"La guerre d'Ukraine a rappelé en moi les terribles souvenirs de la Seconde guerre mondiale. Les destructions massives, les villes ravagée et détruites, les carcasses d'immeubles éventrés, les innombrables morts militaires et civiles, les afflux de réfugiés... J'ai revécu les crimes de guerre, le manichéisme absolu, les propagandes mensongères. Et me sont revenus en mémoire les traits communs à toutes les guerres que j'ai connues, guerre d'Algérie, guerre de Yougoslavie, guerres d'Irak. J'ai écrit ce texte pour que ces leçons de quatre-vingt années d'histoire puissent nous servir à affronter le présent en toute lucidité, comprendre l'urgence de travailler à la paix, et éviter la pire tragédie d'une nouvelle guerre mondiale."
Ghjulia-Diou-Boccanera se lance dans cette nouvelle affaire sur les traces d'un ouvrier de chantier disparu à Nice. Son enquête l'amènera au-delà de nos frontières, au sein d'une Italie confrontée à son passé et surtout à sa mémoire :
Mouvements révolutionnaires, bandes organisées aux idéaux fascistes, crimes qui ne trouvent pas leurs coupables...
Le voyage de Diou lui permettra aussi de se confronter à ses propres souvenirs et à ce qu'elle a emporté et gardé de chacune de ses enquêtes passées. Que ce soit un dilemme impossible sur l'île de Beauté, la jeunesse d'un SDF allemand et muet ou encore les liens entre elle et son colocataire si particulier...
Letizia Paoli a été assassinée. Pour Ghjulia - Diou - Boccanera, c'est d'autant plus une tragédie que cette jeune journaliste corse était la nièce de Joseph Santucci, son ancien compagnon. Pour enquêter sur ce meurtre, Diou débarque sur une île qu'elle a quittée depuis longtemps et dont elle ne maîtrise plus les codes. Dans les montagnes de l'Alta Rocca, elle doit se confronter à des habitants mutiques, encaisser des coups sans sommation et affronter ses propres souvenirs tronqués. Loin de ses repères niçois, elle va cheminer sur une terre qui brûle, dans un paysage insulaire menacé par la maladie et la spéculation. Entourée de la famille de Jo et de sa propre solitude. Avec pour seuls guides un vieil homme à la main croche et un milan qui tournoie inlassablement...
Claude Martin, né en 1944, s'intéresse très jeune à l'Allemagne, malgré la haine contre ce pays et ses habitants qui demeure au sein des esprits de ceux qui les ont combattus. Cela ne l'empêche pas de partir à la découverte de la langue, de la culture et de l'intelligence de ce pays encore maudit.
Les années passent et l'auteur gravit peu à peu les échelons jusqu'à devenir ambassadeur de France à Pékin, expérience qu'il raconte dans son livre La Diplomatie n'est pas un dîner de gala. À son retour de Chine, il ne peut que constater les désaccords entre la France et l'Allemagne. Une situation qu'il refuse de voir perdurer, et qui le pousse à poursuivre son rôle d'ambassadeur au sein de cette Allemagne qui l'a toujours passionné... C'est cette grande aventure qu'il nous raconte aujourd'hui.
« Gioconda est un de ces «petits» livres que l'on n'oublie pas de sitôt. Dans la Grèce de la Seconde Guerre mondiale, deux adolescents vont découvrir la magie du désir et de l'amour. La tourmente de la guerre emportera cet amour mais ce livre nous le restitue avec une force, une vérité extraordinaires, et nous gardons longtemps au coeur sa lumière. » Marie-Jo Sotto-Battesti, librairie Goulard, Aix-en-Provence
« L'épreuve de la rupture peut nous rendre étrangers à tout ce qui nous était familier, nous disloquer jusqu'à la folie. On pourrait dire que la condition humaine est faite de l'expérience des ruptures tout autant que de la capacité à y répondre en créant des manières de les intégrer à l'existence, en inventant des structures qui protègent et réparent ces ruptures, qui soutiennent ceux qui en souffrent et les secondent. Et, enfin, en gardant l'espoir que des liens résistent à la tentation de la rupture. On ne peut pas se résoudre à l'idée que toutes les relations humaines soient vouées à l'inconstance ou à la disparition. À une époque où tout paraît éphémère et incertain, les liens durables sont d'autant plus précieux ».
« Les chapitres particulièrement consacrés à la pandémie sont ceux qui touchent le plus. Tout ce qu'on a vécu s'éclaire alors d'une lumière intéressante. Un petit livre qui permet de prendre du recul sur une période qui n'en offre guère.» Paul-Joseph Bouladoux, La Croix.
Claire Marin enseigne la philosophie dans les classes préparatoires aux grandes écoles à Paris.Nicolas Truong est grand reporter au service Idées-Débats du quotidien Le Monde.
Le vote populiste prolifère-t-il là où se concentrent les immigrés? Les différents partis d'extrême droite en Europe traitent-ils l'immigration de la même manière ? La France se singularise-t-elle ? Autant de questions auxquelles Hervé Le Bras répond dans cet ouvrage, à l'aide d'une étude fouillée de sept pays - Allemagne, Autriche, Espagne, France, Italie, Royaume-Uni et Suisse. Il y décrypte les mutations d'une ligne idéolo - gique inquiétante : après s'être dégagés des groupuscules nostalgiques du nazisme, du franquisme ou du fascisme, puis avoir tenté de présenter une façade respectable, les partis populistes de ces pays évoluent vers une vision identitaire, dramatisée en France par la notion de « grand remplacement ».
"La force est là. Cachée derrière les années tragiques de la Grande Pandémie.
Quand, à cinq milliards, pour la première fois dans l'histoire humaine, c'est l'un à côté de l'autre que nous avons combattu, en Asie comme en Amérique, en Europe comme en Afrique. Jamais l'humanité n'avait vécu, et en conscience, une semblable aventure. Jamais.
Dans chacun de nos cerveaux, une trace demeure. Douloureuse souvent. La mémoire trie.
Ce moment inouï créa angoisses, incertitudes, peurs, tristesses mais aussi réflexions, plantations, innovations. L'enjeu de ce livre est de revenir sur les réflexions et débats qui ont accompagné cette aventure tragique, puis d'analyser les bases qui furent celles de ce combat pour prolonger cette lutte dans une autre lutte : celle contre le réchauffement climatique."
«?Edgar Morin et Pierre Rabhi dissèquent le moment de bascule civilisationnelle que nous vivons. Et dessinent une pensée nouvelle où l'amour et l'intelligence éclairent la voie vers un humanisme régénéré et une fraternité d'âme.?» Laurence Lucchesi, Var Matin «?Un appel à rechercher la poésie et la beauté qui font cruellement défaut à nos sociétés modernes.?» Pierre Morel, Femme actuelle «?Un dialogue plaisant à lire, comme si nous étions assis dans la même pièce, et qui fait du bien face à l'incertitude de la situation.?» Réforme Edgar Morin, né en 1921, est sociologue. Pierre Rabhi, né en 1938 et décédé en 2021, était agroécologue. Ils répondent dans cet ouvrage au journaliste Denis Lafay.
Le livre : 12 août 2022, État de New York : Salman Rushdie est grièvement blessé alors qu'il s'apprête à donner une conférence sur scène, 33 ans après qu'une fatwa a été émise à son encontre. Son hypothétique crime ? S'être rendu coupable, tout à la fois, de «blasphème » et d'« apostasie », sanctionnées par la peine de mort selon l'interprétation la plus extrémiste de la foi musulmane, l'obscurantiste charia, pour avoir écrit et publié, à travers le monde, ses « Versets Sataniques » : livre très vite devenu une des oeuvres de fiction - un roman et non un essai à thèses - les plus universellement célèbres.
C'est donc pour défendre Salman Rushdie, son oeuvre tout autant que sa pensée, mais aussi, plus généralement et par-delà son cas spécifique, nos valeurs démocratiques, que cet ouvrage voit le jour.
Explosion des violences conjugales et intrafamiliales, accès à la contraception et droit à l'avortement entravés, professions du care dévalorisées, sous-représentation dans les instances de décision, santé mentale affectée... : les confinements successifs des populations, et plus généralement la crise sanitaire, ont eu et continuent d'avoir des répercussions dramatiques sur les droits des femmes en Europe.
C'est le bilan de cette forte régression, particulièrement au sein des États de l'Union européenne, et surtout les plus conservateurs, qu'Amandine Clavaud dresse dans cet essai. Analysant la portée des réponses des pouvoirs publics - quand ils ont voulu y faire face -, elle appelle à aller plus loin en intégrant, de manière urgente, la dimension du genre dans la gestion des crises.
Attention, lecture addictive. On n'envoie pas impunément la balle de l'actualité à une philosophe véloce comme Adèle Van Reeth. Elle vous la renvoie avec une puissance et une érudition jamais dénuée de fantaisie, qui chaque fois vous emportent et vous emplissent de gratitude autant que de gai savoir.?» Éric FottorinoDirecteur de l'hebdomadaire Le 1«?Dévoiler ce qu'il y a d'intemporel dans l'actualité?: c'est le pari réussi de la philosophe Adèle Van Reeth?!?» C l'hebdo, France 5«?Adèle Van Reeth s'interroge sur la place et le rôle de la philosophie dans nos sociétés, particulièrement en temps de crise.?» Anne Roumanoff, Ça fait du bien, Europe 1Adèle Van Reethphilosophe, est directrice de France Inter.
Cela se passe à Milan, presque dans le centre-ville, et pourtant ça sent la banlieue, dans une sorte de cité qu'on appelle La Caserne. Une densité de population effarante, plus de six mille appartements HLM, si vétustes que la mairie préfère ne pas les rénover. Un de ces lieux dont la presse et les JT ne parlent que lorsqu'il est question de sécurité ou de racisme.À quelques kilomètres de là, dans une rue d'un quartier cossu, un riche entrepreneur sexagénaire est tué de deux coups de pistolet.Alors que la presse et l'équipe officielle d'investigation cèdent au racisme ordinaire, Carlo Monterossi finit par trébucher lui aussi sur l'affaire et apprend qu'un homme, mort en prison récemment, en savait long sur la victime...
«?C'est chaque fois un bonheur de lire Lola Lafon. Ses bonheurs d'écriture deviennent des bonheurs de lecture, mais prenons garde à la douceur de la langue qui parfois se coupe jusqu'au sang. [...] Qu'elle traite du mépris masculin tournant à la goujaterie ou qu'elle fasse un sort à la «gauche» qu'elle n'évoque qu'avec des guillemets pour s'en protéger, tant elle a trahi ses idéaux et ceux qui la soutenaient, Lola Lafon n'y va pas avec le dos du clavier pour faire ses gammes côté grave ou côté aigu. [...] [Elle] écrit juste, d'une écriture accordée à tous les temps de la joie ou de la colère, de l'émotion ou de la lutte. C'est pourquoi, une fois le livre ouvert, on peine à le refermer avant la toute fin.?» Éric Fottorino Directeur de l'hebdomadaire Le 1
Un premier roman qui célèbre ce monde vivant et ce territoire que nous voudrions transmettre, intacts, dans toute leur splendeur, à celles et ceux qui viendront après nous.
Koksoak ! Koksoak ! On dirait le cri du corbeau. Ainsi se nomme le fleuve qui traverse Kuujjuaq. C'est là que Guillaume a décroché son premier emploi de professeur. D'abord, il a survolé un pays qu'il croyait aimer mais dont il ignorait tout. Puis il y a eu ces douze adolescents inuits, capuchons sur la tête, qui le fixaient en silence. Ce n'est qu'après que sont venus les expéditions de chasse, là où le caribou se fait de plus en plus rare, et, au beau milieu de la nuit, le match de hockey le plus âprement disputé qu'il ait jamais joué... Guillaume comprend que, un jour pas si lointain, ses enfants reviendront en pleurs de la forêt, parce que les bulldozers seront juste derrière la tente. Il ne saura quoi leur dire. Il n'aura que le silence du Nord à leur offrir
Carlo Monterossi, détective à ses heures perdues, est ravagé par la culpabilité : après avoir pris un verre avec Anna, une escort girl avec laquelle il a partagé un moment de surprenante sincérité, il est parti de chez elle sans fermer derrière lui, laissant le champ libre à un meurtrier tortionnaire. Les pistes suivies par la police semblent annoncer une intrigue d'une complexité effarante, mais Alessandro Robecchi la détricote avec habilité et malice pour le plus grand bonheur de son lecteur. Son regard aiguisé sur la société milanaise et ses innombrables milieux nous offre une histoire où la pègre et les gens comme il faut s'avèrent aussi féroces les uns que les autres...
La profusion des canaux d'information a bouleversé la manière de s'informer. Les réseaux sociaux constamment nourris par les internautes côtoient le JT du soir. Chaque évènement est bousculé par un autre dans les minutes qui suivent, ne laissant ainsi plus le temps de s'en imprégner. L'attention des personnes en permanence stimulée par cette masse de nouvelles les expose à des réactions de rejet et de déprime grandissantes. Des stratégies d'évitement sont mises en place et conduisent parfois à une mise en retrait du champ informationnel, stratégie évidemment dangereuse pour la vie démocratique.
Comment se prémunir de ce nouveau syndrome de fatigue informationnelle ? Au-delà de l'analyse précise du syndrome et de son ampleur, les auteurs esquissent des solutions.
Si l'on en croit le reste de l'Hexagone, à Nice il y a le soleil, la mer, des touristes, des vieux et des fachos. Mais pas que. Il y a aussi Ghjulia - Diou - Boccanera, quinqua sans enfant et avec colocataire, buveuse de café et insomniaque, détective privée en Docs.
Lire les entretiens des trois personnalités réunies dans ce recueil procure beaucoup d'apaisement par la profondeur de la réflexion comme par l'humanité des réponses, par la combativité aussi que suppose la défense de chaque terme de la devise républicaine. Voilà pourquoi, nous lecteurs, sommes des privilégiés. Éric Fottorino Directeur de l'hebdomadaire Le 1
Gilles Vanderpooten est allé rencontrer Stéphane Hessel avant Indignez-vous !, avant qu'il ne devienne le diplomate le plus médiatisé de France.
Dans ces entretiens réalisés en 2009, Stéphane Hessel insiste sur le fait que la lutte a changé de forme depuis les temps héroïques de la Résistance. Il met l'accent sur le plus fédérateur des combats contemporains, celui pour l'environnement, réclamant par exemple la création d'une Organisation mondiale de l'Environnement. Et pose également la nécessité d'un gouvernement mondial.
En d'autres termes, il invite les jeunes... et les moins jeunes, à ne pas subir mais à s'engager, pour un monde meilleur.
À la fois femme de lettres et femme politique, Olympe de Gouges est l'une des premières féministes françaises.
Dans ce manifeste aujourd'hui mondialement connu, qu'elle rédige et adresse à la reine Marie-Antoinette en 1791, elle réécrit et féminise une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, en écho à celle de 1789... : « La femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits. » Considéré par beaucoup comme un texte absolument essentiel, il est aujourd'hui proposé en une jolie édition illustrée.
Jamaïque, petit village de pêcheurs. Une famille : la mère, Delores, qui vend des pacotilles aux touristes américains. La fille aînée, Margot, qui ne recule devant rien pour avoir le droit à une autre vie. Et Thandi, encore adolescente, aussi brillante lycéenne que jeune fille en plein désarroi. Trois femmes « empêchées », à la fois d'être ce qu'elles veulent, mais aussi de faire preuve de tendresse ou de sincérité, au risque de paraître faibles.
Cet ouvrage rassemble les différentes contributions de Christophe André à l'hebdo Le 1, depuis 2018. Qu'il évoque notre incapacité à la patience, notre difficulté à supporter l'incertitude, ce qu'il appelle notre "inertie climatique" ou encore notre rapport au changement, chaque fois, le psychiatre fait mouche et nous aide à prendre un peu de recul sur nos attitudes, individuelles et collectives. Passionnant.