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PHILIPPE MIKRIAMMOS
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«Nous avions deux sacoches d'herbe, soixante-quinze pastilles de mescaline, cinq feuilles d'acide-buvard carabiné, une demi-salière de cocaïne, et une galaxie complète et multicolore de remontants, tranquillisants, hurlants, désopilants... sans oublier un litre de tequila, un litre de rhum, un carton de Budweiser, un demi-litre d'éther pur et deux douzaines d'ampoules de nitrite d'amyle.» Le journaliste Raoul Duke et son avocat, le célèbre Docteur Gonzo, partent pour Las Vegas. Après soixante-dix heures sans sommeil, un enlèvement, de sauvages poursuites sur l'autoroute et deux chambres d'hôtel dévastées, trouveront-ils le Rêve Américain ? Adapté au cinéma par Terry Gilliam avec Johnny Depp et Benicio Del Toro, Las Vegas parano est un ovni littéraire hilarant, un road-trip sous acides détonant qui ne laissera aucun lecteur indifférent.
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Dotée à sa naissance des deux plus longs pouces du monde, Sissy Hankshaw décide de devenir la plus grande autostoppeuse des États-Unis. Partant ainsi à l'aventure, elle fera une série de rencontres étonnantes qui transformeront sa vie : la Comtesse, magnats des déodorants intimes ; Julian Gitche, l'Indien qui sera un temps son mari;
Le docteur Robbins, psychiatre farfelu. Et surtout les cow-girls du ranch de la Rose de Caoutchouc qui revendiquent l'égalité avec les hommes sous la conduite de la belle et sauvage Bonanza Jellybean.
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Poèmes disperses (nouvelle édition)
Jack Kerouac, Philippe Mikriammos
- Seghers
- 10 Février 2022
- 9782232145520
Mars 2022 marque la célébration du centenaire de la naissance de Kerouac.
Ce recueil publié pour la première fois chez Seghers en 1976 offre une vision complète de son oeuvre poétique.
Dans sa poésie pleine de vie et de fougue, peut-être plus que partout ailleurs, Jack Kerouac cherche à s'affranchir des carcans. On écrit tout ce qui vous vient à l'esprit comme ça vous vient, dit-il, la poésie retourne à son origine, à l'enfant barde, véritablement orale.
Les textes présentés ici sont une formidable porte d'accès à l'univers poétique de l'auteur de Sur la route. Drôles, bruts, énigmatiques, ils explorent les failles et les traces de folie causées par l'absurdité de la vie dans la société capitaliste, et parlent de beauté et d'évasion. On y retrouve les grands thèmes de Kerouac, ses obsessions, ses lieux : le haïku, les saints bouddhistes , le jazz, l'auto-stop, les comic strips, la Californie, le Mexique, Chinatown, Greenwich Village. Sans oublier : Rimbaud et Verlaine, Genet, Joyce, Ginsberg, James Dean...
On aurait tort de les négliger, ces vers brûlants de spontanéité, à la verve insolente, et où la musicalité l'emporte souvent sur le sens, révélant un don inouï pour l'improvisation. (Extrait de la préface de Thierry Clermont.) Traduit de l'anglais (États-Unis) par Philippe Mikriammos -
En cette matinée du 11 septembre 2001, il y a, dans la main de Keith, masqué de cendres, criblé d'éclats de verre et revenu d'entre les morts dans l'appartement de son ex-épouse, Lianne, une mallette qui ne lui appartient pas et que sa main de rescapé serre de toutes ses forces.
Tandis que Keith se rapproche et s'éloigne d'une autre femme rencontrée dans l'enfer des tours, Lianne s'abandonne à l'inquiétude que lui causent l'attitude farouche de son fils, l'atelier d'écriture pour malades d'alzheimer dont elle a la charge, l'Homme qui Tombe, ce performeur que la police traque, la santé de sa mère qui vit depuis des années une incompréhensible liaison avec un mystérieux Européen toujours entre deux avions, entre deux univers...
Affrontant, avec les seules armes de son art, un monde en morceaux dont la représentation s'est perdue avec les attentats du 11 Septembre, Don DeLillo donne à voir les ressorts brisés de la belle machine humaine - psychisme, langage et corps impuissant confondus. Voyage au coeur de notre histoire commune, exploration magistrale des effets et des causes d'une catastrophe, ce roman fraye le chemin d'une catharsis qui autorise à regarder en face le Mal dans tous ses inévitables et fulgurants avènements.
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Le serpent à plumes
David Herbert Lawrence
- Robert Laffont
- Pavillons Poche
- 16 Avril 2015
- 9782221157732
Belle Irlandaise aux chairs épanouies, Kate Leslie séjourne au Mexique au début des années 1920 avec son cousin américain et poète. Elle y fait la connaissance d'un érudit, Don Ramón Carrasco, et d'un général, Don Viedma Cipriano, qui lui dévoileront un pays fascinant, en proie à une violence explosive mais plein de charme et de magie. Avec Cipriano, elle découvrira aussi son exquise et insoupçonnée sensualité. Partition musicale au rythme effréné et palette de couleurs éclatantes, Le Serpent à plumes est, selon D. H. Lawrence, son vrai roman de l'Amérique . Écrit durant ses séjours au Mexique deux ans avant le sulfureux Amant de lady Chatterley, il est une pièce essentielle de l'oeuvre incomparable de l'un des plus grands écrivains britanniques du XXe siècle.
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Un garçon près de la rivière
Gore Vidal
- Rivages
- Rivages Poche : Bibliotheque Etrangere
- 22 Février 2017
- 9782743638757
Deux adolescents, Jim Willard et Bob Ford, découvrent l'amour physique avant de se séparer à la fin de l'été. Pendant les années qui suivent, au cours d'un périple américain qui le mènera à vivre sur un cargo au large de l'Alaska, puis chez une star d'Hollywood dans les années 30, et à New York parmi les écrivains du Village, Jim Willard tentera de retrouver le moment de grâce qui a marqué la fin de son enfance. Grand classique de la littérature américaine, ce roman puissant et mélancolique est un des beaux succès du catalogue.
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Peter Mickelsson, professeur respecté, a de terribles problèmes d'argent. Il vient d'acheter une très vieille maison, prétendument hantée. Des bizarreries commencent à perturber sa vie: un soir, il est obligé de tuer un chien d'un coup de canne ; son nouveau foyer est cambriolé ; une voiture verte semble le suivre et plusieurs de ses proches trouvent une fin tragique. Peter en est convaincu, quelqu'un lui en veut. Mais les suspects sont trop nombreux : l'un de ses étudiants, l'agent du fisc tatillon qui le harcèle au téléphone, Donnie, la prostituée qu'il fréquente, les mormons qui vivent à côté...
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Mary Oppen (1908-1990) était l'épouse de George Oppen (dont l'oeuvre est également publiée chez Corti), célèbre poète américain dit « objectiviste », du nom du groupe en réalité assez flou qu'il forma avec deux autres poètes, Louis Zukofsky et Charles Reznikoff.
Mary fut à la fois une activiste, une photographe, une poète et une auteure. Elle rencontra George Oppen en 1926 alors qu'ils étaient tous deux étudiants. C'est le coup de foudre entre ces deux jeunes gens qui aspirent à s'affranchir de leur milieu respectif : Mary, d'origine chrétienne, rêve depuis le plus jeune âge de s'échapper des petites villes où l'on n'ambitionne pas de s'élever culturellement ni de partir à la découverte du vaste monde ; George, lui, cherche à se libérer d'une famille juive qui entend lui dicter un mode de vie dont il ne veut pas - son père est un diamantaire de San Francisco dont la fortune lui a permis d'investir dans des salles de cinéma, et qui aimerait tant que son fils reprenne ses affaires.
Dès lors, Mary et George partageront tout - et disons-le - l'oeuvre de Mary Oppen n'est pas celle d'une femme effacée qui serait restée dans l'ombre de son grand homme. De tous points de vue, George et Mary seront complices jusqu'au bout.
Cela nous vaut le beau récit d'une équipée sur un petit voilier, partant de Détroit, pour rejoindre le cours de l'Hudson via le canal de l'Érié, jusqu'à New York. Puis ce sera le séjour en France (1929-1932), au Beausset, dans le Var, région qu'ils parcourent dans un cabriolet auquel est attelé le fringant Pom-Pon, et où ils créeront, en association avec Louis Zukofsky, resté aux États-Unis, une petite maison d'édition, To Publishers.
Ce qui est admirable dans cette autobiographie de la première partie de leur vie, c'est qu'elle rend palpable et charnelle l'histoire de cette période en même temps qu'elle entremêle les destins de leurs amis et la naissance d'une vocation.
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En 1956, Gary Snyder invite Jack Kerouac au Marin- An à Mill Valley, une bicoque réabilitée par le poète charpentier Locke McCorckle, qui la considère comme un refuge face au puritanisme et au consumérisme américain. Entre méditation, lecture de poésie, déjeuners dans l'herbe, discussions sérieuses et fêtes très arrosées, Kerouac, qui travaille aux dernières modifications de Sur la route, encouragé par Snyder, rédige ce sutra.
C'est au cours de l'une de leurs discussions qu'il dit à ce dernier « peu m'importe la mythologie, les noms et les différentes saveurs nationales du bouddhisme. Seule m'intéresse la première des quatres nobles vérités de Sakyamuni : toute vie est souffrance ».
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Daté du 28 juin 1838, ce manuscrit récemment redécouvert au Brontë Parsonage Museum et inédit en France offre un exemple fascinant des premiers textes de Charlotte Brontë, alors âgée de vingt-deux ans, une dizaine d'années avant la publication de son chef-d'oeuvre, Jane Eyre.
Cette novella, composée de plusieurs scènes d'une grande fraîcheur, se déroule dans un pays imaginaire, inventé collectivement par Charlotte, son frère et ses sueurs, pour leur propre distraction. Charlotte y laisse libre cours à son imagination en décrivant avec ironie les exploits et les intrigues des personnages décadents du royaume d'Angria, au centre duquel se détache la figure très byronienne du duc de Zamorna.
Texte étonnant par ses licences - on y voit décrit avec beaucoup de réalisme les effets dévastateurs de l'opium - et sa modernité formelle, L'Hôtel Stancliffe permet de redécouvrir une dimension méconnue de l'oeuvre d'une des plus grandes romancières anglaises.
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Dans la lignée des Heures de Michael Cunningham, un roman fascinant mettant en scène un homme qui, cinquante ans après, revient à l'île d'Elbe, où il a passé sa jeunesse, pour élucider le secret qui a détruit sa famille. Lors de sa sortie, Tourmaline a été enscencé par des écrivains aussi importants que Jeffrey Eugenides, Rick Moody ou encore Nick Hornby.
Au milieu des années cinquante, Murray Murdoch quitte les États-Unis pour l'île d'Elbe, accompagné de sa femme et de leurs quatre enfants. Bien décidé à tirer un trait sur ses échecs professionnels, il veut se lancer dans le commerce de la tourmaline, cette pierre semi-précieuse, que " l'homme a toujours cherchée, quand il ne savait plus quoi chercher ".
Bercé par les charmes et les langueurs de la vie insulaire et d'autochtones pittoresques, tel cet exilé anglais qui n'en finit pas d'écrire et de réécrire l'ouvrage " définitif " sur Napoléon à Elbe, Murdoch va finalement découvrir un autre trésor en la personne d'une jeune beauté de l'île, Adriana, pour laquelle il ressent une étrange attirance.
Quand la jeune fille disparaît, les événements se précipitent et Murdoch devient le principal suspect, aux yeux des habitants de l'île, de ses amis, de sa propre famille. Cinquante ans plus tard, son plus jeune fils revient sur l'île, dans l'espoir de faire la lumière sur cette affaire jamais élucidée qui a causé la perte de sa famille.
Outre une intrigue admirablement menée, Joanna Scott nous offre une réflexion passionnante sur la nature humaine. Que peut-on savoir d'un proche ? Peut-on atteindre à la vérité d'un être, qu'il soit empereur ou tout simplement père de famille ?
Ne sommes-nous pas tous semblables à ces minéraux dont l'apparence se modifie en fonction de la lumière à laquelle on les expose ? -
Oakland, c'est l'envers du rêve californien : des ghettos délabrés où végètent les victimes des crises industrielles successives, des quartiers où la pauvreté et la violence sont monnaie courante et font voler en éclats le mythe du melting-pot américain. C'est là que T-Bird Murphy passe son enfance, puis son adolescence, d'abord chez sa mère qui héberge un gang de Hell's Angels puis dans une caravane, derrière la station-service où son père, tout juste sorti de prison, s'oublie en travaillant comme une bête de somme. T-Bird évolue dans un monde crépusculaire où la mort n'est jamais loin, mais Oakland est aussi la ville natale de Jack London et, comme lui, T-Bird ressent l'appel du grand large, cette envie de vivre enfin libre. Gris-Oakland est le récit d'une enfance pauvre, ouvrière et laborieuse dans l'Amérique des années soixante et soixante-dix, un monde de durs à cuire à qui la vie n'a jamais fait de cadeau et qui ne peuvent compter que sur leur force physique pour survivre. À travers le parcours accidenté de T-Bird, l'auteur trace un tableau impitoyable du monde du travail américain où les ouvriers originaires du pays ne valent pas grand-chose, et les ouvriers immigrés, ces fameux wetbacks qui ont traversé le Rio Grande, carrément rien du tout. Jamais misérabiliste ni geignard, Gris-Oakland nous présente des hommes fatigués, parfois écrasés par le rouleau compresseur de l'économie, mais des hommes dignes, des hommes toujours debout.
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Burdon Lane, le narrateur, est un homme de main pour le compte d'UniArms, société-écran se livrant au fructueux trafic d'armes. Lors d'un gros deal d'artillerie à New York avec deux dangereux gangs noirs, les choses tournent mal : une fusillade éclate, un révérend pacifiste et défenseur des droits civiques est assassiné. Lane, blessé, réussit à s'enfuir avec Jinx, l'un des chefs du gang. Ils réalisent peu à peu que toute l'affaire n'a été qu'un traquenard destiné à faire accuser les gangs du meurtre du révérend. La course de Burdon Lane présente une composante essentielle et controversée de la civilisation américaine : le deuxième amendement qui autorise les citoyens à porter une arme et la violence qui en découle. Cependant, ce n'est pas un roman à thèse. L'intrigue repose sur une série de machinations gigognes démentes, vues à travers les yeux d'un homme qui n'a rien d'un héros. Écrit au présent et à la première personne, dans un style au rythme haletant, hypnotique, à la fois distancié et brutal, La course de Burdon Lane est non seulement un roman qui s'empare du lecteur et parvient à le tenir en haleine jusqu'au bout, mais aussi un texte d'une grande qualité littéraire et d'une remarquable générosité.
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Ezra pound : le volcan solitaire
Tytell J
- Éditions du Rocher
- Biographie
- 20 Novembre 2002
- 9782268043944
Ezra Pound, né en 1885 au fin fond de l'Idaho, mis au ban de l'Université américaine pour non-conformisme, investit le Londres littéraire, épouse une demoiselle Shakespear, se masque de Personae pour écrire ses premiers poèmes, imagine l'imagisme, fait tournoyer le vorticisme avec Wyndham Lewis, pousse Yeats à se renouveler, promeut les débutants Joyce et Eliot, prend un bain de jouvence à Paris parmi le Tout-Dada, rencontre la violoniste Olga Rudge et lui fait l'enfant de l'amour, s'installe en Italie en 1924, admire Mussolini, veut mettre la Kulture en abrégé et nous apprendre l'A.B.C.
De la lecture, cherche les " causes réelles " de la guerre, parle à Radio Rome, est ramené manu militari aux États-Unis en 1945, écope de douze ans d'hôpital psychiatrique, revient en Italie pour y achever ou non son grand oeuvre, Les Cantos (800 pages et une langue nouvelle) et s'éteint à Venise en novembre 1972. Ezra Pound, le volcan solitaire est l'introduction idéale à la vie et à l'oeuvre d'un des plus grands poètes américains du XXe siècle.
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Qu'ont-ils à cacher, ces trois garçons qui, entrant à Harvard au tournant des années 1950, vont partager le même appartement ? Henry, qui joue un peu à n'être pas juif, est le plus doué. Il fascine Archie (mais qu'est-ce que celui-ci veut noyer dans l'alcool ?) et devient le meilleur ami du narrateur, Sam, qui, lui, a fort à faire pour qu'on le croie " normal ". Archie y perdra la vie ; Sam y gagnera une oeuvre et une renommée littéraire ; Henry, devenu un brillant avocat international, jouera un fameux tour aux socialistes lors des nationalisations de 1981. Pourtant, lui aussi " disparaîtra ". Jusqu'à ce que le fidèle Sam le retrouve là où l'on ne l'attendait pas... Louis Begley revient en force avec un grand roman qui chevauche les deux rives de l'Atlantique et entretient le suspense jusqu'à la dernière page.
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Parodie du feuilleton éponyme, Duluth constitue une critique de la société américaine sous la présidence de Ronald Reagan. Les habitants de la ville se confondent avec les personnages de la série télévisée, brouillant la frontière entre réalité et fiction.
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Le mythe de la psychanalyse
James Hillman
- Rivages
- Rivages Poche ; Petite Bibliotheque
- 18 Octobre 2006
- 9782743615925
Quel mythe est derrière l'analyse et la détermine en profondeur ? La réponse est nette et dure : ce mythe est un mythe de domination, qui remonte à Apollon, à son pouvoir de guérison autant que de destruction.
De ce mythe ne naît pas seulement la pratique clinique, mais aussi toute une pensée qui est au coeur de notre civilisation.
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En 1913-1914, il n'y a rien, en musique contemporaine, qui corresponde à Wyndham Lewis, Pablo Picasso ou Gaudier-Brzeska.
Stravinsky a, certes, bousculé Debussy. Mais sans dissiper le brouillard où s'est égarée la musique depuis le long déclin du contrepoint jusqu'à l'harmonie et Schönberg.
Le Ballet mécanique (1926) de GeorgeAntheil (1900-1959) - jeune compositeur américain qu'Ezra Pound rencontre, en 1921, à Paris -, ouvre une nouvelle voie : « La «musique» qu'on enseigne dans les académies s'occupe de l'organisation de particules sonores, de sons qui présentent certaines variations à l'intérieur de la seconde, [...] d'une minute ou de dix minutes, ou, dans les «grandes formes», d'une demi-heure. Mais, en nous emparant des durées plus longues, nous voyons la possibilité de tempo-spatialiser le cliquetis, le grincement, le whang-whang et le gnnrrr d'une salle des machines, de sorte que la journée de huit heures ait son rythme, que les ouvriers, aux machines, soient démécanisés et ne travaillent pas comme des robots, mais comme les membres d'un orchestre. [...] Et c'est bel et bien un nouvel acte musical ; une nouvelle saisie de la vie par l'art, une nouvelle époque, une rupture avec les habitudes d'assentiment plus grande qu'aucune rupture accomplie par Bach ou par Beethoven [...] » Antheil n'avait-il pas annoncé son intention de « «mettre au même diapason» des villes entières » ?
Ce coup d'oeil ironique sur des siècles de connaissances musicales mal acquises rend au génie d'Ezra Pound, alias William Atheling, toute sa mesure : c'est en dépouillant l'art de ses scories et aberrations qu'il le rapporte à son essence singulière, et qu'il en ressuscite la forme pure au coeur d'un souffle, d'un « temps » nouveau.
Pour la première fois est publiée, en français, l'intégralité de ce texte où brille la causticité d'Ezra Pound (1885-1972), l'homme qui révolutionna la poésie anglo-saxonne et fut, aussi, un grand critique à l'écoute de toutes les nouveautés esthétiques.
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L'insaisissable ; la vie de Dashiell Hammett
Richard Layman
- PIERRE-GUILLAUME DE ROUX
- 6 Juin 2011
- 9782363710093
Qui était Dashiell Hammett (1894-1961), l'auteur du mythique Faucon maltais qui illumina le grand écran ? Un ancien détective de l'agence Pinkerton entraîné à l'art de la filature, mais dont la santé défaillante limita les sorties sur le terrain... Un écrivain à succès qui savait cracher du mot pour assurer ses fins de mois, mais préféra la revue bon marché Black Mask à de plus prestigieuses. Un scénariste renommé d'Hollywood qui menait la grande vie, entouré de starlettes, mais embrassa la cause marxiste sans hésiter. Un homme qui soignait sa communication, mais devint la bête noire du FBI avant d'être jeté en prison et pire encore : censuré, « blacklisted ». A croire que d'autres privés d'un genre douteux venaient de le prendre au mot et lui faisaient répéter l'une de ces histoires « dures à cuire » dont Hammett avait pourtant le secret, et qui incarnent le polar moderne tel qu'on l'aime : brutal et incisif, sanglant et immoral. Trente ans après l'édition originale de Shadow Man, Richard Layman rouvre le dossier Hammett en apportant, dans cette version française, les corrections et compléments décisifs tirés de ses nouvelles découvertes.
Une biographie-enquête au plus près de l'énigme Hammett où s'aventurer à l'occasion du cinquantenaire de sa mort. Nouvelle édition revue et augmentée.