La question de la prise en compte de l'écologie par les Églises se pose de manière accrue dans notre société actuelle. Comment alors penser théologiquement cette prise de conscience? Comment intégrer la dimension écologique sans sacraliser la nature à outrance? Comment s'activer pour la sauvegarde de la création dans une perspective chrétienne?
Des penseurs de différentes traditions chrétiennes (catholiques, protestantes et orthodoxes), de trois générations de théologiens (pionniers, consolidateurs et nouveaux penseurs) et de diverses sensibilités dans la théologie verte discutent dans ce volume de l'émergence d'une préoccupation essentielle, celle des rapports entre l'humain et son environnement et de Dieu à sa Création.
Ce volume témoigne que la théologie verte est sortie des marges pour devenir une préoccupation centrale des Églises contemporaines. Jamais une réflexion de cette ampleur n'avait été disponible pour un public francophone.
Ce livre entend poser les fondements philosophiques d'une « conversion écologique » en éclairant la dimension ontologique de la crise écologique.
En s'appuyant sur des auteurs tels que Heidegger, Hans Jonas, Günther Anders et Jacques Ellul, l'auteure montre, dans un premier temps, la nécessité d'une conversion face au péril métaphysique que représente la Technique comme dévoiement de notre « être-au-monde ».
La seconde partie consiste à poser les fondements philosophiques et religieux du concept de conversion. De la metanoia platonicienne aux thérapies de l'âme stoïciennes et épicuriennes, l'auteur explore la place de la connaissance de la physis dans le « retour à Soi » afin de faire émerger la possibilité et les modalités d'une « conversion écologique ».
La dernière partie, plus spécifiquement consacrée à l'écologie, utilise les modalités de la conversion écologique esquissées avec les sagesses grecques et chrétiennes pour penser un changement de notre affect du monde et défendre l'hypothèse d'une « empathie universelle » en affinité avec la philosophie merleau-pontienne de la « chair du monde ».
À travers deux grands courants de l'écologie que sont l'écologie profonde et la wilderness, l'auteure jette les bases d'une ontologie relationnelle jusqu'à penser, contre toute tentation catastrophiste, une « échologie de la Joie », une spiritualité de la résonance, en dialogue avec les traditions asiatiques
Cet ouvrage retrace l'évolution des grandes Églises historiques sur la question de l'écologie. C'est au cours des années 1960 que les premiers penseurs protestants identifient un lien possible entre croyances et crise environnementale. Une importante réflexion a été menée au sein du Conseil oecuménique des Églises, qui débouche sur le programme « Justice, paix et sauvegarde de la création ». Malheureusement, ce travail est demeuré celui d'une élite. Pourquoi cet échec ? C'est l'une des premières questions à laquelle cet ouvrage répond. Ensuite, l'encyclique du pape François Laudato si' a mis l'Église catholique au centre de l'agenda du verdissement des Églises. Après avoir montré que déjà au XIXe siècle plusieurs scientifiques catholiques essayaient de concilier leur foi et leurs connaissances environnementales, nous verrons que c'est surtout à partir du sud du monde avec notamment la théologie de la libération et par l'engagement de la Compagnie de Jésus que cette prise de conscience a pu avoir lieu, tardivement, dans le catholicisme. Mais là encore, sans réel impact en ce qui concerne l'engagement local des paroisses en Europe. Si les discours théologiques des Églises intègrent de plus en plus la dimension environnementale, le temps des paroisses prophétiques ou exemplaires dans ce domaine en Europe semble encore bien loin
Après la diffusion de l'Encyclique Laudato si' du pape François, il semble que le catholicisme ait pris à bras le corps la question écologique. Est-ce un fait nouveau ? Le but de cet ouvrage est de donner des éléments substantiels et représentatifs de la tradition théologique et spirituelle catholique au fil des siècles afin de mettre en valeur l'originalité du rapport de l'homme à la nature et les représentations de la création véhiculées par la révélation chrétienne reçue et vécues par la tradition catholique.
Un parcours autour d'une dizaine de lieux de différentes traditions spirituelles qui - par leurs pratiques, leurs visions, leur mode de vie... - apportent une spécificité dans un domaine ou un autre (agriculture, énergie, vivre-ensemble, écohabitat, etc.). Chacun de ces lieux est relié par l'idée de l'émergence d'une nouvelle société possible, réconciliée avec la Terre. D'autres endroits et initiatives inspirants - évoqués plus succinctement - complètent ce paysage pour donner à découvrir un monde où écologie et spiritualité cohabitent en harmonie et préfigurent les temps à venir
Abattoirs bloqués, boucheries caillassées, manifestations, libérations d'animaux d'élevage... Depuis 2015, les actions de militants
antispécistes provoquent un véritable tollé sociétal et médiatique. Derrière ces actes jugés parfois choquants et souvent illégaux
se cache une lutte éthique et politique pour une égale considération morale entre humains et autres espèces d'animaux.
« Quand l'injustice devient loi, la résistance est un devoir », disait Thomas Jefferson, l'un des fondateurs de la démocratie américaine.
Que faire, dès lors, lorsque l'attachement à la législation prévaut sur le devoir moral découlant du constat d'une injustice flagrante ?
L'incohérence de l'opinion publique majoritaire face à des valeurs pourtant communément admises implique-t-elle la résignation d'un
mouvement militant ? Dans ce manifeste antispéciste, Virginia Markus nous parle de l'évolution de ce mouvement de justice sociale vers des méthodes de revendications plus offensives et de la nécessité de faire usage de son pouvoir d'action citoyen en faveur de toute population vulnérabilisée, comme celle des animaux.