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Muriel Roche
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Ma peau de fille est une suite de Polaroïds d'une enfance en province, dans ce qu'on imagine une petite ville, ou à la campagne. On est dans les années 70-80, comme l'indiquent quelques repères (la mobylette, le walkman, le mange-disques et l'ardoise magique, la Renault 12) et les références musicales. Le décor varie entre l'extérieur - champs, forêt, neige ou ruisseau -, et l'intérieur - un garage où s'entreposent toutes sortes d'objets, une salle de classe, une cour d'école. On passe d'« un corps animal, ramassé sur chaque sensation » à « des pensées extravagantes [qui] sortent de [la] tête ».
Une enfant se « plie dans la boîte en carton d'une panoplie de marquise » qu'on lui offre pour ses huit ans, « machine à fabriquer les filles ». La mère est conductrice de car, évoluant dans un monde exclusivement masculin, et lui offre, elle, les attirails du cowboy : « ma mère de mère en fille, si fière d'être de sa lignée ». Mais l'enfant tourne et tombe, s'égratigne, « même pas mal », quand la frêle danseuse dans sa bouteille enchaîne les rondes à tour de clé. C'est qu'il est si difficile de garder une place pour le garçon qu'elle abrite depuis qu'elle est née, alors que la société en son entier l'assigne à son rôle de fille. Coupée en deux, les premiers maux des filles (soutien-gorge = « rouge-gorge en cage ») et les crampons aux chaussures ou les Doc Martens, blouson et couteau en poche - quand il faut devenir femme, gonfler ses biceps devant la glace. Dans les jeux, les airs et les amours de garçon, faut-il « traverser [son] corps pour aller voir de l'autre côté » ?
Muriel Roche dans ce court texte touche au plus près ce qui se passe dans la peau d'une enfant qui comprend qu'il y a « d'un côté la fille et de l'autre le garçon [...], ce que je perds et ce qui s'éloigne ». Les phrases, vives et épurées, sans apprêt, sans majuscule, quelques virgules et surtout des points d'interrogation - pas de point - s'enchaînent en interpellant le lecteur (« tu vois... ? » / « alors tu vois... ») et dessinent quelques tableaux qui donnent avec une grande justesse le tourment des sentiments, des sensations. -
Lui, c'est Sam, à peine 20 ans. Il est retourné dans la maison de
son grand-père et y vit seul. Gagné par l'ennui et la solitude sur
une terre où les fusils attendent au-dessus des armoires, il est
devenu chasseur malgré lui. Elle, c'est Nell. Tout juste installée
dans la forêt avec son camion et son chien, la jeune femme
attend d'autres saisonniers, ses amis, fous, libres, sauvages.
Sam la guette... le coeur en éveil.
À l'arrivée des « débarqués », les esprits s'échauffent du côté
des chasseurs. On craint pour les bêtes, on refuse le désordre,
l'étrangeté. Les chiens et les armes sont rassemblés. Combien
de champs de bataille Nell et Sam devront-ils traverser pour
enfin se rencontrer? -
Le sablier : Dans un monde envoûté par la puissance et l'invincibilité, deux individus se retrouvent plongés avec délice dans une approche mutuelle. Il s'agit, en priorité d'une parenthèse ouverte sur l'émerveillement, la spontanéité, la grâce. Libre au lecteur de la refermer ou pas.
Robespierre et Gavroche : Lison et Nelly se rencontrent en de bien étranges circonstances. Contre toute attente, leur générosité, leur ouverture d'esprit vont concourir pour l'une, à se relever dignement, pour l'autre à enrichir sa vie et à la poursuivre selon ses convictions.
L'ultime rivage : Hélène et Jean ont vécu un amour rare. La vie les a éloignés l'un de l'autre, sans toutefois effacer leur histoire. Les voici, de nouveau réunis en une correspondance où se mêle la beauté des souvenirs à un présent non moins enchanteur.
La certitude de trop : Emma est prisonnière d'une relation toxique. Peu à peu, elle va mettre en place des défenses pour protéger sa vie ainsi que pour conquérir son autonomie. La rupture avec Jacques est le prix qu'elle accepte de payer pour donner à sa vie le sens qu'elle souhaite.
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L'imposture du sourire de La Joconde
Muriel Roche
- Editions Maïa
- Quantum Scandola
- 12 Février 2024
- 9791042502454
Alice, danseuse pour un célèbre cabaret parisien, nourrit une passion pour la création artistique, et plus particulièrement pour la chorégraphie et la danse. Un évènement inopiné va la projeter vers un horizon qu'elle n'a jamais rencontré. Avant de réaliser son ambition, mais aussi avant de devenir la femme qu'elle souhaite, Alice va devoir affronter ses propres ombres, au travers du miroir dangereux de l'illusion. « L'estime de soi se construit aussi - toujours ? - sur des rêves brisés. » Christophe André Peut-être, également sur la réflexion, la capacité et le courage de réaliser un projet porté avec sincérité et passion ?
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La mémoire de l'aube Marion est confrontée à la maladie d'Alzheimer de sa mère. Si la douleur se révèle intense, l'humour, la tendresse, l'amour vont s'immiscer dans l'histoire et triompher d'une condition humaine que nous savons absurde.
La mémoire de l'aube éclaire les émotions, les sentiments d'une lumière pudique, sobre, mais aussi une lumière qui nous porte magistralement vers la vie, tôt le matin, lorsque nos vérités abîmées s'inclinent face à l'attente murmurée de nos coeurs.
Le masque et la Sérénissime La jeune Sophie est ébranlée par de graves difficultés personnelles. Elle va vivre une étrange expérience qui, bien au-delà de l'enchantement éprouvé, révélera peu à peu une force, un talent qu'elle n'aurait soupçonnés. Son salut n'émergera de sa rationalité mais bien de la puissance d'une vive imagination, un peu loufoque, au charme captivant et insaisissable.