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Fayard/Mille et une nuits
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Box féministe 1001 Nuits
1001 Nuits
- Fayard/Mille et une nuits
- La Petite Collection
- 1 Mars 2021
- 9782755508086
La box numérique féministe est composée des 5 titres suivants:
SCUM Manifesto - Valérie Solanas
Déclaration des Droits de la femme et de la citoyenne - Olympe de Gouges
Manifeste de la femme futuriste - Valentine de Saint Point
Héroïnes - Claude Cahun
Vertus de femmes - Plutarque
Jour après jour, la parole des femmes se libère. Témoignages, manifestations, collages mettent en évidence les inégalités entre hommes et femmes, inhérentes à la société patriarcale. Si cette profusion a été rendue possible grâce, notamment, aux réseaux sociaux depuis #Metoo et l'affaire Weinstein, le combat féministe ne date pas d'hier.
Le fonds de la collection 1001 nuits contient de nombreux textes féministes, certains célèbres, d'autres un peu oubliés. Ils ont en commun le combat mené par ces femmes et ces hommes, en avance sur leur temps, pour une société plus égalitaire et plus juste, dans laquelle la parole d'une femme aurait autant de valeur que celle d'un homme.
La libération de cette parole est l'occasion pour nous de relire l'indignation de Valerie Solanas, mise en valeur par Lauren Bastide, l'engagement d'Olympe de Gouges, la liberté de Valentine de Saint-Point, la singularité de Claude Cahun et l'admiration de Plutarque. Leurs voix nous montrent que le combat féministe n'est pas seulement le combat mené par quelques femmes d'aujourd'hui, mais bien celui de l'humanité tout entière et ce depuis plusieurs siècles.
La parution de la réédition de SCUM Manifesto de Valerie Solanas, postfacée par Lauren Bastide, est l'occasion pour la collection de remettre en avant ces textes au sein d'une box numérique : en proposant ces 5 livres pour 4,99 EUR, nous souhaitons permettre au plus grand nombre de les lire et de faire résonner la voix de ces auteurs disparus au sein du débat public. -
Ultima ; ou la dernière heure d'Edmond de Goncourt
Alphonse Daudet
- Fayard/Mille et une nuits
- La Petite Collection
- 27 Mars 2013
- 9782755505306
Le 16 juillet 1896, Edmond de Goncourt s'éteint à Champrosay, la propriété d'Alphonse Daudet, son ami de plus de vingt ans. Goncourt y est frappé par une congestion pulmonaire qui lui ôte la vie en trois jours. Fortement attristé par sa disparition et lui-même très malade, Daudet utilise la forme du Journal pour faire le récit calme, dépouillé et émouvant de l'agonie de son ami, qui meurt vingt-six ans après son frère Jules.
Publié le 15 août 1896 dans La Revue de Paris, Ultima offre un témoignage vibrant sur la mort brutale du romancier. Au crépuscule du siècle, un écrivain raconte donc la mort d'un autre écrivain, et c'est comme si cette tragédie personnelle, prenant une valeur emblématique, mettait un point final à la littérature d'un siècle dont le Journal des frères Goncourt aura été la mémoire vivante. -
LA LÉGENDE DE VICTOR HUGO
Paul Lafargue
- Fayard/Mille et une nuits
- La Petite Collection
- 23 Janvier 2002
- 9782755502732
Alors que la France est en deuil national, en mars 1885, et pleure la disparition de Victor Hugo, Paris est agité de l'une des plus bruyantes et des plus immenses cérémonies de la fin du siècle. Un seul fait entendre une voix discordante dans le concert de pleurs et des regrets louangeux que la presse entonne: Paul Lafargue, cet écrivain inclassable à qui l'on doit Le Droit à la paresse, s'attaque ainsi à la légende nationale que lui fabrique toute la presse.
Alors que nous nous apprêtons à célébrer de nouveau le « géant politique », il est encore temps de ne pas succomber à l'hugolâtrie, très répandue. -
« Sans le latin, sans le latin, la messe nous emmerde » chantait Georges Brassens. Après lui, malheureusement, l'ennui a gagné du terrain, à commencer par celui de l'école, au point que c'est le sens même de notre langue qui finit par se perdre.
Le latin est la langue mère du français et la conscience culturelle de l'Europe. Que goûter de la culture, que comprendre de l'histoire, que savoir de la science et de son évolution, si l'on renie cette filiation?
Alors qu'on exalte le patrimoine avec fébrilité, on liquide, avec une logique soft de taliban, tout ce qui fait l'enracinement du français dans son passé. Sans le latin, c'est tout bonnement notre « roman familial » qui devient illisible. Raconter cette histoire, ce n'est pas idéaliser une sorte d'épopée nationale. C'est se montrer d'abord attentif aux avatars linguistiques et littéraires d'un français qui s'est édifié sous l'égide et la tutelle éclairée de la langue latine.
Chasser le latin, comme on le fait actuellement dans l'enseignement secondaire par toutes sortes de moyens directs ou détournés, c'est désapprendre le français. Organiser la disparition des filières qui permettaient de maintenir un bon noyau de langue et de culture latines chez les enfants de France, c'est rendre inaccessible aux générations futures notre patrimoine littéraire, philosophique et historique ; c'est ramener le français à un simple outil de communication, qui perd toute chance de s'affirmer dans un monde dont la plupart des communications sont désormais assurées dans un anglais pauvre mais commun. On peut rêver : quel président, quel ministre courageux oseront enfin renverser la tendance en instituant le fait latin à l'intérieur même de l'enseignement du français ?
Seize auteurs, poètes, écrivains et professeurs attachés à des institutions prestigieuses, rappellent avec érudition et simplicité que le latin est encore une langue vivante non seulement en poésie et en littérature, mais aussi en médecine, en science, en droit, en politique, en philosophie, et ce dans tous les pays européens. -
Théorie générale des victimes
François Laruelle
- Fayard/Mille et une nuits
- Essais
- 21 Mars 2012
- 9782755504859
Une théorie des victimes n'existe pas encore comme telle dans la philosophie qui s'intéresse davantage à la force, à la puissance et à la domination. Elles sont devenues un objet privilégié des intellectuels qui assument leur défense, mais aussi des médias qui les actualisent et en témoignent. Une théorie un peu rigoureuse supposera que la Victime-en-personne est la condition symbolique qui détermine la victimologie toute pénétrée de philosophie.
On dessine deux figures de l'intellectuel. L'intellectuel médiatique sous dominance philosophique ultime, engagé ou embarqué (« embedded ») par le pouvoir, qui se contente de représenter les victimes, de les photographier par la parole, l'écrit ou l'image. Et l'intellectuel générique qui travaille sous la condition déterminante de la victime plutôt que de la philosophie.
Nous examinons différents aspects de l'intellectuel, son malaise et sa trahison en fonction de la victime. Puis la victimisation comme processus de la double peine infligée à la victime, les notions de « force faible » et de « force forte », de « survivant » et de « ressuscité » le problème de la persécution et de l'extermination (pourquoi tue-t-on ?). Il s'agit de fonder l'éthique sur la victime plutôt que sur la force philosophique. La compassion n'est pas la pitié philosophique des animaux participant à la vie universelle, c'est le dernier vécu, celui du vaincu qui longe la mort et lui donne encore son sens. Une autre idée de l'homme, nous l'appelons « générique ». -
Lettres à la jeunesse (1879-1897)
Emile Zola
- Fayard/Mille et une nuits
- La Petite Collection
- 11 Janvier 2012
- 9782755504903
À vingt ans d'écart et dans des circonstances très
distinctes, Émile Zola en a appelé à l'avenir et à la jeunesse
dans deux articles intitulés pareillement « Lettre à la jeunesse ».
Dans la lettre de 1879, Zola s'en prend à Hugo et à Renan,
dont le lyrisme sape à son sens toute portée politique de la
littérature, et défend le mouvement naturaliste au nom de
l'esprit d'enquête et de vérité auquel les romanciers doivent
souscrire s'ils veulent préparer le xxe siècle.
Plus brève, la lettre de 1897 est écrite en réaction à l'antisé-
mitisme de jeunes ligueurs nationalistes qui n'acceptent pas
l'innocence de Dreyfus désormais établie. Zola sent les valeurs
de progrès menacées et s'inquiète de façon prémonitoire :
« Ils commenceront le siècle en massacrant tous les Juifs, parce
que ce sont des concitoyens d'une autre race et d'une autre foi ! » -
L'histoire de France pour ceux qui n'aiment pas ça
Catherine Dufour
- Fayard/Mille et une nuits
- Essais
- 21 Mars 2012
- 9782755504934
« L'histoire de France, quel ennui... »
C'est votre opinion ? Alors ce livre a été écrit pour vous. Car l'histoire de France, en réalité, c'est mille ans de film d'action et je vais vous le prouver. La scène ? Elle est grande comme l'Europe. Le décor ? Des palais, des gibets, des bals masqués, des bûchers et des champs de bataille encore fumants. Le pitch ? Des rois fastueux chevauchent de défaites en victoires, escortés par des chevaliers en armure, des ministres sournois, des moines déments et des reines étranglées.
Avec, en guest starts, une princesse qui collectionne dans les boites d'argent les coeurs de ses amants, un pape qui boit du sang de petit garçon, un vieux souverain qui gagne une guerre en saoulant toute l'armée ennemie, un jeune despote qui fait payer un sac d'or le droit de le regarder assis sur sa chaise percée et un fier guerrier bouilli dans un chaudron, comme un vulgaire pot au feu.
(Notez bien : le livre que vous avez entre les mains n'est pas l'oeuvre d'une historienne, c'est bien celle d'une amateur de livres d'histoire. Il a été relu et approuvé par un véritable historien.) -
L'état social ; pour sortir du chaos néolibéral
Christophe Ramaux
- Fayard/Mille et une nuits
- Essais
- 4 Avril 2012
- 9782755504880
Depuis 2007 et le début des crises financières, les faillites néolibérales sont manifestes. Pourtant égarés par les turbulences économiques et politiques, les esprits ont du mal à se dégager de la gangue idéologique où ils ont été enfermés : on ne sait plus à quel État à se vouer. La crise de la dette grecque montre bien les limites du modèle néolibéral : sans État qui collecte les impôts, sans État capable de mener une politique, il n'y aura pas de remboursement possible des banques et des marchés financiers qui ont prêté. Pendant des années, il a fallu penser « mondialisation heureuse », à l'ombre des marchés et de la financiarisation toute-puissante, qui allait avec réduction des impôts : l'État était tout à fait de trop, l'intervention de la puissance publique (et fiscale) était à bannir. Lentement, on commence à revenir de cette idéologie. Mais il faut se rendre à l'évidence : nos gouvernants ont perdu de vue l'État social. Celui-ci constitue pourtant la véritable alternative au néolibéralisme. D'ailleurs, l'État social existe encore et toujours en France, en dépit des attaques politiques incessantes contre lui. Il ne s'agit pas seulement de la protection sociale, mais aussi du secteur économique non marchand, dont la part est si déterminante, des services publics, de la législation du travail, et des politiques de soutien à l'activité et à l'emploi. L'économie mixte n'a pas bonne presse. L'État social n'a jamais été théorisé. C'est le moment de s'atteler à le penser et à le mettre en oeuvre.
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Homo comicus ou l'intégrisme de la rigolade
F L'Yvonnet
- Fayard/Mille et une nuits
- Essais
- 21 Mars 2012
- 9782755504989
Ce pamphlet est né d'un agacement, celui de voir parader sans vergogne, à longueur de médias, une ribambelle d'humoristes d'un nouveau genre, moins amuseurs que donneurs de leçons, moins « comiques » qu'agents autoproclamés du Bien.
Ils éreintent mais sans risque, ils accusent, ridiculisent, frappent de dérision sans ménager la moindre possibilité de défense. Des procureurs hargneux, dans des procès joués d'avance. Le sérieux, voilà l'ennemi.
Ils règnent à la radio, à la télévision, dans la presse écrite, publient des livres, font des films, achètent des théâtres... C'est une nouvelle féodalité, avec ses prébendes et ses privilèges.
C'est un nouvel intégrisme, celui de la rigolade. Il faut rire de tout mais avec eux. Le rire, « leur » rire est la norme. À les écouter, ils seraient l'actuelle incarnation de la liberté d'expression et de toutes les valeurs réunies de la démocratie. On croit rêver... Leurs saillies sont pourtant d'une incroyable platitude et leurs prêchi-prêcha, troussés à la va-vite, épargnent les vrais puissants. Curieuse époque que la nôtre, qui voit le « bas-bouffon » tenir lieu de conscience et de pensée. -
Tous nos fantasmes sexuels sont dans la nature ; psychanalyse et copulation des insectes
Tobie Nathan
- Fayard/Mille et une nuits
- La Petite Collection
- 27 Mars 2013
- 9782755505290
Tous nos fantasmes sont dans la nature. Preuve en est la copulation des insectes, qui offre le spectacle des fantasmes sexuels humains décrits par la psychanalyse, qu'il s'agisse des préliminaires, de l'acte en lui-même ou du comportement post coïtum. Les punaises pratiquent le viol ; l'abeille-reine castre le fauxbourdon avant de s'envoler avec son pénis, accomplissant le fantasme de bisexualité ; quant au fantasme de mort, il est aussi bien réalisé par des femelles moustiques, des araignées que par la mante religieuse, fécondées tandis qu'elles tuent et/ou dévorent le mâle. À partir de recherches éthologiques et de sa propre pratique clinique, l'auteur constitue un étonnant répertoire des comportements (du papillon aux termites), qui lui permet d'analyser de manière originale les rapports de la pensée et du corps dans la théorie psychanalytique et plus généralement le type de lien qui peut unir le fantasme au réel. Un livre culte depuis sa première édition en 1979. Tobie Nathan, professeur des Universités, écrivain et diplomate, est notamment l'auteur d'Ethno-roman (Grasset, Prix Femina essai 2012) et de Les Nuits de Patience (Rivages, 2013).
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Deux lettres sur l'individu, la société et la vertu
Jean-Jacques Rousseau
- Fayard/Mille et une nuits
- La Petite Collection
- 21 Mars 2012
- 9782755504965
Le rousseauisme a nui à la réception de la philosophie de Jean-Jacques, qui avait une conception de l'homme et de la société plus nuancée que celle que lui a prêtée la postérité. C'est ce que nous dévoile admirablement deux lettres méconnues du Genevois qui résument très efficacement sa philosophie politique avant qu'il n'écrive Du contrat social et L'Émile. En 1755, il expose à un naturaliste suisse qui a pour nom de plume Philopolis (Lettre à Philopolis) les principes de vertu que requiert de tous les hommes l'état social, laborieux, forcément laborieux collectivement. En 1757, dans une lettre oubliée (Lettre sur la vertu), il revient sur le passage de l'état de nature à l'état social, et la transformation de la bonté naturelle en un nécessaire rapport à autrui. La vertu et le souci du commun ont une place centrale. On est bien loin de l'idée réductrice propagée ensuite par l'individualisme : la société, c'est mal !
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Où va le monde ? 2012-2022 : une décennie au-devant des catastrophes
Yves Cochet, Jean-pierre Dupuy, Susan George, Serge Latouche
- Fayard/Mille et une nuits
- Les Petits Libres
- 15 Février 2012
- 9782755504941
Tous les discours des personnalités économiques ou politiques qui s'expriment dans les médias ont un point commun : la reprise est en vue, la croissance va revenir, on va s'en tirer. Certes, il y aura des sacrifices à faire, des réformes à effectuer, mais, grosso modo, le cours ordinaire des choses reprendra à terme. C'est là l'illusion qui expose au danger.
Pourtant, nul n'arrive à se projeter dans le grand bouleversement de demain et à anticiper les mutations. Si rien ne change, nous savons - même si beaucoup refoulent cette perspective - que nous allons à la catastrophe.
Pour Yves Cochet, il faut se préparer au choc et le penser comme tel. Pour Jean-Pierre Dupuy, on doit changer de mode de pensée (« faire comme si le pire était inévitable ») ; pour Susan George, il est urgent de subordonner tout à fait l'économique au politique, au social et à l'écologique. Quant à Serge Latouche, il nous invite à penser le déclin inéluctable de l'ordre néolibéral occidental et espère qu'il sera remplacé par une société d'abondance frugale.Yves Cochet, député écologiste de Paris, ancien ministre de l'Environnement, est l'auteur de Pétrole apocalypse (Fayard).
Jean-Pierre Dupuy, philosophe, est l'auteur de Pour un catastrophisme éclairé (Le Seuil).
Susan George, présidente d'honneur d'Attac, est l'auteur de Leurs crises, nos solutions (Albin Michel). Serge Latouche, professeur émérite d'économie, objecteur de croissance, est l'auteur notamment du Pari de la décroissance (Fayard). -
L'école, le numérique et la société qui vient
Kambouchner, Meirieu
- Fayard/Mille et une nuits
- Les Petits Libres
- 25 Janvier 2012
- 9782755505016
Que reste-t-il de la querelle scolaire et du vieux clivage entre « pédagogues » et « républicains » ? Partis de convictions très divergentes, Denis Kambouchner et Philippe Meirieu font aujourd'hui, avec Bernard Stiegler, le constat que les termes dans lesquels se posa cette querelle ont perdu de leur acuité dans le contexte de la vaste mutation engendrée par les nouvelles technologies. Ces nouvelles technologies créent les conditions d'une démocratisation inespérée de l'accès au savoir ; mais en même temps, associées à un consumérisme effréné et à un marketing intrusif, elles apparaissent comme les vecteurs d'un système toujours plus perfectionné de captation des esprits. Une telle évolution met à mal les équilibres fondamentaux de l'éducation scolaire. Surtout, l'école n'est pas armée pour penser cette mutation : ni pour remédier à ses effets les plus perturbants, ni pour s'assurer la maîtrise et l'usage effectif des potentialités qui lui sont liées. Il y a urgence. Plus que jamais les esprits ont besoin d'une solide formation du jugement, de méthodes et de repères que seule l'école peut, à l'échelle d'une société, enseigner. Au fil de leur conversation, les trois interlocuteurs s'entendent pleinement sur l'importance de réaffirmer une haute ambition pour l'école.
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Le pédagogue n'aime pas les enfants
Henri Roorda
- Fayard/Mille et une nuits
- La Petite Collection
- 11 Janvier 2012
- 9782755504910
En 1917, le Suisse Henri Roorda (1870-1925), professeur de
mathématiques, chroniqueur et philosophe enjoué à ses heures,
publie un pamphlet intitulé Le Pédagogue n'aime pas les enfants,
critique nette et contondante de l'école considérée comme
une machine destinée à inculquer la soumission aux élèves.
Disciple de l'anarchiste humanitaire Élisée Reclus, Roorda
n'est pas seulement un pourfendeur de l'institution scolaire :
en relevant finement les incohérences et aberrations du régime
éducatif, c'est surtout la manie pédagogiste qu'il brocarde.
Contre la prétention des pédagogues assis sur d'immuables
pratiques, il en revient à ce constat de Reclus qui lui écrivait
le 4 novembre 1897 : « Si l'enfant n'a pas l'enthousiasme de
l'étude, c'est que le professeur n'a pas l'enthousiasme de
l'éducation. » -
Le meilleur de la méchanceté
Sébastien Bailly
- Fayard/Mille et une nuits
- La Petite Collection
- 26 Octobre 2011
- 9782755504408
Dire du mal, opter pour la mauvaise foi, l'insolence ou le mauvais esprit, manquer de respect, attaquer sous la ceinture... La limite de la méchanceté acceptable, c'est un spécialiste qui l'a fixée, Coluche : « Tant qu'on fait rire, c'est des plaisanteries. Dès que c'est pas drôle, c'est des insultes. » Drôle et méchant, c'est compatible, mais c'est du grand art. Sébastien Bailly retient le Meilleur de la méchanceté en 400 citations : de Jean Yanne à Jules Renard, en passant par Pierre Desproges et Gustave Flaubert.
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Quand Simone Weil passa chez nous
Jean Duperray
- Fayard/Mille et une nuits
- Littérature
- 15 Septembre 2010
- 9782755504279
« La rencontre de Simone Weil - cette maladive et énergique jeune fille qui passa chez nous, dans la région stéphanoise, et fut des nôtres - compte parmi les plus mémorables que je dois au syndicalisme révolutionnaire. J'ai formé le projet périlleux de dire ce que fut sa vie quotidienne parmi nous pendant les trois ans où une chance insigne me permit de la connaître un peu. Pour répondre à quelques-uns qui me demandaient ce que fut cette rencontre, je suis resté longtemps dans une grande perplexité, face à des documents, épars, encore aujourd'hui, devant moi, et qui ne cessaient, textes et images, de refuser de vivre que pour vivre trop intensément, d'une vie qui me dépassait, et dont la puissance m'étranglait de paralysante émotion. » C'est par ces mots noués par la perte de la prof de philosophie et par le puissant souvenir d'elle que débute le récit de Jean Duperray. L'ancien instituteur raconte avec une grande pudeur le passage de Simone à Saint-Etienne (1932-1934) et l'impact de son étonnante présence volontariste sur les camarades ouvriers et mineurs, dont elle forçait l'admiration et l'inquiétude. L'écrivain a réussi à la faire revivre, le temps de quelques pages, avec une formidable justesse de style.
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Démocratie et relativisme ; débat avec le MAUSS
Castoriadis/Le Mauss
- Fayard/Mille et une nuits
- Essais
- 3 Février 2010
- 9782755504033
Démocratie et relativisme constitue le témoignage écrit d'un débat public qui se tint en 1994 : les rédacteurs de La Revue du MAUSS [Mouvement anti-utilitariste dans les sciences sociales], notamment Alain Caillé, Serge Latouche et Jacques Dewitte, avaient souhaité débattre avec le philosophe dissident de Socialisme ou barbarie, auteur de la série Les Carrefours du labyrinthe. En ces années qui suivent la fin de l'URSS et « de l'Histoire », les sujets ne manquent pas : Quelle conception de la démocratie ? Qu'est-ce que l'Occident ? Pourquoi la résurgence des intégrismes religieux ? Qu'est-ce que l'universalisme ? Qu'est-ce que le marché ? Quelle est cette forme que prend le capitalisme ? Quels sont les paradoxes du relativisme culturel ? En posant ces questions qui balisent aujourd'hui encore le champ intellectuel français, Cornelius Castoriadis enregistrait et décrivait l'effondrement que connaît l'Occident. Avec la vivacité et la grande clarté de son esprit, il diagnostiquait tous les maux qui se sont aujourd'hui aggravés.
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Le viol de Mike Tyson
Patrick Besson
- Fayard/Mille et une nuits
- La Petite Collection
- 8 Septembre 2010
- 9782755504248
Écrit au début des années 90, quand le champion du monde de boxe était emprisonné pour cause d'abus sexuels sur une jeune fille noire de dix-huit ans, Le Viol de Mike Tyson est une plongée dans les méandres de la boxe professionnelle, du show-business et de la justice américaine, ainsi qu'un pamphlet mordant contre l'antiracisme de façade et l'intolérance travestie en moralité.
Il s'inscrit dans la liste déjà longue des textes iconoclastes de Patrick Besson, dont on retrouve ici le style insolite et décapant qui lui a déjà valu beaucoup de lecteurs et presque autant d'ennemis. -
Politiques, le cumul des mandales ; petites phrases, bévues et mots assassins
Olivier Clodong
- Fayard/Mille et une nuits
- Les Petits Libres
- 23 Janvier 2013
- 9782755505061
Après la parution de Quand les politiques se lâchent, à l'automne 2011, tandis que la campagne électorale battait déjà son plein et que la pression était à son maximum dans les appareils politiques, j'eus le plaisir de voir venir à moi des élus, qui me confièrent des anecdotes survenues à l'Assemblée nationale, au Sénat ou dans leur Conseil municipal... et certains me firent le reproche de ne pas figurer dans le livre. Certes, pourquoi se limiter dans les dérapages et les vacheries font aussi le cours de la politique ? Comme les politiques n'arrêtent finalement jamais de faire des "fautes de carre", j'ai réuni 200 nouvelles anecdotes, traits d'esprit et répliques savoureux, qui sortent de l'ordinaire et font prendre un tour inattendu au discours ou au débat. Bref, des saillies qui montrent nos politiques dans tous leurs états...
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La guerre culturelle aura bien lieu... l'occidentalisme ou l'idéologie de la crise
Gaël Brustier
- Fayard/Mille et une nuits
- Essais
- 13 Février 2013
- 9782755505238
La crise a une traduction idéologique : l'occidentalisme. La gauche (française) est confrontée à la plus importante question qui soit : est-elle ou non capable de développer une vision du monde alternative pour transformer la société dans la durée ? Le combat culturel est le grand impensé du débat public français. Or, la force historique d'un camp politique se mesure à sa faculté d'imposer son hégémonie, ou tout au moins sa domination culturelle. La gauche pense qu'elle continue à être hégémonique, parce que ses idées sont nimbées de l'évidence, c'est à peine si elle a pris conscience que le nouvel environnement idéologique est décliniste et occidentaliste, qu'il porte inexorablement la droitisation de nos sociétés. Au confluent de l'oeuvre de Gramsci et des cultural studies, il s'agit de repenser le combat culturel. Les années à venir verront croître les paniques morales et le spontanéisme droitier. Elles seront, en Occident, celles de la guerre culturelle à laquelle la gauche ne pourra échapper si elle ne veut pas disparaitre.
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Naissance de la musique moderne ; Richard Wagner et Tannhäuser à Paris
Charles Baudelaire
- Fayard/Mille et une nuits
- La Petite Collection
- 20 Février 2013
- 9782755505252
Paris, le 13 mars 1861. En présence du couple impérial et d'un public prestigieux, composé de tout ce que la Capitale compte de gens influents de la politique et des arts, le compositeur allemand Richard Wagner, est ému d'assister à la création de son oeuvre : Tannhäuser. Mais en guise de consécration, la soirée est un désastre. Les chanteurs et l'orchestre sont hués, Wagner lui-même est pris à parti et insulté. Dès le lendemain, la presse musicale s'acharne de plus belle sur le compositeur et Tannhäuser est bientôt retiré de l'affiche. Tout aurait pu en rester là.
Mais quelques jours plus tard, sous la plume de Charles Baudelaire, paraît une défense aussi brillante qu'inattendue. Est-ce parce qu'il est lui-même poète que Baudelaire est touché par Wagner et se met ainsi en tête de lui rendre justice ? Est-ce sa « méconnaissance » technique de la musique qui, par une sorte de malentendu, la lui aurait rendue intelligible ? Ou simplement que chacun aime spontanément ce qui lui ressemble, et porte sans le savoir dans son propre coeur les qualités qu'il reconnaît aux autres. Dans Richard Wagner et Tannhäuser à Paris, Baudelaire livre ainsi l'exploration la plus éloquente de lui-même, en même temps qu'il ouvre définitivement la voie à la musique de Wagner en France... -
La police religieuse dans l'ancienne France
Le Bras-G+Legendre-P
- Fayard/Mille et une nuits
- Essais
- 3 Février 2010
- 9782755504040
En 1940, lorsqu'il fait son cours de droit public devant ses étudiants à la Sorbonne, Gabriel Le Bras a conscience d'avancer des faits et une vision déjà oubliés dans la France laïcisée, celle qui vit sous le régime de la séparation de l'Église et de l'État depuis 1905 et qui se déchristianise (le catholicisme n'est plus religion d'État que depuis la Monarchie de Juillet, en 1830).
Il reste pourtant de nombreuses traces, en particulier dans la fonction préfectorale, de l'exercice pendant des siècles d'une police religieuse de l'État, ce qu'on nommerait, dans un langage contemporain, une action politique en matière religieuse.
Comment, dans quelles circonstances l'État - royal - s'est-il engagé dans l'exercice d'une police religieuse alors que l'Église disposait de ses propres instruments, en particulier ses tribunaux ? Comment cette police s'est-elle emparée des affaires religieuses, au côté de l'Église, voire en la relayant ? Comment l'État traita-t-il de la magie, de la sorcellerie et de l'hérésie ? Quels bouleversements furent induis par le protestantisme ?
Ce sont là quelques points d'une longue histoire de la tolérance et de l'intolérance que retrace avec érudition Gabriel Le Bras. -
« En ce début de XXIe siècle, en Occident, la folie sociale a pris un nouveau nom, celui d'ÉVALUATION. » Le mot essaime partout. Il est à la fois le dispositif et le symptôme d'un mode de contrôle social contemporain particulièrement dangereux.
La société occidentale demande maintenant à ceux qu'elle missionne, dans tous les domaines d'activité, de lui rendre des comptes - ce qui paraît très légitime -, mais en faisant de cette exigence un instrument de normalisation généralisée. On sait quel malaise cela génère. Il ne s'agit en fait pas tant de « rendre compte » que de s'en trouver, par ce biais, asservi.
Les auteurs examinent le processus en cours. La « machine évaluative », alors même qu'elle donne de nombreux signes d'essoufflement, continue pourtant à se développer, et les tentatives effectuées tant pour la dénoncer que pour tenter d'en limiter les effets délétères n'amènent pour l'instant qu'à la renforcer. Les agences d'évaluation, diverses et variées, constituent aujourd'hui la nouvelle manière de donner des ordres et de faire de la politique sans en avoir l'air.
Le contrat social de la démocratie est bel et bien entamé, si ce n'est rompu par cette forme de dictature que sont les chiffres : chiffres que l'on fait croire « évidents » et « naturels », alors même qu'ils se déduisent des rapports de force sociaux et symboliques. Il faut réinterroger la notion de « valeur » pour combattre efficacement l'évaluation.Alain Abelhauser, Roland Gori et Marie-Jean Sauret, sont tous trois psychanalystes, professeurs de psychopathologie à l'université, et membres du collectif l'Appel des appels. Ils ont notamment participé à la publication de l'ouvrage L'Appel des appels. Pour une insurrection des consciences (Mille et une nuits, 2009). -
La dernière bulle ; comment Wall Street a phagocyté Obama et a fabriqué une fausse reprise
Jean-michel Quatrepoint
- Fayard/Mille et une nuits
- Essais
- 9 Septembre 2009
- 9782755503869
Sortir de la crise économique actuelle ne se fera pas sans de nombreux et douloureux sacrifices, surtout et comme toujours pour les plus touchés et les plus faibles. C'est ce que ne cessent de répéter ceux qui, au contraire, semblent à l'abri des retombées négatives de leurs propres décisions. Dans ce nouvel essai, Jean-Michel Quatrepoint, journaliste économique, revient sur ces idées reçues et les met à plat. En remontant aux origines de cette crise et en débusquant ses responsables, il dresse le bilan désastreux du libéralisme financier et prône une complète remise en cause du système et de ses acteurs, traders et banquiers mais aussi lobbies et hommes politiques. Prenant le parti d'une nouvelle économie tournant le dos à l'idéologie financière, il insiste sur la nécessité d'opter pour une vision à long terme sous peine de retomber dans les mêmes travers (spéculation, dérégulation) qui risqueraient de causer les mêmes effets (bulles incontrôlables et effondrement de l'économie).