ses propres yeux, il ne cesse d'en parler.
Si Jean-Luc Parant n'a pas fini de faire des boules et d'écrire des textes sur les yeux, c'est qu'il a toujours quelque chose à en dire.
Le film de Claire Glorieux est un moyen d'approche d'un artiste de 70 ans par une artiste de 30 ans. Comme pour tenter de comprendre ce qu'il a vu de l'art et touché de la vie, comme pour tout rassembler en un seul point, en une seule boule.
« Je ne sais pas si on peut dire que je suis un artiste mais je fabrique vraiment des choses que tout le monde peut faire. Si les mains peuvent faire une boule sans penser à rien c'est aussi parce qu'au départ l'homme n'était pas debout. Il était sur ses quatre membres, et on a gardé la mémoire de la terre, puisque le sol est courbe. C'est pour ça que si vous me donnez une matière qui est molle, si je ne pense à rien et que je ne fais rien que vous regarder, je ferai une boule ». Jean-Luc Parant, extrait du film.
LES BONUS :
SCÈNES COUPÉES Nous avons eu 3 ans (4 min.) Jeux de mains, jeux de vilains (1 min.) Je n'ai besoin que de moi-même (3 min.)