Filtrer
Rayons
Support
Éditeurs
Langues
L'Arbre Vengeur
8 produits trouvés
-
Libérons Bigiaretti de l'oubli : cet auteur
italien est un conteur hors pair quoique
légèrement inquiétant... -
Les asperges et l'immortalité de l'âme
Achille Campanile
- L'Arbre Vengeur
- Selva Selvaggia
- 12 Mai 2023
- 9782379412172
Le talent d'Achille pour composer des plats aussi savoureux qu'inattendus n'est plus à prouver aux Italiens qui le placent haut dans le panthéon des auteurs importants du XXe siècle. Celui de Campanile reste encore ignoré des Français qui méritent enfin d'apprécier l'humour sans limites de cet écrivain aussi à l'aise dans les saynètes surréalistes que dans l'analyse psychologique des ridicules de ses contemporains. Car il n'épargne personne et surtout pas lui-même.
Amoureux de l'Italie, prenez de la hauteur et place à sa table : vous y trouverez, en souriant, tout ce qui fait le sel et le poivre d'un peuple qui sait faire une histoire d'un rien et de ses petits riens une épopée. C'est allègrement perfide, c'est finement délirant.
Un plat national ! -
Le livre des monstres paru en 1978, peu après la mort de l'auteur, recueille des textes courts sans liens directs entre eux, comme dans le Stéréoscope des solitaires (Gallimard, 1972). On y retrouve ce goût pour les portraits d'être prodigieux qui rappelle celui du Borges, ami et maître de Wilcock, du Livre des êtres imaginaires.Mais ici les êtres dotés de caractéristiques tout à fait hors-normes, parfois effrayants dans leur apparence, ne montrent aucune accointance avec le prodigieux ou le divin. Au contraire ils se révèlent banals, ordinaires, avec les travers petits-bourgeois les plus prosaïques. A travers cette tératologie de la vie quotidienne filtre une vision satirique de la société :
Inutile d'aller chercher bien loin, les monstres sont parmi nous, et ils sont déplorables.
-
boccacce ! prononcez-le à votre guise mais en tordant la bouche, comme si vous grimaciez en catimini.
car les nouvelles réunies ici par marco lodoli, une des plus fines plumes contemporaines italiennes, ont le dessein de vous faire ricaner. concentrant leur acidité sur la bêtise, la vanité, ou la folie des antichambres du monde délirant de l'édition, elles forment une sarabande joyeuse mais inquiétante dans laquelle le correcteur vous corrige, l'éditeur vous menace, le traducteur vous navre, l'universitaire vous vampe, le critique vous guillotine, l'auteur se venge.
quant au libraire ? ne vous retournez pas, il vous observe et c'est peut-être dangereux. boccacce ou comment être perfide sans cesser de sourire.
-
C'est le chien Iodok qui est le narrateur de ce troublant récit.
Il a pour maître le professeur Lyudov, directeur d'une clinique vétérinaire, et il se félicite de sa situation enviable, tout en sachant à quel point elle est fragile. En effet, sous sa fourrure se cache un homme qui a dû se transformer en chien pour échapper aux limiers d'un ordre social éliminant avec opiniâtreté, ruse et violence toute velléité de résistance ou simplement de différence. Ainsi Iodok est l'homme-chien, " l'apostat, le renégat du troupeau " et son récit est le témoignage au jour le jour des agissements qui se trament autour de lui et vont le conduire inexorablement à sa perte.
En réalité la clinique vétérinaire est aux mains de l'organisation occulte appelée le Zoo qui détient le pouvoir véritable et c'est là, il le découvrira, que l'on " traite " les opposants pour les faire rentrer dans le " troupeau " humain, après qu'ils ont été rabattus par les " limiers " de l'organisation déployée sur tout le territoire. Peu à peu l'homme-chien, qui se souvient de la Sibérie de sa jeunesse et éprouve attirance et amour pour Véra, la belle secrétaire, va sentir se resserrer autour de sa propre personne les fils d'une machination complexe et infiniment retorse qui ne peut s'achever que par son élimination car il est l'intolérable défaut d'un ordre totalitaire Dans cet univers qui certes évoque le monde soviétique, voire la Russie d'aujourd'hui, mais plus largement n'importe quel ordre social uniformisant, tout n'est qu'apparences et faux-semblants et c'est de là que naît l'angoisse sourde qui étreint le personnage comme le lecteur.
-
Au coeur d'une époque médiévale oú la richesse d'un art naissant doit pour éclore combattre un tenace obscurantisme, duccio, héros de ce lumineux roman et peintre siennois surdoué, croise la route de thomas d'aquin, et sa vie en est bouleversée.
Lorsque ce dernier meurt dans des circonstances troubles, le peintre va devenir la proie de l'inquisition, très soucieuse de retrouver l'aurora consurgens, dernier manuscrit codé par le saint moine et susceptible d'ébranler durablement l'ordre religieux. alliant beauté des images et souci d'une intrigue serrée, eduardo rebulla signe avec ce premier récit une entrée remarquée dans la littérature italienne contemporaine.
Inspiré de faits historiques, cartes du ciel parvient à rendre hommage au plus grand peintre siennois de son temps et nous offrir un roman historique d'une rare intensité.
-
Histoire d'Usodimare ; récit pour voix seule
Ernesto Franco
- L'Arbre Vengeur
- Selva Selvaggia
- 9 Janvier 2009
- 9782916141282
au coeur de ce cargo qui avance lentement vers le lieu de sa destruction, le capitaine usodimare, retranché dans sa cabine, a lancé son équipage dans une quête mystérieuse : retrouver ce qu'y a caché à son attention une femme aimée et aujourd'hui morte.
marin étrange qui fuit une vie sans grandeur, il ne veut pas renoncer à ce dernier espoir de trouver un sens au voyage intranquille qui est le sien. descendant d'une lignée de héros nés de l'imagination de melville, conrad ou pratt, il est prêt à subir les charmes et les dangers d'une mer oú mirages, pirates et sortilèges ont changé d'allure mais pas de nature. intense et beau, ce très bref récit souligne le talent d'un écrivain rare et élégant.
-
La maison du soulagement mental
Francesco Permunian
- L'Arbre Vengeur
- Selva Selvaggia
- 22 Janvier 2015
- 9791091504270
Le narrateur rend visite à sa tante internée à «La maison du soulagement mental», un hôpital psychiatrique. Elle a été dénoncée par les bigots du village pour son érotomanie, luimême devra repousser les avances de la présidente de l'association des bigotes qui veut le convertir. Lors de ses visites il découvre la folie ordinaire, celle des patients, celle aussi de ceux qui les ont en charge. Ainsi les docteurs Korea et Gruber, par leurs propos, méthodes et théories, semblent tout aussi inquiétants que les «classiques» fous, pyromanes ou érotomanes que l'on rencontre au détour d'un couloir. Marqué par ces rencontres, il est la proie d'insomnies et de visions nocturnes dans un paysage qui est aussi celui où sont morts et enterrés des milliers de soldats de la Grande Guerre. Le narrateur a un ami en la personne du baron Alfonso, rejeton de la puissante famille Manotazo, un vieux dandy de province propriétaire de poupées gonflables extrêmement humaines dont s'occupe un repris de justice condamné pour des moeurs hors normes. L'arrivée du père qui brandit la scie électrique qui l'a mutilé plonge le héros dans un Enfer que Gruber viendra porter à son paroxysme en racontant son parcours de médecin nazi, devenant ainsi l'emblème de la folie institutionnelle.