Contre la doctrine dominante, Sarah Vanuxem démontre dans cet ouvrage que la propriété ne peut pas être conçue comme ce « pouvoir souverain d'un individu sur les choses ». Même dans le droit moderne, dans le code civil lui-même, dans ses racines romaines et médiévales, la propriété est prise dans la communauté - les choses sont enracinées dans le commun.
En montrant qu'il est possible d'accorder des droits aux lieux, Sarah Vanuxem permet de sortir, de l'intérieur même de notre droit, de la conception occidentale moderne - et de faire converger nos héritages juridiques avec les perspectives écoféministes et indigènes les plus radicales.
- Un ouvrage né d'un débat avec Howard Zinn, à qui Dunbar- Ortiz reprochait d'avoir manqué son objectif avec Une Histoire populaire des Etats-Unis de faire une histoire des classes populaires en restant prisonnier d'un point de vue eurocentré.
- Une nouvelle histoire des États-Unis, non pas « du point de vue amérindien », mais révélant une histoire nationale structurée par le génocide et la colonie de peuplement.
- Un changement de paradigme historique qui réfute la théorie du « middle ground » (Richard White).
- Un ouvrage qui, en sondant l'histoire, permet de mieux comprendre l'Amérique contemporaine, la violence nationale et le thème du « suprématisme blanc ».
- Un ouvrage très abordable, pour tous les lecteurs, dans une édition adaptée pour le lectorat français - une entreprise de salubrité publique.
Tout commence par une question simple :
Pourquoi le dérèglement climatique est-il absent de notre littérature contemporaine ?
Le réchauffement climatique est un nouveau type d'événement, difficile à se représenter, car incompatible avec les récits et l'imaginaire qui ont structuré notre monde.
Ce phénomène constitue la réfutation de nos récits, de nos histoires et de nos mythes modernes. Ghosh nous invite donc à un remaniement de nos cadres narratifs.
D'abord en inventant une nouvelle littérature, qui en finisse avec le réalisme bourgeois d'une Nature immuable, située à l'arrière-plan des actions humaines.
Ensuite en réécrivant l'histoire de la modernité, pour en finir avec le mythe d'une industrialisation uniquement menée par les pays du Nord.
Enfin en interrogeant les États-nations, dont la structure impériale est indissociable de la débauche énergétique et du réchauffement climatique.
Dans un monde régi par la domestication, le loup et le musulman apparaissent comme deux grandes figures fantasmatiques menaçant la « civilisation ». Ils ne respectent pas les frontières nationales, qui garantissent le maintien de l'ordre colonial.
Pour Hage, le crime écologique et le crime racial reposent sur la même volonté de « gouverner l'ingouvernable ». Parce qu'on ne gouverne ni les âmes, ni le climat, islamophobie et géoingénierie sont deux avatars de la même illusion domesticatrice - aux conséquences également funestes.
« Dans l'imaginaire collectif occidental, les figures du loup et du musulman, ou plus généralement de l'Arabe ou du migrant, ont en commun de représenter une menace pour l'ordre établi : ils sont vus comme des éléments ingouvernables. »
Depuis une décennie environ, une scène des pensées de l'écologie a émergé en langue française. Comment décrire et nommer ce nouveau continent à la croisée des luttes, des arts et des sciences ? À quelles oeuvres collectives ses acteurs sont-ils en train de donner vie ? Quelles sont les grandes dynamiques en cours ? Comment l'écologie transforme-t-elle nos façons de penser et d'agir ? Une sélection d'auteurs, mais aussi de journalistes, éditeurs, traducteurs, libraires, militants... répond à ces questions.
À travers une exploration des parcs nationaux d'Afrique australe, Estienne Rodary analyse l'érosion des formes de ségrégation typiques de la modernité. Il invite ainsi à considérer la coprésence comme phénomène majeur de notre monde globalisé.
En suivant la façon dont la conservation de la nature tente de surmonter les contradictions qu'elle génère, E. Rodary met au jour un processus de dissolution de la modernité.
En Afrique du Sud, la tentative coloniale de ségrégation spatiale a très tôt été menacée par la coprésence, ce qui justifia historiquement les politiques d'apartheid (contrôle des déplacements plus que des frontières).
Aujourd'hui, les politiques »connectives«, de la nature qui marquent le paroxysme de la modernité, signent aussi sa dissolution en brouillant les distinctions modernes entre sujet et objet, nature et culture, civilisé et sauvage.
Ces connexions font voler en éclat les frontières de la modernité et obligent à réinventer de nouvelles façons de se distancier. Ce faisant, elles créent de nouvelles formes de ségrégation.
«J'examine ici la façon dont le racisme est relié à la crise écologique. Mon espoir est que cela nous aide à mieux comprendre les deux phénomènes. J'en suis venu à penser qu'on ne peut plus être antiraciste sans être écologiste, et inversement.» Cet essai explore les racines communes à la domination écologique et raciale, et propose d'autres façons d'aborder l'altérité, qu'elle soit animale ou humaine.
Dans un monde « régi par la domestication », le loup et le musulman apparaissent comme les deux grands figures fantasmatiques dont l'existence même remet en cause l'ordre de la « civilisation » :
Car ils ne respectent pas les frontières nationales qui garantissent le maintien d'un ordre colonial toujours présent.
Pour Hage, le crime écologique et le crime racial reposent sur la même volonté de « gouverner l'ingouvernable ». Islamophobie et géoingénierie sont deux avatars d'une même passion domesticatrice.