Letizia Paoli a été assassinée. Pour Ghjulia - Diou - Boccanera, c'est d'autant plus une tragédie que cette jeune journaliste corse était la nièce de Joseph Santucci, son ancien compagnon. Pour enquêter sur ce meurtre, Diou débarque sur une île qu'elle a quittée depuis longtemps et dont elle ne maîtrise plus les codes. Dans les montagnes de l'Alta Rocca, elle doit se confronter à des habitants mutiques, encaisser des coups sans sommation et affronter ses propres souvenirs tronqués. Loin de ses repères niçois, elle va cheminer sur une terre qui brûle, dans un paysage insulaire menacé par la maladie et la spéculation. Entourée de la famille de Jo et de sa propre solitude. Avec pour seuls guides un vieil homme à la main croche et un milan qui tournoie inlassablement...
« Gioconda est un de ces «petits» livres que l'on n'oublie pas de sitôt. Dans la Grèce de la Seconde Guerre mondiale, deux adolescents vont découvrir la magie du désir et de l'amour. La tourmente de la guerre emportera cet amour mais ce livre nous le restitue avec une force, une vérité extraordinaires, et nous gardons longtemps au coeur sa lumière. » Marie-Jo Sotto-Battesti, librairie Goulard, Aix-en-Provence
« L'épreuve de la rupture peut nous rendre étrangers à tout ce qui nous était familier, nous disloquer jusqu'à la folie. On pourrait dire que la condition humaine est faite de l'expérience des ruptures tout autant que de la capacité à y répondre en créant des manières de les intégrer à l'existence, en inventant des structures qui protègent et réparent ces ruptures, qui soutiennent ceux qui en souffrent et les secondent. Et, enfin, en gardant l'espoir que des liens résistent à la tentation de la rupture. On ne peut pas se résoudre à l'idée que toutes les relations humaines soient vouées à l'inconstance ou à la disparition. À une époque où tout paraît éphémère et incertain, les liens durables sont d'autant plus précieux ».
« Les chapitres particulièrement consacrés à la pandémie sont ceux qui touchent le plus. Tout ce qu'on a vécu s'éclaire alors d'une lumière intéressante. Un petit livre qui permet de prendre du recul sur une période qui n'en offre guère.» Paul-Joseph Bouladoux, La Croix.
Claire Marin enseigne la philosophie dans les classes préparatoires aux grandes écoles à Paris.Nicolas Truong est grand reporter au service Idées-Débats du quotidien Le Monde.
Le vote populiste prolifère-t-il là où se concentrent les immigrés? Les différents partis d'extrême droite en Europe traitent-ils l'immigration de la même manière ? La France se singularise-t-elle ? Autant de questions auxquelles Hervé Le Bras répond dans cet ouvrage, à l'aide d'une étude fouillée de sept pays - Allemagne, Autriche, Espagne, France, Italie, Royaume-Uni et Suisse. Il y décrypte les mutations d'une ligne idéolo - gique inquiétante : après s'être dégagés des groupuscules nostalgiques du nazisme, du franquisme ou du fascisme, puis avoir tenté de présenter une façade respectable, les partis populistes de ces pays évoluent vers une vision identitaire, dramatisée en France par la notion de « grand remplacement ».
«?Edgar Morin et Pierre Rabhi dissèquent le moment de bascule civilisationnelle que nous vivons. Et dessinent une pensée nouvelle où l'amour et l'intelligence éclairent la voie vers un humanisme régénéré et une fraternité d'âme.?» Laurence Lucchesi, Var Matin «?Un appel à rechercher la poésie et la beauté qui font cruellement défaut à nos sociétés modernes.?» Pierre Morel, Femme actuelle «?Un dialogue plaisant à lire, comme si nous étions assis dans la même pièce, et qui fait du bien face à l'incertitude de la situation.?» Réforme Edgar Morin, né en 1921, est sociologue. Pierre Rabhi, né en 1938 et décédé en 2021, était agroécologue. Ils répondent dans cet ouvrage au journaliste Denis Lafay.
Explosion des violences conjugales et intrafamiliales, accès à la contraception et droit à l'avortement entravés, professions du care dévalorisées, sous-représentation dans les instances de décision, santé mentale affectée... : les confinements successifs des populations, et plus généralement la crise sanitaire, ont eu et continuent d'avoir des répercussions dramatiques sur les droits des femmes en Europe.
C'est le bilan de cette forte régression, particulièrement au sein des États de l'Union européenne, et surtout les plus conservateurs, qu'Amandine Clavaud dresse dans cet essai. Analysant la portée des réponses des pouvoirs publics - quand ils ont voulu y faire face -, elle appelle à aller plus loin en intégrant, de manière urgente, la dimension du genre dans la gestion des crises.
Attention, lecture addictive. On n'envoie pas impunément la balle de l'actualité à une philosophe véloce comme Adèle Van Reeth. Elle vous la renvoie avec une puissance et une érudition jamais dénuée de fantaisie, qui chaque fois vous emportent et vous emplissent de gratitude autant que de gai savoir.?» Éric FottorinoDirecteur de l'hebdomadaire Le 1«?Dévoiler ce qu'il y a d'intemporel dans l'actualité?: c'est le pari réussi de la philosophe Adèle Van Reeth?!?» C l'hebdo, France 5«?Adèle Van Reeth s'interroge sur la place et le rôle de la philosophie dans nos sociétés, particulièrement en temps de crise.?» Anne Roumanoff, Ça fait du bien, Europe 1Adèle Van Reethphilosophe, est directrice de France Inter.
Carlo Monterossi, détective à ses heures perdues, est ravagé par la culpabilité : après avoir pris un verre avec Anna, une escort girl avec laquelle il a partagé un moment de surprenante sincérité, il est parti de chez elle sans fermer derrière lui, laissant le champ libre à un meurtrier tortionnaire. Les pistes suivies par la police semblent annoncer une intrigue d'une complexité effarante, mais Alessandro Robecchi la détricote avec habilité et malice pour le plus grand bonheur de son lecteur. Son regard aiguisé sur la société milanaise et ses innombrables milieux nous offre une histoire où la pègre et les gens comme il faut s'avèrent aussi féroces les uns que les autres...
Si l'on en croit le reste de l'Hexagone, à Nice il y a le soleil, la mer, des touristes, des vieux et des fachos. Mais pas que. Il y a aussi Ghjulia - Diou - Boccanera, quinqua sans enfant et avec colocataire, buveuse de café et insomniaque, détective privée en Docs.
Jamaïque, petit village de pêcheurs. Une famille : la mère, Delores, qui vend des pacotilles aux touristes américains. La fille aînée, Margot, qui ne recule devant rien pour avoir le droit à une autre vie. Et Thandi, encore adolescente, aussi brillante lycéenne que jeune fille en plein désarroi. Trois femmes « empêchées », à la fois d'être ce qu'elles veulent, mais aussi de faire preuve de tendresse ou de sincérité, au risque de paraître faibles.
La nuit tombe sur les corons du nord de la France, et une fratrie se presse devant l'écran de télévision. Soudain, apparaît le visage attendu : celui du père. Qu'y raconte-t-il ? À l'époque, aucun de ces enfants ne s'en soucie vraiment. Pourtant, alors, cet homme s'est saisi d'un combat, celui des mineurs marocains qui se lèvent pour leurs droits. C'est l'histoire de cet homme que nous raconte Samira El Ayachi, mais aussi celle des siens ; de l'une de ses filles, surtout, qui deviendra l'archétype de la «réussite républicaine», jusqu'à se voir renvoyée à sa condition «d'Arabe» quand la folie islamiste se saisira d'une certaine jeunesse. C'est l'histoire d'un lieu, ce Nord, et de ses habitants, solidaires et oubliés. C'est un bout d'Histoire de France. C'est simplement sublime.
Printemps 2017. Ghjulia Boccanera tombe par hasard à Nice sur le cadavre d'un jeune Érythréen.
Automne 1943. Un jeune garçon emprunte régulièrement le sentier qui traverse la frontière franco-italienne pour faire passer en Italie des juifs traqués par l'occupant nazi.
Près de trois quarts de siècle séparent ces deux histoires qui se font pourtant écho lorsqu'il s'agit de franchir une frontière pour sauver sa vie...
Parce qu'il va en épouser une autre, lady Lavinia Blake souhaite récupérer les lettres d'amour qu'elle a écrites à sir Lionel Bridgemont, des années auparavant. À l'époque, il l'avait quittée en lui brisant le coeur. Après avoir hésité à revoir son ancienne maîtresse, le jeune homme décide de les lui rapporter, mais la rencontre ne se déroule pas comme il l'avait prévu... Avec malice et justesse, George Sand dresse le portrait d'une femme fière et forte, libre de choisir son destin.
Bien que sévèrement touchée par la pandémie du Covid-19 apparue dans la ville de Wuhan, la Chine a été la seule grande économie du monde à afficher une croissance insolente en 2020. Bientôt première puissance économique du globe, l'empire du Milieu représente un défi majeur pour les prochaines générations de Terriens que ce soit en termes de réchauffement climatique, de transition écologique, d'hyperdéveloppement économique, d'innovation technologique et de bouleversements politiques engendrés par son modèle de développement, unique en son genre. Après la colonisation menée dans le monde par l'Europe au XIXe siècle, suivie de la domination planétaire américaine au XXe siècle, la Chine serait-elle devenue le grand prédateur environnemental, politique et économique du XXIe siècle ?
Nous avons changé. La maladie, la mort, la solitude, la peur du chômage et le désir de transformer nos vies sont partout. Nous avons vécu local et planétaire, télétravail et livraisons, mais aussi respect, nouveau ou renforcé, pour les soignants, les caissiers, les livreurs, les agriculteurs..., et défiance accrue face aux décideurs et aux immenses bureaucraties publiques. Il est temps de penser à ce que nous ferons après. Divorcer, déménager, changer de métier, tout casser?? Nous avons vécu une tragédie qui nous a fait grandir. Les cartes ont envahi nos écrans, les départs de la ville sont impressionnants, la question de la lutte contre le dérèglement climatique est partout. Et si, grâce à cette pandémie, après un siècle de montée vers la ville, après la société industrielle, après la lutte des classes, on assistait au grand retour des territoires et des lieux, de l'unicité des individus et du sens de la vie?? Et si nous avions basculé dans une nouvelle civilisation, numérique et écologique?? Et si la révolution que l'on attendait était finalement arrivée??
Une famille entière disparue dans la nuit... Un roman sombre et puissant.1978. Une pluie incessante, quelque part sur la côte Ouest de la Nouvelle-Zélande. Des enfants endormis à l'arrière d'une voiture. Le drame semble inévitable. À peine arrivée sur le continent, la famille Chamberlain, fraîchement débarquée d'Angleterre, disparaît dans la nuit.2010. Suzanne reçoit un appel du bout du monde. Les ossements de l'un de ses neveux ont été retrouvés. Étrange : il aurait vécu plusieurs années après sa disparition. Mais où? Comment? Et qu'en est-il de ses proches?
La campagne est vivante, comme lieu de vie et comme imaginaire. La pandémie de 2020 a encore accéléré ces tendances?: vivre à la campagne serait «?la?» solution face aux crises sanitaires, écologiques, économiques ou sociales de nos vies citadines contemporaines. Pour aller au-delà d'un certain fantasme, Valérie Jousseaume réalise un état des lieux et remet la campagne en perspective. Elle interroge le rôle et les atouts des territoires dans la transition sociétale. Et, surtout, elle redonne aux ruraux une place d'acteurs dans ce changement de civilisation en cours.
Le livre déconstruit les cadres de pensée et les vocabulaires, pour sortir la «?France périphérique?» du cul-de-sac intellectuel où elle se trouve.
Initiateur de nombreuses actions vouées à l'écologie, Pierre Rabhi participe à l'indispensable conciliation de l'histoire humaine avec la réalité naturelle, seule garante de la survie de tous. Selon lui, la crise qui affecte la planète n'est pas structurelle, économique, écologique ou politique, mais avant tout profondément humaine. Il pense que notre modèle d'existence est erroné et qu'un nouveau paradigme replaçant l'humain et la nature au coeur de nos préoccupations - et l'économie, la technologie, la science à leur service - est indispensable et urgent. Après avoir mis sa propre vie en conformité avec ses convictions, il personnifie à travers ce texte l'homme public qu'il est devenu chemin faisant, en sensibilisant, en témoignant, mais aussi en incarnant les alternatives qu'il propose.
« J'étais immobile de stupeur comme si la Vénus fût descendue de son piédestal et s'était mise à marcher. C'est que pour la première fois alors je sentais mon coeur, je sentais quelque chose de mystique, d'étrange, comme un sens nouveau. J'étais baigné de sentiments infinis, tendres, j'étais bercé d'images vaporeuses, vagues, j'étais plus grand et plus fier tout à la fois. J'aimais. » À 15 ans, le jeune Flaubert s'éprend de Maria, une femme mariée qu'il rencontre sur la plage de Trouville. Écrits deux ans plus tard, ces Mémoires retracent cette passion amoureuse désespérée, mais livrent aussi le regard aigu et désenchanté du jeune homme sur le
À quoi tient le bonheur ? Faut-il le chercher dans le quotidien du couple ? Dans l'amitié ? Ou suffit-il tout simplement de s'émerveiller devant un jardin en fleurs ? Telles sont les questions qui agitent les fragiles héroïnes de Katherine Mansfield.
Par petites touches, elle crée des atmosphères où ses personnages se meuvent, hésitent et cherchent un sens à leur vie. De sa plume cruelle et élégante, elle dissèque ces moments en apparence insignifiants qui font basculer le destin de ses héroïnes.
Le meilleur ennemi de l'État, c'est la guerre. Cet essai propose une réflexion novatrice sur la guerre. Pour Pierre Clastres, la guerre est une façon de repousser la fusion politique, et donc d'empêcher la menace d'une délégation de pouvoir menant aux dérives intrinsèquement liées à la trop grande taille d'une société. La guerre et l'institution étatique, posées dans une relation d'exclusion, chacune impliquant la négation de l'autre, se conditionnent donc mutuellement.
« Boris Cyrulnik et Tzvetan Todorov ont traversé l'époque de manière singulière. Tous deux sont devenus des penseurs plébiscités et des observateurs engagés de nos sociétés. L'un et l'autre ont connu le totalitarisme et cherchent à comprendre ce qui peut nous permettre de résister à la terreur. Telles sont les raisons de ce dialogue sur la capacité des individus à basculer dans la « barbarie » ou bien à y résister, au moment où une Europe meurtrie par les attentats - s'interroge sur son devenir. » Nicolas Truong
L'écologie est une donnée fondamentale de la pensée humaniste d'Edgar Morin. Précurseur dans les années 1970 avec un texte intitulé L'an I de l'ère écologique, le philosophe n'a cessé depuis de réfléchir, ajuster, chercher à convaincre d'une nécessaire "écologisation" de la politique française. Pour Edgar Morin, l'écologie politique ne doit pas se cantonner à la défense des animaux, ou uniquement aux effets du réchauffement climatique mais faire un tout concernant l'avenir de l'individu, de la société et de l'espèce humaine : l'Homme a besoin de la Terre qui a besoin de l'Homme. Face au développement techno-scientificoéconomique qui dégrade la biosphère et nous menace, il s'agit désormais de transformer nos vies et nos modes d'organisation. Telle devra être la nature de notre futur.
Lillemor Bengtsdotter, pasteure à la retraite, est retrouvée sans vie dans le presbytère de la petite ville suédoise de Sigtuna. Elle était malade du coeur. La porte était fermée à clef. Mort tristement banale, un dossier apparemment simple. Et pourtant?! Le jeune interne français Pierre Desprez va réaliser une autopsie de routine, supervisé par le médecin légiste Antal Bo. L'enquête va se transformer en un véritable casse-tête au fur et à mesure de l'avancée des investigations. Il ne faudra pas moins que l'intervention d'une pomologue à la retraite, d'un vieux professeur de médecine environnementale et de la femme de ménage du pasteur pour révéler une vérité insoupçonnable... Dans ce roman noir à l'ambiance pleine de charme et aux personnages atypiques, ce sont les légistes qui mènent l'enquête.