À l'instant même où la mort emporte le patriarche d'un village au bord du Gange, naît Vasudeva. Mauvais signe présage-t-on à ce nouveau-né : ses mains feront couler le sang. Mais comment résister à la tyrannie des puissants sans sombrer dans la violence ? Roman de formation rempli d'humanisme, Le buffle blanc redonne leur dignité à ceux que le pouvoir opprime.
Situé dans une nature luxuriante, ce conte philosophique entraîne le lecteur dans des aventures trépidantes où la vie ne se laisse jamais abattre par la mort. Par la splendeur de ses décors et la profondeur de son message intemporel, Le buffle blanc fait vibrer en nous notre humanité.
Nouvelle-Angleterre, 1930. Au coeur d'un été torride, la vieille ferme familiale au charme bucolique, ce « paradis de l'enfance » où la nature recèle de jeux à chaque coin d'arbre, est frappée par la tragédie, celle du décès du père de la famille dans un accident. Alexandra, sa femme, ne s'en remet pas et reste cloîtrée toute sa chambre ; il n'y a que la grand-mère Ada pour veiller sur les jumeaux de 12 ans, Niles et Holland. Niles est un enfant modèle, le genre à rendre ses parents fiers ; Holland, lui, est plus déroutant, plus insolent, plus insondable. Si fusionnels autrefois, les deux enfants paraissent s'éloigner et c'est Niles qui en souffre le plus, d'autant que la famille est confrontée à des événements étranges qui l'isolent de plus en plus. Dans cet été qui n'en finit pas, les jeux de l'enfance prennent un tour inquiétant et pour les deux jumeaux, un destin tragique semble s'étendre sur eux comme l'ombre menaçante de nuages noirs.
Succès commercial et critique, la parution de L'Autre en 1971 a lancé la carrière de romancier de Thomas Tryon. L'Autre a été traduit partout dans le monde et a fait l'objet d'une adaptation cinématographique par Robert Mulligan en 1972.
Il n'y a qu'une ville à la taille de l'énergie de Doris : Berlin ! Fuyant la ville moyenne où elle végète, Doris, séduisante et séductrice, part à la conquête de la Babylone des années 30. Un objectif en tête : devenir une vedette. Elle plonge alors dans un univers éclatant et éclaté : le champagne coule à flot comme les êtres à pic dans la misère. Artistes, mondains, miséreux se lancent à corps perdu dans un dernier tour de piste avant le désastre qui s'annonce en Europe. Ne pouvant compter que sur elle-même, Doris va tout vivre au risque d'être emportée par ce torrent.
Après avoir été, des années durant, le jouet de la boisson et de ses angoisses, notre héros décide de repartir à zéro. Pour ce faire, il décide de changer d'air en se rendant en Allemagne voir le seul ami qui lui reste. Mais dans le train, son projet déraille. S'invite dans son wagon un étrange voyageur qui l'entraînera dans l'antre des fantasmes.
Ayant digéré l'influence des grands maîtres du fantastique d'E.T.A. Hoffmann à Leo Perutz, Daniel Walther s'amuse à inquiéter le lecteur en brouillant les repères du monde du dehors et du dedans. Dans ce récit hypnotique aux étincelles érotiques et aux fulgurances mélancoliques, les sens se dérèglent et les genres se détraquent face à la seule question qui vaille : est-on prêt à aller au bout de son désir ?
Quand on est jeune, intrépide et insolent comme notre héros, quel avenir a-t-on dans la grisaille de la Bulgarie soviétique ? Aucun. Victor le sait et fuit avec joie rejoindre son père en Allemagne de l'Est où il pense y trouver la liberté et la réussite. Vite, il déchante : cette terre aussi est un enfer où son père dégringole. Seul le rock'n'roll permettra à Victor d'entrevoir un espoir pour échapper à la misère. Jamais à terre, toujours vibrant, tel est le destin de ceux qui n'en ont pas.
À rebours d'un récit larmoyant sur une vie peu amène, Allemagne, conte obscène préfère faire rire que pleurer. Certes l'humour y est acerbe, car l'hostilité règne. Quand tout se ligue contre vous, l'humour devient une arme qui fait violence à la violence. Face à la corruption, à la médiocrité, aux bassesses des petits chefs, Victor passe en trombe et jamais ne s'effondre. Mordu par son mordant, le lecteur réalise que la liberté ne se donne pas, elle se prend.
Un livre-objet inédit mettant en avant une sélection de textes de l'inventeur du réalisme fantastique E.T.A. Hoffmann accompagnée d'illustrations intensifiants les ambiances fantasques de l'écrivain allemand.
Avant de devenir l'inventeur du réalisme fantastique et d'inspirer Balzac, Maupassant, E.A. Poe, Boulgakov, Siniavski, E.T.A. Hoffmann (1776-1822) a été l'image même du beautiful losers. Lui qui s'était rêvé musicien a passé son temps à saborder ses chances d'être reconnu en tant que tel. En attendant la reconnaissance qui lui échappait, il travaillait comme juriste : mais être Prussien sous Napoléon signifiait être chassé d'une ville à l'autre. Sur le tard, à quelques années de sa mort, il s'est découvert ce talent pour l'écriture. Le public a été fasciné. Or ses jours étaient comptés. Il s'est éteint en 1822 au moment où les derniers romantiques allemands voyaient en lui un maître et qu'il a inspiré en France une passion pour l'étrange.
Au XXe siècle, Sigmund Freud l'a remis à l'honneur en puisant dans ses textes, notamment dans Le Marchand de sable, son concept d'inquiétante étrangeté. Et depuis on ne compte plus les auteurs (de Lovecraft à Pierre Péju), cinéastes (Michael Powell, Sokourov, Miyazaki), musiciens (Schubert, Schumann, Philipp Glass...), peintres (Paul Klee, Oskar Schlemmer) qui se sont nourris de son imaginaire.
Ce livre composé de 5 contes Le Diable à Berlin, Le Marchand de sable, Vampire, La Maison sinistre, Les Mines de Falun propose aux lecteurs une entrée idéale et simple dans l'oeuvre d'E.T.A Hoffmann illustré par le regard du dessinateur marseillais Tristan Bonnemain.
Une postface d'Elisabeth Lemirre (spécialiste des contes littéraires, a signé la postface du Chien noir de Lucie Baratte) et Jacques Cotin (ancien directeur de la Pleïade) permettra aux lecteurs de plonger, plus en profondeur, dans la modernité d'E.T.A. Hoffmann.
Dans un village à la lisière de la civilisation, Michaël, fils d'une veuve, clôt son enfance par un exploit. Tous pensent alors que s'ouvre à lui un destin à remuer le monde. Mais la nature, l'amour et l'amitié bouleversent la destinée de ce jeune berger.
Sceptique face aux promesses du progrès technique, Ernst Wiechert (1887-1950) n'a pas pour autant succombé aux vents mauvais de son temps. À rebours du ressentiment et du culte de la force, il cueille les humbles dans les lueurs douces de sa frappante écriture. Le Roman d'un berger dispense en d'intenses mélodies une leçon intemporelle  :  mieux vaut chérir le monde que de le conquérir.
Ému par la sagesse fougueuse du Roman d'un berger et par ses élans dignes de Cormac McCarthy, Frank Bouysse signe ici une préface qui fait entendre la note vibrante de cette noce en l'honneur des vaincus et du vivant : «â€‰Tout au long du récit, Ernst Wiechert décrit des soleils brillants pour mieux faire saisir le contraste avec ce monde qui s'éteint, et l'humanité qui s'enfonce dans la nuit en trahissant la nature, et par là même, sa propre nature. »
« Nous voudrions te proposer quelque chose. Au nom de tous les camarades... Que, ce soir, tu te fasses brûler devant l'immeuble du comité central du Parti ».
Quand le personnage principal, un écrivain en panne d'inspiration aussi bien dans ses livres que dans sa vie, reçoit cette proposition, il décide d'y réfléchir sérieusement.
Le non-sens n'étonne plus personne dans la Pologne communiste des années 1970, car l'absurde est le lot du quotidien des dépossédés. Dans la morosité d'un pays saigné par une oligarchie où règnent les arrestations arbitraires, une bonne journée consiste à faire passer le temps entre deux cuites.
Mourir pour une cause perdue d'avance va réveiller le goût de ce qui brûle chez cet homme asséché par les compromissions. Durant la journée qu'il prend pour se décider, il plonge dans les méandres de Varsovie. Lors de situations kafkaïennes, ses anciens amis, rivaux, amantes l'accompagnent sur son chemin de croix. Ces rencontres le mènent au coeur d'un monde qui sombre et le confrontent à une dernière tentation : céder à l'abîme.
« Amateurs de Maupassant, Poe ou Du Maurier, voilà de quoi satisfaire votre appétit de frissons. Une histoire hitchcockienne, petit chef d'oeuvre d'atmosphère, hypnotique et magistralement menée ! » Librairie Delamain À son arrivée sur l'île de la Barbade, un jeune peintre est accueilli dans une saisissante demeure : Eltonsbrody. Bordée par la mer et entourée d'une végétation luxuriante, la maison semble sortie d'un songe. Mais peu à peu, la beauté s'effrite. Est-ce le bruit du vent ou celui des âmes qui y rend le repos impossible ?
Dans la lignée des chefs-d'oeuvre d'Edgar Allan Poe, de H.P Lovecraft et de John Carpenter, Eltonsbrody captive en faisant imploser le réel. Intrigant et obsédant, le roman happe le lecteur en le confrontant à l'empire des pulsions.
Né à Guyana, Edgar Mittelholzer (1909-1965) est un auteur métis. Découvert, après des années d'infortune, par Leonard Woolf, le mari de Virginia, Edgar Mittelholzer est le premier écrivain caribéen à connaître le succès en Europe. Mais rien n'apaise la haine de soi de celui qui se sent rejeté pour sa couleur de peau. De controverses en dépressions et face aux, déjà, prégnantes questions identitaires, il finit par se suicider en 1965.
« Impubliable, honteux, malsain» voilà à quoi s'est heurtée Dola de Jong quand elle tenta de faire publier son roman en 1954. Aujourd'hui considéré comme un classique de la littérature en Hollande et aux États-Unis, Les désirs flous (Die thuiswacht) n'avait jamais été traduit en français. Été 1939 à Amsterdam, par un heureux hasard, la sage Béa rencontre la fougueuse Érica. S'ensuit une colocation entre les deux jeunes femmes. Bouillonnante, Érica fascine Béa qui ne sait que s'interdire de vivre. Peu à peu cette amitié dévorante se mue en un lien qui trouble Béa. Osera-t-elle s'affranchir d'elle-même avant que le monde ne flanche? Exploration intime des mille visages d'une passion, Dola de Jong tend un miroir sur les tensions du désir. Celui qui prend à la gorge, étrangle et exalte. Jetant un regard froid par une écriture chaude sur tout ce qui invite à vivre et tout ce qui nous en empêche, Les désirs flous est une lecture galvanisante dont on ressort en chancelant.
Dans les années 1950, un jeune compositeur allemand, Siegfried, est en Italie pour assister à la première de sa symphonie. En attendant, il erre et trompe son ennui dans Rome à la splendeur ternie par les traces du conflit.
Alors qu'il se pensait libéré des siens, Siegfried aperçoit des membres de sa famille et finit par croiser le plus terrible d'entre eux : son oncle, un ancien haut-dignitaire nazi. La présence de ce persécuteur impénitent qui maudit la démocratie et croit en un IVe Reich, projette sur le présent l'ombre d'un passé qui menace d'engloutir Siegfried.
À sa publication en 1954, ce roman polyphonique au style cinématographique, a profondément choqué la société allemande. N'ayant rien perdu de sa force, La mort à Rome brille de son éclat noir tant l'oeuvre dissèque la guerre à mener contre soi-même et son époque pour espérer, un jour, connaître la paix.
Après une énième dispute avec son père - un universitaire à la vie austère, Jeremy fugue et arpente un Londres ravagé par les bombardements nazis. Seul et fauché, révolté contre un monde qu'il juge étriqué, il survit grâce à sa passion pour la musique.
Vissé à son piano dans un bar enfumé, Jeremy réchauffe les nuits glacées des êtres brisés tout en rêvant de devenir un grand pianiste. Un soir, il fait la connaissance de Percy, un jazzman noir américain. Un rencontre qui bouleverse son existence... mais cette existence sera-t-elle comprise par son père pétri de certitude ?
Mené sur un rythme trépidant qui épouse la sensualité du jazz, ce roman interroge les tensions générationnelles avec un regard perçant et serein. Si chaque génération semble toujours perdue aux yeux de la précédente, une trêve est possible quand les pères et les fils reconnaissent qu'ils portent en eux un peu de la souffrance de l'autre.
Venu du fin des âges, Zogru est un spectre qui s'empare des êtres non pour les dominer mais pour les révéler à eux-mêmes. Du monde médiéval roumain du seigneur Dracula à la Roumanie contemporaine, en passant par l'ère communiste, le récit suit les différentes possessions de Zogru. Entre un virus et un vampire, Zogru s'invite d'être en être, en intensifiant leur existence. L'hôte visité acquiert des pouvoirs inédits : il prend confiance en lui, sa sensibilité est accrue et son intelligence se réveille. Zogru bouleverse l'édifice solide, mais aliénant d'individus qui avaient renoncé à tout remuer, à commencer par eux-mêmes. Et d'hôte en hôte, Zogru apprend à aimer la fragilité des hommes. Composé d'aventures où l'humour, l'ironie, les saillies tiennent une place centrale, ce roman permet à une galerie d'antihéros de vivre ce qu'ils s'interdisaient. Ainsi, avec Zogru, le mal est libérateur !
«â€‰Je sais que la plupart de mes chefs n'ont jamais voulu voir en moi qu'un nègre, qu'un ''sale nègre'' qu'il fallait tenir à l'écart, briser, humilier ; qu'un ''sale nègre'' indigne du moindre avancement et, malgré sa tenue, ou peut-être à cause d'elle, de toute considération. » Au lendemain de la Première Guerre mondiale, un jeune homme embarque sur un paquebot pour Dakar. Il laisse à Bordeaux la femme qu'il aime et dont il est aimé. Alors pourquoi tient-il à la fuir ?
Parce qu'elle est blanche et que Jean est noir. La haine déclenchée par sa couleur de peau, il y répond en s'autodétruisant. Blessé par le rejet dont il souffre et par la fascination idiote que sa différence exerce, Jean s'apprête à gâcher sa vie. Pour aimer, il faudrait qu'il s'aime un peu. Mais parviendra-t-il à se délivrer du complexe qui l'étouffe ?
Cette nouvelle édition d'un livre indisponible depuis les années 1970 proposera une préface de Mohamed M'Bougar Sarr afin de comprendre ce que les jeunes générati
Enfant de la classe ouvrière, Joe a une idée fixe : ne plus être cet homme de la rue que la société écrase. Fuyant sa ville natale frappée par la crise, il s'installe dans une ville prospère où il entend se forger un destin. Luttant contre le mépris de classe avec pour seul atout son charme et sa jeunesse, il séduit si bien les êtres qu'il risque de les briser. Pour enfin obtenir une chambre au soleil, vira-t-il en énième dominant docile d'un système qu'il hait et qui n'en pense pas moins de lui ? Transposition de Bel-ami dans l'Angleterre des années 1950, Une chambre au soleil jette une lumière crue sur une fable : celle qui fait de la conquête de la société le seul horizon du bonheur des pauvres. Et John Braine nous bouleverse par son antihéros : un personnage déchiré entre un trop plein d'aigreur et de douceur dans une société qu'il méprise tout en cherchant désespérément à lui plaire.
La réédition d'un bijou d'humour noir du dissident russe Andreï Siniavski, préfacé par son fils, l'écrivain Iegor Gran.
Réussissant tout ce qu'il rate, André-la-Poisse ne porte pas son nom par hasard. La fée qui s'était penchée sur son berceau l'avait pourtant prédit : il aura tous les talents, sauf celui de savoir s'en servir. Alors à défaut d'une vie facile, c'est une existence trépidante qui s'offre à lui.
Avec la fantaisie d'ETA Hoffmann, d'un réalisme satirique à la Mikhaël Boulgakov, Andreï Siniavski malmène son héros en l'affublant d'une malédiction : la malchance. Drôlement cruel, le roman transforme, d'une plume acérée, un destin poisseux en leçon de liberté. Poussant de saillie et en saillie, ce grand petit livre fait ainsi un bras d'honneur à la fatalité.
L´arrivée d´un mystérieux et magnétique cuisinier sort la petite ville de Cobb de sa torpeur. Rapidement engagé dans une famille aisée, Conrad charme, fascine, inquiète. Sa cuisine est divine ? ses desseins le sont moins. L´humble serviteur ne goûte pas vraiment sa place. Comble-t-il les sens pour ravir les âmes ?
Sur le plateau d´une île règne une fragile harmonie dans un village isolé. L´arrivée d´un puissant cyclone confronte ses habitants à une nature indifférente et dévorante. Survivre tient du hasard, de la chance ou de l´exploit. Mais qu´en sera-t-il après la tempête ? Les passions sauront-elles s´apaiser ? Ou au contraire est-ce que le cataclysme s´invitera dans les âmes en réveillant en l´homme sa soif de destruction ? Dans une langue virevoltante, André Masson crée un monde qu´il regarde s´effondrer.
Décrivant le déchaînement des éléments grâce à une écriture saisissante, l´auteur emmène le lecteur assister au combat acharné de l´homme à sa propre survie. Ici, la nature se révèle une menace quand les hommes pensent qu´ils la dominent et non composent avec elle. Cependant un danger plus grand couve en dedans, car du ressentiment à la haine, les passions mauvaises ont la violence des tornades.
Pour s'évader de sa morne existence, Billy Fischer s'invente un monde imaginaire, ne prend rien au sérieux, frise le scandaleux, ment à ses copines, raconte qu'il va partir à Londres travailler pour un célèbre humoriste...
Employé dans une entreprise de pompes funèbres, il rêve continuellement d'être ailleurs et s'empêtre dans des mensonges de plus en plus compliqués à gérer. Il lui suffit d'une journée dans cette petite ville du nord de l'Angleterre pour voir son monde s'effondrer.
Billy le menteur est le portrait d'un jeune mythomane qui rêve d'une vie plus intense pour ne pas céder à la platitude de l'âge adulte. Ce texte comique, qui ressemble à une faste farce s'effrite peu à peu pour laisser place une anxiété plus profonde : comment devenir enfin celui que l'on a toujours prétendu être ?
Best-seller en Angleterre, Billy le menteur a été adapté au théâtre, à la télévision et au cinéma en 1963 par John Schlesinger avec Tom Courtenay et Julie Christie.
Dans l´Angleterre des années 50, Charles Lumley tente de fuir le destin tout tracé que lui offre la société d´après-guerre. Jeune diplômé d´une banale fac d´histoire, comment aspirer à une autre vie que celle, bien étroite, que lui impose son milieu social ? Une remarque fortuite entendue dans un pub l´entraine dans une aventure picaresque où il deviendra laveur de carreaux, trafiquant de drogue, chauffeur de voiture. tout en essayant de trouver un sens à son existence. Sous son apparence comique et rocambolesque, ""Hurry on down"" est un roman puissant qui clame haut et fort le désir d´émancipation d´une génération contre une société qui ne veut pas d´elle.
Fictions inédites de Caroline Audibert, Marie Cosnay, Bérengère Cournut, Clara Dupuis-Morency, Hélène Frappat, Karin Serres rassemblées par Lucie Eple et accompagnées par les paysages décomposés de Jérôme Minard. Six autrices des plus singulières de la littérature française contemporaine s´en vont explorer l´étrange. Six expéditions qui bousculent et métamorphosent le réel pour s´en émanciper. Six voyages à travers l´envoutement du féminin, de la nature et de la création. Six immersions dans les mystères du monde et de l´intime. Six aventures épousant les reflets profonds de l´ombre. Six expériences comme autant d´incantations pour l´obscurité, la sorcellerie et la littérature. Ce morceau de nuit qui a toujours une longueur d´avance.
Il était une fois un conte obscurci, englouti par un océan de ténèbres, qui gisait tout au fond du foyer des histoires, étouffé en secret sous le gris de la cendre. Dans un pays lointain, la jeune Eugénie est mariée de force au mystérieux Roi Barbiche par son père. Commence alors pour elle un voyage aux confins du monde qui l'entrainera dans un château rempli de noirceur. Pensé à la fois comme une relecture de Barbe-bleue, une réponse littéraire aux contes précieux du XVIIIe siècle et aux romans magiques d'Angela Carter, Le chien noir s'inscrit dans une histoire féminine de la littérature. Celle d'Anaïs Nin, de Mary Webb, en passant par les soeurs Brontë?
Difficile de ne pas frissonner dans la bourgade anglaise de Middenshot. Quand le vent cesse enfin de hurler, c'est le tumulte intérieur qui prend le relai. Depuis son accident, quelque chose s'est brisé en Mr. Jarrow. Sa femme aimante et bien vivante, il s'est convaincu qu'elle était morte, alors il ne s'adresse à elle que lors de séances de spiritisme. Sa fille, en passe de devenir vieille fille, supporte toutes ses manies en se berçant d'illusions sur les intentions de son voisin : Mr. Holme. Or ce dernier sous ses allures de gentleman a des désirs bien dévorants. Et ce monde déjà bancal est menacé : un tueur fou rode à Middenshot. Pour lui échapper, il faudra aux personnages s'aventurer au-delà du bien et du mal. Êtes-vous prêts à les suivre ?
Edgar Mittelholzer invente un ton inédit de comédie noire. Tout y est terrifiant et tout y est amusant. Cet impossible équilibre n'a guère d'équivalent à part chez les frères Cohen.
En se rendant en Normandie pour illustrer un reportage sur les traces du débarquement allié, Markus trouve l´occasion attendue de fuir Hambourg où la disparition d´Ira le hante. Dans ce voyage, le fils de sa soeur décédée l´accompagne. En traversant l´Europe, tous deux tentent de s´apprivoiser avant d´atteindre un hôtel quasi désert en bord de mer et du monde. Au milieu de ces paysages marqués par l´Histoire, Markus devra-t-il se dépouiller de tout pour mettre fin à la nuit ? Plus jamais nuit est un roman qui passe de l´ombre à la lumière. Son titre est un souhait, celui de s´extraire des souffrances du passé pour s´autoriser enfin un avenir lumineux. Dans ce texte charnel à l´écriture limpide et apaisée, Mirko Bonné sonde la capacité des êtres à se reconstruire après une catastrophe.