Aujourd'hui, l'essentiel de la biodiversité se trouve sur les territoires des peuples autochtones, qui représentent une partie essentielle de la diversité humaine. Pourtant, le modèle de conservation dominant exclut de fait les peuples qui vivent dans les aires protégées. Les violations des droits humains au nom de la protection de la nature sont nombreuses.
Le passé de la conservation, enraciné dans le racisme, le colonialisme et la prédation, n'a jamais été remis en cause. L'image du « primitif à civiliser » et d'une « nature sauvage à sauver » perdure. Fiore Longo, anthropologue, nous montre que notre modèle de protection de la nature est basé sur une série de mythes, qui doivent être déconstruits.
Car dans la démystification de nos imaginaires se cache la possibilité de construire de nouvelles images et d'envisager différemment notre avenir - pour mettre en place une protection de la nature respectueuse des peuples autochtones, décolonisée et réellement efficace.
Comment vivre ensemble en ville ? Quelle place les femmes occupent-elles dans l'espace urbain, malgré la quotidienneté du sexisme ? Quelles expériences de la ville ont les minorités de genre et de sexualité ou bien encore les personnes victimes de racisme ? Et que font (ou ne font pas) les témoins des discriminations qui s'y déroulent ? Au travers de multiples enquêtes statistiques et d'entretiens approfondis, deux sociologues tentent de restituer les pleins et les déliés d'un espace public marqué par les opprobres, les injures, les craintes, les discriminations, les sentiments de relégation, d'ostracisme.... Car l'espace public n'est pas neutre. S'il génère du lien social, il est aussi excluant - de manière parfois non intentionnelle, mais toujours blessante, laissant ainsi des traces profondes dans les vies des personnes discriminées.
En très peu de temps, la Pride des Banlieues a acquis une visibilité et pris une place importante dans la lutte contre les LGBTphobies. Elle le doit en grande partie à son approche originale, qui repose sur une application militante des principes de l'intersectionnalité.
En plus d'un historique et d'une présentation du jeune mouvement, c'est à travers le vécu de personnes LGBTIQ+ vivant dans les quartiers populaires que Yanis Khames aborde les enjeux qui se nouent sur ces territoires autour de l'emploi, de la santé, du logement et des services publics.
Dans ce contexte, la Pride est vue comme un mode d'action opératoire, au service d'une communauté.
Mais en plus de cette dimension locale revendiquée, l'auteur nous explique aussi qu'il est essentiel de replacer les enjeux des marges au centre des combats visant à l'égalité des droits - pour imaginer un monde où nous pourrons toutes et tous nous épanouir et vivre dignement.
Pendant des décennies, la promotion de la laïcité a été indissociable de la prévention du racisme, du sexisme, et de la lutte contre LGBTphobies. Pourtant, elle est aujourd'hui bien souvent perçue comme un concept discriminant et xénophobe. Le retournement idéologique est radical et se sont bien souvent des militants qui se situent très à gauche du spectre politique qui accusent la laïcité de tous les maux.
En se basant sur des observations de terrain et sur ses actions de sensibilisation en milieu scolaire, Stéphane Aurousseau montre pourquoi la laïcité est devenu un « gros mot » pour beaucoup. Il explique aussi comment on peut la promouvoir concrètement, malgré un contexte idéologiquement miné.
La réappropriation de ce concept et de cette pratique fondamentalement positive est indispensable - tant elle participe à notre cohésion sociale, à la lutte contre les discriminations et à l'inclusion de toutes et tous.
Les formes de mobilisations féministe et LGBTQ+ sont plurielles - allant des pratiques individuelles aux actions collectives, de l'activisme virtuel (blogs, réseaux sociaux, forums, etc.) au militantisme de terrain (manifestations, happenings, création d'espaces non mixtes, etc.).
Au-delà de cette grande variété d'actions, d'organisations et de politiques, existe-t-il des similitudes entre ces différents types d'engagements ? Peut-on en déduire des spécificités qui seraient propres aux mobilisations liées aux identités sexuelles et de genre ? Ce sont ces questions, entre autres, que cet ouvrage évoque en filigrane.
Les textes réunis ici permettent d'explorer toute la richesse de ces militantismes et d'en analyser les caractéristiques, de façon interdisciplinaire. L'approche académique y est complétée par des témoignages d'acteurs et d'actrices de terrain
Un matin le bleu entre dans mon ventre sans prévenir sans que j'y sois préparée - on ne peut être préparé·e à se noyer - Rien ne nous prévient de la vague qui nous emportera au loin, au loin de qui on était Un matin un flot bleu entre dans mes poumons et mon ventre s'effondre.
Je me perdrai alors bout à bout en silence et je tâcherai de me reconstituer bout à bout en silence malgré le bleu assourdissant avec mon seul sourire pour talisman.
Ce livre raconte la vie d'une victime après ; une vie un peu gâchée mais pas tout à fait non plus. Un peu hantée, mais pas complètement non plus. Une vie intérieure comme probablement tant d'autres, de celles que l'on ne voit pas, peut-être insoupçonnable - sauf quelques traces, laissées par un coup ancien, un bleu qui s'estompe dans le temps mais ne s'efface jamais tout à fait. Le texte de Leïla Fréger Kneppert, remarquable pour son écriture, son rythme et sa délicatesse, n'est ni triste ni accablé. Il dit, tout simplement.
Voici un livre d'amour et de révolte. D'amour pour les élèves et pour l'enseignement mais de révolte aussi, face à la dérive de tout un système éducatif et à l'impuissance que ressentent les professeurs. À la métamorphose de l'Éducation nationale à laquelle assiste Audrey Jougla, s'ajoute celle d'une génération qui s'est construite avec le numérique et entretient une relation au savoir radicalement différente. Le rapport à l'image, au langage, à l'écrit ou à l'information sont bouleversés. À grands renforts de « bienveillance » pour tous et de tolérance, le système actuel n'encourage en réalité que la reproduction sociale. La maîtrise de la langue, le goût pour l'effort ou la culture, deviennent l'apanage des élèves qui ont la chance de pouvoir les apprendre dans leurs familles. Si le diagnostic s'avère forcément complexe, le collège puis le lycée ont globalement démissionné de leurs missions d'apprentissage des fondamentaux, de notation claire, d'évaluation, et se cantonnent à faire passer la cohorte d'élèves à l'échelon suivant, quoi qu'il en coûte. Les élèves comme leurs familles sont victimes d'une « crise de l'éducation » profonde, pour reprendre les mots d'Hannah Arendt. Comment réparer l'école, parvenir à enseigner l'esprit critique ? Comment susciter l'autonomie et l'audace de penser par soi-même ? C'est ce que cherche à savoir Audrey Jougla dans cet essai qui interroge autant qu'il interpelle, en plaidant avec ferveur pour une école plus exigeante mais surtout plus juste.
Le livre semble à la peine dans la société contemporaine, détrôné par les objets connectés. Les sondages inquiétants sur l'évolution de la lecture font apparaître un tassement du goût pour les livres, notamment chez les jeunes générations. Pour autant, les ventes des produits de l'édition ne sont pas forcément orientées à la baisse et le livre semble conserver peu ou prou la place forte qu'il a dans la société. De nouveaux éditeurs sont apparus ces dernières années, qui cherchent à réinventer ce qu'est l'objet livre en soi pour jouer de sa matérialité, quitte à l'ouvrir aux achats coups de coeur. Les évolutions techniques dans les domaines de la mise en page, de l'imprimerie, du façonnage, du papier ont facilité la fabrication d'objets hors norme et stimulé l'inventivité éditoriale. Ce livre rend hommage à la créativité de ceux qui produisent des livres remarquables et redonnent de la visibilité ou de l'importance à l'art du livre.
Beaucoup de maisons d'édition et de librairies indépendantes sont confrontées à la question de la transmission - et peinent parfois à trouver repreneur. Au-delà des cas individuels, c'est l'avenir d'une certaine idée du livre qui se joue, tant le phénomène prend de l'ampleur en Europe, mais aussi en Amérique latine et en Afrique, alors qu'une génération quitte le monde du travail.
Faut-il transmettre ? Et si oui, à qui, quand et comment ? Existe-t-il des spécificités dans la passation d'une maison d'édition ou d'une librairie ? Dans un secteur en pleine mutation, céder une entreprise du livre pose la question plus large de la capacité de renouvellement des structures culturelles - des acteurs et des actrices, des pratiques et des contenus -, mais aussi de l'intégration des évolutions législatives, sociétales et technologiques.
Un ensemble de textes aborde ici sous plusieurs angles ce sujet essentiel, pourtant très peu étudié. Plus qu'un guide pratique - qui semble difficile à écrire, tant les situations diffèrent -, il s'agit surtout de partager des analyses universitaires et des expériences vécues, pour réfléchir à la notion de renouvellement et penser ces transmissions.
Mika Alison s'appuie sur son parcours de transition personnel (alors qu'elle était déjà enseignante) et sur sa pratique professionnelle quotidienne pour nous livrer quelques éléments d'analyse sur le milieu scolaire, tirés de son vécu. Si l'école entretient encore parfois un rapport ambigu avec les transidentités et plus largement avec les questions LGBT, des avancées certaines doivent être soulignées. Bien entendu, il reste du chemin à parcourir - et l'auteure s'y emploie, que ce soit en tant que professeure, qu'experte associée sur les questions LGBT au sein de son académie ou par le biais de son engagement associatif. Ce témoignage rare, courageux et émouvant, est l'occasion rêvée pour découvrir notre système scolaire - et, plus largement, notre société - à travers le vécu et les analyses d'une transeignante.
Le féminisme est aujourd'hui en danger, alors que son unité et ses fondamentaux sont violemment remis en cause par des activistes issus de courants de pensées identitaires et relativistes. Le mouvement LGBT, lui, se fracture en interne et ne représente plus guère les lesbiennes féministes. La course en avant cumulative (toujours plus de lettres dans l'acronyme) cache mal une déperdition de sens et de représentativité réelle - et ne masque plus l'influence croissante de minorités radicalisées. Pourtant, ces deux mouvements furent un jour alliés, comme le rappelle Christine Le Doaré. À la fois militante féministe et engagée pour la libération des droits des personnes homosexuelles, l'auteure s'appuie sur cette double implication rare et sur son vécu au sein des deux mouvements pour en analyser l'évolution et en montrer les fractures. Malgré l'éloignement constaté, Christine Le Doaré reste convaincue que se retrouver est non seulement possible, mais aussi indispensable...
Apparues il y a 440 millions d'années, les forêts sont des biotopes indispensables à la survie et au bien-être de l'humanité ; leur sort nous concerne tous et toutes. Or, les forêts - entendues comme des écosystèmes naturels et non pas comme des plantations industrialisées - sont de plus en plus menacées, partout dans le monde. Alain Persuy pointe, dans cet ouvrage, les principaux dangers qui pèsent sur elles. Il appelle à une véritable gestion environnementale et multifonctionnelle des forêts. Dans cette lutte pour leur préservation, l'auteur souligne l'importance de la mobilisation citoyenne. À travers 12 grands types d'actions, il nous propose de résister concrètement au mouvement d'industrialisation des forêts. Que ce soit en choisissant la bonne certification pour nos meubles ou en se lançant dans la création d'un groupement forestier, nous pouvons tous participer à la sauvegarde des forêts vivantes.
Le statut juridique des animaux - aujourd'hui dépourvus de droits propres - doit évoluer. L'humanité, étroitement dépendante de leur existence, ne peut plus les considérer uniquement à l'aune de ses intérêts et doit leur donner une véritable protection. Dans cette optique, la cause animale peut être vue comme un nouveau « mouvement de justice sociale ».
Au fil d'anecdotes personnelles et d'exemples de terrain, Charlotte Arnal fait vivre de façon très abordable les grands principes du droit animalier - une spécialité juridique en plein essor. Elle propose aussi plusieurs réformes très concrètes pour faire avancer les droits des animaux.
Très accessible, ce petit traité d'émancipation animale intéressera toutes les personnes qui ne considèrent pas les animaux comme des objets, mais aussi les professionnels du droit et les militants qui souhaitent structurer une argumentation en faveur de mesures juridiques fortes pour consolider le statut des animaux dans nos sociétés.
Véritables espaces publics miniatures, les cours de récréation sont le lieu des premières inégalités - en particulier entre filles et garçons.
L'aménagement des espaces peut en effet jouer un rôle déterminant dans la reproduction de schémas discriminants. L'absence de mixité, par exemple, est souvent favorisée par la configuration des lieux et le type d'activités qui y sont proposées.
En analysant ces espaces scolaires et les relations qui s'y nouent, Édith Maruéjouls aide les écoles à lutter concrètement contre les discriminations liées au genre. Elle nous invite dans cet ouvrage très abordable à découvrir ces « géographies scolaires du genre », sa méthode de travail et les solutions permettant de rendre l'école plus inclusive.
Car il est essentiel pour la réduction des inégalités et des violences de genre dans nos sociétés que tous et toutes puissent faire, au moins à l'école, je(u) égal.
Alors que l'existence de comportements sexistes graves est dénoncée au sein de certaines maisons d'édition et que la diversité n'est pas forcément au rendez-vous dans les professions du livre, il est possible de s'interroger : le monde du livre et de l'écrit est-il inclusif ?
En favorisant volontairement une pluralité d'approches sur la question de l'inclusion, cet ouvrage essaye de rendre compte d'un phénomène multiforme. Ainsi, que ce soit par le biais du féminisme, de l'autochtonie, du mouvement LGBT ou en considérant les « sans paroles » du monde de l'écrit, les auteur·e·s s'interrogent sur la réalité de la discrimination et sur la capacité inclusive de l'édition et de la presse.
Au-delà des constats, ils proposent des exemples constructifs ; souvent sans volonté de polémiquer ou de faire table rase de l'existant, des professionnels combattent au quotidien les discriminations et favorisent l'expression d'une diversité réelle.
Nous sommes aujourd'hui confrontés à une situation inédite dans l'histoire de l'humanité. Pour la première fois - à ce niveau d'intensité et avec cette rapidité -, nos conditions environnementales sont radicalement bouleversées. Elles deviennent instables et imprévisibles, alors qu'elles conditionnent notre existence même. L'imminence de ce péril, l'insécurité qu'il suppose et le poids de notre responsabilité pèsent sur nos sociétés et sur les individus. Face à ce défi historique sans précédent, Amaena Guéniot estime qu'il est non seulement possible, mais même indispensable d'ancrer notre pensée dans la tradition philosophique. D'une façon très claire et abordable, elle nous montre comment Platon, Aristote, Rousseau, Kant ou encore Weil et Arendt peuvent nous aider à penser ce défi. L'enjeu est de taille, car il nous faut revoir entièrement les conditions et les finalités de l'activité humaine dans ce nouveau contexte - celui d'une Terre brisée qu'il nous faut reconstruire.
Personne gay, lesbienne, cisgenre, trans, non binaire, gender fluide. Le genre traditionnel est bousculé, chahuté, questionné, son évidence est remise en cause. Aujourd´hui comme jamais, le féminisme, les manifestations homosexuelles, les revendications trans ou les performances drag questionnent le genre - pour le déprivilégier, le dégénitaliser, le débinariser ou l´exarcerber. Ce questionnement, ces « déprises » ne sont-elles pas indispensables - conformes à l´intérêt général, même - alors que nos démocraties cherchent à lutter contre les exclusions et les violences liées au genre ?
Si l'écologie est soutenue par la grande majorité des citoyens, elle provoque aussi des réactions violentes. En effet, des industriels et des politiques aux intérêts financiers contraires à la protection de l'environnement font tout pour casser ce vaste mouvement et freiner la prise de conscience internationale. Avec presque un meurtre par jour dans le monde, certains n'hésitent pas à faire taire définitivement les militants qui les gênent, notamment en Amérique du Sud. Fort heureusement, nous n'en sommes pas là, mais les tensions se multiplient dangereusement et les écologistes de terrain sont de plus en plus systématiquement attaqués par tous les moyens : financier, juridique, médiatique, politique, policier. Dans ce livre sans concession, Danièle Boone et Marc Giraud mènent l'enquête, dressent l'état des lieux de ces pressions inquiétantes et s'interrogent : sommes-nous encore en démocratie ?
À l'heure où les préoccupations environnementales prennent de plus en plus d'importance et où les schémas de production classiques sont questionnés de façon croissante, le livre écologique, responsable et solidaire existe-t-il ?
Alors que 25 % des livres imprimés finissent pilonnés sans avoir été lus et que les flux physiques d'ouvrages génèrent une importante empreinte carbone, des imprimeurs, des éditeurs, des libraires, des diffuseurs-distributeurs s'interrogent sur leurs pratiques et l'impact qu'elles ont.
Ils proposent des alternatives au système dominant pour répondre à ces défis - et définir ainsi l'avenir du livre ?
Faire la paix est sans doute l'un des tout derniers textes inédits de Michel Rocard. Sa devise « Penser clair, parler vrai, agir juste » y est ici parfaitement illustrée.
L'ancien Premier ministre y revient sur sa gestion de la crise néocalédonienne après l'épisode sanglant de la grotte d'Ouvéa, en 1988, et sur la signature des accords de Matignon qui ont permis de préserver la paix sur l'archipel océanien.
D'une façon plus large, Michel Rocard s'y fait aussi théoricien de l'art et la manière d'instaurer la paix - des préceptes qui rendent ce texte profondément original et singulièrement moderne, susceptible de s'appliquer à de nombreux types de conflits.
La polémique concernant l'identité de la traductrice néerlandaise (puis du traducteur catalan) des textes d'Amanda Gorman marqua les esprits par sa virulence. Mais au cÅ«ur de cette affaire se trouve finalement un questionnement assez simple : faut-il ressembler à l'auteure pour pouvoir la traduire ? Cette polémique ne fait qu'interpeler de nouveau, en somme, la légitimité du traducteur. Mais il est vrai qu'en s'ancrant sur le terrain de l'identité, elle questionne le manque de diversité (réel ou supposé) de la profession. Elle vient aussi s'ajouter à d'autres problématiques : certains soulignent par exemple l'asymétrie excluante du marché littéraire, qui invisibilise de nombreux professionnels de la traduction. Dans ce moment particulier, alors que se combinent plusieurs interrogations, il apparaît tout spécialement utile de donner la parole aux traductrices et traducteurs.
Plus de la moitié des langues parlées dans le monde sont menacées de disparition ; si rien nest fait, l'Unesco estime que 90 % des langues auront disparu au cours du siècle. Élément essentiel de la culture d'un peuple, les langues sont pourtant bien plus qu'un simple outil de communication ; toutes proposent une description profondément unique du monde qui nous entoure et des êtres qui le peuplent. Que peut faire le monde du livre et de l'écrit pour aider à conserver et à faire vivre ces langues minorées ? Cest à cette question que tente de répondre cet ouvrage, à travers des textes universitaires et des témoignages de professionnels du livre qui, ensemble, proposent une approche inédite du sujet. Au regard de leur publication, il évoque la situation de plusieurs langues minorées, du créole haïtien au corse, en passant par linnu, le yiddish, le kikuyu, le basque, etc., et montre que des solutions existent.
De tous temps, les censeurs cherchèrent à interdire les livres qui mettaient en danger leurs pouvoirs, leurs profits, leurs idéologies.
Tout en resituant ces « interdictions de publier » dans une perspective historique, Jean-Yves Mollier explore les formes les plus actuelles de censure, directes ou indirectes - qu'elles soient inspirées par l'intégrisme religieux, par les enjeux économiques ou par le spectre du politiquement correct. Alors que nos sociétés adoptent peu à peu un nouvel ordre moral, la liberté de publier n'est-elle pas aujourd'hui en danger ?
Si les hommes conservent des poissons dans des bassins et des viviers depuis l'Antiquité, l'invention de l'aquarium au XIXe siècle représente une innovation fondamentale. À la fois outil scientifique, élément de décor et support pédagogique, l'aquarium rend alors possible la reproduction d'un biotope complexe, la maintenance d'une grande variété d'espèces et leur observation. Dans cette Histoire illustrée de l'aquarium, Bernd Brunner, auteur reconnu d'ouvrages d'histoire naturelle, retrace de façon documentée et abordable les différentes étapes de sa création et les circonstances techniques, sociales et culturelles qui ont accompagné la rapide popularité de l'aquarium. En s'installant dans nos maisons, l'aquarium a contribué non seulement à notre bien-être, mais a joué - et continue de le faire - un rôle déterminant dans la connaissance de la nature et dans l'appropriation par tous des thématiques environnementales.