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LAMBERT-LUCAS
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Traque des mots etrangers, haine des peuples etrangers - polemique contre le nettoyage de la langue
Léo Spitzer
- LAMBERT-LUCAS
- 26 Février 2013
- 9782359350579
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Il n'y a qu'un moyen de répondre aux fascistes, c'est de les confronter à ce qui leur est le plus insupportable??: la parole des autres.
Comment ?
Par le dialogue.
Quel moyen de contrer les discours de haine, leur reprise sur les réseaux sociaux et leur circulation dans la société??
La réponse à cette question passe par un travail sur le langage.
"Discuter avec un fasciste", pour Marcia Tiburi, c'est engager une relation avec quelqu'un qui est a priori incapable de supporter le dialogue. Le but est d'instiller le doute. En lui parlant non pas comme à un ennemi de classe - puisqu'un fasciste pense, agit et vote contre ses propres intérêts -, mais comme à un adversaire puis à un interlocuteur dans le champ culturel.
La première version de cet ouvrage a obtenu au Brésil un succès sans précédent. Ses dénonciations n'ont pas peu contribué à la chute de Jair Bolsonaro. -
La métaphysique n'est pas qu'une discipline d'école, elle est un besoin de la pensée. Ainsi, selon Kant, « la raison humaine, depuis qu'elle a commencé à penser ou plutôt à réfléchir, n'a-t-elle jamais pu se passer d'une métaphysique, bien qu'elle n'ait pas pu la présenter suffisamment épurée de tout élément étranger. L'idée d'une telle science est aussi ancienne que la raison spéculative de l'homme, et quelle raison ne spécule pas, soit à la manière scolastique soit à la manière populaire ? » Le présent ouvrage propose un cheminement à travers l'histoire de la métaphysique, en considérant ces deux approches, scolastique et spontanée, étroite et large, purifiée et voilée. Il interroge autant l'orientation onto-théologique de la métaphysique que son sens pour l'existence humaine et le fondement des diverses critiques qui lui sont opposées.
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Phénoménologie du langage
Jean-claude Coquet
- Lambert-Lucas
- Philosophie Et Langage
- 1 Avril 2022
- 9782359353594
«?Dans la communication prononcée en 1951 au colloque international de phénoménologie de Bruxelles, Maurice Merleau-Ponty renvoie à un élève de Husserl, Hendrik Pos, pour qui la phénoménologie du langage est conçue "comme retour au sujet parlant, à mon contact avec la langue que je parle". Retour au "langage comme mien", dit encore Merleau-Ponty, qui met ainsi le parlant en évidence, comme Aristote et Benveniste avant lui, d'où cet axe auquel je me réfère??: Aristote, Benveniste et Merleau-Ponty.
Aristote place à l'origine du langage la voix qui traduit les affects (et dans un second temps la pensée), puis l'écriture qui relaie la voix. Benveniste ne dit pas autrement. Ainsi s'établit la relation constituante entre la phusis et le logos.
Du côté de la phusis, ce que Husserl nomme "l'incarnation linguistique" et Benveniste "l'inscription" de l'expérience humaine dans le langage??: "Elle est là, inhérente à la forme qui la transmet". Il revient à l'énonciation, ajoute Benveniste, de la "faire jaillir". On comprend pourquoi Pos insiste sur le "contact" avec la langue et ce que l'on peut attendre de cette proximité. Quant au logos, il traduit ce que la phusis lui donne. Cette répartition des fonctions a été notée par le philosophe Cassirer, relais précieux entre Aristote et Benveniste. Phusis et logos - dit encore Merleau-Ponty - forment une unité, "une jonction", qui apparaît chez Aristote non pas comme accidentelle mais comme nécessaire. Elle permet deux manières de dire que transcrivent, selon moi, les prédicats somatiques et les prédicats cognitifs.
C'est ce champ que j'ai voulu explorer et dont mes recherches témoignent.??»
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Semiologie des handicaps en medecine physique et de readaptation - pratiques semiotiques dans le cha
Wirotius Jean-Michel
- LAMBERT-LUCAS
- 5 Février 2011
- 9782915806731
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Søren Kierkegaard, une biographie (1813-1855)
Joakim Garff
- LAMBERT-LUCAS
- Essais
- 20 Novembre 2024
- 9782359354362
Les connaissances relatives à Kierkegaard se limitent souvent à quelques clichés associés à la rupture de ses fiançailles ou à son roman, Journal du séducteur. La dernière biographie qui lui a été consacrée en France remonte à 1956. Ce livre vient donc heureusement combler un manque. Son originalité doit beaucoup à la qualité et à la diversité, sinon à l'exhaustivité de ses sources :
témoignages de contemporains, articles de presse, registres paroissiaux, correspondances, sans parler des innombrables notations tirées des Journaux et cahiers de notes laissés par Kierkegaard après sa mort. -
Chaque jour, en France, plus de trois millions d'animaux sont abattus pour nos besoins et nos plaisirs alimentaires, ceci au terme d'une courte vie marquée par les sévices que nous infligeons à ces «?frères inférieurs?» sur lesquels nous régnons sans partage.
Ce comportement humain a aujourd'hui un nom?: le «?spécisme?», ou racisme de l'espèce, que résume la formule «?Ce ne sont que des animaux?». La présente étude explore les différentes facettes de ce spécisme, ainsi que les différentes critiques dont il est aujourd'hui l'objet. Depuis quelques années en effet, la «?question animale?» est admise, dans toutes sortes de champs disciplinaires, au rang d'objet scientifique, tout en prêtant à de vives controverses étant donné l'importance des enjeux économiques, culturels et sociaux qui s'y attachent. Controverses et enjeux dont Catherine Kerbrat-Orecchioni s'emploie à faire l'inventaire, débouchant sur une sorte d'état des lieux en la matière.
En 1989 paraissait l'essai de Tzvetan Todorov intitulé Nous et les autres - «?nous?», qui renvoie aux groupes d'appartenance de chacun, et «?les autres?», qui n'en font pas partie. Au coeur de sa réflexion, cette question?: «?Comment peut-on, doit-on se comporter à l'égard de ceux qui n'appartiennent pas à la même communauté que nous???»
Trente ans plus tard, il est devenu possible de transposer ce duo sur le plan le plus large. De se demander comment les humains doivent se comporter à l'égard des autres animaux, comment en finir avec les formes les moins défendables de l'anthropocentrisme.
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L'horrible langue allemande / The awful german language
Mark Twain
- LAMBERT-LUCAS
- 31 Janvier 2025
- 9782359354485
Aussi modeste soit-il, ce livre, lecteur, lectrice, est une perle qui mérite toute ton attention.
Déclaré dès le titre, le parti pris humoristique court-circuite habilement les préventions contre la langue allemande qu'il prétend étayer chez ses·lecteurs de langue anglaise. Tant de francophones partagent les mêmes préjugés qu'il est juste de leur proposer enfin cette cure d'humour « à domicile ».
Plus encore que l'édition bilingue inédite d'un essai politically incorrect de l'un des plus grands humoristes de langue anglaise, tu tiens en main le résultat d'une expérience de traduction qui fut aussi une expérience de vie pour les étudiants qui ont entrepris cette initiation. «Ils ignoraient que c'était impossible, alors ils l'ont fait» - «They did not know it was impossible so they did it»?: la célèbre formule attribuée à Mark Twain trouve sa parfaite illustration dans ce travail.
En français comme en anglais, cette édition bilingue invite à abandonner tout esprit de sérieux sans pour autant cesser d'en apprendre.
Produite par l'Université de Strasbourg à l'occasion du Congrès 2022 de l'Association nationale des langues étrangères appliquées, la première édition bilingue anglais-français de The Awful German Language a vite été épuisée. Elle est ici reprise dans un nouveau format.
En couverture : Portrait de Mark Twain par Theresa Heyer. -
Physique et metaphysique, opuscules de jeunesse
Leibniz G W.
- LAMBERT-LUCAS
- 1 Octobre 2012
- 9782359350548
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L'ouvrage met en perspective les différentes conceptualisations de la notion de « commun » en les resituant dans les champs de la métaphysique, de la philosophie du langage et de la philosophie de la connaissance. Cette armature conceptuelle forte donne accès à une réflexion de philosophie politique et sociale dont l'enjeu est la question de l'unité du divers.
De quoi la fameuse « tragédie des communs » est-elle le nom? De rien moins que de la quête d'une unité politique malgré la diversité irréductible des intérêts individuels. Trouver le commun, c'est parvenir à dépasser l'incom-mensurabilité des intérêts privés afin de rendre possible la coopération à tous les échelons de la vie sociale. Le commun est ainsi devenu un problème central de la philosophie politique et sociale de la fin du XXe et du début du XXIe siècle, ranimant les critiques adressées un siècle plus tôt par le communisme et le socialisme à l'encontre de la société marchande et de l'idéologie propriétaire exclusiviste.
En privilégiant les aspects proprement politiques et juridiques du thème, ce livre accorde une place importante au dialogue entre les auteurs « classiques », mais aussi aux propositions plus récentes et à l'articulation entre le théorique et l'empirique - le tout appuyé sur de nombreux exemples. -
L'esthétique n'émerge qu'au dix-huitième siècle, avec un statut particulier. Philosophie appliquée, «?science de la connaissance sensible?» (Baumgarten) dont l'objet privilégié mais non exclusif est l'art, elle a pu être confondue avec la philosophie de l'art. Cet ouvrage envisage l'esthétique en tant qu'elle met en évidence l'intelligibilité propre à l'expérience sensible - et qu'elle est prise, de ce fait, entre attention portée à la singularité et exigence de vérité. Il fait cependant droit aux discours sur l'expérience des oeuvres qui, avant l'apparition du terme esthétique, délimitent un espace de débat sur le sensible?; il est également attentif à ses redéfinitions plus récentes, de la phénoménologie et l'herméneutique à la philosophie analytique. Enfin, ce livre propose également une approche centrée sur des arts moins souvent étudiés en philosophie : la musique, la danse et la fiction. Un fil rouge traverse l'ouvrage, depuis ses formulations antiques (Aristote) jusqu'à ses théorisations les plus contemporaines (Kendall Walton) : la question de la mimésis.
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La sociolinguistique entre science et idéologie : Une réponse aux linguistes atterrées
Lionel Meney
- Lambert-Lucas
- Linguistique Et Sociolinguistique
- 8 Mai 2025
- 9782940817177
La sociolinguistique est-elle une science exacte ou la caution d'une idéologie??? C'est la question qui se pose à la lecture du manifeste des Linguistes atterrées, Le français va très bien, merci (Gallimard, collection «?Tracts?», 2023, 64 pages). Dans sa réponse, Lionel Meney passe au crible le traitement d'un certain nombre de sujets - norme linguistique, concurrence de l'anglais, langage SMS, féminisation des noms de profession, écriture inclusive.. Il démonte la prétention à l'objectivité scientifique affichée par ce collectif d'enseignants-chercheurs. Les nombreuses inexactitudes commises et les non moins nombreux glissements des faits vers les jugements de valeur montrent la nature idéologique de leur point de vue. Ce qu'eux-mêmes finissent par reconnaître, en fin de compte.
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Rue Transnonain, 14 avril 1834 : un massacre à la française
Maïté Bouyssy
- Lambert-Lucas
- 22 Mars 2024
- 9782359354072
Ce livre a pour ambition de comprendre un fait à l'origine très parisien. Pourquoi donc les massacrés du n° 12, rue Transnonain, notre rue Beaubourg, le 14 avril 1834, ont-ils bien davantage hanté la mémoire nationale et républicaine que les Lyonnais des faubourgs de Vaise écrasés au même moment pour avoir voulu instaurer un premier mutuellisme ? La célèbre lithographie de Daumier a inscrit l'événement par son fonctionnement tout rhétorique. Son « réalisme » n'est pas stylistique, il est politique. Son cadavre donne à contempler le peuple, mais mort...
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Vingt-quatre études de philosophie du langage ordinaire
Charles Ramond
- Lambert-Lucas
- Philosophie Et Langage
- 1 Mars 2022
- 9782359353273
Pourquoi dit-on «Je sais faire du vélo», mais pas «Je sais saigner»?? Pourquoi dit-on qu'on «voit» quand on rêve, alors qu'on est dans le noir, les yeux fermés, et qu'il n'y a rien à «voir»?? Pourquoi le verbe naturer n'existe-t-il pas, alors qu'il existe dénaturer?? Pourquoi dit-on qu'on «ressent» la peur, la honte, l'injustice, mais pas le courage, la bonté, ou l'honneur ?... Toutes ces interrogations et bien d'autres constituent la matière de la «philosophie du langage ordinaire», qui consiste à aborder les questions les plus traditionnelles de la philosophie (de l'ontologie à la politique en passant par la théorie de la connaissance et par l'éthique) en se demandant toujours «ce que nous disons quand». Le présent ouvrage défend la pertinence et la fécondité de cette méthode. Certaines tournures du langage ordinaire sont contingentes et historiques, sans portée conceptuelle. Mais d'autres signalent de véritables problèmes, comme une légère frange d'écume peut signaler un écueil sous la surface de la mer. Les vingt-quatre études proposées ici au lecteur entrelacent histoire de la philosophie, logique argumentative et attention de l'oreille pour repérer certains de ces problèmes philosophiques sous la musique du langage ordinaire, et rendre ainsi plus sûre l'odyssée de la pensée.
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L'imagination
Marion Bet, Collectif, Paula Galhardo-Cepil, Vincent Geny, Pierre Guenancia
- Lambert-Lucas
- Didac-Philo
- 19 Septembre 2023
- 9782359354201
L'imagination ne s'est pas d'emblée donnée à penser : elle s'est d'abord manifestée par ses productions - mythes, fantasmes, oeuvres d'art ... - et avant même de la reconnaître, la philosophie l'a d'abord refoulée et combattue. Force d'illusion pour Platon, « maîtresse d'erreur et de fausseté » pour Pascal, l'imagination n'a pourtant cessé de travailler, de manière souterraine, toute l'histoire de la philosophie. Loin d'être une fonction de l'esprit parmi d'autres, l'imagination est bien plutôt la « reine des facultés » (Baudelaire), celle qui rend possible l'exercice et la fécondité de toutes les autres, et permet à l'homme de donner forme et sens à son monde.
Cet ouvrage explicite la progressive découverte de l'imagination à travers l'étude de quatre moments décisifs de son histoire conceptuelle et des principaux auteurs qui l'ont pensée : (i) l'Antiquité et la Renaissance, où elle vaut comme sensibilité autant que comme illusion ; (ii) l'âge classique, qui la confronte à la raison, dans un jeu complexe d'attraction et de rejet ; (iii) les xviiie et xixe siècles, où la promotion de la sensibilité et de la création artistique lui permettent d'être reconnue dans son originalité ; (iv) le xxe siècle, qui se concentre sur l'imaginaire et sur ses oeuvres. -
Être sensible à la sensibilité est un des traits de la pensée moderne. Celle-ci en fait l'éloge alors qu'elle fut longtemps considérée comme une faculté inférieure et trompeuse.
La sensibilité ouvre la conscience au monde, mais c'est intérieurement qu'elle nous affecte. Comment penser cet accord entre intérieur et extérieur ? Est-elle active ou passive ? Relève-t-elle de la pensée ou du corps ? N'est-elle pas précisément, au-delà de ces distinctions, un autre rapport au monde, irréductible aux autres facultés ? C'est cette difficulté que cet ouvrage cherche à explorer.
La sensibilité se dit aussi en plusieurs sens : d'une part, elle permet de former des représentations du monde sensible, en vue de la connaissance. D'autre part, elle désigne l'aptitude humaine à éprouver des émotions et des sentiments. Enfin, elle est le médium de l'expression artistique. On a cherché ici à étudier la façon dont la tradition philosophique explicite ces dimensions, privilégiant parfois telle ou telle d'entre elles.
Une bibliographie analytique annexée donne des outils pour poursuivre la recherche. -
La philosophie du langage de Jan Patocka (1907-1977) « relève moins d'une approche méthodologique de clarification du langage à des fins explicatives que d'une interpellation où, au contraire, la fonction objectivante se trouve examinée de façon critique, sous l'angle d'une relation d'enveloppement réciproque entre expression et exprimé [...]. D'une thérapie de l'âme comme art épimélétique à celle du langage, la distance n'est pas nulle. Les réunir dans une même tâche, celle de s'attaquer à la crise du sens, définit l'enjeu principal de ces pages » (Antonia Soulez).
Si la place de la philosophie du langage est discrète dans l'oeuvre du phénoménologue tchèque, elle n'en est pas moins essentielle dans la mesure où elle fonde son projet de reconquête du sens de la vie humaine, et questionne le phénomène du parler : comment dire le vécu, et en quoi l'effort de dire le monde est une tâche infinie. -
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Boris Vian ; le corps de l'écriture ; une lecture psychanalytique du désir d'écrire vianesque
Alain Costes
- LAMBERT-LUCAS
- 15 Juin 2009
- 9782915806960
La pensée freudienne oscille toujours entre l'Universel - les fantasmes originaires, les processus primaires - et le Singulier - le discours et l'histoire du patient. La psychanalyse des textes littéraires n'échappe évidemment pas à cette dichotomie, ce qui la voue à retrouver dans chaque oeuvre les "complexes" qu'il serait improbable de ne pas rencontrer, mais aussi la singularité de l'auteur dans ce qui l'habite intimement.
La méthode en découle : elle est associative. En superposant les textes, comme ici L'Écume des jours et Vercoquin et le plancton avec J'irai cracher sur vos tombes, les Cent sonnets ou les Lettres au Collège de 'Pataphysique, des noeuds de sens s'imposent d'eux-mêmes, aussi surprenants qu'hypoïde, spirochète ou nénuphar. À ce jeu associatif, et contre toute attente, se dévoilent les sources biographiques et obsédantes de l'écriture vianesque : nous assistons véritablement à la naissance de l'écrivain ! Et en prime, cette oeuvre qui semble si disparate à première vue finit par montrer une profonde cohésion.
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Ethnologie et langage ; la parole chez les Dogon (3e édition)
Geneviève Calame-griaule
- LAMBERT-LUCAS
- 5 Janvier 2010
- 9782359350029
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Linguistique et colonialisme : petit traité de glottophagie
Louis-Jean Calvet
- LAMBERT-LUCAS
- Linguistique Et Sociolinguistique
- 13 Mars 2024
- 9782359354294
Ouvrage classique de la politologie plus encore que de la sociologie des langues, Linguistique et colonialisme a paru pour la première fois en 1974 et célèbre par cette cinquième édition son cinquantième anniversaire. Il s'intéresse aux politiques des langues, que ce soit entre langues différentes - par exemple avec la prééminence du globish dans les échanges scientifiques mondiaux - ou au sein d'une même langue par exemple lorsqu'il s'agit de réduire des variantes régionales ou de réformer l'orthographe. Écrivant dans le contexte de la décolonisation de l'Afrique et de l'Extrême-Orient, Louis-Jean Calvet s'attache à décrire et illustrer la «?glottophagie?», c'est-à-dire ce qui se passe quand une langue en «?mange» une autre comme c'est le cas du français, de l'anglais, de l'espagnol et du portugais éliminant les langues natives par centaines sur le continent américain. De pair avec l'anthropologie physique, mêlant les intérêts politiques, économiques et idéologiques, la science des langues à laquelle travaillent les linguistes a longtemps servi à justifier l'entreprise coloniale, non sans laisser d'importantes séquelles.