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Julliard
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D., la vingtaine, vit une jeunesse bretonne sans éclat mais tranquille, non loin de sa mère Cécile, une institutrice que la honte pousse à éviter le supermarché employant son fils, et de sa jeune soeur Lala, lycéenne flamboyante. D'où vient, pourtant, cette violence en lui ?
Incapable de donner du sens à certains de ses actes passés et présents, D. choisit d'abandonner du jour au lendemain sa maison, son travail et son chien, pour fuir vers Paris, où l'accueille une amie d'enfance, Soraya. Grâce à elle, un monde électrique se révèle : celui de la culture queer, des soirées alternatives, de la sexualité joyeuse et de la politique radicale. En quelques mois, D. change ses façons de faire et de penser, précise le genre d'homme qu'il est, ou du moins qu'il compte être - s'il parvient à se débarrasser de ses mauvaises habitudes et de ses faux désirs.
Il en oublierait presque Lala, devenue de son côté étudiante à Rennes, et prête, elle aussi, à se laisser emporter, transformer par sa vie nouvelle. Prête ? À moins qu'une vérité intime, exhumée par hasard, ne fasse toujours plus diversion, jusqu'à l'empêcher complètement. Et cette vérité concerne son frère, qu'elle décide de retrouver à Paris, pour avancer enfin. -
À la fin du XIXe siècle, Bilal Seck achève un pèlerinage à La Mecque et s'apprête à rentrer à Saint-Louis du Sénégal. Une épidémie de choléra décime alors la région, mais Bilal en réchappe, sous le regard incrédule d'un médecin français qui cherche à percer les secrets de son immunité. En pure perte. Déjà, Bilal est ailleurs, porté par une autre histoire, celle qu'il ne cesse de psalmodier, un mythe immense, demeuré intact en lui, transmis par la grande chaîne de la parole qui le relie à ses ancêtres. Une odyssée qui fut celle du peuple égyptien, alors sous le joug des Ptolémées, conduite par Ounifer, grand prêtre d'Osiris qui caressait le rêve de rendre leur liberté aux siens, les menant vers l'ouest à travers les déserts, jusqu'à une terre promise, un bel horizon, là où s'adosse le ciel...
Ce chemin, Bilal l'emprunte à son tour, vers son pays natal, en passant par Djenné, la cité rouge, où vint buter un temps le voyage d'Ounifer et de son peuple.
De l'Égypte ancienne au Sénégal, David Diop signe un roman magistral sur un homme parti à la reconquête de ses origines et des sources immémoriales de sa parole. -
Un veuf reste seul avec son fils, Claude, un enfant inquiétant d'amoralité. Il essaie d'élever, à la campagne, ce monstre, pour le réformer. Mais que pourront six années de lutte, contre un tel caractère ?
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L'homme des services secrets entretiens avec alain-gilles minella
Paul Paillole
- Julliard (réédition numérique FeniXX)
- 24 Août 2015
- 9782260028611
Peut-on résumer la vie de Paul Paillole ? L'homme est exceptionnel ; son destin est exceptionnel ! Il fut, de 1935 à 1945, chef de la section allemande de contre-espionnage, puis dirigea les Services secrets français dans la clandestinité et à Alger. Dix années cruciales pour l'histoire. Dix années d'une guerre sans merci contre les services secrets allemands. Il fut, sans conteste, l'un des hommes qui ont fait perdre Hitler. Comment ce pupille de la nation, fils d'une institutrice et d'un père tué en 1918, élève de Saint-Cyr, a-t-il pu devenir, entre 1943 et 1945, l'un des hommes les plus puissants de France ? Car, jamais aucun de ses successeurs à la tête des services spéciaux français, ne détiendra autant de pouvoir. Comment a-t-il pu gagner la confiance de Churchill, de Roosevelt, au point d'être le seul officier français à connaître ce que de Gaulle lui-même ignorait : le jour et le lieu du débarquement en Normandie ? Lorsque la guerre prend fin, Paul Paillole a quarante ans. Il quitte l'armée et commence une seconde vie. Industriel important, il travaillera, avec ses anciens ennemis, pendant vingt ans, au réarmement de l'Allemagne. Il sera en première ligne pour observer la transformation du pays après le chaos nazi.
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Mêlant tour à tour l'enquête policière, le portrait poétique, l'évocation d'amours mélancoliques et farouches, ce roman envoûtant et multiple se développe comme une oeuvre polyphonique. Il est une interrogation très actuelle sur la communication entre les êtres, le monde de l'enfance, les problèmes du couple, le mystère de l'amour. Mais il nous apporte aussi, à travers tribulations et fantasmes de personnages occidentaux en terre d'Islam, les rumeurs et la saveur d'un pays inoubliable : ce qu'on pourrait appeler l'Algérie quinze ans après.
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Feuilleton
Claude Ollier
- FeniXX réédition numérique (Julliard)
- Dernier avis
- 7 Janvier 2016
- 9782402006385
Un homme vit seul dans une maison isolée en pleine nature méditerranéenne. Une situation trouble, pré-insurrectionnelle, règne dans le pays. L'homme semble être un fugitif, et sa retraite n'être connue de personne. Aussi sa surprise est-elle grande, et sa perplexité, quand une jeune femme vient le rejoindre, qu'il a connue brièvement autrefois à l'autre bout du monde, et qui, comme par miracle, a retrouvé sa trace. Elle est en fuite, elle aussi, devant les mystérieux événements climatiques, tenus jusqu'ici secrets, qui surviennent ici et là à l'improviste en Europe. Il l'aidera à gagner l'outremer, renonçant à partir avec elle. Puis, s'étant blessé grièvement, il se résignera à son sort, l'esprit tranquille, achevant la lecture d'un livre dont il a enfin retrouvé la page, et qui le réjouit beaucoup.
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Tu hurlais encore
Maite Pinero
- FeniXX réédition numérique (Julliard)
- L'Atelier
- 7 Janvier 2016
- 9782402006743
J'aime le livre de Maïté Pinero pour ce qu'il enferme d'humanité, de violence aussi. Vingt histoires qui transmettent l'instinct de vie avec la lucidité de regard d'une femme jetée dans la guerre, avec sa sensibilité passionnée. Sac au dos, plomb aux pieds, les guérilleros du Salvador suivent des chemins sans maison. Qui sont-ils ces compagnons qui arpentent le même sentier pour aller vers le soleil jusqu'à ce que leurs yeux soient brûlés ? Sans grandiloquence, sans exclure l'aspect brut du document, dans un style dépouillé d'artifices où se retrouve l'âpreté de la langue espagnole, l'auteur tisse ses réponses. Les gens dont elle parle, elle les connaît pour les avoir approchés comme journaliste. Elle sait qu'au maquis, parmi les supplices, il y a l'absence. Parmi les tortures, il y a l'absence. L'attente rend les épouses attentives au balancier de la solitude. Mères ou amantes caressées par l'incertitude du retour, elles guettent le grattement de l'homme à la porte. Ce soir, il ne viendra pas. Les lettres sont des cendres chaudes. Une balle frappe le guérillero. Quand il n'y aura plus de sang, il restera juste un peu d'encre.
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La valse à l'envers, dont l'action commence quelques années avant la dernière guerre, nous raconte l'histoire d'une femme. Et, à travers elle, de toutes les femmes qui ont choisi d'exercer le plus vieux métier du monde. L'ont-elles choisi ? La vérité terrible qui se dégage de ce roman, l'aventure hallucinante dans laquelle nous entraîne son héroïne, dissiperont beaucoup de légendes, détruiront toutes les illusions que l'hypocrisie sociale entretient encore, autour d'un des chapitres les plus sombres de l'histoire des moeurs. Tombée entre les griffes d'un souteneur, Marion ira jusqu'à se prostituer pour lui. Après avoir été taxi-girl à Magic-City, elle entrera dans une maison à Cherbourg, puis dans un bordel d'amende à Perpignan. Au plus bas de sa déchéance, Marion, qui ne désespère pas, tentera tout pour sortir de son enfer. Mais parviendra-t-elle à gagner sa liberté ? La valse à l'envers est beaucoup plus qu'un récit captivant. C'est un livre cruel et tendre, un voyage inoubliable au coeur de ces bagnes aujourd'hui disparus, mais dont le souvenir est encore proche, et dont une certaine littérature voudrait nous donner la nostalgie. De nombreux témoignages les ont décrits. Pour la première fois ici, un romancier, avec une force irrésistible d'évocation, nous les fait vivre. Quand vous aurez lu la Valse à l'envers, vous ne pourrez plus voir les choses comme avant.
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Denard oiseau de feu - cartonne
Duvernoy Levieux
- Julliard (réédition numérique FeniXX)
- 16 Juin 2016
- 9782260026761
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Les cartes du diable
Jacques Robichon
- Julliard (réédition numérique FeniXX)
- 16 Juin 2016
- 9782260028024
Jacques Robichon habite le Midi de la France depuis trente-cinq ans : il y a situé l'histoire haletante, les paysages inoubliables, et les cent cinquante-deux protagonistes de ce livre.
Connu surtout comme l'historien du « Débarquement de Provence », de « Jour J en Afrique », de « L'Affaire de Berlin », des « Grands Dossiers du IIIe Reich », il revient au roman - après « La mise à mort », « Poussière de l'été », « Les faubourgs de la ville », « Les flammes de la nuit » - affirmant une stupéfiante maîtrise dans l'art du suspense, autant que le rare talent d'un peintre d'atmosphère, distillant, goutte à goutte, l'angoisse d'un film d'Alfred Hitchcock, dans ce « western policier » digne d'un Clouzot ou d'un Fritz Lang.
« Les cartes du Diable » est la reconstitution, d'après les documents originaux, d'événements authentiques, auxquels a été donnée la forme de roman, pour montrer ce qui se passa dans une petite ville, à partir du moment où elle devint le siège et la proie d'une série d'attentats homicides, aussi furieusement exécutés, que désespérément incompréhensibles - jusqu'à ce que le secret de ces meurtres cessât définitivement d'en être un...
Un prodigieux pouvoir d'envoûtement, la singularité de l'énigme criminelle jusqu'au coup de théâtre final, une petite cité écrasée de soleil et prisonnière de sa peur : une dimension que le roman policier acquiert très rarement. -
Khem, jeune Noir orphelin élevé dans un village de l'Aube, entreprend aux côtés des croisés le long voyage vers la Terre sainte. L'auteur éclaire la pensée d'une époque, un XIIe siècle déchiré par les conflits religieux. « Copyright Electre »
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« Je suis un chasseur de proies immobiles, de proies immobilières ». Un marchand de biens s'exprime et c'est une femme. Elle raconte sa quête de logements à rénover. La ville tient lieu de décor à un jeu dont les acteurs sont les passants, les ouvriers, les clients. Le but étant de faire perdre la tête aux visiteurs, le temps d'un rendez-vous dans un local vide. Des éclats de vie sont ainsi livrés, en une phrase parfois un personnage se révèle. On découvre les mystères des maisons et ceux des êtres. Les impôts taxent ce travail au « Régime du Réel » et c'est bien de réel qu'il s'agit, même s'il est masqué par le rêve qui l'habille.
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Dans le décor de machines proliférantes et de papiers en folie d'une imprimerie désaffectée, un sculpteur modeste mais obstiné tourne autour d'un bloc de diorite dont il rêve de faire « son » oeuvre. Chez lui, devant l'armée rangée en ordre de bataille des vingt-six lettres de l'alphabet, un écrivain, frère trumeau de Bouvard et Pécuchet, friand de recettes parodiques qu'il lui est impossible d'appliquer, dresse néanmoins la liste qu'il voudrait exhaustive des manières et des thèmes. Mais le livre ricane et montre l'écrivain du doigt. Mais la pierre, par surprise, saute sur le sculpteur, investit la main qui l'a créée et, geôlière impitoyable, prisonnière acharnée, l'entraîne dans un tour du monde effréné. Jeune écureuil littéraire qui bâtit son oeuvre à elle, totalement personnelle, avec des matériaux détournés - pastiches, emprunts, citations, labyrinthes borgésiens, puzzles à la Perec, silences à la Sarraute ou jeux oulipiens - Régine Detambel poursuit ici sa recherche poétique et moqueuse.
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L'Hôtel maternel est une institution qui loge et nourrit les filles-mères contre leur travail dans une teinturerie. Le dimanche, elles sont tenues de se promener dans le parc, bien en vue des hommes qui vont et viennent de l'autre côté du grillage, prêts à les recueillir avec leur progéniture. « Copyright Electre »
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Les secrets de la lumière sont mieux gardés que ceux de la nuit. Jean-Pierre Milovanoff le sait bien, comme il sait aussi découvrir, derrière l'éclat des fêtes mélancoliques et des amours brèves, le drame caché de l'homme qui s'est trompé de destin et qui doit aller jusqu'au bout de la tragédie pour sauver son rêve d'enfant. « Copyright Electre »
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Il n'est jamais agréable d'apprendre que l'homme avec qui vous avez partagé vingt ans de votre vie a décidé de se mettre en ménage avec votre gynécologue. Confrontée à cette pénible expérience, Pauline Keller éprouve un sentiment de profonde injustice et une colère haineuse à l'égard de l'humanité tout entière. Son humeur ne s'arrange pas quand elle découvre, en rentrant chez elle, une adolescente assise sur son paillasson. Olga a quinze ans. Elle est polonaise et elle vient s'installer pour un mois chez les Keller, comme le lui a gentiment proposé M. Keller lui-même avant de s'embarquer pour de nouvelles aventures. Dommage qu'il ait oublié de prévenir sa femme. Si l'on ajoute que la jeune Olga fait preuve dès le premier contact d'un caractère abominable, on devine que la vie de Pauline Keller et de tous ceux et celles qui gravitent dans son entourage vient d'entrer dans une période de pénibles turbulences.
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Hasard chance amour vive
Jacques Beaumont
- Julliard (réédition numérique FeniXX)
- 4 Décembre 2015
- 9782260027089
Un livre passionnant. Homme d'affaires, président d'importantes sociétés, sportif impénitent, voyageur intrépide, ayant le goût du risque, Jean de Beaumont nous emmène sur les chemins d'une existence qui a traversé les décors les plus divers : l'Indochine française et les champs de courses parisiens, l'Inde des maharadjahs et l'aviation de 1939, l'Italie mussolinienne et les coulisses de la IIIe République, l'Amérique de Roosevelt et les savanes du Cambodge, le Cercle Interallié et les mines de l'Extrême-Sud chilien. Grand chasseur sous tous les cieux, il évoque ses équipées en Alsace, au Kenya, en Inde, dans les brumes de l'Écosse, le delta du Guadalquivir ; sur les traces du brocard, de l'antilope, du tigre ou du gaur asiatique, le plus grand bovidé du monde, ou à l'affût du vol de la perdrix rouge d'Espagne. Personnages célèbres, aventures, anecdotes, drames et comédies de la vie, emplissent ce récit mené au grand trot, avec le style alerte d'un homme d'action et le regard aigu d'un amoureux de la vie qui sait aussi faire rire, émouvoir parfois, surprendre souvent, passionner toujours. Renouant avec une tradition, qui va des mémoires du cardinal de Retz, ou de Lauzun, aux chefs-d'oeuvre du grand reportage, c'est à une véritable légende du siècle, fourmillante de vie, de couleurs et de contrastes, de la Belle Époque à nos jours, que nous convie ce livre qui ne peut pas décevoir.
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Les petits cailloux
Claude Gutman
- Julliard (réédition numérique FeniXX)
- L'Atelier
- 24 Août 2015
- 9782260027621
Claude Gutman me fait penser à Charlot.Il est de cette catégorie de quêteurs d'espoir, terrorisée par l'embrigadement, qui n'hésite pas à donner un coup de pied vachard au bas du dos du policeman, sitôt que ce dernier se met en position de lui tourner le cul. C'est physique et impayable ce besoin de résistance, cet humour de clown triste, cette impertinence par politesse. C'est courageux cette façon exaspérante de raconter l'indicible, en acceptant le risque de la facétie, cette faculté de fabriquer de la gaieté à même les égratignures, de la tendresse sur des chagrins inconsolables, ou de fertiliser la mémoire en tisonnant, avec irrévérence, des souvenirs aussi graves que ceux du génocide. Claude Gutman est un Petit Poucet juif. Un rescapé du chemin des voyages sans retour. Il aborde la comédie de moeurs avec, pour tout viatique, des cailloux blancs dans sa poche à malices. Il essaie de revenir à des pleurs de rire. Il dépose, sur les tombes d'une communauté déchirée par les pogroms, quinze petits cailloux en forme de nouvelles : autant de minuscules souvenirs en passant. C'est la tradition. Dessus le cimetière des nouvelles espérances, il s'ingénie, avec humour, à mesurer l'inquiétude, la grandeur et les mesquineries du quotidien. À quoi je serais tenté d'ajouter : souvent, les fables drôles me gonflent le coeur. Lentement, elles ont du mal à refaire surface. Au-dessus des préjugés, il faut pourtant que les êtres s'accordent le plus de délivrance possible. C'est le sens de la vie, n'est-ce pas ?
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La montagne de kaolin
Paul Louis Rossi
- Julliard (réédition numérique FeniXX)
- Dernier avis
- 24 Août 2015
- 9782260027744
De la mine d'étain, on retire une sorte de boue blanche et brillante, qui finit par composer une montagne. Sous la montagne de kaolin, il existe une caverne, qui garde sûrement la mémoire du narrateur. Le précédent récit, Régine, se terminait sur les côtes de la Cornouailles anglaise. Nous voici revenu dans la ville de Nantes, et dans cette campagne de Haute-Bretagne, pour une sorte de contrepoint où l'on retrouve quelques personnages du volume précédent. On reconnaît certains épisodes : le Front populaire, la guerre d'Espagne, la vie des faubourgs, qui conduisent le romancier de l'enfance à l'adolescence... Silhouette d'un jeune homme qui abandonne les guerres pour d'autres découvertes : la ville nocturne, la littérature, la première éducation sentimentale.
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Paru en feuilletons en 1927, dans un obscur quotidien de l'Yonne, Fulgur est l'oeuvre collective de neuf élèves du lycée Louis-le-Grand : Roger Vailland, Robert Brasillach, Thierry Maulnier (qui s'appelait encore Jacques Talagrand), Paul Gadenne, Fred Semach, Jean Martin, José Lupin, Pierre Frémy et Antonin Fabre. Trois d'entre eux connaîtront des fortunes diverses après 1945 : Robert Brasillach, fusillé ; Roger Vailland, figure de proue des intellectuels communistes ; Thierry Maulnier, élu à l'Académie française. Fortement influencé par le film à épisodes Judex, les fascicules de Fantômas et de Todd Marvel détective-milliardaire, ce prodigieux roman d'aventures fantastico-scientifique met en scène une séduisante criminelle qui, à grand renfort de crimes étranges et de prodiges inexplicables, ressuscite l'ancien royaume de Catalogne, et déchaîne l'Asie contre l'Europe. Entre autres chapitres sensationnels, l'un d'eux réunit les membres du gouvernement dans l'ascenseur de la tour Eiffel et se termine par cette phrase : Arrivé au troisième étage, l'ascenseur ne s'arrêta pas.
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Le passage
Antoinette Dilasser
- Julliard (réédition numérique FeniXX)
- Dernier avis
- 24 Août 2015
- 9782260027898
Années, laps de temps qui sépare la mort de Julien, mon père, et celle de Marie, ma mère. Encadré par ces deux bornes. Comme si ces morts m'avaient payé je ne sais quel ticket d'entrée, ou de naissance. Passer entre ces morts-là, les dates de ces morts, et les morts eux-mêmes, dressés comme des veilleurs, pas forcément tutélaires, à l'entrée de là où il faut s'engager, où il faut de toute évidence aller voir. Remonter le temps, réveiller jusqu'aux vieux visages à peine discernables, sauver les bribes de mémoire en danger de perte. Dire ce qui s'est passé, ne pouvoir s'en arracher avant d'avoir fini, et mis un semblant d'ordre dans ce qui en a peu, vies illogiques comme ce qui est vrai, absurdes, mal ficelées, mais qui ont, à l'opposé de la fiction, cette qualité stupéfiante d'avoir été.
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Eddy de haut en bas
Duverne Tristan
- Julliard (réédition numérique FeniXX)
- L'Atelier
- 24 Août 2015
- 9782260027928
Amère noirceur ! Voici un livre né de la peur. Voilà des textes en fusion, cris d'ombre et de lumière, qui disent les émois, les pulsions, les révoltes, le titanesque combat livré dans la poisse, l'odeur de sueur, de sanies et de viscosités, par un enfant, puis un jeune homme, avançant à tâtons dans l'univers solitaire de la révélation des corps. Tristan Duverne avance en terre d'aveux. Il cherche, il se fâche, il doute, il est violent, il est lyrique, il intercède. L'enfance contenue et abandonnée n'a-t-elle d'autres ressources que le repos d'épaules blanches et épaisses ? Pour l'homme dans l'indécision de sa force, au prix de quel assourdissant battement d'ailes gagner le bercail, le havre d'amour, le baiser qui rafraîchira les plaies ? Toujours, les yeux se cherchent dans les hasards de la nuit. Sans espoir véritable, Kinou, puis Eddy, nous font faire le voyage au bout de l'impossible étreinte. L'amour est cendres. Douloureuse initiation, avilissement des têtes renversées, chuintements à fendre l'âme, les ténèbres ravivent la vivante plaie, la bouleversante mémoire des adolescents qui se cherchent comme des bêtes fragiles. Parfois, tout de même, miracles de la fulgurance, des moments beaux comme l'orage surgissent. Prodiges de bas-ventres craintifs, attouchements furtifs, complicité soumise, protection goguenarde, emportements de soleil - qui pourra jamais trancher que la foudre des corps sera manège de joie, plutôt que désespérant partage de violence ? Pourtant, l'impossible amour existe. Il suffirait d'ouvrir la pagode et de retrouver ses rêves. Pour vivre réconcilié, il faudrait noyer les poissons rouges du bocal. Les jeter à l'égout. La mère, le père avec. Le choix du refus est difficile. Comment racheter l'inatteignable pureté ?
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Cela va des Magots de Le Nain, de la vision hallucinée des paysans chez La Bruyère, et des âpres disputes terriennes chez Balzac ou Zola, à l'utopie bucolique ou lyrique de Rousseau et Millet à Giono. Du même terroir que George Sand - elle vit à quelques kilomètres de Nohant - Raymonde Vincent projette sur ce monde un regard neuf, et comme étranger à tout ce qui a pu être fait avant elle. Ce monde, dont elle est issue directement, ne nous parvient ni à travers le folklore, les légendes, ni à travers l'imagerie forestière ou cynégétique. Ce sont des êtres simples, émotifs, en fait d'une déroutante innocence dans l'expression de leur personnalité. Nul, avant Raymonde Vincent, n'a saisi ce mystère et la fraîcheur de ces vies où la dure loi des saisons, loin de refouler la puissance des émotions, leur prescrit un rythme nouveau. Par la justesse du ton et des paroles, par la présence de la passion dans le contexte des gestes journaliers, cette large fresque intime nous frappe comme une réalité longtemps méconnue, et nous nous étonnons, presque à chaque page, de la sentir si proche de nous.
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Les eaux noires
Dufourmantelle Bruno
- Julliard (réédition numérique FeniXX)
- 24 Août 2015
- 9782260027980
Hantée par la mort de son frère en Himalaya, Elsa décide de retrouver Traïko, l'énigmatique Indien de Colombie, témoin de l'accident. Un accident ? Elsa ne peut y croire. C'est en vain qu'elle cherche Traïko, remontant les eaux noires de l'Amazone, jusqu'aux villes frontières ravagées par la corruption et la violence. L'ombre de l'Indien se confond avec le souvenir brûlant de son frère. Guidée par Camilo Ossario, ami d'enfance de Traïko, chef de la sécurité, Elsa est entraînée dans une chasse à l'homme, bien au-delà de ses propres obsessions. Plus elle croit toucher au but, plus la vérité devient incertaine et menaçante, et plus la jeune femme sert les machinations politiques de ceux qui prétendent l'aimer, ou qu'elle croit aimer. Et c'est en les menant tous à la perdition, qu'elle exorcisera les fantômes de son enfance : la mort de son frère et leurs illusions trop orgueilleuses.