Qu'y a-t-il de réel en Europe, sinon les peuples, leur histoire, leur langue, leur génie, en un mot leur liberté ? Le système bruxellois peut-il donner une meilleure preuve de sa nature foncièrement idéologique, c'est-à-dire de sa détestation du réel, qu'en décidant froidement de faire passer par la force la Constitution, rejetée explicitement par les Français et les Hollandais, exprimant, à cette occasion, un sentiment à l'évidence partagé par la plupart des autres nations concernées ? Précédée d'une réflexion pénétrante sur le référendum du 29 mai 2005, cette deuxième édition d'un ouvrage désormais classique est aujourd'hui d'une lecture indispensable.
Et si l'Union européenne s'effondrait en 2012 ? C'est dans cette perspective, que l'actualité récente rend de moins en moins invraisemblable, que se sont placés une vingtaine d'experts et de personnalités de droite et de gauche, lors d'un colloque qui s'est tenu à la Sorbonne le 18 juin dernier, d'où est issu un ouvrage collectif original.
Une manière originale de célébrer le 70e anniversaire de l'appel du 18 juin que d'envisager que la France retrouve sa pleine liberté de manoeuvre.
Parmi les participants à ce travail: les économistes Gérard Lafay et Jean Luc Gréau, l'essayiste Roland Hureaux, Jean-François Geneste, conseiller scientifique du président d'EADS, Simon Archipenko, syndicaliste, Véronique Hervouet, psychanalyste, Jean-Pierre Gérard, président des Numéros un mondiaux français, Jean-Paul Gourévitch, écrivain, Jean-Luc Pujo, président de Penser la France, Paul-Marie Coûteaux, ancien député européen, Karim Ouchikh, avocat.
Loin du discours déploratoire ou revendicatif, les auteurs se placent délibérément dans l' « Après-Bruxelles » pour envisager ce que pourrait être une libre coopération d'«Etats libres dans une communauté d'Etats souverains». Ils passent successivement en revue les questions monétaires, agricoles, la recherche, les questions sociales etc. Se voulant résolument positif, l'ouvrage se conclut sur un projet de traité alternatif à ceux qui sont en vigueur aujourd'hui et dont on voit chaque jour un peu plus l'impasse à laquelle ils ont conduit l'Europe.
La loi de séparation des Eglises et de l'Etat a cent ans. La crispation des esprits autour de son éventuelle modification est révélatrice des tensions historiques qui ont toujours habité les relations entre les pouvoirs civils et religieux en France, avant et après la Révolution de 1789. En 1905, la société est toujours chrétienne. Ce n'est plus le cas en 2005. Que signifie aujourd'hui la " reconnaissance légale du culte " ? Comment traiter le cas des sectes ? Quelles applications dans l'enseignement ? Au-delà du changement de la loi, c'est bien la montée en puissance du laïcisme idéologique qui constitue le défi majeur du pouvoir politique. 2005, c'est aussi l'année Tocqueville, dont la France commémore le bicentenaire de la naissance (1805). Liberté politique s'associe à l'hommage qui est rendu à l'auteur de La Démocratie en Amérique (1840) et de L'Ancien Régime et la Révolution (1856) en évoquant le génie visionnaire d'un homme qui le premier avait saisi les dangers du tout démocratique. Quand le règne de l'égalité absolue soumet les individus " libérés " aux défaillances de la morale commune, ils ne peuvent survivre que par l'invention de nouveaux conformismes, de plus en plus contraignants. Est-ce là l'ambition d'une juste démocratie ?