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Policier & Thriller
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Au déclenchement de la sirène, courez immédiatement vous mettre à l'abri au point de rassemblement le plus proche. Ne téléphonez pas. Ne quittez pas le point de rassemblement sans consignes des autorités.
Oubliez votre soeur.
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'Mari', c'est un travail à plein temps.
Farouk le sait, lui qui ne vit que pour Chloé. Même réalité pour Laurent, l'enfant des cités qui s'acharne à faire vivre une famille à laquelle il se sent étranger. Sans oublier Reynald, un quinquagénaire qui consacre sa vie à la réussite de sa trop jeune et trop voluptueuse épouse, Lauriane.
Pourtant, au royaume de Candaule, il n'est pas certain que la femme soit souveraine, et les trois husbands se rencontrent là où le cauchemar commence, là où la folie prend le dessus en rouge vif et où la vie bascule dans le fait-divers.
Des hauteurs de Cassis aux bas-fonds de Marseille, c'est vers l'irréparable que les trois hommes s'acheminent.
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Je sentais que j'avais fait quelque chose qui ne serait plus jamais à faire, quelque chose d'unique et d'interdit. Aujourd'hui, même si ce n'est pas agréable, je vais raconter cette histoire jusqu'au bout.
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Les faits divers sont les soupapes cachées de la civilisation. Voici qu'un certain Norman, professeur d'économie à l'Université de Berkeley, dérobe le portefeuille d'un clochard. Coup de folie ? Envie de jouer au surhomme ?... Ses proches sont perplexes. Et Norman, qui a toujours étalé sa probité de gauche, patauge maintenant dans un fâcheux bourbier moral.
L'incident aurait été un simple dérapage vite oublié - qui se soucie d'un clochard ? -, si au même moment, s'emparant de l'affaire, un journaliste à la déontologie moribonde n'avait bidonné un article pour l'Oakland Daily.
Le crime se recycle et prend de l'ampleur. Une blonde est étranglée dans un terrain vague. Un vent mauvais se lève à Berkeley, soufflant sur les ruines de la famille, des rapports amoureux et des théories économiques à la mode.
Ainsi, comme à l'accoutumée dans les livres de Iegor Gran, nous assistons à un très réjouissant jeu de massacre qui n'épargne ni les personnages du roman ni leurs référents dans la réalité contemporaine. Si on ajoute à cela une histoire remarquablement ficelée, le lecteur est happé par une mécanique implacable qui n'a rien à envier à celles qui gouvernent les chef-d'oeuvre du genre. À ceci près, tout de même, qu'ici, en plus, on rit beaucoup. On rit devant la drôlerie des situations, l'habileté narrative et dramatique de l'auteur, mais on rit aussi à cause de son incroyable talent de manipulateurs de mots. Iegor Gran, comme personne, sait rendre notre langue métaphorique. C'est du grand art, c'est d'une poésie inattendue, burlesque et d'une rare créativité, d'autant plus surprenant qu'elle n'arrête en rien le fonctionnement de l'intrigue mais au contraire le nourrit.