Parmi les nombreux sujets auxquels s'est intéressé Daniel Arasse, il en est un auquel il convient d'accorder une attention particulière, car c'est sans conteste le plus méconnu.
Il concerne le siècle des lumières à travers des écrits qui à ce jour ne sont plus disponibles ou extrêmement difficiles d'accès. Ces textes sont les suivants :
« Diderot et Greuze ».
« Les Salons de Diderot : le philosophe critique d'art ».
« L'image et son discours, deux descriptions de Diderot ».
« L'homme des lumières ».
« Le roi ».
« Le théâtre de la guillotine ».
« Les transis », Andrès Serrano.
Textes réunis par Catherine Bédard-Arasse. Réunis et présentés par Danièle Cohn.
Au grand siècle, le développement des académies des arts signifie non seulement une reconfiguration des mondes de l'art et du statut de ses acteurs, mais aussi un développement remarquable de la réflexion théorique sur les arts. Les artistes discutent de leur valeur respective, de leurs rapprochements possibles (doctrine de l'Ut pictura poesis), de leurs finalités (movere, docere, placere), de leurs moyens propres et de leurs problèmes spécifiques. Le XVIIIe siècle est marqué par l'invention décisive de la catégorie moderne de beaux-arts, qui rassemble dans un sous-ensemble inédit les arts visant le beau. Par ailleurs, sous l'effet de la nouvelle science et de l'épistémé qu'elle suppose, à la métaphysique du beau des anciens succède une manière moderne et toute sensible de penser la beauté, qui délie celle-ci du bien comme du vrai. L'invention du goût comme sens du beau en est la conséquence directe, et celle du sublime - qui accueille toute la transcendance perdue par la beauté -, sa conséquence indirecte. L'idée de génie possède aussi une place importante dans cette constellation neuve. À l'apparition des beaux-arts est liée celle de disciplines satellites : la critique d'art (Diderot), l'histoire de l'art (Winckelmann), et l'esthétique (Baumgarten).
Au cours des trois dernières décennies du XVIIIe siècle, une véritable fascination s'empara des élites d'Europe pour les découvertes extraordinaires révélées par les fouilles des cités enfouies, des tombes étrusques et des villas de l'Empire romain, en Italie. Le passé lointain resurgit brusquement dans le présent, et architecture, mobilier, objets du quotidien... furent réinventés à son image. Nul endroit en France n'incarna mieux cette révolution esthétique et culturelle que Rambouillet, domaine des chasses et refuge intime des cours de Louis XVI et de Napoléon Ier.
Au printemps 2021, à Rambouillet, salons d'apparat, petits appartements et laiterie de la Reine vont renaître et se remeubler d'objets de fouilles, de maquettes et dessins du Grand Tour, de tableaux d'Hubert Robert, d'ensembles de mobilier et décors des XVIIIe et XIXe siècles de Jacob, Percier et Fontaine, de précieuses porcelaines de Sèvres et Wedgwood. Au travers des prêts du château de Versailles, de la Cité de la céramique de Sèvres, de l'Ecole nationale supérieure des beaux-arts, de la Bibliothèque des arts décoratifs et d'un certain nombre de collections privées, cette exposition va faire découvrir comment et pourquoi, à l'aube de l'ère moderne, la lointaine Antiquité captiva complètement l'imagination de ces souverains et de leur cour.
Spécialiste des xvii et xviii e siècles, Stéphane Castelluccio nous livre ici une étude passionnante sur les papiers peints chinois qui connurent une grande vogue en Europe au xviii e siècle.
Connu ici dès le xvi e siècle, le papier peint chinois est plus largement importé après la création des Compagnies des Indes en Angleterre, Hollande puis en France.
Vendus sous formes de feuilles, de paravents ou d'éventails, les papiers peints chinois sont fabriqués dans différentes sortes de qualités de papier?: à base d'écorce de bambou, ou d'autres arbres tels que les muriers, ormes et cotonniers.
Richement illustré, l'ouvrage analyse et explique les motifs de ces papiers : ornementaux, décors de fleurs, figures et d'oiseaux.
Il met en évidence une production chinoise dédiée à l'exportation vers l'Europe qui l'apprécie pour son exotisme et son pittoresque.
Enfin, en étudiant les circuits commerciaux, les coûts et les usages, Stéphane Castelluccio retrace le parcours de ces papiers, depuis les lieux de production situés à Nakin et Canton, jusqu'aux résidences royales dans lesquelles il connaissent une grande vogue au xviii e ?siècle.
Peintre célèbre mais aussi illustrateur virtuose, Fragonard est réputé pour ses nombreux dessins de Don Quichotte ou du Roland furieux. Bien moins connus sont ceux qu'il exécuta pour L'Histoire de la Maison de Bourbon, maison royale de France. On redécouvre ainsi dans ce précieux volume de la collection Solo les portraits, entre autres, de Saint Louis, du Chevalier Bayard, de plusieurs Ducs de Bourbon, de Jeanne d'Albret ... Réalisée entrte 1773 et 1782, cette série livre un éclairage nouveau sur la diversité du talent de Fragonard.
Un portrait de la reine à travers des photographies inédites, les grandes oeuvres de ses collections, des objets méconnus lui ayant appartenu et sa correspondance. Un dialogue entre grande histoire et intimité.
Richard Topham (1671-1730), comme d'autres collectionneurs anglais du xviiie siècle, a réuni une collection de dessins d'antiques, exceptionnelle toutefois par sa taille et son organisation topographique. Trois mille dessins, aquarelles et gravures, commandés entre 1713 ca. et 1730, forment un ensemble unique consacré aux décors sculptés des villas romaines, palais, places, églises. L'ensemble, conservé à Eton College, constitue trente et un albums, trois d'entre eux copiant les antiques de la villa Borghèse.
L'intérêt de ces trois albums est majeur pour la connaissance de la collection insigne d'antiques que Napoléon offrait à son Musée en 1807. À l'esthétique des dessins s'ajoute leur apport scientifique considérable. Ils relèvent le décor sculpté, extérieur et intérieur, de la Villa choisi par le cardinal Scipion Borghèse (1577-1633), et constituent la source iconographique qui complète le guide de la Villa écrit par Montelatici en 1700.
Cet ouvrage publie d'une part le catalogue raisonné des dessins des albums Borghèse. D'autre part, il s'intéresse au contexte dans lequel s'est formée la collection. Qui était Topham ? Comment a-t-il conçu ses albums ? Quelles autres collections se sont-elles constituées à la même époque ? Comment fonctionnait le marché romain pour satisfaire aux demandes des collectionneurs ? Quelle vision des antiques les artistes donnaient-ils dans leurs copies ? Qui étaient les deux artistes inconnus auxquels nous devons les feuilles Borghèse ? Que nous apprennent ces dessins de la vie de la collection Borghèse ?
En 1761, la publication de Julie ou la Nouvelle Héloïse par Jean-Jacques Rousseau, qui prô- nait alors le retour à la nature, contribua à l'apparition et au développement des jardins pitto- resques en France dans le dernier tiers du xviii e siècle.
Le domaine princier de Rambouillet ne fit pas excep- tion. Dans la lignée du prince de Condé à Chantilly ou de la reine Marie-Antoinette à Trianon, le duc de Penthièvre fit aménager dans le parc de sa résidence, en 1779-1780, un jardin anglais agrémenté de trois fabriques, rustiques et exotiques : un kiosque chinois, un ermitage et une chaumière. Élevée au coeur d'une île pour le plaisir de la princesse de Lamballe, celle-ci fut entièrement restaurée en 2005 : cet édifice, dans lequel le naturalisme est porté à son paroxysme, renferme notamment un salon dont l'extraordinaire décor aquatique fait toujours écho au somptueux mobilier de François-Toussaint Folio. La chau- mière aux coquillages de Rambouillet fut pour le belle- fille de Penthièvre ce que la laiterie de la reine sera pour Marie-Antoinette : un bijou d'architecture dans un écrin de verdure, où tant de raffinement suscite l'émerveillement.
Titulaire des orgues de Notre-Dame, de l'église Saint-Roch et du Concert Spirituel à Paris, célébré pour son jeu virtuose, son toucher exceptionnel et son talent d'improvisateur, Claude Balbastre (1724-1799) fut adulé des foules et courtisé par la noblesse. Disciple de Jean-Philippe Rameau, il fut le premier musicien à composer des concertos pour orgue en France et il innova aussi en concevant le « piano forte organisé » avec le facteur d'orgues François-Henri Clicquot. Balbastre occupe une place importante et singulière dans le paysage musical français du XVIIIe siècle. Il incarne pleinement l'esprit et l'élégance de son temps et reflète une transformation importante de la sensibilité musicale au XVIIIe siècle. Longtemps négligé, voire dénigré, ce virtuose attachant mérite une réévaluation attentive en prenant en compte le contexte historique et esthétique de son époque.
Nous avons coutume d'envisager la production académique comme une « peinture à sujets », idéologique par son contenu, transparente quant à sa forme. Il est vrai qu'elle affecte une exactitude photographique. Mais la photographie ne s'est-elle pas réglée d'emblée sur des normes académiques de représentation ? Pour prévenir toute pétition de principe sur une objectivité décidément introuvable, il convient de renverser la perspective, et d'envisager l'« effet de réel » lui-même comme le grand fantasme idéologique de notre culture. Rien n'échappe à l'impérialisme de la visibilité spéculaire. Ainsi, on parle de peinture « littéraire » à propos de l'académisme, dans le temps même où des analyses sémiologiques établissent que le code de référence de la littérature réaliste est toujours pictural. Cette présomption mutuelle d'objectivité que les arts plastiques et la littérature s'offrent tautologiquement procède effectivement d'un système de récurrence généralisée constitutif du mirage réaliste. La peinture académique peut être alors interrogée comme le paradigme grossissant de ce dispositif spéculaire - ce que tente ce livre, à propos du peintre Charles Gleyre. Son tableau Les illusions perdues, mettant en scène les rêveries d'un poète aveugle, a bouleversé le public du Salon de 1843. La cécité hystérique de Gleyre lui-même, dont les tableaux apparaissent comme autant de fantasmes substitutifs, traduit électivement ce qu'avec Sartre on pourrait appeler une « névrose objective ».
La réimpression de ce livre, épuisé de puis plus de 10 ans, est liée à l'exposition sur Charles Gleyre qui se tiendra au musée d'Orsay du 30 novembre 2015 au 13 mars 2016. Vous trouverez au verso le texte de présentation de cette exposition.
In the course of the 18th century, drawings by old and contemporary masters became an esteemed collectors' item and, in consequence, a highly valued commodity of the art market. This study looks at this business from the perspective of the art dealer Guillaume Jean Constantin (1755-1816), who was active in Paris during the last quarter of the 18th and the first years of the 19th century.
Constantin's transactions are reconstructed on the evidence of his dealer's mark applied to drawings - here identified for the first time - and unpublished material drawn from archives in Paris. His dealership in drawings is analysed with a focus on his business network within France and his far-reaching contacts, which also covered other regions of Europe, including England, Italy, Germany and Russia. Due to a particlularly rich documentation, his relationship with Johann Friedrich Städel, a Frankfurt collector and founder of the eponymous institute, can be described in detail. Other aspects of Constantin's multi-faceted activities were his work as an expert in estate evaluation, as an auctioneer and as a print publisher, including in 1794 the publication of the famous portrait of the revolutionary hero Jean-Paul Marat after a design by Jacques-Louis David. He also served as paintings curator to Empress Joséphine, Napoleon's wife. Working in proximity to the contemporary art world, he promoted living artists, among them his close friend Pierre-Paul Prud'hon.
Constantin's working life spanned the period between the French Revolution and the Empire, established under Napoleon. His changing allegiances are to be seen against this historical background.
This handsomely produced book is published by Ad Ilissvm in a new series, The Fondation Custodia Studies in the History of Art, which reflects and continues forward into the present the scholarly interests of the institution's founder, Frits Lugt. The next book in the series, prepared by Jean-Paul Bouillon, will publish a previously unknown collection of letters, recently acquired by the Fondation Custodia, by Édouard Manet to his friend the painter and printmaker Félix Bracquemond.
West and Copley have always and properly been viewed as the two pre-eminent eighteenth-century American artists, despite the fact that, at the age of twenty-one, West left his native shores in 1760, never to return. He went on to become immensely successful in England, becoming, among other things, the second president of the Royal Academy of Arts. Copley spent half his working life also in England. However, before making the move across the Atlantic, he made his mark as an exceptionally talented artist, who, without any real training, painted likenesses of fellow Bostonians, including ones of fi gures such as John Hancock and Paul Revere, that have become icons of American history. While those portraits remain his most widely admired works, after 1775 and his resettling in England, he started painting distinctly diff erent types of pictures, initially showing modern historical subjects in emulation of the model provided him by West, following, for example, West's celebrated Death of General Wolfe, exhibited in 1771, with his own Death of the Earl of Chatham, begun in 1779. For a brief span of time, the two expatriate Americans had a close working relationship, that we can see substantially refl ected in both the formal language and the subject matter of many of their best works, but it eventually and inevitably turned into rivalry.
The book begins with a brief prologue discussing the earliest of West's depictions of recent historical events and of subjects set in America, painted prior to Copley's arrival in England. It then follows the year-by-year evolution of Copley's painting from 1775 to his death in 1815, with an underlying focus upon his ongoing give-and-take with West, and it ends with examination of hitherto little-known and unstudied major late paintings, from after 1800, by both artists.
Après Louis XIV les travaux se poursuivent sans discontinuer à Versailles. Louis XVI quant à lui en fera peu, et c'est donc, mise à part la touche charmante de Marie-Antoinette, en grande partie le château de Louis XV que nous avons sous les yeux. L'auteur suit minutieusement toutes ces transformations, ce qui permet, en particulier lorsqu'on est sur place, de pouvoir revivre précisément en imagination les préoccupations et les rituels quotidiens d'une cour pour laquelle l'emplacement, la destination et jusqu'à l'agencement des pièces étaient d'une importance cruciale. (Édition annotée.)
Le Louvre conserve depuis la dernière guerre une coupole d'Antoine François Callet (1741-1823) peinte sur toile vers 1775 pour le pavillon du palais Bourbon à Paris. C'est l'un des rares vestiges conservés des « folies » à coupoles qui fleurirent dans le dernier quart du XVIIIe siècle.
Construit par l'architecte Bellisard sur ordre de Louis Joseph de Bourbon, prince de Condé, le pavillon était célèbre pour son décor intérieur. Peinte en trompe l'oeil, la coupole du salon imitait une galerie circulaire sur laquelle étaient disposées les fi gures mythologiques de Vénus et de sa suite. Démaroufl ée en 1846 lors de la destruction du bâtiment, découpée en treize tranches pour être envoyée en Allemagne en 1941, récupérée à Berlin par Rose Valland en 1947, la toile a été récemment restaurée et a pris place au centre du parcours des Objets d'art du XVIIIe siècle, au premier étage du pavillon Marengo. La longue et exemplaire campagne de restauration donne l'occasion de revenir sur l'histoire de ce décor, fort bien documentée grâce aux archives des Bourbon-Condé au château de Chantilly.
Le Palazzo Mancini, siège de l'Académie de France à Rome de 1725 à 1792, est un endroit extrêmement perméable : lieu de passage, d'échanges et de sociabilité, ouvert sur Rome, Paris et l'Europe. Ce livre étudie le palais et l'institution qu'il abrite, son fonctionnement, ses acteurs et ses pratiques : activité des artistes, relations avec Rome et avec les milieux étrangers de la ville, marché de l'art et devenir des oeuvres.
Avec le soutien de l'Académie de France à Rome et du Saint-Honoré Art Consulting.
C'est en 1785 que Louis XVI prend la décision d'élever une laiterie à Rambouillet, dans laquelle son épouse pourrait y déguster des laitages, comme à Trianon, où la reine disposait, depuis peu, d'un fabuleux hameau. Construit à l'antique, sous la conduite du peintre Hubert Robert , la laiterie de Rambouillet s'apparente à un véritable « temple du lait ». Ce lieu, destiné aux réunions pastorales de Marie-Antoinette, renfermait des oeuvres exceptionnelles: de somptueuses sculptures de Pierre Julien illustrant les travaux de la métairie, qui ont toutes retrouvées leur place dans la laiterie; un surprenant mobilier en acajou de Georges Jacob à la pointe de la mode, conservé en grande partie au château de Versailles;
Enfin, un extraordinaire service en porcelaine de Sèvres, aujourd 'hui dispersé, qui comprenait en particulier les fameux « bols seins» dont la forme aurait été moulée sur la poitrine de Marie-Antoinette. Entièrement restaurée en 2007, la laiterie de la reine à Rambouillet est un remarquable témoin de l'élégance et du raffinement qui caractérisaient Marie-Antoinette et, à sa suite, à la Cour de France dans les dernières années de l'Ancien Régime. Pour la première fois un ouvrage explore cette merveille d'architecture et d'arts décoratifs, un vrai chef-d'oeuvre pastoral d'art total.
HiAorien d'arlj chargéde travaux à L'École du Louvre, AntomeMaë.J a cOn.lacré de nornbreU.Je.J recherche.J au château de Rarnbouillet JOU.J Louw XVI et Marie-Antoinette.
William Blake.
Paysagiste hollandais de la fin du XVIIIe siècle, Barend Hendrik Thier est aujourd'hui largement tombé dans l'oubli. Une récente découverte, l'attribution de douze carnets d'esquisses encore intacts, le remet singulièrement en lumière, en faisant de lui - et de très loin - l'artiste hollandais dont nous conservons le plus grand nombre de carnets pour les XVIIe et XVIIIe siècles ! Elle dévoile un pan entièrement nouveau de son travail, une approche de la nature plus intime et plus spontanée que dans ses dessins finis destinés au marché. Cet album de la collection Rothschild offre sans doute le plus beau témoignage de son art de paysagiste, qui se distingue par l'acuité de son regard et par sa capacité à saisir et à magnifier les variations de la lumière sur la campagne hollandaise.
Esito conclusivo del programma di ricerca internazionale Lettres d'artistes. Pour une nouvelle histoire transnationale de l'art, XVIIIe-XIXe siècles, questo volume esplora le corrispondenze degli artisti quale fonte di una (nuova) storia dell'arte che privilegia un'ottica transnazionale. I saggi qui riuniti pongono in primo piano la natura dialogica della lettera, strumento in grado di collegare luoghi e tenere unite persone lontane, ma anche di suggellare nuovi incontri (o scontri) tra culture, cose, lingue diverse. La prima sezione Incontri, transiti, geografie, che propone una storia dell'arte intesa come storia di attraversamenti di spazi e confini, ripercorre la costruzione di reti intellettuali e culturali tra artisti e tra istituzioni, attraverso le quali emerge un nuovo discorso sull'arte e sul ruolo dell'artista. Nella seconda sezione Generi e tipologie si analizzano i formati e i linguaggi delle lettere d'artista, incluse tipologie sin qui poco indagate quali i carteggi familiari o le lettere di presentazione e raccomandazione, come occasioni di definizione delle identità professionali e come pratica sociale. Infine la terza sezione, La lettera come patrimonio nazionale, è dedicata alla fortuna o sfortuna materiale e intellettuale delle lettere d'artista, al fenomeno ottocentesco dell'ingresso degli epistolari artistici nelle raccolte pubbliche, alla formazione delle autografoteche, all'utilizzo degli epistolari nella trama narrativa delle biografie artistiche.
Contributi di Liliana Barroero, Carolina Brook, Giovanna Capitelli, Stefano Cracolici, Tiziano Casola, Maria Pia Donato, Ilenia Falbo, Erminia Irace, Annalisa Laganà, Donata Levi, Carla Mazzarelli, Susanne Adina Meyer, Ilaria Miarelli Mariani, Leonardo Mineo, Teresa Montefusco, Chiara Piva, Valter Rosa, Valeria Rotili, Simona Troilo, Francesca Valli, Arnold Witte.
Il presente volume raccoglie, con alcune integrazioni, i contributi presentati all'incontro di studio Bologna 1935 e 1936: dalla mostra al museo. La mostra del Settecento bolognese e le Collezioni Comunali d'Arte (Bologna, novembre 2006). È rivolto al caso bolognese in cui dall'incrocio fra storiografia e critica artistica, indagine documentaria, ricognizioni patrimoniali, restauro architettonico e monumentale nascono una grande mostra dedicata alla scuola bolognese nel Settecento e una pubblica galleria d'arte. I rapporti scientifici, istituzionali e di mercato attivati, i contributi agli studi storico-artistici, l'esprimersi della cultura dell'allestimento sono inseriti in un più ampio contesto culturale di riferimento, nazionale e internazionale. Nel CD allegato sono consultabili il catalogo della mostra e quello della IV Mostra Nazionale e I Mostra Corporativa dell'Agricoltura, di cui l'esposizione in palazzo d'Accursio aveva rappresentato un evento collaterale.