Objectif de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Paris : maintenir la hausse des températures en deçà de 2 degrés. Percutant, dramatiquement réaliste, Urgence ! Si l'océan meurt nous mourrons est un appel au monde à se mobiliser pendant qu'il en est encore temps.Le « capitaine » Watson s'appuie sur ce qu'il définit comme les trois grands piliers de l'écologie - la diversité, l'interdépendance et les ressources limitées - et affirme que les germes, les vers de terre, les abeilles et les arbres sont plus importants que l'humanité. Provocation ? Conviction. « Nous avons besoin d'eux, l'inverse n'est pas vrai. » Avec un credo : « l'eau est le sang de la planète », l'océan est à la base de tout.Quand on agite les océans et les esprits depuis plus de quarante ans, on ne baisse pas les bras. Au-delà du constat brut, Urgence ! Si l'océan meurt nous mourrons propose des solutions concrètes à mettre en place par gouvernants et citoyens.On ressort de la lecture de ces pages sinon convaincu au moins ébranlé dans ses certitudes. Avec cette phrase en tête : « L'humanité a franchi le seuil de tolérance écologique (.). La COP 21 est sa dernière chance. »
Partir ! Plein nord, entre Islande et Groenland... C'est là que Sandrine Pierrefeu a choisi de faire ses premiers pas de capitaine. Trois mois d'aventure qu'elle livre dans un récit plein d'humour et de poésie.
« Ils ont l'air de mauvais poil, les glaçons. Ils halètent, soufflent, plongent et ressortent, tout dégoûtants et si puissants. «On va mourir ?» demande un passager livide. J'aurais bien fait demi-tour et contourné ce manège à manger les bateaux si nous n'avions avec nous cette tigresse de Teresa ».
Moitié chronique locale, moitié carnet de mer, Partir 66° Nord évoque un nord drôle, rugueux et tendre à la fois. À bord des voiliers Arktika et Aurora, aux côtés de Siggy, le « Père Noël » armateur et de Sandrine, aux prises avec son nouveau métier de capitaine, on navigue, bonnet capelé, du quotidien des Westfjords islandais aux tempêtes de sable sur l'île volcan Jan Mayen, jusque dans les communautés inuits de la côte est du Groenland.
Sandrine Pierrefeu raconte ici trois mois de voile entre l'Islande et le Groenland sur des bateaux islandais. Ou comment elle parvient à survivre au jour perpétuel, au régime ultra-carné, aux moustiques, à l'abstinence et à l'espièglerie mutique des marins nordiques grâce à l'amitié d'une Anglaise apprentie Inuit, aux bains glacés, à l'infusion citron gingembre et à l'époustouflante beauté des lieux.
Mise en bouche :
On dirait qu'une tornade est passée sur Aurora. Le sol est couvert de miettes et de papiers froissés. Les coffres sont ouverts. Des outils, des canettes et des boîtes de biscuits traînent partout. Les cabines passagers sont en vrac, la moquette bleue pleine de plumes (les duvets et les doudounes des clients en laissent partout), de cheveux, de débris. Quand il retrouve la parole après son second café, le skipper, amical mais comme lassé d'avance, lâche : « Pour apprendre à connaître un bateau, la meilleure manière, c'est de le nettoyer de fond en comble. L'aspirateur est là. Les produits ménagers et les gants ici. Il y a à manger dans le frigo, sers-toi et jette ce qui n'est plus bon. J'ai à faire en ville ».
Minute ! Nous allons vivre deux mois ensemble. Nous partons dans quatre jours avec des clients dont nous avons la responsabilité, dans un coin mal famé de l'océan glacial Arctique et il me lâche ? J'ai un milliard de questions. Il est à demi dehors quand je retrouve mon souffle et réussis à lui demander où trouver le moteur. Pourquoi le moteur ? Aucune idée mais l'information, d'un coup, me paraît vitale.
On ne nage pas longtemps perdu au milieu de l'océan... Un thriller sur fond de course au large, de déception amoureuse et de trafic illicite.Une tempête s'est abattue sur les navigateurs d'une course en solitaire autour du monde partie d'Angleterre. En pleine nuit, un des monocoques perd sa quille et coule. Après avoir lancé un appel de détresse, son skipper, Manu, ne parvient pas à rejoindre le radeau de survie. Il va mourir, il le sait, on ne nage pas longtemps en plein Atlantique.Dans la même zone, Le Séréno fait route vers la France. Nicolas a embarqué une équipière aux Açores. Leur relation naissante est entachée de soupçon et de dissimulation. Que cache Nicolas ? Caroline aimerait bien le savoir. Quand ils captent le mayday, elle doit le forcer à se dérouter pour rechercher le naufragé. Trouveront-ils Manu ?Cette aventure pleine de rebondissements vous embarque pour une navigation en eaux troubles, entre trafics, trahisons et vengeance.
En 2017, l'association Sea Shepherd fondée par le capitaine Paul Watson fête ses quarante ans.
Quarante ans de lutte sans relâche pour la préservation des océans. Quarante ans sur la ligne de front.
Une tête mise à prix par la mafia taïwanaise, son nom placé sur la notice Rouge d'Interpol suite aux mandats d'arrêt lancés par le Costa Rica et le Japon, une arrestation en Allemagne qu'il quitte en catimini les cheveux teints et une chemise hawaïenne sur le torse... Non, il ne s'agit pas du scénario du dernier 007, mais de quelques-uns des événements qui ont ponctué la vie mouvementée de Paul Watson ces cinq dernières années. Celui que le Time magazine a désigné comme l'un des vingt plus grands héros écologistes du XXe siècle n'a pas fini de faire parler de lui. Adulé par les uns, qualifié d'écoterroriste par les autres, il a trouvé refuge deux années durant en France. Un exil pendant lequel il a témoigné sans relâche des actions de Sea Shepherd, participé à la COP21 et rédigé un manifeste au titre éloquent, Urgence ! Si l'océan meurt nous mourrons (Glénat, 2016).
Cherchant à anéantir l'association, le Japon n'est parvenu qu'à une chose, renforcer la détermination du capitaine et de son équipage : depuis l'arrestation de Paul Watson à Francfort en 2012, Sea Shepherd n'a jamais mené autant de missions et quelques-unes des campagnes les plus importantes ont été lancées.
« Opération tolérance zéro » destinée à renvoyer chez eux les chasseurs de baleines en Antarctique, « Grind stop » pour faire cesser le massacre des globicéphales aux îles Féroé, campagne « Icefish » visant le démantèlement de braconniers dans l'océan Autral, « L'anti-captivité » pour mettre fin à l'emprisonnement des animaux dans les parcs aquatiques... Sea Shepherd, alias le berger de la mer, est sans doute l'organisation de défense des océans la plus combative au monde et entend bien le rester.
Quarante ans, l'âge de la maturité ?
L'occasion en tout cas de revenir sur la création de Sea Shepherd, son évolution et ses perspectives d'avenir, mais aussi la vision de Paul Watson sur son séjour en France, la COP21 ou encore l'élection de Donald Trump. L'occasion aussi pour Lamya Essemlali de raconter la création de l'antenne française de Sea Shepherd en 2006 avec, pour seule dotation, un carton de tee-shirts ! Une antenne française qui est aujourd'hui l'une des principales entités sur le plan international. Sur la ligne de front.
Prendre le départ du Vendée Globe est une aventure. Arriver à bon port est un exploit.
Sur vingt-neuf concurrents, seuls dix-huit ont franchi la ligne d'arrivée du Vendée Globe 2016-2017 et Fabrice Amedeo est de ceux-là. Une superbe performance pour celui qui, il y a moins de deux ans, prenait le métro tous les jours pour se rendre à la rédaction du Figaro.
« Ce départ du Vendée Globe, je suis allé le chercher à la force de mes poignets : trouver des partenaires, créer mon entreprise, acheter un bateau, apprendre à naviguer en IMOCA, me préparer physiquement, apprendre à réparer mon bateau... Être au départ de cette course était en soi une victoire. Mais le plus gros m'attendait. Un Everest personnel, 27 000 milles nautiques en solitaire autour du globe. » Un Everest qui ne se dévoile vraiment qu'à la lumière de l'expérience, constitué d'étapes à franchir et d'épreuves à surmonter : la première nuit en mer, le passage de l'Équateur, les tempêtes, le cap Horn, les pannes et la casse, le froid, les icebergs, la peur, la solitude, l'épuisement, la faim... Un véritable parcours du combattant de plusieurs mois, heureusement jalonné de moments dont la beauté est décuplée par l'intensité de l'aventure. De sa plume alerte, Fabrice Amedeo nous emmène dans son sillage, celui d'un homme heureux en mer qui a vaincu son Everest.
Se retrouver seule sur un voilier détruit par un ouragan au milieu du Pacifique... Cette histoire aurait pu être un roman.Nous sommes au début des années 1980. Jeunes et amoureux, Tami Oldham et Richard Sharp, passionnés de voile, sont installés depuis quelques mois à Tahiti lorsqu'ils entreprennent de traverser le Pacifique pour rejoindre San Diego aux États-Unis. Mais le voyage tourne au cauchemar : un ouragan détruit leur bateau et emporte Richard avec lui. Tami se retrouve seule sur un bateau à moitié détruit, au milieu du Pacifique... Il lui faut se battre pour survivre. Trouver la bonne direction, faire avancer le bateau, réparer ce qui peut l'être, se nourrir, enfouir ses peurs, ne pas sombrer au propre comme au figuré... Faire le deuil de l'amour de sa vie. Elle mettra 41 jours pour rejoindre la terre ferme. Dans À la dérive, Tami Oldham Ashcraft revient sur ce tragique voyage qui a définitivement transformé sa vie. L'histoire incroyable de Tami a inspiré le film À la dérive, sorti en salles en juillet 2018.
Ils se sont rencontrés sur les quais. Depuis, ils partagent leur vie et leur passion pour la course au large. Samantha Davies et Romain Attanasio ont pris part au Vendée Globe 2020-2021, ensemble mais en solitaire...
Elle a appris la mer comme elle a appris à marcher, la voile est dans les gènes de la famille. Descendant de la montagne, il a tout appris seul. Ils sont différents, comme le jour et la nuit, avec un seul territoire pour se croiser : l'océan, leur troisième amour. Quand Sam part en course, Romain tient la maison et vit en tête à tête avec leur fils Ruben. Quand Romain part, Sam est la maman de Ruben, une maman inédite.
Leur vie est une vague. Toujours recommencée. Sam a participé à deux Vendée Globe - en 2008 où elle a terminé 4e et en 2012. En 2016, c'est Romain qui s'est lancé. En 2020, ils sont partis ensemble en solitaire. Drôle d'expression qui en dit long, « ensemble, en solitaire », autrement dit séparés, adversaires, concurrents, mais ensemble par amour. Dans cette extraordinaire poursuite autour du monde entier, en solitaire, sans escale et sans assistance.
Découvrir la relation puissante entre un petit-fils et son grand-père exceptionnel, tel est le voyage au long cours, et pas toujours reposant, proposé par Guillaume de Monfreid. Une biographie qui fera date, traversée de moments de grâce et de drames, nourrie par une grande familiarité avec l'oeuvre et une vaste exploration des souvenirs familiaux.
Août 1958, La Réunion. Henry de Monfreid (1879-1974), qui a raconté sa vie aventureuse en mer Rouge et dans la corne de l'Afrique à travers plus de soixante-dix ouvrages, est porté disparu dans l'Océan Indien à près de quatre-vingts ans. Guillaume a huit ans, il a grandi au bord de l'eau, et son île est tout son univers.
Ainsi commence la découverte peu banale d'un grand-père aux antipodes de l'image d'Épinal. Commence aussi une série de coïncidences qui feront de ces deux hommes les inséparables protagonistes d'une sorte de vie à deux.
Étranges destinées. Guillaume, bien qu'il s'y refuse, remet ses pas dans ceux d'Henry. Toujours il est confronté à sa complexe personnalité, romanesque, libre, imprévisible, indomptable.
Guillaume a peint le portrait d'un Henry vivant, intime, infatigable malgré les échecs. Il révèle, à travers une correspondance inédite, des questionnements qu'on ne soupçonnait pas, en même temps que l'art de conteur d'Henry, inimitable.
Il livre aussi un « lexique monfreidien » subversif, à ne pas mettre entre toutes les mains.
Ce texte passionnant est complété par les dessins de Guillaume, ainsi que par une longue chronologie, unique en son genre, qui vise à restituer le foisonnement des événements couvrant les quatre-vingt-quinze ans de vie d'Henry et au-delà (1854-1976), et rectifie quelques erreurs publiées ici ou là.
Depuis sa création, près de 1 000 marins ont pris le départ de la Mini-Transat qui fête cette année ses 40 ans. Une belle occasion de célébrer cette course au large atypique...
La Mini-Transat n'est pas une course comme les autres. Peut-être parce qu'avec 6,50 mètres (la taille d'une camionnette !), les bateaux y sont les plus petits de toutes les courses au large. Peut-être aussi parce que, parmi les candidats, on trouve de tout : des jeunes, des moins jeunes, des amateurs, des presque néophytes ou de grands marins. Ainsi, pour certains, les plus connus (Daniel Gilard, Jean-Luc Van Den Heede, Bruno et Loïck Peyron, Yves Parlier, Isabelle Autissier, Laurent et Yvan Bourgnon, Roland Jourdain, Catherine Chabaud, Lionel Lemonchois, Michel Desjoyaux, Thierry Dubois, Ellen Mac Arthur, Thomas Coville, Tanguy Delamotte, Arnaud Boissière, Thomas Ruyant...), la Mini a été un tremplin vers une carrière professionnelle sur les océans. Mais pour la majorité, elle a été une parenthèse improbable dans leur vie, un espace ouvert sur un rêve réalisé, une aventure à achever pour se sentir vivant et serein.
À l'occasion du départ de la 20e Mini-Transat, qui sera donné le 1er octobre 2017 de La Rochelle pour une arrivée prévue quelques semaines plus tard en Martinique, Patrick Benoiton retrace l'histoire passionnante de cette belle aventure. Un texte riche de nombreux témoignages, qui rend hommage à la dimension humaine de cette course décidément à part.
La Route du Rhum a le parfum de l'aventure, c'est certain, mais elle a bien d'autres parfums que la navigatrice Catherine Chabaud nous offre dans ce livre qui célèbre les 40 ans de la fameuse course au large.
Une arrivée au coude à coude entre Mike Birch et Michel Malinovsky, la disparition d'Alain Colas...
Dès sa première édition en 1978, la Route du Rhum est devenue populaire et s'est très vite élevée au rang de course mythique. Depuis, parce qu'une traversée de l'Atlantique en solitaire au mois de novembre n'est jamais anodine, chaque édition a été le théâtre d'aventures extraordinaires marquant l'histoire de la voile.
Le 4 novembre prochain, à Saint-Malo, plus de 120 marins s'élanceront sur des monocoques et multicoques, petits coursiers océaniques et géants des mers, pour tenter de rejoindre la Guadeloupe.
À cette occasion, Catherine Chabaud, dont la vie à terre comme sur mer est liée à cette course, nous emmène humer les parfums des embruns, de la passion, du suspense, de la fraternité, de la peur, du bonheur... tous les parfums du Rhum.
« Au travers de ce livre, j'ai envie de vous emmener à la rencontre de la grande famille de la voile :
Marins, artisans, équipes, organisateurs, journalistes, photographes, cameramen... J'ai aussi l'ambition de montrer comment le monde - les hommes, les bateaux, l'océan même - a changé en 40 ans. Je ne parlerai pas de tout et de tous, j'en suis incapable. Que ceux dont je tairai le nom ne m'en veuillent pas. Je veux vous faire découvrir à ma façon ce milieu si attachant, vous faire respirer le Rhum, toucher du doigt la passion créatrice qui anime cette course. »
Voici l'histoire peu ordinaire d'un homme né sans main gauche qui décida un jour de devenir marin professionnel. Damien Seguin sera au départ du prochain Vendée Globe en 2020.
Damien a toujours su ce qu'il voulait faire de sa vie. La preuve : ses deux titres aux JO d'Athènes et de Rio, ses trois Route du Rhum accomplies entre 2010 et 2018, sa victoire dans le Tour de France à la voile en 2017 démontrent bien que le handicap n'est pas une anomalie mais peut être un formidable moyen d'insertion pour les jeunes.
Champion, avec le souci de la transmission, il a créé l'association « Des pieds et des mains » qui continue avec lui le combat sur tous les pontons pour rendre la voile accessible. À l'instar de son père, guide de haute montagne, Damien est un véritable meneur pour ces sportifs handicapés, en même temps qu'il est devenu un exemple à suivre pour n'importe quel marin valide.
Son histoire est peu banale, puisqu'elle va trouver un accomplissement avec son engagement dans le Vendée Globe en 2020, l'Everest de la voile. Faire le Vendée à une main, un défi fou ? Non, juste une course qui s'inscrit dans la logique du personnage, drôle et attachant, courageux et professionnel, méticuleux et ambitieux.
Embarquer des naufragés de la vie à bord de deux voiliers pour un voyage de plusieurs semaines : c'est le pari fou du père Jaouen et de ses flibustiers, depuis près de soixante ans.Créée par le père Jaouen en 1951, l'association des Amis du jeudi-dimanche embarque chaque année sur le Bel Espoir et le Rara Avis, parmi les passagers, des centaines de jeunes adultes en galère... Drogue, alcool, délinquance : chacun embarque avec son passé en bandoulière, en espérant trouver là le chemin d'une vie plus simple.Fort en gueule et en coeur, le père Jaouen, 90 ans, continue d'accompagner ces jeunes à la dérive, avec cette philosophie : « Aimez-vous les uns les autres, avec ça vous faites le tour du monde. »
Dans un récit dynamique et marqué par des épisodes parfois tragiques, toujours haletants, Éric Loizeau recense les 20 grands chavirés en multicoques et monocoques depuis les années 80 jusqu'à nos jours. Il a rassemblé les témoignages, les récits, et les nouvelles de navigateurs célèbres. Chaque chapitre présente les circonstances du chavirage et la carte de situation, les caractéristiques du bateau et son histoire, l'équipage et le skipper.Éric Loizeau nous donne à lire des histoires qui ont fait rêver : Éric Tabarly sur Côte d'Or, Loïc Caradec sur Royale, Jean Maurel et Paul Vatine sur Groupe André et quelques autres...
L'histoire du bateau de Barbe-Noire : tour à tour corsaire, négrier et pirate...Le navire nantais La Concorde eut un étonnant destin : il fut successivement frégate corsaire, navire négrier et vaisseau amiral du pirate anglais Barbe-Noire sous le nom du Queen Anne's Revenge. Ce bateau est confronté, entre les années 1710 et 1718, à trois des principaux aspects de la violence maritime : la guerre de course, la traite négrière et la piraterie. Capturée en novembre 1717 par Barbe-Noire, La Concorde se lance dans une vaste expédition de pillage à travers la Caraïbe et les côtes des colonies américaines.Figure emblématique de la piraterie atlantique dans les premières années du XVIIIe siècle, Edward Teach dit Barbe-Noire est connu au travers d'un ensemble de récits dans lesquels il est parfois difficile de démêler le mythe de la réalité. En racontant l'histoire de son bateau, à partir de sources historiques avérées et de la littérature qui a accompagné le personnage, Jacques Ducoin nous livre des clés de compréhension sur le quotidien et l'activité des forbans durant les premières années du XVIIIe siècle, sur la construction des navires de l'époque, sur la guerre de course durant la guerre de Succession d'Espagne, ou bien encore sur la traite négrière et la vie à bord des bâtiments de commerce.
Les navigations et les livres de Bernard Moitessier ont inspiré toute une génération, et pas seulement les passionnés de voile. Sur le point de remporter la première course autour du monde en solitaire et sans escale, Moitessier décide de poursuivre sa route vers la Polynésie, plutôt que de franchir la ligne d'arrivée. Plus de vingt ans après sa mort, cette Longue Route et tous les périples de son existence continuent d'être la référence pour les candidats au voyage et les esprits épris de liberté.
Gérard Janichon était de ceux-là quand, en 1969, il rencontra pour la première fois Moitessier, avant d'accomplir avec Jérôme Poncet une navigation de 5 ans et 55 000 milles, du pôle Nord au pôle Sud en passant par l'Amazonie, à bord de leur cotre de 10 mètres.
C'est une biographie toute personnelle de son ami Moitessier que propose Gérard Janichon. Aussi vivante qu'un récit d'aventure, elle s'appuie sur leurs rencontres et leur correspondance, mais aussi sur une importante documentation et de nombreux témoignages. Les similitudes de leurs cheminements à vingt ans d'intervalle, comme les « dieux et les dragons » qui ont illuminé ou tourmenté leur existence, constituent une histoire en elle-même, un prolongement littéraire aux parcours de deux hommes qui rêvaient d'accomplir leur vie et dont les destins se sont croisés.Joshua et Damien, leurs bateaux si fameux, sont classés monuments historiques au sein de la flotte du Musée maritime de La Rochelle.
Le 30 juin 2018, trente marins quitteront Plymouth pour un tour du monde en solitaire et sans escale à bord de voiliers d'un autre temps. Pas de GPS, de pilotes électriques, d'appareils photo numériques, mais des équipements identiques à ceux embarqués en 1968 par Robin Knox Johnston, le seul à boucler l'épreuve après 313 jours de mer.
Le Golden Globe Challenge fut une aventure épique et tragique dont ce récit met en lumière les héros invraisemblables. Hommage soit rendu à leur engagement avec la course du 50e anniversaire !
En 1968, ils sont neuf à s'élancer. C'est une première : jamais un tel défi n'a été relevé et personne ne sait alors s'il peut être réalisé. Le journal londonien Sunday Times, sponsor de la course, lui donne le nom de Golden Globe Challenge.
Bernard Moitessier, Loïck Fougeron, Chay Blyth, Robin Knox-Jonhston, John Ridgway, Donald Crowhurst, Bill King, Nigel Tetley et Alex Carozzo pointent leur étrave vers l'inconnu, avec en ligne de mire le mythique cap Horn. Plusieurs d'entre eux, à l'image du Britannique Chay Blyth, n'ont pratiquement jamais navigué en solitaire. D'autres ont choisi des bateaux incapables d'affronter les quarantièmes rugissants. Qu'importe ! Part qui veut, à condition de larguer les amarres depuis la côte anglaise entre le 1er juin et le 31 octobre. L'époque est encore au sextant, aux girouettes automatiques et aux postes de radio lourds et encombrants que Bernard Moitessier, le favori, refuse d'embarquer. On est bien loin de la sacro-sainte communication qui régit les courses d'aujourd'hui...
Dix mois plus tard, un seul concurrent franchira la ligne d'arrivée à Falmouth.
Abandons, naufrage, et même suicide - l'ultime salut de Donald Crowhurst - ont écrit les pages de cette course inimaginable. En tête de la flotte, Bernard Moitessier a décidé d'abandonner pour « sauver son âme » et poursuivre sa Longue Route jusqu'à Tahiti, ajoutant un demi-tour du monde à celui qu'il venait de réaliser... Avec ses protagonistes insensés, ses rebondissements et ses drames, le Golden Globe reste l'une des aventures maritimes les plus marquantes de tous les temps.
Un livre traduit de l'anglais (américain) par le navigateur et écrivain Gérard Janichon, avec un avant-propos du journaliste nautique Bernard Rubinstein.
Apnéiste chevronné, Pierre Robert de Latour est aussi un grand spécialiste de celles qu'on appelle injustement les « baleines tueuses ». Il livre ici le récit de vingt ans de plongée aux côtés des orques libres de Norvège, avec qui il a noué des liens exceptionnels. L'histoire de cet homme sensible et passionné nous ouvre également une fenêtre sur l'intimité d'un peuple mystérieux et fascinant : le peuple des orques.En cet été 1968, Pierre Robert de Latour n'a pas neuf ans lorsqu'il découvre les fonds sous-marins sur l'île de Beauté. Il ressent alors au plus profond de son être l'attraction magnétique de l'océan. Cinquante ans plus tard, il revient aux sources de sa passion et voit défiler le film de toutes ces années dans un grand vertige, depuis sa première expédition Orca, en 1998, jusqu'à son adoption par Anna, la matriarche des orques, en passant par le sauvetage de Heiko et la parade nuptiale avec Leilani la sirène... Durant vingt ans, au fil de plus de cinq mille rencontres sous-marines, il tisse une relation unique avec les orques libres de Norvège, dont il possède une connaissance sans égale. Témoin privilégié de leur vie en milieu naturel, il se forge une expérience unique de ces cétacés et met au point une méthode d'approche non intrusive. Il fait aussi le constat des inquiétants changements qui impactent leur environnement. Frère des orques nous entraîne dans les eaux glacées des fjords norvégiens, pour une immersion dans le monde fascinant de ces grands prédateurs, qui sont loin d'avoir livré tous leurs secrets.
Perroquet, poule, chien, chat, cochon, vache, mais aussi charançon, pou, puce, rat, voire chameau, zébu, caméléon ou tortue : tous, un jour ou l'autre, ont pris la mer. Certains comme mascottes, d'autres comme calamités, la plupart comme provisions sur pattes, et quelques-uns comme objets de curiosité ou d'étude. C'est l'histoire entrelacée des marins et de leurs compagnons de voyage que raconte Marie-Haude Arzur dans un livre riche et dense, qui fourmille d'anecdotes cocasses ou tristes. Cette relecture de l'épopée maritime permet d'imaginer le quotidien des marins au milieu des cris et odeurs des bêtes, de se représenter la condition animale souvent oubliée et de mieux comprendre la dispersion des espèces aux quatre coins du globe.
Cinq siècles que l'homme a triomphé du mythique cap Bojador, ce point redouté de la côte occidentale de l'Afrique au-delà duquel les pires ennuis guettaient l'honnête explorateur : flots en ébullition, monstres marins et pour finir chute inéluctable dans un néant totalement dépourvu - et pour cause - de toute humanité", commence Olivier Le Carrer partant à la conquête de son lecteur pour le distraire tout en l'instruisant.
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la mer et les marins aurait aussi bien pu être le titre de cet ouvrage. C'est ce que l'auteur nous donne à découvrir, dans la bonne humeur, afin de trouver les mots pour communiquer avec les marins, une espèce de terriens un peu à part.
Calme, ridée, belle, agitée, forte, grosse, énorme : comment décrire la mer ? Il y a tant de paramètres à prendre en compte si on veut le faire de manière scientifique. Le vent, la lune, la forme des côtes, les fonds, la pression atmosphérique, le degré de salinité, le climat, la latitude, et puis quoi d'autre encore ? L'Anglais Douglas ne s'est pas embarrassé de tous ces critères pour analyser l'état de la mer, il n'en a retenu qu'un seul : l'action du vent. D'après sa classification, la mer est belle avec des vagues comprises entre 10 et 50 cm, elle est agitée si elles sont entre 1,25 et 2,50 m. C'est simple, c'est précis, tous les bulletins de météo marine s'y réfèrent. Mais qu'en disent les poètes et les peintres ? C'est si compliqué, la mer.
Loin de toute scientificité, notre auteur aquarelliste a décidé de peindre à sa manière la mer de son Cotentin, en ne faisant confiance qu'à ses pinceaux sino-japonais et à sa fine peinture anglaise. Cela donne une quarantaine d'aquarelles figuratives ou quasi abstraites, mélancoliques ou gaies, sages ou déchaînées, à l'image des vagues. Chaque état de la mer est accompagné d'une description drôle et pleine d'esprit et de dessins croqués sur le vif dans toutes les mers du monde. Qu'il soit originaire du cap de la Hague ou de Biarritz, de Brest ou de Toulon, le lecteur y reconnaîtra sa mer et ses humeurs vagabondes.
Qualifiée d'"Everest de la route sud", cette course est caractérisée par son parcours sélectif. Les principales difficultés de la Bouvet Guyane résident dans le franchissement du fameux pot au noir et des puissants courants côtiers qui poussent les navires vers l'arc antillais. L'originalité de l'épreuve est de permettre à des rameurs solitaires de se mesurer à armes égales sur des bateaux identiques et sur un même parcours.Si les récits de navigateurs sont légion, jamais à ce jour les concurrents d'une transat en solitaire à la rame n'ont écrit un ouvrage à plusieurs mains pour raconter leurs rêves, leurs peurs et leurs joies, leurs victoires ou leurs défaites. Jean-Luc Torre, ancien participant de la course, se fait leur porte-parole. Aucun de ces aventuriers n'est connu. Mieux, la plupart d'entre eux ne sont pas marins. Ils sont chaudronnier, commerçant, ingénieur, menuisier ou professeur de sciences et ont pour seule expérience le cabotage estival le long des côtes de France ou au fil des fleuves guyanais. Certains étaient déjà d'excellents rameurs ; d'autres apprendront en route. Leur seul point commun est cette force irrésistible qui les entraîne dans cette folie, sans qu'ils sachent toujours d'où elle leur vient. Certains partent pour le challenge sportif, d'autres pour découvrir le monde à titre personnel ou au nom d'institutions scientifiques, tous cherchent à concrétiser un rêve de dépaysement.
Un guide décalé et utile qui se lit comme un roman, à l'usage de tous ceux qui rêvent des îles... Peut-on tout quitter pour partir ? La réponse se trouve entre les lignes.Qui n'a jamais rêvé de sauter sur le pont d'un bateau, de larguer les amarres et de filer sous les tropiques ou à Bora Bora pour un éternel été, loin du métro-boulot-dodo ?Le rêve de l'île idéale, chère à Moitessier, Antoine ou Jacques Brel, est l'un des fantasmes les plus partagés des pontons - et bien au-delà : chacun d'entre nous l'a nourri, un jour ou l'autre.À l'usage de tous ceux qui ont dans un petit coin de leur tête l'idée que le paradis peut être ici-bas, ce livre, sorte de mode d'emploi décalé de l'île idéale, est un vade-mecum illustré mi-sérieux mi-poétique rédigé par un navigateur qui a fait le grand saut. Passant au travers de toutes les facettes de ce rêve et de sa concrétisation, dans le sillage des navigateurs qui l'ont fait avant nous, il nous offre une réflexion à la fois amusée et utile sur ce qui nous pousse à partir, une confrontation du rêve avec le réel.
La véritable histoire de Tilikum.
Qui ne connaît pas Tilikum, l'orque la plus célèbre du monde après Keiko, alias Willy ?
Tilikum n'a que deux ans lorsqu'il est capturé en Islande en 1983, séparé à tout jamais de sa famille. Né sauvage, ce mâle passera plus de 30 ans en captivité, aura une vingtaine de descendants, causera la mort de trois personnes, et sera la star du filmBlackfish, documentaire qui dénonce les effets de la captivité sur les orques.Quoi de mieux pour comprendre ces effets que de se mettre dans la peau d'une orque? C'est ce qu'a fait Christine Ringuet avec ce roman, dans lequel Tilikum retrace ce qu'a été sa vie, depuis sa capture jusqu'à sa triste fin, et, à travers la sienne, celle de ses compagnons d'infortune. L'enfermement, les privations, le stress des spectacles, la solitude, les séparations, la peur, l'ennui, les espoirs, la colère, la maladie...Fruit de longs mois de recherches et de vérifications méticuleuses,Tilikum, l'orque au destin tragiquese veut fidèle aux faits, et apporte un éclairage précieux sur la face cachée des delphinariums, sur ces vies volées pour le plaisir des hommes. Il s'inscrit tout naturellement dans le contexte d'une conscience et d'une sensibilité grandissantes à la condition des cétacés captifs, dont Tilikum a été un ambassadeur, et, plus largement, à la cause animale.
Médecin ou marin ? Heureux qui, comme Jean-Yves Chauve, a évité de choisir et su concilier l'amour de la mer avec une vie professionnelle trépidante.
Le petit Jean-Yves, originaire de Poitiers, pratique déjà la voile sur les eaux de la Vienne et à La Baule, puis les stages aux Glénans donnent à l'adolescent le goût du large. Ensuite, le jeune docteur Chauve exerce à l'hôpital de Saint-Nazaire tout en construisant un voilier avec son épouse. Après un an de navigation autour de l'Europe, il consacre un premier livre à la médecine de bord.Après avoir trouvé à Pornichet un port d'attache pour le domicile flottant de sa famille, plusieurs mois par an Jean-Yves Chauve troque sa blouse blanche contre son ciré et part sillonner l'océan avec femme et enfants.Cette belle somme d'énergie et de compétences le conduit à se voir confier l'assistance médicale de la Solitaire du Figaro en 1987 et durant vingt-huit autres étés. En 1989, il devient également le médecin du premier Vendée Globe dont il a assuré depuis la sécurité de toutes les éditions.Est-ce le marin ou le médecin qui veille 24 heures sur 24 jusqu'à l'arrivée du dernier concurrent, accomplissant ainsi le tour du monde tous les quatre ans ? Il ne se contente d'ailleurs pas de prêter une oreille attentive à la santé des skippeurs, il donne aussi de la voix pour les tenir éveillés avec les parodies et les quiz érudits de sa Radio Toubib Free.Pas une course au large, avec son lot d'incidents plus ou moins dramatiques, qui n'ait illustré l'importance de la formation des navigateurs aux premiers secours, à la téléconsultation et la gestion du sommeil, promue par Jean-Yves Chauve.C'est aujourd'hui l'ensemble de la communauté navigante, amoureuse de la vie sur l'eau, qui profite de son expérience, notamment à travers l'association Sail The World qu'il a contribué à créer.Il n'est pourtant pas nécessaire d'avoir le pied marin pour se laisser embarquer par le récit d'une existence aussi riche d'aventures.