Thomas Bouchet
13 produits trouvés
-
L'aiguille et la plume : Jules Gay, Désirée Véret, 1807-1897
Thomas Bouchet
- Anamosa
- 25 Avril 2024
- 9782381910932
Grand spécialiste du bouillonnant XIXe siècle, Thomas Bouchet questionne ici l'écriture biographique. Il propose un " pas de deux ", nous faisant approcher au plus près de ses " personnages " (l'ouvrière de l'aiguille Désirée Véret et l'éditeur Jules Gay), de leurs engagements politiques et sociaux, des " paysages changeants " qui colorent les vies - les leurs, les nôtres.
Il naît trois ans avant elle et elle meurt dix ans après lui. Les longues existences respectives des socialistes Jules Gay (1807-1887) et Désirée Véret (1810-1897) entre leurs naissances à Paris et leurs morts à Bruxelles invitent à se demander, à hauteur d'expériences souvent fragmentaires, ce que pouvait signifier vivre, vivre à deux, vivre en société, être socialiste au XIXe siècle. Leurs engagements sont en effet multiples, tant dans leurs milieux respectifs (l'artisanat du textile pour elle, la petite bourgeoisie lettrée pour lui) qu'au-delà : émancipation des femmes et des enfants, communisme, owénisme, fouriérisme et saint-simonisme, anticléricalisme, pacifisme, internationalisme.
Si certaines facettes de la vie de Désirée sont connues des historien·ne·s, le souvenir de Jules s'est en revanche davantage effacé. L'Aiguille et la Plume tente de (re)faire leur connaissance à la lumière de sources inédites, de saisir certaines conditions concrètes de leurs parcours, qui les mena de Paris à Bruxelles, en passant par Londres, Châtillon-sous-Bagneux, Genève ou Turin, d'analyser leurs prises de position dans plusieurs de certains des plus âpres combats de l'époque.
Mariés pendant cinquante ans, Désirée et Jules ont eu au moins en commun la soif de changer la vie en société et d'être heureux. Placer en regard et en dialogue leurs parcours respectifs, montrer des proximités et des dissemblances dans leurs pensées, leurs écrits et leurs agissements, observer aussi d'aussi près que possible la nature et l'évolution de leurs relations avec nombre de leurs contemporain·es, est une façon de faire osciller le genre biographique entre le solo, le duo et le un foisonnant pluriel, de s'essayer à écrire une-deux-plusieurs vies.
De la sorte, Thomas Bouchet ne trace pas un récit en ligne droite entre la naissance de Jules à la mort de Désirée. Il se garde des effets de lissage et d'uniformisation trompeurs de l'écriture biographique, Il préfère un dispositif plus hétérogène, en " morceaux ". Il tisse ensemble son récit, les voix de Désirée et Jules, d'autres voix qui s'expriment sur elle, sur lui, sur leur duo. Et ce sont bien des " éclats de vie " qui ressortent, une fois que l'on a cheminé avec Désirée ou Jules, avec Désirée et Jules.
" Par mes oeuvres on saura mon nom ", écrivait Désirée Véret en 1832 dans La Femme nouvelle. Apostolat des femmes ; par L'Aiguille et la Plume, on sait en effet son nom, celui de Jules Gay, et bien davantage. -
De colère et d'ennui ; Paris, chronique de 1832
Thomas Bouchet
- Anamosa
- Chaki
- 25 Avril 2024
- 9782381910956
En 1832 à Paris, les funérailles du général Lamarque, icône populaire victime du choléra, déclenchent l'insurrection des 5 et 6 juin. Alors que Victor Hugo choisissait ce décor pour hisser Gavroche sur les barricades, Thomas Bouchet livre une chronique de cette année exceptionnelle à travers les voix de quatre femmes que tout oppose.
1832 : tandis que Paris vibre, vacille et gronde sous les coups redoublés de l'épidémie et de la guerre des rues, Adélaïde s'ennuie. Elle frémit dans son salon à la lecture des journaux, se délecte du chocolat que sa domestique lui rapporte de chez Marquis, s'émerveille en recluse des oiseaux du Jardin des plantes où elle vit, loin des barricades où Gavroche meurt.
Émilie se bat et débat du côté de Ménilmontant et dans les cafés enfumés pour faire entendre la cause féministe chez les saint-simoniens. Louise, marchande ambulante du centre de Paris, atteinte du choléra puis soupçonnée d'avoir participé à l'insurrection, est sans cesse contrainte à faire face - au commissaire, au juge, au médecin, au directeur de sa prison. Lucie enfin, la mystique, jouit en son corps et du corps de Jésus derrière les murs d'un couvent, puis le choléra l'emporte.
C'est dans la compagnie des archives que Thomas Bouchet a pratiqué jusqu'ici son travail d'historien. Il s'appuie cette fois, en outre, sur les ressources de la fiction. Les quatre voix qu'il entrelace composent une histoire sensible et sociale. Son texte met les sens en éveil ; dans le Paris de naguère il donne chair à des visions du monde, à de douces rêveries, à d'intolérables douleurs.
Un livre couronné du Grand Prix de l'Histoire de Paris - LE GESTE D'OR, catégorie Fiction.
"
De colère et d'ennui, que publie l'historien Thomas Bouchet, mérite d'être salué à sa juste valeur. Voilà un livre qui ne ressemble à aucun autre."
Dominique Kalifa, Libération
"Troublant, sensible, l'ouvrage réalise son ambition en forme d'oxymore : celle de "forger et restituer quelques éclats de réel"."
André Loez, Le Monde des livres
"En reconstituant de façon fictive et pourtant si réelle la "vie affective" de 1832, Thomas Bouchet surpasse les attentes de Lucien Febvre qui, dès 1941, invitait ses pairs à croiser histoire et sensibilité et à plonger "dans les ténèbres de la psychologie". Voilà un nouveau et beau "cri d'artiste" poussé par un "pauvre historien"."
Nicolas Dutent, L'Humanité
"De colère et d'ennui est une illustration émouvante (littérairement) et convaincante (scientifiquement) de la féconde rencontre entre fiction et sciences sociales. (...) Il y a bien évidemment des vertus pédagogiques à choisir ainsi de rendre compte d'événements historiques ou de phénomènes sociologiques de façon fictionnée/fictionnelle. C'est l'ambition des " passeurs de sciences sociales " que de donner à voir ce qui ne peut se montrer et à entendre ce qui ne se dit pas. Mais il se joue quelque chose d'autre dans cette hybridation, quelque chose qui a à voir avec la puissance créatrice de l'écriture, quelle que soit sa forme. (...) Les quatre femmes de 1832 parlent à la première personne, c'est ainsi Thomas Bouchet qui parle avec elles et c'est l'histoire de cette année méconnue qui résonne à nos oreilles. Nous n'en saurons pas tout, car l'historien ne peut tout dire, mais ce qui demeure lorsque l'on referme le livre, de façon évidente et, pour tout dire, magnifique, c'est l'impression d'avoir entendu, véritablement entendu, les voix à jamais dissoutes des femmes et des habitants du Paris populaire du premier 19e siècle."
Camille Froidevaux-Metterie, AOC
Lauréat en 2019 du Grand Prix de l'Histoire de Paris - LE GESTE D'OR, catégorie Fiction -
Alors que le mot " utopie " est au mieux paré des vertus du doux rêve, au pire rangé pour certains non loin des totalitarismes, l'historien Thomas Bouchet s'en empare, dans un voyage au sein de la littérature et de la théorie politique, afin de le recharger.
" Les six lettres d'utopie nous sont assez familières. Pourtant, il est difficile de déterminer quelle place le mot tient dans nos vies. Il paraît à la fois proche et lointain. Il est déroutant en lui-même car si en grec " topos " signifie " lieu ", le " u " initial peut être l'équivalent d'un " ou " et l'utopie serait alors le non-lieu (le lieu de nulle part), ou bien l'équivalent d'un " eu " et l'utopie serait alors le bon lieu (le lieu du bonheur). Il déroute aussi parce qu'il est environné d'une petite nébuleuse de mots dérivés, de qualificatifs, d'expressions apparentées. Utopie, mais aussi utopiste ou utopique. Utopie, pure utopie, belle utopie, folle utopie. Ceci est une utopie, cela n'est pas une utopie ou n'est qu'une utopie. Il y a aussi anti-utopie ou contre-utopie (mais quel lien entre ces deux-là ?), qui peuvent aussi accompagner utopie, ou s'y confronter, ou s'y substituer. Accommodée à toutes les sauces, l'utopie a été parée dans l'histoire de couleurs diverses voire inconciliables. Cela reste le cas aujourd'hui - on peut s'en convaincre en faisant le test auprès de proches ou de passants. Orange sur le mur de la Croix-Rousse, mais aussi rose ou rouge ou brune ou noire, verte comme l'écologie, jaune comme l'opposition populaire au président Macron et à son gouvernement. Ou arc-en-ciel. Certains la voient transparente, d'autres opaque. Ici claire, sombre là.Elle peut être désirée ou bien dénigrée, prisée ou bien méprisée. Elle peut s'employer avec le U majuscule de l'admiration ou de la peur, ou avec un u minuscule motivé par la confiance, l'attendrissement, la moquerie. Elle donne lieu à toutes sortes de parallèles, rapprochements, télescopages, mises à distance : avec idéologie (Karl Mannheim, Paul Ricoeur), rêve, mythe, réalité, fiction et aussi science-fiction, et même totalitarisme. Car utopie est aussi - et peut-être même surtout - ce qu'en font celles et ceux qui s'en saisissent. Ce mot-caméléon prend les teintes de ce qui l'entoure. " Vive l'utopie " pour les un·es, " à bas l'utopie " pour les autres : le mot est davantage polémique que descriptif et l'effet de brouillage n'en est que plus marqué. En bref : utopie est un mot vif et vivant, un mot qui ne tient pas en place et qui pour cette raison même nous est précieux. " Thomas Bouchet. -
Dans le livre XXXII des Me´moires d'outre- tombe ici re´e´dite´, Chateaubriand raconte les journe´es re´volutionnaires de juillet 1830 a` l'issue desquelles Charles X est chasse´ du tro^ne au profit de Louis Philippe d'Orle´ans et la monarchie de Juillet instaure´e. La matie`re vive de ces lignes, c'est ce que Chateaubriand vit et e´prouve a` Paris entre le 28 et le 31 juillet 1830, puis ce qu'il en apprend au fil des jours, des mois et des anne´es. Ces pages racontent un rendez-vous manque´ avec l'e´ve´nement. Lorsqu'il a appris la publication des ordonnances du 25 juillet et lorsqu'il en a pris connaissance sur la route de Paris, il a compris que quelque chose de de´cisif se jouait, mais lui qui a parfois eu un ro^le politique de tout premier plan sous la Restauration ne peut que relater le naufrage militaire et politique de la monarchie de Charles X. En arrivant a` Paris au soir du 28, il e´tait de´ja` a` la trai^ne de l'actualite´. Il ne se trouve nulle part; il me´dite, il attend, il va et vient tandis que Thiers, Laffitte, le duc d'Orle´ans et les autres sont a` la manoeuvre et jettent les bases d'une autre monarchie. Le livre XXXII te´moigne aussi d'un rapport original au re´cit. La plume de l'e´crivain navigue entre le crucial et l'anecdotique, entre la grande et la petite histoire, entre le tableau d'ensemble et la sce`ne de ruelle ou de salon : la se´rie de de´cisions politiques prises a` Saint-Cloud par le vieux souverain et son entourage mais tout aussi bien la mort par balle d'un jeune Anglais anonyme a` la fene^tre d'un ho^tel de la rue du Duc-de-Bordeaux. D'un co^te´ les plans et les ne´gociations des orle´anistes; de l'autre ces casques et lances du muse´e d'artillerie emporte´s par le courant de la Seine... Le texte de Chateaubriand est accompagne´ d'un appareil critique pre´pare´ par Thomas Bouchet (introduction, commentaires, notes, index et cartes). Le tout offre un remarquable point de vue sur ces journe´es hors du commun, sur l'e´poque dans laquelle elles s'inscrivent, sur l'homme et e´crivain Chateaubriand.
-
Un jeudi à l'assemblée politique ; du discours et droit au travail dans la France de 1848
Thomas Bouchet
- Nota Bene
- 26 Septembre 2007
- 9782895182504
Ce jeudi-là, charles lagrange s'emporte et alphonse de lamartine s'épanche, auguste billault déconcerte son auditoire, armand dufaure développe à loisir sa vision du monde.
Armand marrast préside à la tribune. de leurs bancs, adolphe thiers et victor hugo écoutent et observent. d'autres prennent la parole sans que leurs interventions soient entendues. la plupart assistent en spectateurs à l'un des plus riches débats d'idées que l'histoire parlementaire française ait connu. près de cent soixante ans plus tard, le lecteur est convié à cette mémorable séance de l'assemblée nationale constituante de la iii république, l'après-midi du 14 septembre 1848.
Pour démêler l'écheveau des discours qui la scandent, thomas bouchet suit pas à pas des représentants du peuple confrontés à la question qui figure à l'ordre du jour : le droit au travail. leur responsabilité est lourde : s'ils font figurer ce droit dans le préambule de la constitution, la république sera sociale. journaux, comptes rendus de comités et de commissions, textes politiques, écrits sur l'art oratoire, mémoires, caricatures, portraits et plans dessinent les contours d'un âpre combat fait de phrases qui crépitent, de chuchotements discrets ou de pesants silences.
On y repère des lignes de clivage et des rapports de force tantôt inédits, tantôt hérités de la révolution française ou des années de monarchie censitaire. les règles de l'éloquence politique, les caractéristiques de la vie parlementaire, les dynamiques propres de l'événement et les logiques des parcours individuels ou collectifs aident à comprendre l'entrelacement du discours et de la politique au milieu du xixe siècle français.
Grand format 27.95 €Indisponible
-
Les fruits défendus ; socialismes et sensualité du XIXe siècle à nos jours
Thomas Bouchet
- Stock
- Les Essais Stock
- 12 Mars 2014
- 9782234071063
Socialismes et émancipation sensuelle sont-ils compatibles ?
C'est à cette épineuse question que Thomas Bouchet tente de répondre en passant au crible du plaisir des sens deux siècles d'histoire des socialismes français. Depuis les harmonies sensuelles de Charles Fourier jusqu'au socialisme gouvernemental et pâlot d'aujourd'hui, via les colonies libertaires de la Belle Époque, les colonnes de L'Humanité ou encore les fêtes de Lutte ouvrière, deux tendances s'opposent : d'un côté, dominants, des socialismes anguleux adeptes de l'ascèse militante ; de l'autre, minoritaires, des socialismes tout en rondeurs qui intègrent la bonne chère, la fête et l'amour à leurs programmes.
Un parcours étonnant et inédit, au terme duquel se dessine une autre histoire des socialismes. -
Noms d'oiseaux ; l'insulte en politique de la Restauration à nos jours
Thomas Bouchet
- Stock
- 10 Mars 2010
- 9782234063136
Côté pile, les insultes sont réputées injustes et blessantes. Côté face, on les dit futiles et indignes d'attention. Elles semblent incarner les petitesses du débat politique. Elles méritent pourtant mieux que l'irritation, le sourire ou le mépris. Que l'on choisisse simplement d'en étudier une de près et l'enquête, palpitante, commence. Car la parole mordante ne se laisse pas cerner si facilement. Elle ne se révèle dans toute sa profondeur que si l'on prend le temps de décortiquer les mots incriminés, d'identifier les auteurs, victimes et témoins, de mettre les principaux enjeux en lumière, de décrypter le déploiement des conséquences immédiates ou lointaines. Au-delà de leur impact immédiat, « menteur », « ruraux », « vous êtes du Syndicat », « chiens couchants » ou « représentants du peuple entre guillemets » exigent - bien davantage que le très pauvre « Cass'toi alors, pauv'con » de Nicolas Sarkozy - un patient décodage.
Noms d'oiseaux est l'étude suivie d'une douzaine de ces situations d'insultes extraites de l'histoire française, au fil de deux siècles de parlementarisme. On y croise, au gré des chapitres, des groupes d'ultraroyalistes, de boulangistes ou de communistes en colère, mais aussi Honoré Daumier à sa table de travail, Michel Goudchaux en pleine déconfiture, Victor Hugo à l'assaut de « Napoléon le Petit », Georges Clemenceau l'épée au poing, Jean Jaurès frappé à la nuque, Léon Blum ou Simone Veil estomaqués par l'abjection de ce qu'ils viennent d'entendre, Dominique de Villepin les deux index pointés contre François Hollande. Par la petite porte, les insultes permettent de s'installer au coeur des débats d'hémicycle, de la Restauration à nos jours, en passant par l'Affaire Dreyfus, le Front populaire ou encore la Guerre froide. -
Le roi et les barricades ; une histoire des 5 et 6 juin 1832
Thomas Bouchet
- Seli Arslan
- 1 Janvier 2000
- 9782842760533
Soldats et gardes nationaux face aux barricades sur le pavé de paris, au soir du 5 juin 1832 ; à la morgue, le spectacle des corps sans vie de dizaines de victimes ; l'ordre donné aux médecins, le 9 juin, de dénoncer tout insurgé blessé ; un discours vibrant de françois guizot sur la mort des émeutes ; un monument aux victimes de juin dans le cimetière du père-lachaise ; les larmes du vétéran rossignol, en juin 1848 ; dans les misérables, le petit gavroche fauché par une balle.
Aussi divers soient-ils, tous ces moments - tant d'autres encore - tissent une seule et même histoire. celle de vingt-quatre heures d'affrontements, celle aussi d'une séquence temporelle conduisant de juin 1832 à nos jours.
Ce retour sur les 5 et 6 juin 1832 fait remonter en surface des aspects mal connus de l'histoire de la capitale au xixe siècle. il invite à s'interroger sur les formes de la contestation, entre agitation et révolution.
Les pratiques du pouvoir en temps de crise y sont dévoilées, tandis qu'apparaît au grand jour la multiplicité des relations qu'entretiennent individus et collectivités avec leur temps. au-delà, une question récurrente alimente ce livre : est-il possible d'élaborer une écriture totale de l'événement ?.
Grand format 22.90 €Épuisé
-
Libertaire ! - essais sur l'ecriture, la pensee et la vie de joseph dejacque,1821-1865
Thomas Bouchet
- Pu De Franche Comte
- 23 Janvier 2020
- 9782848676692
Grand format 26.00 €Sur commande
-
Meetings et alcôves ; gauches et sexualités en Europe et aux Etats-Unis depuis 1850
Jesse Battan, Thomas Bouchet, Tania Régin
- Pu De Dijon
- Ecritures
- 22 Avril 2004
- 9782905965950
La gauche a souvent oscillé entre le singulier et le pluriel depuis 150 ans.
Si certains de ses combats - sur le terrain économique, par exemple - l'ont plutôt aidée à s'identifier, d'autres ont eu l'effet inverse. Meetings & Alcôves montre que les questions de sexualité ont contribué à brouiller les repères. Les partis, syndicats, journaux, militants européens ou américains ont en général opposé ou disjoint engagement politico-social et expressions du désir sexuel, mais au prix de multiples tensions et contradictions.
The Left has often wavered between the singular and the plural. Some of its struggles - in the field of economy for example - have if anything reinforced its sense of identity. Yet others have had the opposite effect. Meetings & Alcôves argues that conflicts over sexual issues have been the source of more perplexity. With political parties, trade unions and activists, socio-political involvement and the expression of sexual desire have generally been considered as antagonistic or clearly independant of each other.
But this disjunction has caused many tensions and contradictions.
Grand format 16.00 €Épuisé
-
La gamelle et l'outil : manger au travail en France et en Europe de la fin du XVIIIe siecle à nos jours
Thomas Bouchet, Stéphane Gacon, François Jarrige, François-Xavier Nérard, Xavier Vigna
- Arbre Bleu
- 2 Avril 2016
- 9791090129153
Manger au travail, un sujet anecdotique pour les sciences sociales ? Les auteurs de cet ouvrage novateur affirment le contraire : la pause-repas qui interrompt la journée ou la nuit de travail offre, à qui sait l'analyser, un observatoire privilégié des sociétés contemporaines. Quoi de plus nécessaire que de se restaurer pour les travailleurs ? On imagine sans peine que l'appréciation des employeurs est tout différente face à ce temps mort du point de vue de la production. La pause-repas dans les sociétés industrielles et salariales est un enjeu de luttes incessantes, qu'elles soient ouvertes ou souterraines, les revendications des uns (allongement des temps de pause, choix des lieux de repas...) s'opposant aux logiques des autres (contrôle de la durée de pause, rationalisation de l'organisation du temps et de l'espace).
Comment, quand, avec qui et où mange-t-on pendant son temps de travail depuis plus de deux siècles ? La gamelle et l'outil pose de précieux jalons en croisant les pays (outre la France, l'Italie, la Pologne, la Suisse, l'URSS...) et les familles professionnelles - celles qui ont fait les riches heures de l'histoire ouvrière (les mineurs, les cheminots...) et d'autres moins étudiées (les ouvriers des arsenaux, les policiers, les salariés du cinéma...) -, mais aussi en mettant l'accent sur des pratiques rebelles (la « soupe communiste » et autres repas de grève) ou sur les imaginaires du repas au travail chez les premiers socialistes du XIXe siècle.
À la croisée d'une histoire sociale et politique, c'est toute l'organisation du temps et de l'espace des sociétés de l'ère industrielle qui se réfracte dans cette étude de l'alimentation au travail.Grand format 25.00 €Épuisé
-
L'insulte (en) politique ; Europe et Amérique latine du XIX siècle à nos jours
Thomas Bouchet, Legget Matthew, Jean Vigreux, Geneviève Verdo
- Pu De Dijon
- Societes
- 13 Mai 2005
- 9782915552249
"You snivelling little git!" ! " (" Espèce de petit connard de pleurnicheur ! ") ; " Pepe Botella ! " ("Jojo la Bouteille .
") , Oligarcas ! " (" Oligarques ! ") ; " A bas les ruraux ! ", Parmi des centaines d'autres, ces mots et expressions scandent L'Insulte (en) politique, Noms d'oiseaux désobligeants, dévalorisants, humiliants, lancés aux tribunes, dans les cortèges ou devant les caméras, en français, en anglais ou en espagnol, ils ont été jusqu'ici peu étudiés. Le présent livre est né de ce constat. Il présente les résultats d'une longue et passionnante traque sur deux continents, des campagnes du Haut-Quercy et du Pérou aux murs de Belfast, de la chambre des Communes et des Cortes aux kiosques à journaux parisiens, On y rencontre Léon Blum et Carlos Menem, Byron et Louis-Napoléon Bonaparte, Louise Bernardi et Manuel Almandos, des femmes du Venezuela et des députés de la Ve République, des camelots et des caricaturistes, des commissaires de police et des juristes.
Certaines caractéristiques majeures de la vie politique d'hier ou d'aujourd'hui sont ainsi rendues lisibles dans le bruissement ou le fracas des mots.
Grand format 22.00 €Épuisé
-
Dictionnaire des utopies
Michèle Riot-Sarcey, Antoine Picon, Thomas Bouchet
- Larousse
- In Extenso
- 15 Mars 2006
- 9782035826503
Grand format 20.00 €Épuisé