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Écosociété
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« Il serait temps d'user d'un peu plus de prévoyance dans le trafic des richesses naturelles, d'amender la politique de concessions sans recours si nous ne voulons pas être réduits bientôt au rôle de serviteurs dans notre propre maison. »
(Esdras Minville, 1923)
Des ressources cédées au plus offrant pour des redevances dérisoires, des régions pillées et négligées pour une politique centralisée à outrance, une dérive démocratique, telle est l'analyse du Québec d'Esdras Minville, dans les années 1920-1940, qui ressemble aujourd'hui à une vision prophétique.
Fier Gaspésien, il fut le premier directeur canadien-français de l'école des Hautes Études commerciales de Montréal et le premier économiste à prôner la libération économique du Québec et la décentralisation territoriale. La colonie agroforestière de Grande-Vallée, qu'il a créée en 1938, est un modèle d'organisation coopérative et d'exploitation intégrée des ressources, centrée sur la communauté locale.
En revenant sur l'oeuvre et le travail de terrain d'Esdras Minville, Roméo Bouchard navigue entre étude historique et programme politique pour le Québec de demain ; car ce fervent défenseur d'un Québec autonome et décentralisé démontre à chaque page combien cette pensée, à contre-courant, reste une vivante source d'inspiration. Entre chroniques d'hier et d'aujourd'hui, ce polémiste relance, depuis la Gaspésie, la réflexion sur le territoire et l'avenir du Québec. -
Le Québec en quête de laïcité
Normand Baillargeon, Jean-marc Piotte
- Écosociété
- Actuels
- 25 Avril 2012
- 9782897190002
La question de la laïcité suscite depuis quelques années des débats passionnés au Québec comme dans la plupart des pays occidentaux. Place de la religion dans l'espace public, égalité hommes-femmes, intégration des immigrants, elle touche à des enjeux importants qui sont au coeur de notre modèle de société.
Les auteurEs rassemblés dans ce livre ont tous en commun de partager une perspective libérale et progressiste de la société, à travers des valeurs de justice sociale, d'égalité et de respect des libertés individuelles. Ils ne partagent cependant pas la même conception de la laïcité et leurs positions, divergentes, permettent au public de saisir les différents enjeux reliés à la laïcité au Québec.
Quel modèle souhaitons-nous pour la société québécoise? Une « laïcité stricte », calquée sur le républicanisme français, ou une « laïcité ouverte », inspirée du communautarisme britannique? Car depuis la « crise des accommodements raisonnables » et le rapport de la commission Bouchard-Taylor, un malaise persiste qu'aucune loi n'est venue dissiper. Faut-il maintenir le crucifix à l'Assemblée nationale? Doit-on interdire le port de signes religieux dans les institutions publiques? Le cours d'Éthique et de culture religieuse est-il le cheval de Troie du multiculturalisme canadien?
C'est avec vigueur que toutes ces questions, et bien d'autres, sont débattues dans ce livre présenté par Normand Baillargeon comme une « précieuse contribution à la conversation démocratique ».
Avec la participation de Michèle Asselin, Daniel Baril, Normand Baillargeon, Françoise David, Ruba Ghazal, Jean-Marc Larouche, Louise Mailloux, Yvan Perrier, Jean-Marc Piotte, Marie-Michèle Poisson, Guy Rocher, Louis Rousseau, Nathalie Roy et Daniel Weinstock. -
Résister et fleurir
Jean-Felix Chenier, Yoakim Belanger
- Écosociété
- Ricochets
- 29 Août 2023
- 9782897199265
«La dystopie concrète de Ray-Mont Logistiques a engendré l'utopie concrète du Parc-Nature... Mon but est de me servir de cette lutte comme exemple des impacts de la croissance économique sur des territoires et des communautés qui entendent les préserver.»
Printemps 2020. En plein confinement, un professeur donne un cours sur l'utopie et la dystopie en s'inspirant d'une lutte menée dans le quartier Hochelaga à Montréal. Les résident·e·s du secteur se mobilisent pour défendre un terrain vague, où la nature a repris ses droits, contre la construction d'un terminal de transbordement de conteneurs. Bruit, poussière et vibrations 24 heures sur 24... Le projet de Ray-Mont Logistiques, emblématique de la mondialisation économique, fait craindre le pire. Quel pourrait être le point de bascule dans cette lutte citoyenne ? En quoi les utopies peuvent-elles être le moteur d'une communauté ? Comment contrer la destruction des écosystèmes ?
De Robert Musil à Martin Luther King, en passant par Farenheit 451 et l'ère de la post-vérité, cette BD est un véritable cours de science politique appliquée. Magnifiquement illustrée par les aquarelles vibrantes de Yoakim Bélanger, elle nous invite à repenser notre rapport au territoire, où l'utopie de la nature s'oppose à la dystopie des lois implacables du marché. Alors que les « zones à défendre » se multiplient, Résister et fleurir livre une réflexion profonde sur le monde que nous voulons bâtir... ou détruire. -
Finies, les belles années du néolibéralisme! La Grande Récession, le réchauffement climatique et la pandémie de COVID-19, notamment, nous ont plongés dans une nouvelle période de l'histoire. Le virage effectué ces deux dernières décennies s'avère cependant plus discret qu'on pourrait le croire. Pourtant, tout se transforme, et les piliers sur lesquels on s'appuyait pour lire la société vacillent. Partage du pouvoir entre le centre droit et le centre gauche, recherche du consensus, mantras de l'économie de marché mondialisée: certains repères traditionnels s'embrouillent. Le néolibéralisme n'est plus le cadre de référence à partir duquel expliquer le monde et fonder des stratégies pour le changer. Le capitalisme évolue, nous entrons dans une nouvelle ère de confusion, de confrontations, d'extrêmes, avec des gouvernements qui, quand ils ne sont pas franchement autoritaires, détachent clairement la parole des actes. Un nouvel horizon qui dégage par ailleurs des perspectives inédites pour les mouvements sociaux. Bienvenue dans l'après-néolibéralisme.
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Slapp ; bâillonnement et répression judiciaire du discours politique
Normand Landry
- Écosociété
- 8 Mai 2012
- 9782897190019
L'histoire, hélas, est typique: un huissier sonne à votre porte; la gifle vous est assenée par personne interposée. Des intérêts privés vous réclament des milliers, voire des millions de dollars, en général sous prétexte de diffamation. Votre crime est d'avoir parlé, dénoncé, agi sur la place publique. Vous voilà victime d'une «poursuite stratégique contre la mobilisation publique», communément appelée SLAPP (Strategic Lawsuit Against Public Participation).
Premier essai à décortiquer cette grave menace pour la liberté d'expression et la démocratie, ce guide de survie anti-SLAPP, nous initie à ce concept pernicieux, symptomatique d'une justice profondément inéquitable. Phénomène contemporain d'intimidation judiciaire, la SLAPP désigne un recours abusif aux tribunaux afin de faire taire les oppositions sociales et politiques par des poursuites aux montants faramineux.
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Combien de fois avons-nous entendu dire que les jeunes d'aujourd'hui étaient individualistes, apolitiques et désintéressés des grandes questions de société ? Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'importante contestation étudiante du printemps 2012 est venue battre en brèche cette idée reçue.
Les jeunes du Québec n'ont jamais cessé de s'intéresser à la chose politique, ni de mener des réflexions d'ordre plus philosophique. C'est d'ailleurs le pari qu'avaient fait la Fondation Charles-Gagnon et les Éditions Écosociété en organisant en 2010 le concours d'essais Bernard-Mergler.
Sont ici réunis cinq des meilleurs textes ayant été soumis au concours : regard sur la mort à l'aune de l'anthropologie économique, engagement des jeunes, lieux de sociabilité des classes populaires, responsabilité sociale des entreprises ou perte de sens, voilà autant de problématiques témoignant de la richesse de la réflexion qui anime la jeunesse québécoise.
Et si, comme l'affirme Gabriel Nadeau-Dubois dans la postface, cette jeunesse a été mise « au monde comme génération politique » avec la grève étudiante, ces textes sont la démonstration que le réveil du « printemps érable » promet d'avoir le souffle long... -
Décroissance versus développement durable ; débats pour la suite du monde
Collectif
- Écosociété
- Théorie
- 7 Mai 2012
- 9782923165981
Le modèle de société fondé sur le dogme de la croissance économique infinie, s'essouffle. La course effrénée à la productionde richesses matérielles entraîne une dégradation de la biosphère très préoccupante pour la survie des générations futures,sans garantir des conditions de vie décentes aux générations actuelles. Les auteurs de cet ouvrage partagent un même souci d'agir «pour la suite du monde », mais ne s'accordent pas sur les moyens à mettre en oeuvre. Un riche échange et une réflexion entre les défenseurs d'un « développement durable » et ceux d'une « décroissance soutenable ».
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L'envers de l'assiette et quelques idées pour la mettre à l'endroit
Pascal Hébert
- Écosociété
- 7 Février 2012
- 9782923165899
Se mettre à table prend un tout autre sens avec ce guide alimentaire engagé, socialement responsable et accessible, où le plaisir de bien se nourrir et la conscience de respecter la terre s'avèrent indissociables. En témoigne le concept très simple des 3N-J présenté dans ce livre. Nu pour moins d'emballages. Non-loin pour privilégier les aliments locaux. Naturel pour une agriculture plus écologique et plus saine. Juste pour repenser le système agroalimentaire du local au global afin que tout le monde puisse manger à sa faim.Truffé d'exemples concrets, L'envers de l'assiette donne faim et soif d'un monde plus juste et plus écologique.
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Féminicides et impunité ; le cas de ciudad Juárez
Marie-france Labrecque
- Écosociété
- 16 Mai 2013
- 9782897190262
Ciudad Juárez est devenue synonyme de violence extrême. Cette ville frontalière du nord du Mexique, où sont établies de nombreuses maquiladoras, constitue non seulement l'un des principaux sites de la guerre sans merci que se livrent les cartels de la drogue, elle représente aussi le lieu emblématique de ce qu'on appelle aujourd'hui le «féminicide».
Plus d'un millier de femmes ont été tuées depuis 1993 dans cette ville de 1,3 million d'habitants. Leurs cadavres ont souvent été retrouvés sur des terrains vagues ou dans le désert entourant l'agglomération, portant des marques de torture et de sévices sexuels. Toutes sortes d'hypothèses circulent sur ces crimes, mais un fait demeure: la plupart sont restés impunis.
Comment expliquer une telle impunité? Le terme de «féminicide» s'est peu à peu imposé pour désigner cette réalité intolérable qui n'est pas propre au Mexique. S'il signifie le fait de tuer une femme pour le simple fait d'être une femme, ce concept met également en cause la responsabilité de l'État, qui se révèle incapable de garantir le respect de la vie des femmes. De plus, le fait que les femmes assassinées proviennent en général de milieux modestes et racialisés ouvre la réflexion sur plusieurs types de féminicides.
Résolument inscrite dans une perspective féministe, l'analyse de Marie France Labrecque dépeint un contexte régional et une économie globale qui renforcent la violence de genre, alors que le patriarcat est présent dans toutes les couches de la société mexicaine. C'est avec la rigueur du travail de terrain et la générosité du témoignage engagé que cette chercheuse et anthropologue féministe tente de «comprendre l'incompréhensible». -
Heureux, mais pas content ; autobiographie (1979-2012)
Serge Mongeau
- Écosociété
- 22 Octobre 2012
- 9782897190354
Avec "Heureux, mais pas content", deuxième volet de son autobiographie (1979-2011), Serge Mongeau poursuit le récit d'une vie menée sous le signe de l'indignation : refus des injustices, de l'exploitation et de la destruction de notre environnement. Personnage de sage en colère, cet infatigable militant à l'origine de plusieurs mouvements pacifistes et écologistes au Québec, souhaite léguer aux nouvelles générations une « foi en notre capacité de changer notre avenir ».
Dénonciation des travers de la médecine, engagement en faveur de la paix, simplicité volontaire, décroissance, mise sur pied des Éditions Écosociété, bataille contre le port méthanier de Rabaska, voilà autant de luttes qui ont jalonné le parcours de Serge Mongeau ces trente dernières années et qui témoignent d'un engagement motivé par un même objectif : « arriver à ce que, collectivement, nous prenions conscience de la nécessité de réorganiser notre société pour que tous puissent y vivre de façon décente aujourd'hui comme demain ».
Dans cet ouvrage, ponctué de notes tirées de son carnet, Serge Mongeau pose un regard à la fois intime et visionnaire sur le monde et les gens qui l'entourent, sans craindre d'exprimer ses doutes et ses découragements. Mais toujours, il se révèle un homme libre animé d'une fougue incommensurable. « Mon histoire est un peu l'histoire du Québec qu'on présente rarement, celle des militants, souvent ignorée, qui cependant fait avancer les choses. » -
Hollywood règne sur les salles de cinéma, tant aux États-Unis qu’ailleurs dans le monde. Bien qu’ils vendent du rêve et du divertissement, les films hollywoodiens traitent aussi de questions sociales et politiques. Comment décoder les messages politiques véhiculés par cet imaginaire? Hollywood et la politique est un guide critique du cinéma étatsunien des années 1980 à aujourd’hui, illustré par de nombreux exemples, de V for Vendetta aux documentaires de Michael Moore, en passant par les blockbusters les plus significatifs.
Forgé au cœur même de l’empire américain, le cinéma hollywoodien est une industrie puissante qui carbure au capitalisme et a tout intérêt à le défendre. Dans ce contexte, les artisans du septième art jouissent-ils de la liberté de créer des œuvres réellement critiques ou sont-ils condamnés à produire des films de propagande? Traitant du politique dans son sens large, Claude Vaillancourt classe les films en trois grandes catégories: le cinéma du statu quo, qui se contente de répéter les discours officiels; le cinéma du questionnement, qui dénonce certains problèmes, mais sans remettre en cause l’ordre social; et le cinéma subversif, où le documentaire occupe une place de premier plan.
L’auteur démontre en quoi le cinéma hollywoodien, malgré la montée des Netflix et autres Amazon ainsi que les répercussions de l’affaire Weinstein, demeure un instrument privilégié pour transmettre les valeurs américaines (individualisme, famille, respect des institutions, distinction entre le Bien et le Mal), contribuant à «fabriquer le consentement». Il reconnaît en même temps à certains films une grande liberté de ton. Une analyse tout en nuances qui assume pleinement la subjectivité du jugement sur l’art. -
Par-dessus le marché ! réflexions critiques sur le capitalisme
Francis Dupuis-Déri
- Écosociété
- Actuels
- 7 Juin 2012
- 9782897190217
La récente crise financière mondiale a ranimé un ensemble de débats sur le capitalisme et ses ravages. Depuis le sauvetage éhonté des institutions bancaires par les pouvoirs publics, de nombreux citoyens se demandent quelles sont les véritables finalités de ce modèle économique. Continuer à enrichir les plus riches et laisser les inégalités sociales se creuser davantage? Un peu partout en Occident, des foules en colère ont plutôt opté pour l'indignation.
Par-dessus le marché! s'inscrit dans ce mouvement collectif de réflexion critique. Issus en partie des mobilisations ayant précédé le sommet du G20 à Toronto, en 2010, les textes de ce recueil décryptent les multiples facettes des rapports socioéconomiques de domination et d'exploitation. Ils traitent de sujets aussi variés que le mouvement Occupy et la question des classes sociales, le rôle économique de l'État d'un point de vue anarchiste ou la logique capitaliste voilée de la poésie slam.
Des questions d'hier et d'aujourd'hui pour mieux cerner la réalité sociale et, ultimement, la transformer. Comme l'écrit Francis Dupuis-Déri, « les systèmes de domination actuels ne peuvent pas être éternels ». -
Un printemps rouge et noir ; regards croisés sur la grève étudiante de 2012
Marcos Ancelovici, Francis Dupuis-Déri
- Écosociété
- 12 Février 2014
- 9782897191122
Au printemps 2012, le Québec a été le théâtre d'un conflit social d'une ampleur inédite. «La grève est étudiante, la lutte est populaire!» clamait alors la rue bondée de gens de tous les horizons. Comment rendre compte d'un tel événement? Quels ont été les ressorts et les effets de la mobilisation? Cet ouvrage collectif, dans lequel chaque texte est le fruit d'une collaboration entre des étudiant-e-s et des enseignant-e-s, analyse de façon rigoureuse divers aspects du Printemps érable.
Les auteur-e-s abordent de nombreux sujets: des origines du syndicalisme étudiant aux manifestations de casseroles et aux Assemblées populaires autonomes de quartier (APAQ), en passant par les modes de fonctionnement de la démocratie étudiante, les enjeux féministes, les réactions des partis politiques, le rôle des médias sociaux, de la littérature et de l'art ainsi que la répression judiciaire et policière.
Alliant analyse de discours, entretiens semi-dirigés et observation participante, ce livre offre de multiples clés pour comprendre la dynamique du Printemps érable. Sans prétendre pouvoir parler de victoire ou d'échec, il souligne l'incroyable éveil politique qu'aura représenté ce conflit social pour toute une génération.
Tel un rhizome, la lutte ne peut ressurgir que là où l'on ne l'attend pas. Comme nous le rappelle un vers publié dans Fermaille, revue de poésie créée par et pour la grève, «chaque saison [a] sa propre forme de résistance».
Avec des textes de Andrée Bourbeau, Geneviève Côté, Marc-André Cyr, Philippe de Grosbois, Martine Delvaux, Gabrielle Desrosiers, Marie-Lise Drapeau-Bisson, Véronique Fortin, Marie-Claude G. Olivier, Alain-G. Gagnon, Elsa Galerand, Émilie Joly, Benoît Lacoursière, Michel Lacroix, Ève Lamoureux, Vanessa L'écuyer, David L'Écuyer, Alexandre Leduc, Lucie Lemonde, Rachel Nadon, Olivier Parenteau, Jacinthe Poisson, Maxime Roy-Allard, David Sanschagrin, Alain Savard et Arnaud Theurillat-Cloutier. -
Comprendre l'etat d'israel - ideologie, religion et societe
Yakov Rabkin
- Écosociété
- 19 Février 2014
- 9782897191184
Comment comprendre l'État d'Israël? Faut-il se plonger dans la Bible? Dans l'histoire de l'Empire russe? Dans celle de l'antisémitisme européen? Comment la sécurité est-elle devenue un enjeu fondamental dans un État fondé au sortir du génocide nazi précisément afin d'offrir un refuge aux juifs? Israël n'en est pas à un paradoxe près. Sa puissance manifeste contraste avec sa légitimité toujours contestée, y compris par d'ardents défenseurs de la tradition juive.
Au-delà des clichés, l'historien Yakov Rabkin nous invite à revisiter les origines et la nature de l'État sioniste. Mettant en relief des aspects de l'histoire juive souvent occultés et oubliés, l'auteur montre comment le sionisme qu'incarne Israël marque une rupture profonde dans la tradition judaïque.
L'auteur dresse le portrait d'un État sans frontières dont les pères fondateurs et les dirigeants se sont toujours gardés de définir le territoire national et dont les forces armées agissent dans toute la région sans se sentir contraintes par le droit international. Un État dont la naissance a provoqué l'exil de centaines de milliers de Palestiniens et qui prétend appartenir aux juifs du monde entier, même à ceux qui n'y habitent pas et ne manifestent aucune envie de s'y installer.
Véritable leçon de critique historique, ce livre est une lecture essentielle pour qui s'intéresse aux relations internationales, au conflit israélo-palestinien, aux rapports entre politique et religion ainsi qu'aux enjeux identitaires.
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«Celui qui voit dans le sionisme une continuation du judaïsme ferait bien de lire ce livre. Mais celui qui croit que l'État d'Israël est un État juif est obligé de le lire.» - Shlomo Sand, historien, Université de Tel Aviv -
Les sables bitumeux : la honte du Canada ; comment le pétrole sale détruit la planète
Andrew Nikiforuk
- Écosociété
- 21 Janvier 2014
- 9782897191146
En entrant dans l'ère du bitume dans les années 1990, le Canada a pris un virage pétrolier d'une capacité de destruction sans précédent. Les sables bitumineux de l'Alberta font partie des derniers gisements pétroliers de la planète et les multinationales avides ont foncé tête baissée dans cette extraction, pour satisfaire notre aveugle dépendance. Pourtant, ce dangereux projet énergétique crée un fardeau écologique, social et économique colossal pour le pays et le reste du monde.Le développement exponentiel et non planifié des sables bitumineux donne le vertige : une zone de 140 000 km2 de forêt boréale rasée, qui représente un investissement de plus de 200 milliards de dollars et qui utilise 3 millions de barils d'eau par jour et consomme quotidiennement assez de gaz naturel pour chauffer une ville de 6 millions d'habitants. En effet, les techniques d'exploitations des sables bitumineux, que ce soit à ciel ouvert ou en profondeur, sont un véritable théâtre d'horreur écologique. Des immenses bassins de boues toxiques (130 km2) infiltrent les nappes phréatiques et empoisonnement la rivière Athabasca, la pollution de l'air due au raffineries rend l'air de la campagne albertaine aussi chargé de gaz que celui de la ville de Mexico ; le bilan environnemental des sables bitumineux est catastrophique.À ce bilan écologique s'ajoute une une réglementation aux service des pétrolières et une absence totale de planification de la part des gouvernements provincial et fédéral, faisant de l'Alberta une région livrée en cadeau aux compagnies pétrolières qui ne versent qu'1% de redevances à la province. Les revenus pétroliers, entièrement consacrées aux baisses d'impôt, ne garantissent aucune prospérité à long terme pour le pays tant cet argent est mal géré. De plus, l'exploitation est destinée à alimenter prioritairement la soif de pétrole des États-Unis par pipelines, menaçant sérieusement la souveraineté énergétique du Canada.La croissance déréglée des sables bitumineux fait aujourd'hui du Canada un État pétrolier à la santé démocratique menacée. Nous ne pouvons plus plaider l'ignorance; le temps est venu de regarder le monstre bitumineux en face.«La publication de la version française de l'ouvrage magistral d'Andrew Nikiforuk sur les sables bitumineux constitue un fait marquant dans l'histoire environnementale au Canada. Ce travail exceptionnellement bien documenté demeure d'abord et avant tout un cri du coeur.» Thomas Mulcair, extrait de la préface
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L'altermondialisme ; forums sociaux, résistances et nouvelle culture politique
Collectif
- Écosociété
- 19 Septembre 2012
- 9782923165998
Véritable bible de l'altermondialisme, cet ouvrage de référence dresse un état des lieux exhaustif de ce mouvement politique désormais incontournable, en abordant ses origines, ses enjeux et ses multiples facettes.
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L'envers de la pilule ; les dessous de l'industrie pharmaceutique
St-Onge J.-Claude
- Écosociété
- 6 Février 2013
- 9782897190712
Les succès de l'industrie pharmaceutique ne doivent pas nous fermer les yeux sur des pratiques devenues injustifiables. Que faut-il penser quand nous apprenons qu'un fabricant:
- supprime volontairement les données sur les effets indésirables de son produit ou embellit les résultats d'une étude;
- continue de commercialiser un produit qu'il sait à l'origine de nombreux décès;
- tente de bâillonner des chercheurs dont les découvertes mettent en question l'efficacité et la sécurité de son médicament;
- verse le prix fort à des médecins et des pharmaciens pour faire la promotion d'un produit;
- et engrange, bien sûr, chaque année des milliards de profits sans payer sa juste part d'impôts?
La situation est d'autant plus inquiétante que le retrait de produits potentiellement dangereux est en hausse depuis les années 1980 et 1990 et que la part des budgets consacrée au remboursement de médicaments est en train d'entamer sérieusement la portion qui reste pour payer médecins et infirmières. À petites doses, on finit par digérer ces faits. Mais, mis bout à bout, la pilule devient difficile à avaler.
Dans "L'envers de la pilule", nouvelle édition revue et augmentée, J.-Claude St-Onge dresse un portrait aussi clair qu'inquiétant de l'industrie pharmaceutique et de notre rapport au médicament.
De sa plume cynique et alerte, il présente des analyses plus affolantes les unes que les autres: de l'invention de pathologies aux essais cliniques en passant par les vitamines, le Vioxx, le Prozac et autres... Il nous guide au sein de l'empire du médicament et de ses fabricants où la surconsommation et la rentabilité sont reines. -
Dictionnaire critique de la globalisation
Gelinas Jacques B.
- Écosociété
- 16 Octobre 2012
- 9782897190392
Délocalisation, financiarisation, flexibilité du travail, partenariat public-privé, réingénierie... Tous ces mots font partie d'un discours banalisé et largement utilisé par les médias qui façonne nos esprits et brouille notre compréhension du monde si nous ne questionnons pas leur véritable sens.
Comment la globalisation, qui vise à englober dans un marché mondial déréglementé toutes les ressources de la planète, s'est peu à peu imposée à toutes les sphères de nos sociétés? Quelles sont ses bases idéologiques? Comment fonctionne-t-elle et quels sont les impacts de ce nouvel ordre économique mondial sur les politiques gouvernementales et sur notre vie quotidienne?
Véritable outil de décodage des mots du pouvoir, ce dictionnaire d'un type spécial définit, analyse et démystifie un ensemble de termes clés qui révèlent la trame et les ressorts internes de la globalisation. D'entrée de jeu, l'auteur établit la différence entre globalisation et mondialisation, afin d'éviter les quiproquos dans les débats en cours sur les crises écologique, financière et géopolitique qui caractérisent notre époque.
Ce livre est conçu pour répondre aux interrogations du grand public comme aussi aux inquiétudes des jeunes étudiantes et étudiants, afin qu'ils puissent jeter un regard critique sur les enjeux économiques, sociaux et environnementaux qui se nouent, à leur insu, dans ce monde globalitaire qui leur est légué. Une brève postface ouvre une fenêtre sur des perspectives d'alternatives. -
Le tourisme est la première industrie mondiale, même s'il est pratiqué par seulement 3,5 % de la population... Un luxe réservé aux occidentaux qui, depuis l'avènement des congés payés, ont intégré «un devoir d'ailleurs et de loisirs». Mais qui n'a pas senti ce malaise, dans une boutique de souvenirs ou sur une plage des Caraïbes couvertes de baigneurs blancs? Qui n'a jamais ramené de vacances le sentiment de l'absurde? Car même les mieux intentionnés des voyageurs contribuent malgré eux à la mondophagie touristique. Et rien ne semble pouvoir arrêter cette conquête démesurée des quatre coins du monde: ni la pollution qu'elle impose, ni la disparition des spécificités culturelles qu'elle vient niveler et encore moins la conscience de l'Autre qu'elle réduit à une relation marchande. Pouvons-nous nous évader du tourisme? Rodolphe Christin nous invite à retrouver l'essence du voyage: préférer le chemin à la destination, et «disparaître» plutôt qu'apparaître partout.
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Derrière cette globalisation «incontournable», aujourd'hui financiarisée et virtualisée, se cache toute la question du rapport entre l'économique et le politique. Pourquoi cette suprématie de l'économie? Comment, à travers la genèse du capitalisme, comprendre les sources de l'aveuglement néolibéral?
Associant les perspectives herméneutiques de l'histoire, de l'économie, de la sociologie et de la philosophie, Michel Freitag met en lumière les développements du capitalisme, réactualisant au passage le terme grec d'oikonomia - une économie centrée le cadre privé - en l'opposant à celui de chrématistique, «l'art» individualiste de faire de l'argent par l'accumulation de richesses. Dans cette lente évolution, la chrématistique généralisée a fini par supplanter l'oikonomia traditionnelle.
"L'impasse de la globalisation" nous propose une réflexion critique sur les formes que devrait prendre un réaménagement postcapitaliste des conditions de vie sur Terre. Il s'agit de se ressaisir de notre capacité politique et de s'en servir : revenir à une autonomisation du politique qui s'inscrirait dans un véritable ordre oikonomique mondial; retrouver l'âme de l'humanité en accordant une place de choix aux civilisations. -
«Quand je pense aux conséquences négatives de la société d'abondance, je pense à la vie de tous les jours, à la santé, au travail, à l'amour, à la communauté, au bonheur, à tout cela qui ne s'achète pas ou, quand on croit pouvoir l'acheter, coûte finalement trop cher, car on doit sacrifier le meilleur de sa vie à gagner de quoi le payer.Pour ma part, il y a longtemps que j'ai découvert que "le système" - la société de consommation dans laquelle je vis - nous enferme, individuellement et collectivement, dans une cage qui nous laisse de moins en moins de choix véritables et de vraie liberté. Que les barreaux de la cage soient dorés ne change rien à la réalité profonde de l'aliénation de ses prisonniers.»«La simplicité volontaire» s'est vendu à plus de 30 000 exemplaires, le concept a fait école et engendré un mouvement, le Réseau québécois pour la simplicité volontaire (RQSV). Ce livre a eu une grande influence sur de nombreuses personnes amenées à dresser le même constat que l'auteur sur la société de consommation.
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Pédagogie pour des temps difficiles ; cultiver des liens qui nous libèrent
Philippe Godard
- Écosociété
- 16 Février 2021
- 9782897196370
Le futur est dans l'enfance. Pas seulement parce que le futur appartient aux enfants, mais surtout parce que l'enfance est le seul état dans lequel l'humain fait profondément alliance avec l'univers qui l'entoure. Or, en ces temps difficiles que nous traversons, notre principale possibilité d'un futur émancipé réside précisément dans cette alliance avec l'univers que portent en eux les enfants. Si la pédagogie est le soubassement essentiel à toute entreprise d'émancipation de l'enfant, elle doit l'accompagner dans sa création de liens avec tout ce qui vit autour de lui. Autrement dit, la pédagogie doit cultiver des liens qui libèrent. Ce n'est pas seulement une question de formation des nouvelles générations, c'est toute notre culture et notre futur qui sont en jeu.
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Des poules dans ma cour ; pour des oeufs frais au quotidien
Louise Arbour
- Écosociété
- Guides pratiques
- 26 Mai 2020
- 9782897194482
Vous avez un peu d'espace dans votre cour arrière ou votre jardin et vous avez envie d'avoir des oeufs frais au quotidien? Que vous soyez en ville ou en banlieue, ce rêve n'est pas si utopique. À l'heure où nous nous soucions davantage de l'environnement et où nous souhaitons privilégier une alimentation saine et locale, l'installation d'un poulailler en milieu urbain s'inscrit résolument dans les réalités citadines d'aujourd'hui et de demain.
Grâce à l'expérience de l'auteure avec des poules pondeuses et à l'ensemble de ses recherches sur le sujet, les personnes ne sachant pas trop par où commencer trouveront dans ce guide pratique toute l'information et le savoir-faire nécessaires pour cohabiter harmonieusement avec des poules (Gallus gallus domesticus). En plus de vous familiariser avec leur anatomie et leur comportement, ce manuel de garde vous apprendra notamment à:
- respecter le bien-être animal;
- planifier votre projet;
- choisir des poules pondeuses saines;
- construire ou acheter un poulailler adéquat pour 3 à 5 poules;
- prendre soin de vos poules en hiver;
- respecter leurs besoins nutritionnels;
- réduire les risques de maladies par la prévention et la biosécurité;
- comprendre la formation d'un oeuf et les principes de la ponte.
Vous apprendrez également à approcher les élu.e.s et les représentant.e.s de votre municipalité pour collaborer à la mise en oeuvre de projets de poulaillers urbains, de projets communautaires ou de projets thérapeutiques avec les personnes âgées. Ce manuel vous offre tous les outils et les meilleurs conseils pratiques afin de pouvoir réaliser votre projet dans les règles de l'art. Les poules étant possiblement parmi les meilleures représentantes du mouvement «manger local», Des poules dans ma cour est une invitation à ce qu'elles fassent désormais partie de la grande mosaïque de l'agriculture urbaine et des principes de la permaculture.