« Nous n'avons plus le choix. La planète se réchauffe à cause de l'activité humaine. Il y a urgence à se remettre en question pour éviter le pire. Faut-il pour autant renoncer au progrès social et économique ? La décroissance sauvera-t-elle la planète ? Je suis convaincu du contraire. Les dégâts de la mondialisation sont immenses. Mais je crains encore plus les effets de la pauvreté.
La prospérité en mode bas carbone est possible. De nombreuses innovations scientifiques nous montrent que l'espoir est permis. La Chine y croit et y consacre des milliards. La France aussi a tout pour réussir cette transition. Elle dispose d'une source d'énergie peu chère et quasiment décarbonée, le nucléaire. C'est aussi une grande puissance agro-sylvicole, alors que la matière issue de la photosynthèse sera celle de demain.
Plutôt que de prévoir l'apocalypse et promouvoir le renoncement, je veux montrer que d'autres politiques sont possibles. Apporter des solutions de terrain, de chef d'entreprise qui s'est engagé dans une écologie positive et créatrice d'emploi.
Car les entreprises doivent s'engager dans l'écologie ; elles peuvent changer le monde. » Il y a huit ans, Guillaume Poitrinal a quitté le statut envié de plus jeune patron du CAC40 pour créer une start-up qui révolutionne la construction et l'immobilier en remplaçant le béton par du bois massif. Acteur la transition écologique, il livre ses réflexions sur un débat qui peut faire basculer le monde d'un côté ou de l'autre. Un plaidoyer lucide d'un entrepreneur qui a choisi de mener de front écologie et croissance.
Non, la sauvegarde de notre planète ne relève pas forcément de l'exercice d'auto-flagellation. Non, la préservation de notre espace naturel ne se réduit pas obligatoirement à une accumulation de sacrifices. Renversons plutôt la tendance et proposons une logique contraire. Oublions une fois pour toute l'impasse que nous promettent - avec une obstination qui confine à l'aveuglement - les partisans de la décroissance. Croire qu'il est possible de motiver les bonnes volontés en amputant d'emblée leur confort, leur mobilité ou leur niveau de vie est un combat perdu d'avance. Mais les solutions pour sortir de cette supposée et inéluctable fatalité existent bel et bien.
La Fondation Solar Impulse en propose 1 000 qui toutes fonctionnent. Nous les avons testées et labélisées. Elles prouvent non seulement que la croissance qualitative n'est pas un leurre, mais qu'elle est, au contraire, capable de créer de la richesse et de l'emploi. Remplacer ce qui pollue par ce qui protège l'environnement, c'est ça, le marché de l'avenir. Ne soyons pas pessimistes, pas même optimistes, soyons tout simplement réalistes !
Depuis 30 ans, dans son labo de chercheuse et sur tous les terrains du monde, Nathalie Gontard explore et scrute l'univers du plastique. D'abord fascinée par les potentialités du matériau magique, elle l'a vu ringardiser les matières traditionnelles et envahir sournoisement la planète. Elle a découvert ses empreintes sur les plages, au coeur des sols et même dans la chair d'innombrables animaux. Inquiète, elle est allée chercher des matériaux cousins moins envahissants, puis a tenté de calmer l'appétit du monstre en le piégeant dans son propre recyclage.
Mais aujourd'hui elle se rend à l'évidence : tous les recycleurs, tous les inventeurs de « nouveaux matériaux » ne suffiront pas à dompter la bête. Il faut supprimer la source du danger, couper le robinet de l'invention-inondation ! Les industriels et les décideurs politiques sont shootés à l'innovation, les mains liées par leur croyance dans le progrès uniquement matériel ? À nous de nous mobiliser pour terrasser la créature ! À nous de trouver comment assurer notre confort sans déséquilibrer la petite planète dont nous sommes locataires. Ce qu'il faut, c'est reconnaître notre addiction pour ralentir notre consommation jusqu'au strict nécessaire. Un défi tout à fait accessible, et que ce livre incite à relever dès aujourd'hui.