Le récit inédit de la première ascension du Gasherbrum IV en 1958. Un inédit de l'immense alpiniste italien.
En août 1958, Walter Bonatti signe avec Carlo Mauri une ascension légendaire au Pakistan. Le Gasherbrum IV, 7 925 mètres ! Quelques mètres lui manquent pour se placer dans la fameuse liste de quatorze 8 000, mais les alpinistes savent que cette montagne-là n'a aucune voie facile. Sa difficulté sidérante la place au-dessus de la plupart des autres. Pour Bonatti, l'ascension est un exorcisme, quatre ans après l'expérience traumatisante vécue sur le K2, tout proche, où ses compagnons l'avaient abandonné une nuit en pleine tempête.
Si cette ascension magistrale, que personne ne parviendra à répéter pendant presque trente ans, était passée presque inaperçue, c'est en partie parce que Bonatti avait été empêché de publier son récit, comme les contrats d'édition le stipulaient souvent à l'époque.
Dix ans après la mort de ce géant de l'alpinisme, son récit inédit a été retrouvé dans les archives du musée de la Montagne, à Turin. L'auteur de À mes montagnes s'y exprime d'une plume intense, où les sentiments et l'action s'épaulent mutuellement pour créer un récit captivant. Qui n'a pas pris une ride.
?Un grand du trail se livre avec sincérité sur sa passion, intacte depuis bientôt deux décennies. Un parcours exemplaire et une source d'inspiration.
Mes courses, mes aventures, mes engagements...
Un grand de l'ultra-trail partage sa passion. Elle prend sa source dès l'enfance dans une famille sportive, au pied des montagnes.
À chaque étape de sa vie et de ses courses, François D'Haene s'interroge sur ce qui lui a permis de garder le goût de courir longtemps, très longtemps, et d'accéder aux plus beaux des podiums, de l'utmb à la Diagonale des Fous en passant par la Hardrock ou le mont Fuji. C'est un plaidoyer pour l'équilibre d'une vie où la course jamais ne détruit les bonheurs quotidiens, ceux de la famille, de la fidélité en amitié, du travail de la vigne, du plaisir des longues sorties improvisées en montagne et du ski-alpinisme en hiver. Une réflexion nourrie par près de deux décennies de pratique, où les amateurs trouveront une foule de conseils pour vivre longtemps leur passion de la course d'endurance.
Novembre 2021 : trois Ukrainiens se dressent au sommet de l'Annapurna III. Mikhaïl Fomine, Nikita Balabanov et Slava Polezhayko viennent de réussir une ascension historique, quinze journées d'escalade éprouvantes et risquées pour venir à bout d'un des « derniers grands problèmes » de l'Himalaya : une arête magnifique et interminable qui résistait depuis quarante ans à toutes les tentatives. À peine rentrés au pays, ils sont confrontés à l'impensable : la tentative de l'invasion de leur pays par l'armée russe. L'expédition a reçu le Prix spécial du jury aux Piolets d'Or 2022.
Conrad Anker, mentor des alpinistes contemporains (il est « capitaine » du team North Face) signe une préface qui donne la mesure de cet exploit.
« Dans les pas de Zohre, je marche sur les traces de mon père. Je ne me fraie pas seulement un chemin dans la montagne, je descends et je remonte le long d'un fil ténu. Je dévale derrière Zohre et je le cherche lui. Mon père.
Il est venu par ici, dans les montagnes du nord de l'Iran. Il descendait du Trône de Salomon, la neige couvrait tous ces versants. C'était en 1956, il avait 27 ans, il brassait la neige.
Plus tard, je suis née. Il s'appelait Émile, on l'appelait Milou, je m'appelle Émilie. Il m'a appelée Émilie.
Cela fait trente ans qu'il n'est plus de ce monde et je marche sur ses traces sous les pas de Zohre. J'ai fouillé ses papiers, ses pitons, j'ai interrogé ses témoins, sa jeunesse, je questionne mes souvenirs, mon enfance, je le cherche sur la montagne et dans ma mémoire. »
Que faire quand on est une femme dotée de capacités physiques exceptionnelles et d'une volonté bien charpentée ? Grimper, toujours plus haut, toujours plus fort ! Que faire quand cette passion vous conduit dans un monde presque exclusivement masculin, celui des guides, des gendarmes, du secours en montagne, du groupe d'élite d'alpinisme de l'armée, et qu'on se heurte inlassablement au même plafond de verre ? Recommencer, encore et toujours, et donner une voix à sa colère.
Marion Poitevin est aujourd'hui secouriste en montagne et présidente de l'association « Lead the Climb », qui ouvre les portes de la haute montagne aux femmes. Elle prend la plume pour la première fois dans cette autobiographie saisissante.
« Au cours de cette plongée dans l'ultra, j'ai appris qu'il est presque impossible de savoir ce qui nous pousse à faire ce sport de dingues. Bien sûr, on veut gagner, on veut finir, on veut faire de notre mieux, on veut trouver ses limites, on veut que nos proches soient fiers de nous... Tout ça est vrai, mais ça n'explique pas grand-chose. Ce qui nous anime, c'est un besoin irrépressible, un désir profond et primitif d'aller braver la mort et d'en revenir. » Adharanand Finn, auteur d'une enquête remarquée sur les marathoniens kényans, court son premier trail pour un reportage. Deux ans plus tard, il est au départ du mythique UTMB. En chemin, il aura rencontré les plus grands champions de la course d'endurance, explorant les motivations de ces passionnés... et surtout les siennes.
Pendant plus de deux décennies, Patrick Berhault a été l'un des alpinistes les plus inventifs de sa génération. Virtuose, esthète, dansant sur le rocher au soleil du Midi comme dans la glace des faces nord, « le Brun » a poursuivi en montagne la carrière éblouissante commencée au côté de son ami Patrick Edlinger, « le Blond ». Le 25 avril 2003, Patrick Berhault chutait sous les yeux de son ami Philippe Magnin lors d'une chevauchée dantesque sur les 4000 des Alpes.
Michel Bricola, qui fut son ami, et Dominique Potard (auteur du Port de la Mer de glace) parcourent la vie de l'alpiniste dans cette biographie très complète, parue à l'origine dans la collection Texte & Images. Guérin a choisi de la rééditer dans la colleciton Terra Nova à l'occasion du 15e anniversaire de la mort de Patrick Berhault - parce que l'aura de Berhault n'a cessé de grandir, qu'il inspire toujours les jeunes alpinistes, et qu'il a plus que jamais sa place au Panthéon de l'alpinisme.
Cette édition est enrichie d'un texte de Philippe Magnin qui revisite avec une émotion contenue le dernier voyage et cette journée tragique qui le hante toujours.
Paul Bonhomme est l'un des ténors de la nouvelle génération d'alpinistes qui allie virtuo-sité technique et vitesse. Découvert en 2018 à l'occasion d'une impressionnante série de descentes à ski sur les versants vertigineux de l'aiguille Verte, dans le massif du Mont-Blanc, on l'a vu enchaîner dans la journée 11 sommets de 4 000 mètres, près du mont Rose... Une personnalité devenue rapidement incontournable dans le milieu. Mais Paul n'est pas né de la dernière neige. Le désir d'écrire lui brûlait les mains depuis longtemps. Oui, depuis la disparition de son frère, il y a dix ans, en ski de pente raide, justement. Ces moments où la vie hésite et vacille sont la matière de son récit : une série d'éclats, brefs et intenses, qui éclairent comme un phare, révélant passions et fêlures.
Ils n'ont peur de rien, et surtout pas de leurs rêves.
La vie a glissé sous leurs pieds le plus grand tapis de jeu du monde, le Mont-Blanc, et les gosses de Chamonix se payent du bon temps. À coups de descentes, de sauts, de cavales et de vols en tous genres, ils tirent sur la corde et réinventent chaque jour la partie : base jump, alpinisme acrobatique, ski de pente raide... Ils ne prennent rien au sérieux.
Sauf l'amitié qu'ils placent plus haut que les montagnes.
Sam Beaugey, qui fait partie de la bande, nous introduit, au rythme cadencé d'AC/DC et de Noir Désir, dans le monde déjanté d'une gé-nération rompue à tous les excès. C'est cru, c'est raide et ça sonne juste ! Ce livre est une ode à la liberté, l'amitié, la passion.
Un pur moment de rock'n'roll.
Sandy Allan, 57 ans, et son compère Rick Allen, 59 ans, sont deux Écossais cuirassés par les hivernales dans les Highlands et les marathons dans les bars de Chamonix. Face à eux, l'un des derniers challenges de l'Himalaya, qui tient en échec les meilleurs alpinistes depuis trois décennies : l'arête Mazeno au Nanga Parbat, la voie la plus longue du monde, qui culmine à 8126 mètres.
En juillet 2012, ils s'y engagent avec trois amis Sherpas et une grimpeuse sud-africaine. À l'approche du sommet, ils ne sont plus que deux... sans tente, sans vivres, et bientôt sans plus rien à boire.
Sandy Allan raconte avec flegme les dix-huit jours de cette chevauchée épique, littéralement hallucinée. L'Arête de l'éternité est son premier livre.
Après les canyons du Mexique, l'auteur de Born to Run met le cap sur la Méditerranée et nous emmène en Crète, berceau de la mythologie grecque, où il va découvrir que les pouvoirs des héros de l'Antiquité ne sont pas inaccessibles au commun des mortels, comme l'a démontré une poignée de résistants pendant la Seconde Guerre mondiale.
Sur cette Île farouche, il marche dans les pas du peintre fauché, du jeune berger insouciant et du poète romantique qui, en pleine occupation, ont osé défier Hitler en enlevant l'un de ses généraux. Où sont-ils allés puiser l'énergie et le courage nécessaires pour accomplir un tel exploit et échapper ensuite à la traque des nazis dans cet environnement impitoyable?
Pour le comprendre, Chris McDougali retrace l'itinéraire de ces héros hauts en couleur, à la fois authentiques et ordinaires, qui ont su retrouver la force d'Héraclès, l'audace de Thésée et la résistance d'Ulysse sur le lieu même de leurs prodiges. Son enquête le mène également au coeur de Londres, sur les plages brésiliennes, dans les montagnes du Colorado où même en banlieue parisienne, où quelques athlètes avant-gardistes perpétuent encore aujourd 'hui les secrets des héros de l'antiquité.
Comme Born to Run nous invitait à quitter nos chaussures pour renouer avec notre nature, Héroïques nous pousse hors des salles de fitness pour retrouver le "mouvement naturel" ... et l'étoffe des héros.
Alex Honnold est « probablement le grimpeur le plus fameux du monde », écrit David Roberts qui explore les raisons de cette célébrité « météorique » : « En pratiquant le solo intégral, Honnold a poussé la forme la plus extrême et dangereuse de l'escalade bien au-delà des limites de ce qui semblait possible. Grimper en solo intégral, c'est grimper sans corde, sans compagnon ni aucun matériel. Dans sa parfaite simplicité, cette quête peut être comprise par l'observateur le plus néophyte.
L'enjeu est ultime : tomber, c'est mourir. Or Alex a gravi en solo intégral des voies plus longues et beaucoup plus difficiles que quiconque avant lui avait cru possible » Solo intégral alterne les passages à la première personne où Alex Honnold nous entraîne dans ses folles entreprises et les explications de David Roberts (Annapurna, une affaire de cordée), qui complète cet autoportrait que Honnold est trop timide ou modeste pour faire lui-même.
Un dialogue sans artifice entre le grimpeur et l'écrivain, qui nous entraîne au coeur des motivations d'un as de la grimpe.
Lorsqu'il disparaît à 41 ans dans la face sud de l'Annapurna, à l'automne 1992, sous les yeux de son compagnon de cordée, le tout jeune Lafaille, Pierre Beghin est le plus important des himalayistes français. Pourtant, le grand public ne le connaît pas. Formé à la dure école de Fontainebleau et du Vercors, il accumule discrètement, dans les années 1970, les premières dans les grandes faces alpines, souvent en hiver, parfois en solo, des Grandes Jorasses à l'Ailefroide.
Dans les années 1980, devenu un ingénieur chercheur reconnu à l'international pour ses travaux sur les avalanches, il enchaîne les expéditions. Il est alors le chantre des expéditions légères et du style alpin, sur les traces de Messner. Ambitieux, élégant, novateur et doté d'une éthique rigoureuse, il ne s'attaque en Himalaya qu'à des objectifs de grande classe, des faces vierges, inconnues, loin des voies normales et des médias.
Pierre Beghin sera le troisième homme à gravir un sommet de plus de 8000 mètres en solo, le Kangchenjunga, et réussira un autre solo ahurissant, le Makalu, par un itinéraire très ardu. Il donnera également son nom à plusieurs itinéraires majeurs sur les grands sommets himalayens, notamment au K2 et au Manaslu.
Années 1980, une poignée d'aventuriers embarque sur un voilier pour explorer les montagnes australes de Patagonie, territoire de mer et de glace. Leur objectif : gravir le Cerro del Viento, sommet encore vierge du « Grand Sud », et rapporter de cette expédition un reportage télévisé.
La découverte d'une épave et l'arrivée de deux rescapés va perturber ce huis clos et alimenter les tensions au sein du groupe. Marins et alpinistes sont partagés entre la perspective d'un exploit sportif médiatisé et le secours des naufragés.
Sur fond de dictature, le récit vire au thriller dès lors que l'équipage est abordé par l'inquiétant officier de la marine chilienne Jesus Mandrino, militaire pervers et ambitieux, qui jubile de pouvoir exercer son autorité et user d'intimidation.
En 1979, Henri Sigayret fait la une de Paris-Match, en doudoune rouge et la moustache gelée : il vient de réaliser, avec Yves Morin, la deuxième ascension française de l'Annapurna, dix-neuf ans après Herzog et Lachenal. L'image le fait connaître mais le tapage médiatique écoeure vite ce très libre penseur qui nous livre ici une autobiographie sensible et palpitante, d'une sincérité sans concession.
De l'enfant qui faisait de la Résistance en mitraillant les autos de l'occupant au lance-pierres, de l'adolescent qui découvre un sens à sa vie en se contorsionnant sur les falaises de la périphérie grenobloise, à l'homme qui parcourt infatigablement l'alpe, à la poursuite d'un chamois admiré et chéri, d'un songe himalayen ou d'une sage solitude, ce personnage bouillonnant ne cesse de rêver, d'apprendre, de réfléchir et de fourbir ses armes contre l'égoïsme et l'hypocrisie.
L'une de ces armes est l'autodérision, un humour qui n'empêche ni la profondeur de la réflexion, ni l'hyper-sensibilité aux bivouacs sous les étoiles et à l'injustice du monde. Au Népal, auprès des Sherpas du Khumbu, ce n'est plus pour gravir les sommets qu'il se battra pendant plus de vingt ans, mais pour tenter d'aider ce pays qui fait toujours partie des dix plus pauvres du monde. Père meurtri, il y adoptera une petite tribu d'enfants sherpas et sherpanis.
Au-delà de l'aventure, il nous offre un éclairage nouveau sur cette réalité des piémonts de Sagarmatha-Chomolungma-Everest, assortie d'une énergie terriblement revigorante !
La vie extraordinaire de Tenzing Norgay, premier homme au sommet de l'Everest avec Hillary. Ou comment un enfant nomade du Tibet est devenu un mythe vivant.
Un homme caché sous son masque à oxygène brandit un piolet orné de fanions sur le ciel noir de l'Himalaya. Cet homme sans visage, c'est le Sherpa Tenzing Norgay, photographié par Edmund Hillary au sommet de l'Everest, le 29 mai 1953. À la descente, Tenzing est accueilli comme un dieu vivant au Népal. Dans le monde entier, il incarne avec Hillary une icône du triomphe de la volonté humaine.
Ed Douglas, grand nom de la littérature de montagne, est parti au Tibet à la recherche de ses racines : Tenzing Norgay, né en 1914 au pied du versant oriental de l'Everest dans une famille d'éleveurs de yacks, déshérité parmi les déshérités, se hisse par son talent, son intelligence et sa résilience jusqu'au toit du monde. À la pointe de toutes les expéditions à l'Everest dès 1935, il atteint le sommet de ses rêves mais la gloire est une tourmente. Il lui faudra le soutien et l'amitié du pandit Nehru pour l'affronter sans perdre son humilité, son sens de l'humour et son sourire.
Tenzing, publié à l'occasion du 50e anniversaire de l'ascension, reste la biographie de référence du héros de l'Everest .
Traduit de l'anglais par Charlie Buffet.
Devant l´appartement de Renata Loretan, il y a un pré avec un pommier. Et, dans les branches du pommier, son fils Erhard, 7 ans. Il y apprend tout de l´escalade : les gestes, le risque, le vide. Mieux et plus vite que les autres, mais personne ne le sait
Chantal Mauduit a 10 ans. La petite Parisienne de naissance vit à Chambéry. Dans son journal intime, elle écrit : « J'aimerais faire de l'alpinisme, malgré les dangers qui nous épient, malgré les séracs, les corniches, les avalanches. » Vingt-quatre ans plus tard, en mai 1998, elle meurt en compagnie de son ami sherpa et compagnon de cordée, ensevelie par une avalanche au Népal sur les pentes du Dhaulagiri, 7ème plus haut sommet du monde. Septième sommet de plus de 8.000m qu'elle rêvait d'ajouter aux K2, Cho Oyu, Shisha Pangma, Lhotse, Manaslu et Gasherbrum II, tous atteints sans oxygène.
Chantal Mauduit était devenue l'une des meilleures alpinistes au monde et la meilleure Française :
Première femme sans oxygène au sommet du K2, première femme à atteindre celui du Lhotse. « On ne vainc pas la montagne, on la gravit » disait-elle. Chantal Mauduit ne grimpait pas comme les autres.
Elle parlait le népalais, riait sans cesse, s'enthousiasmait, n'en revenant pas d'être là où ses pas de voyageuse, de nomade joyeusement perchée, l'avaient conduite. Lumineuse, croyante, ascète mais sensuelle, elle voulait découvrir le monde, la cordillère des Andes et l'Ouest américain, la Thaïlande, les Alpes et l'Himalaya, pourvu qu'elle puisse grimper, photographier, partager. Et quand, pour la première fois, elle barra un voilier au Cap Horn, ce fut pour mieux escalader un iceberg à la verticale avec l'eau glacée et mortelle en-dessous d'elle.
Ni la compétition ni les récits d'anciens combattants n'intéressaient Chantal Mauduit. Aux soirées consacrées à refaire le monde des sommets, elle préférait l'écriture et la lecture, elle dont les sacs d'expédition regorgeaient d'ouvrages. Sa passion des mots la conduisait à taguer ses tentes de poèmes au camp de base, à en réciter parvenue au sommet, à tomber folle amoureuse d'un des plus grands poètes français, André Velter.
Ce roman s'inspire librement de l'affaire Rey-Maupin un fait-divers qui s'est déroulé en 1994 et a impliqué un couple de jeunes marginaux, Florence Rey et Audry Maupin embarqués dans un braquage au bilan tragique : 4 morts, dont 3 policiers. La violence de l'événement, la jeunesse et la détermination des protagonistes ont profondément marqué les esprits.
Mais personne n'a su à l'époque les motivations profondes de ces jeunes marginaux. En rupture avec la société ; ils étaient passionnés de montagne et rêvaient de partir s'installer en altitude, sur ces sommets qui les transcendaient. Mais pour cela ils avaient besoin d'argent, un argent qu'ils ont décidé d'aller chercher « là où il se trouvait ».
Inspiré par ce drame, le journaliste Jean Kouchner a décidé de raconter l'histoire en la transposant de nos jours. Deux jeunes en marge de la société, que rien ne prédispose à la violence, mais qui se radicalisent en s'obstinant à ne rien concéder à leurs utopies. Quitter la cité, les tensions sociales, l'absence d'avenir, pour un univers de beauté, de contemplation et de rêve... Pour cela, ils sont prêts à défier la société.
« J'accroche mon hamac. En dessous de moi, le vide, au-dessus, les étoiles. Je regarde les lumières de la vallée et je me sens en paix. Je ne voudrais être nulle part aileurs. » A 16 ans, Hervé Barmasse était un espoir du ski italien quand, en pleine course, il a percuté un poteau métallique à 100 km/h. Ayant survécu, il a dû se reconstruire, et se réinventer un avenir. A l'ombre du Cervin qui l'avait vu naître, grandir et souffrir, il est devenu alpiniste.
Sur les traces de son père et de son grand-père, il est parti à la découverte de sa montagne intérieure et des montagnes du monde. En grimpeur contemporain, rapide, léger, souvent solitaire. Mais aussi en héritier de l'alpinisme des pionniers, créatif, aventureux, dépouillé.
Dans La Montagne en moi (La Montagna dentro), récit autobiographique, il raconte vingt ans d'aventures et livre ses réflexions sur l'aventure, le risque, la vie, l'amour. Et la force de la volonté.