Fin 2008, en forêt d'Iraty, dans le Pays basque, des chasseurs récupèrent un morceau de chair étrange. L'analyse de son ADN révèle l'existence d'une espèce d'hominidé inconnue jusqu'alors. Quelques années auparavant, deux chercheurs allemands, les professeurs Delson et Filckenstein, de l'université d'Heidelberg, avaient découvert une mandibule appartenant à la même espèce.
Ce film revient longuement sur ces événements restés quasi-confidentiels jusqu'à aujourd'hui, à partir notamment d'un extraordinaire travail de reconstitution réalisé par les deux enquêteurs. Des préhistoriens, comme Marylène Patou-Mathis, des généticiens, tels que Josué Feingold ou Pierre Darlu, des archéologues, des linguistes comme Jean-Marie Hombert, ou encore des philosophes de renom se succèdent pour nous éclairer sur la portée considérable de ces découvertes.
Arrivée des Landes et du sud du bassin, la famille Lucine s'installe sur la presqu'île du Cap-Ferret à partir des années 1870 : des pêcheurs et des chasseurs dont l'instinct de prédation n'a d'égal que leur capacité à lire la mer, à prédire le temps et l'arrivée des oiseaux migrateurs. Lorsque le premier Lucine débarque ici, le Cap-Ferret est une terre lointaine, isolée de Bordeaux par la forêt de pins. C'est encore une terre de pionniers, pêcheurs et ostréiculteurs qui vivent là de peu de choses dans des cabanes de planches. Terre d'abondance aussi, presque désertique, envahie par le sable amené par l'océan. Terre mythique et fascinante enfin, façonnée au cours d'un siècle par ces pionniers et quelques Bordelais en quête d'exotisme. Aujourd'hui, les cinq frères Lucine sont les héritiers de cette culture. À travers leurs témoignages et ceux d'autres familiers de la presqu'île, qui perpétuent aujourd'hui des pratiques ancestrales, c'est toute une époque révolue qui renaît sous nos yeux. Largement illustré par des images d'archives, emprunt de nostalgie, ce film ravira tous les amoureux du bassin d'Arcachon.