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Mémoire d'encrier
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Moi, écrivain, je me demande quoi écrire aujourd'hui quand les mots et les vies n'ont plus aucun sens. Il a fallu faire du feu. Faire du feu, pour revenir aux utopies. Faire du feu pour laver le monde de ses furies. Faire du feu pour recommencer la terre, les plantes, les rivières, le ciel. Faire du feu pour témoigner de futurs possibles. Le feu est né avec le poème. Alors, j'écris le feu. Alors, j'écris l'amour. Alors, je bats le petit tambour. J'ai ajusté ma voix et mon être aux reflux des mots. J'ai tissé dedans ma mythologie, pour me réconcilier avec la généalogie de mes mystères. Ils me dévisagent et me tendent un miroir. J'y observe un être désespérément amoureux, vivant entre les vivants, avec les versants sombres de l'histoire. La magie du poème est dans le recommencement. Recommencer, par le feu, à habiter la terre qui nous étreint.
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Je ne savais pas que la vie serait si longue après la mort
Gary Victor, Collectif
- Mémoire d'encrier
- Roman/Récit
- 6 Juin 2013
- 9782897120795
Neuf jeunes haïtiens écrivent des récits à la suite d'ateliers d'écriture animés par Gary Victor. Cet ouvrage aide à répertorier de nouveaux visages de la littérature haïtienne. Nous avons ici l'expression d'une jeunesse en quête de renouveau. Dans ces récits on ne peut plus bouleversants, on fait face à la brûlante question d'exister dans un pays de plus en plus acculé à la fragilité. Les auteurs se permettent de rêver repoussant les limites de la fatalité. Ils écrivent et rêvent... Le plus étonnant reste la force de l'imaginaire et la structure profondément audacieuse des récits.
Le romancier Gary Victor accompagne dans cette aventure fantastique neuf jeunes auteurs: Alfonce Marc Edwidge, Rose Taina Gachette, Jean Délino Gaspard, Glaude Japhet, Larissa Saskya Leroy, Djenika Mars, Paola Medjine Paul, Monestime Pierre Richard, Évains Wêche. -
Il fallait se défendre
Maxime Aurelien, Ted Rutland
- Mémoire d'encrier
- Essai
- 10 Mai 2023
- 9782897129125
Il fallait se défendre raconte l'histoire des Bélanger, le premier gang haïtien à Montréal. Témoignage de Maxime Aurélien, premier chef de gang haïtien, sur les années 1980 à Montréal et l'invention des gangs criminalisés. Écrit avec l'universitaire et activiste Ted Rutland, Il fallait se défendre remet en question les compréhensions et les réponses du grand public à l'égard des jeunes racisés. Plutôt qu'une bande de délinquants violents, le gang était une réponse à la violence des autres : le racisme anti-Noir normalisé dans la ville, et la brutalité policière.
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Ainsi parla l'Oncle ; revisiter l'Oncle
Jean Price-mars
- Mémoire d'encrier
- Essai
- 6 Septembre 2013
- 9782897121228
Ainsi parla l'Oncle, premier manifeste de la négritude, paru en 1928, est le grand livre sur la condition noire, sur la relation à l'Afrique et à sa culture. Lire aujourd'hui Ainsi parla l'Oncle pour découvrir un geste essentiel.
Revisiter l'Oncle
Vingt-quatre auteurs relisent Ainsi parla l'Oncle et Price-Mars: Maryse Condé, Dany Laferrière, Jean-Daniel Lafond, Raphaël Confiant, André Corten, Laënnec Hurbon, Jean Bernabé, Léon-François Hoffmann, Maximilien Laroche, Jean Morisset, Romuald Fonkoua, Alain Anselin, Carlo A. Célius, Asselin Charles, J.Michael Dash, Lilian Pestre de Almeida, Milagros Ricourt, Joëlle Vitiello, Eloise A. Brière, Kunio Tsunekawa, Joël Des Rosiers, Françoise Naudillon, Hérold Toussaint, Christiane Ndiaye. -
Les Autochtones, la part effacée du Québec
Gilles Bibeau
- Mémoire d'encrier
- Essai
- 2 Décembre 2020
- 9782897127268
«L'avenir des relations entre Autochtones et Québécois et le sens même de la nation du Québec dépendent intimement de ce que sera ou ne sera pas la réécriture à parts égales de notre histoire.»
Les Autochtones, la part effacée du Québec retrace les premiers contacts entre les colons français et les Autochtones. Cette rencontre fondatrice a modelé l'identité québécoise et le regard sur l'Autre. Les récits des voyageurs-explorateurs et colons dialoguent avec les récits oraux, les mythes, les légendes et les écrits autochtones contemporains. Émerge un portrait riche où se confrontent et s'enchevêtrent représentations et impensé colonial. En replaçant les Autochtones au coeur de l'histoire du Québec, Les Autochtones, la part effacée du Québec propose une éthique qui rompt avec la vision unique, et rétablit l'égale dignité des peuples en présence. -
«Décoloniser la décolonisation québécoise»
L'oeil du maître interroge le mythe du maître chez nous qui définit les luttes souverainistes au Québec, la relation au territoire et aux Premières Nations. Contre la conquête, la domination, la surveillance, Dalie Giroux revendique une autre idée de l'indépendance, à rebours de la violence fondatrice de l'État. Elle évoque le rendez-vous manqué avec un passé-futur décolonial du Québec et la possibilité d'une chaîne de solidarités qui mobiliseraient les forces vives de la pensée autochtone, des luttes antiracistes, écologiques et féministes afin d'habiter ensemble le territoire. Autrement. Ici. Maintenant. -
Savoirs créoles : Leçons du sida pour l'histoire de Montréal propose un regard critique sur l'histoire de Montréal à travers l'épidémie du sida au cours des années 1980.
Viviane Namaste étudie les différentes formes de lutte de la communauté haïtienne, faussement associée au sida et par conséquent victime de discriminations dans tous les domaines de la vie publique (logement, éducation, emploi, santé... ). À partir d'une documentation originale, de recherches dans les journaux, radios, archives et d'entrevues, Savoirs créoles montre le lien établi par les institutions publiques entre les Haïtien·ne·s et la maladie.
Les membres de la communauté, ayant vécu cet amalgame tel un désastre, ont déployé des modèles de mobilisation exemplaires et des savoirs enracinés dans leur vécu, leur langue et leur culture. L'auteure souligne l'immense travail des infirmières haïtiennes qui se retrouvaient au premier plan de la lutte.
Analysant cette crise de santé publique, Namaste pose la question : Comment et pourquoi certaines réalités sont effacées dans l'histoire de la ville de Montréal ? -
Deux amoureuses se séparent. Seule dans son appartement, entre les livres et les souvenirs, une jeune femme apprivoise la vie, au fil des jours. Écrit sous forme de journal, Coeur yoyo, tel un rite de passage, est à la fois une traversée de l'amour et du deuil.
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Le premier coup de clairon pour réveiller les femmes immorales - The First Blast to Awaken Women Degenerate
Rachel Mccrum
- Mémoire d'encrier
- Poésie
- 23 Septembre 2020
- 9782897127145
Ces poèmes bilingues (anglais-français) se déplacent, multipliant voix, corps, paysages. Chez soi ne cesse de bouger. Chaque poème est un mouvement. Cri de ralliement et de solidarité, Le premier coup de clairon pour réveiller les femmes immorales est un manifeste où retentit une parole résolument engagée.
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Mahindan et son fils de six ans accostent en Colombie-Britannique avec cinq cents compatriotes réfugiés, portés par le rêve de laisser derrière eux la guerre au Sri Lanka et d'entamer une nouvelle vie. Or le bruit court que parmi les « boat-people » se cachent des membres d'une cellule terroriste. Emprisonné, soumis à des soupçons et des interrogatoires, Mahindan voit son passé resurgir et leurs chances d'obtenir le droit d'asile se dissiper. Inspiré de faits vécus et narré tour à tour par Mahindan, son avocate réticente Priya et Grace, l'arbitre canado-japonaise qui doit décider de son sort, Boat-People replace la crise actuelle des migrants sous le signe de la compassion. Récit d'une grande force où chaque décision est aussi question de vie ou de mort.
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Nuit des anses pleines dit le voyage sous les eaux, là où se croisent les mystères de l'amour. Fluidité. Célébration de l'être aimé. Le poème invoque corps et présence. Le désir remonte lacs, rivières, fleuves, mers. L'univers liquide donne à voir et à rêver. La seule espérance : plonger au coeur du sentiment.
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Une méditation sur la mort, la vie et l'amour.
Mourir. Malgré la vie. Malgré la joie. Mourir. Peut-être renaître un jour. Conte-poème au pays des Inuits et des coureurs de froid. Accueilli et soigné au Nunavik, l'aventurier blessé médite sur la mort, la vie et l'amour. C'est dans la toundra que le rescapé retrouvera la force de vivre. -
Exosquelette : Appareil fixé sur le corps pour lui redonner sa mobilité. La poésie est l'exosquelette de Chloé LaDuchesse : « Mes os sont toujours creux, il n'y a rien à faire. Ce qui reste de moi, ce sont ces mots autour desquels je fabrique une maison. »
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Une fillette grandit sous la dictature. Loin de son pays, elle a cru tout oublier. Quarante ans plus tard, son enfance frappe à la porte. « J'ai fouillé, passé des heures à éplucher les documents, les témoignages, les jugements, les histoires, les photos, les vidéos. Le ventre retourné, j'écrivais des poèmes. »
Point de vue de l'autrice
Je dédie ces poèmes - une potion contre l'indifférence - aux familles qui cherchent encore leurs proches, aux enfants qui n'ont pas connu leurs parents. Je dis, comme eux, comme elles: ni oubli ni pardon. -
Nin Auass. Moi l'enfant
Joséphine Bacon, Laure Morali
- Mémoire d'encrier
- Poésie
- 21 Mai 2021
- 9782897126926
Pendant quatre ans, les écrivaines Joséphine Bacon et Laure Morali ont sillonné les dix communautés innues du Québec. Elles ont rencontré plus d'un millier d'enfants et de jeunes qu'elles ont accompagnés dans l'écriture. Nin auass - Moi l'enfant fait battre le coeur de la jeunesse de tout un peuple.
Point de vue des créatrices
En innu-aimun, le mot « poésie » se dit Kashekau-aimun, ce qui signifie « parole de fierté », de cette fierté que peut éprouver un jeune chasseur, empli de joie, lorsqu'il a effectué avec succès sa première chasse. Un sentiment de fierté et de joie naîtra de cette grande aventure littéraire.
- Joséphine Bacon
Les enfants sont poètes. Nous avons réveillé la poésie qu'ils avaient déjà en eux et ils nous ont inondées de leur sagesse. Ce livre représente une remontée à la source.
- Laure Morali
Avec mon coeur d'enfant, j'ai essayé de voir les images que les jeunes ont voulu exprimer. C'est épuré, c'est abstrait. Je n'impose pas ma vision. Les enfants pourront reconnaître leur propre message dans mes dessins.
- Lydia Mestokosho-Paradis -
En se laissant guider par la main chaude des ancêtres, Laure Morali suit les formes et les rêves de la terre, du Brésil au Québec en passant par les Andes, le Chiapas et le Nouveau-Mexique. Ses poèmes recueillent l'humilité des êtres et des choses.
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Une femme a laissé sa voix sur un lit de préjugés. J'ai reconnu son cri. Je l'habite et le propulse dans mes poèmes.
Au couchant de la terre promise, dédié aux enfants de Joyce Echaquan, est un cri du coeur, une alerte rouge contre l'apathie et l'indifférence. -
Un homme peau noire peau rouge, un homme de toutes les saisons
Gerald Bloncourt
- Mémoire d'encrier
- Roman/Récit
- 2 Novembre 2018
- 9782897126148
Gérald Bloncourt reprend la chronique des événements de 1946, ces moments intenses qui ont marqué sa vie. Il y porte un regard nostalgique et tendre. Ses amis de l'époque sont devenus des personnages un peu lointains. C'est son testament pour dire encore une fois son attachement inaltérable à sa terre d'Haïti.
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José (Shushei) Mailhot, une Blanche chez les Innus, apprend leur langue et entre dans le cercle de leur vie. Un récit brûlant de vérité qui aide à comprendre la relation entre le Québec et les Premières Nations. Shushei au pays des Innus ouvre une fenêtre sur les communautés innues : leur langue, leur légende, leur culture. José Mailhot, traductrice d'An Antane Kapesh, témoigne de son apprentissage du monde.
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Le pauvre, le criminel, le sauvage, le barbare. L'autre.
Comment la langue fait d'une personne « l'autre » de quelqu'un ? Comment les corps sont-ils mis à part et vilipendés ?
Nez, lèvres, yeux, cheveux, cul, os, peau, sang. C'est par cette déclinaison que Tessa McWatt aborde de front l'identité féminine, porteuse des blessures et des stigmates de la rencontre coloniale. Anatomie de ma honte incarne le Guyana aux prises avec les strates de son histoire : colonisation, anéantissement des Arawaks, esclavage et créolité. Tessa McWatt pose un regard percutant sur les corps des femmes racisées. -
« Je porte cette histoire en moi remplie de silences. L'Europe et l'Amérique autochtone, le colon et la colonisée, c'est chez moi. Chez nous, c'est l'abattoir. » Enfant de deux mondes qui ne se parlent pas, la fille écrit à sa grand-mère et à sa mère. Elle parcourt l'espace dilaté des origines, des impostures et des blessures.
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être soi être nous
être de tout ce qui nous lie dans ce que nous avons de racines et de branches
cèdre du chouf, baobab pétrifié, érable des neiges
nos bras levés au ciel tendus vers ces étoiles troublantes et solitaires
de notre sang d'être, de notre sève libre et consumée, écoulante et bulleuse, d'où éclosent à foison les plus belles nébuleuses
David Bouchet s'adresse à l'île de son enfance, Gorée, à la femme aimée, et au pays qui l'a vu grandir, enfant blanc dans un pays noir. Face à son corps, à sa mémoire et à ses doutes, le poète pose la question : me reconnaissez-vous ? Noir lumière est une ode aux voix racinées déracinées qui revendiquent l'utopie. -
Seize temps noirs pour apprendre dire kuei
Philippe Nmh-Nombr
- Mémoire d'encrier
- Cadastres
- 25 Avril 2022
- 9782897128470
Seize temps noirs pour apprendre à dire kuei raconte ces moments et ces gestes dont on ne parle pas et qui pourtant illustrent les proximités et les solidarités entre les communautés noires et autochtones au Québec.
Histoire, scènes, archives se recoupent, se répètent en seize fragments, comme autant d'improvisations musicales, pour réimaginer à partir d'une perspective noire, l'histoire et les possibilités de la rencontre des peuples au-delà de la violence coloniale.
Les brèches et les fissures, les gestes militants et les imaginations radicales se déplacent, se replacent, se recomposent, s'ajustent. Quelle sera leur texture ? -
Seize temps noirs pour apprendre à dire kuei
Philippe Nemeh-Nombre
- Mémoire d'encrier
- Cadastres
- 25 Avril 2022
- 9782897128487
Seize temps noirs pour apprendre à dire kuei raconte ces moments et ces gestes dont on ne parle pas et qui pourtant illustrent les proximités et les solidarités entre les communautés noires et autochtones au Québec.
Histoire, scènes, archives se recoupent, se répètent en seize fragments, comme autant d'improvisations musicales, pour réimaginer à partir d'une perspective noire, l'histoire et les possibilités de la rencontre des peuples au-delà de la violence coloniale.
Les brèches et les fissures, les gestes militants et les imaginations radicales se déplacent, se replacent, se recomposent, s'ajustent. Quelle sera leur texture ?