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Liliane Schrauwen
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Belgiques est une collection de recueils de nouvelles. Chaque recueil, écrit par un seul auteur, est un portrait en mosaïque de la Belgique. Des paysages, des ambiances, du folklore, des traditions, de la gastronomie, de la politique, des langues... Tantôt humoristiques, tantôt doux-amers, chacun de ces tableaux impressionnistes est le reflet d'une Belgique : celle de l'auteur.
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Dictionnaire de citations pas comme les autres
Liliane Schrauwen, Yannick Ziegler
- Renaissance Du Livre
- 30 Août 2017
- 9782507055240
Ce Dictionnaire de citations pas comme les autres est le fruit du travail de deux enseignants, tous deux passionnés de littérature... et souvent en quête de sujets de réflexion à proposer à leurs élèves. Un peu collectionneurs et grands dévoreurs de chose écrite par ailleurs, ils ont pris l'habitude de noter petites phrases ou grandes pensées au hasard de leurs lectures. Ce livre est le résultat de ce travail qui s'est étendu sur plus de quinze années. Plus de deux mille citations donc, en un recueil bien entendu subjectif dans ses choix, puisqu'il reflète les lectures et les goûts de ceux qui l'ont conçu. Dictionnaire résolument actuel également. En effet, à quelques rares exceptions près, il ne cite que des auteurs récents (c'est-à-dire nés au coeur du XXe siècle), tout en accordant autant d'intérêt à ce qu'ils ont pu dire ou écrire dans la presse qu'à leurs oeuvres proprement dites.
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Voici quelques titres parmi les 13 nouvelles constituant ce recueil. Que l'auteure a astucieusement construit.
Chaque nouvelle est précédée d'un bref article de journal relatant de manière succincte ou incomplète un fait divers dramatique. La nouvelle le développant ensuite, permettant d'en savoir plus et d'en connaître (parfois) toute l'histoire. Comme si chaque nouvelle était un petit polar découlant d'un entrefilet de cette rubrique faits divers...
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Je me suis assis. Je crois que c'est ce qu'on voulait de moi. Une chaise était là. Exprès, évidemment. Une simple chaise, banale, en bois blanc, du genre chaise de cuisine comme on en trouvait jadis, une chaise bon marché. Je me suis assis, et j'ai attendu. Quelqu'un, quelque part, sans doute, me regardait, me surveillait. Je me suis assis, et j'ai attendu. Quelqu'un, quelque part, sans doute, me regardait, me surveillait. Derrière une fenêtre que je ne voyais pas, derrière une glace sans tain, ou par le trou de la serrure, ou par une flt;br /gt; Je me suis demandé ce qu'on voulait de moi. Sûrement, il y avait des gestes, des mouvements, des attitudes à adopter. J'avais beau réfléchir, je ne trouvais pas. Je ne savais même pas pourquoi j'étais là, ni comment j'y étais arrivé. Cela se produit fréquemment, comme des absences, des trous. Je suis quelque part, seul ou non, et je sens bien qu'il y a quelque chose à dire, quelque chose à faire, mais quoi ? Cela se passe tout le temps. Souvent aussi, je me vois comme de l'extérieur, dans une chambre close, ou dans un couloir, un salon, une cuisine, une salle de bain, une salle de classe, dans la rue, sur une plage, et je me dis Mais qu'est-ce que je fais là, et comment j'y suis venu ?lt;br /gt;lt;br /gt; Qui est cet homme, André, enfermé dans une pièce inconnue ? Pourquoi est-il là, et depuis quand ? Que va-t-il lui arriver ? Quelle est cette étrange fascination qu'il éprouve devant une petite tache sur le mur ?lt;br /gt; Peu à peu, des éléments de sa vie passée lui reviennent, la sensation d'avoir été à la fois lui-même et quelqu'un d'autre, ou même quelque chose, une plante, un objet... D'avoir été à la fois, ou alternativement, quelque part et dans d'autres univers. Des mots lui reviennent, dont il cherche à pénétrer le sens profond. Et des images terribles, sanglantes...lt;br /gt; Des gens, hors de la pièce, l'observent et notent. Ils cherchent à comprendre cet homme, qui aurait assassiné sa compagne. Mais pourquoi ? Est-il fou ? Et quelle sorte de folie ? Ou un manipulateur ?lt;br /gt; Le lecteur se pose avec eux ces questions, jusqu'au coup de théâtre final, qui le fait basculer dans le fantastique.lt;br /gt; MOTS CLÉSlt;br /gt; Roman. Huis clos. Suspense. Crime. Folie. Fantastique.lt;br /gt;lt;br /gt; L'AUTEURlt;br /gt; Après une enfance africaine, Liliane Schraûwen a fait des études de lettres qui l'ont menée à l'enseignement et, surtout, à l'écriture. Elle a publié une quinzaine de romans et recueils de nouvelles (dont La mer éclatée, finaliste du prix Rossel, La Fenêtre, prix du Parlement, Instants de Femmes, prix Emma Martin), ainsi que des ouvrages historiques et de la poésie. Elle collabore à diverses revues, notamment à Marginales.lt;br /gt;
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Ailleurs. De l'autre côté du miroir. Au-delà du temps, entre cauchemar et réalité, entre fantasme et folie. Là où tout est possible, aux frontières des certitudes. Au creux d'une grotte profonde ou d'une pyramide antique. Au seuil du mystère, en un lieu où la mort peut-être n'existe pas. Sous un ciel qui invite à l'envol. Les statues s'animent, les esprits délivrent aux vivants d'étranges messages, comme dans la nouvelle titre, inspirée d'une oeuvre du peintre Charles Mutanganwa.
C'est là, au coeur d'un rêve de peintre ou de poète, aux sources mêmes de l'imaginaire, que nous entraîne Liliane Schraûwen dans ces nouvelles aux couleurs fantastiques où pointe, par endroits, une angoisse inconnue.
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L'amour. On le cherche, on le poursuit, on le fait et le défait, on en jouit, on en souffre. On le chante, l'écrit, le peint, le joue et le feint. On meurt pour lui, ou l'on tue. Mais que recouvre ce mot?? Nous aimons Dieu (parfois), notre patrie (rarement), nos parents, nos enfants. Nous aimons rire et chanter, nous aimons le sport, le cinéma, et même le chocolat ou le bon vin. Nous aimons nos rêves, nous aimons aimer. Nous aimons, aussi et surtout, cette moitié d'orange dont on nous a dit et répété qu'elle existe, qu'elle est là, quelque part, à nous attendre, et qu'elle comblera tous nos désirs, tous nos besoins.
Le même terme pour désigner tant de choses : possession, jouissance, domination, jalousie, volupté, tendresse, sacrifice. Depuis toujours, Éros et agapè jouent à cache-cache pour mieux nous tromper. Parfois, ils se trompent eux-mêmes, et tout dérape. Le bus fait une embardée, la déception nous dévore, la belle endormie oublie de se réveiller, la foudre frappe pour de bon.
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Une femme est assise devant un mur blanc. Elle se tait, elle attend. Que le temps passe, que la mort vienne, que le froid s'installe. En elle pourtant grouillent des choses du passé, vivantes, tièdes, terribles parfois. C'est la vie, cette vie dont elle ne veut plus et qu'elle a voulu fuir une fois pour toutes. Mais où cela se passe-t-il ? Quel est donc cet univers où rien ne bouge sinon le souvenir, quelquefois, et le rêve ? Que fait-elle là, cette femme sans nom, devant le rectangle gris d'une fenêtre vide ? Dehors, pourtant, il y a le soleil, le vent léger, et les cris des enfants. Il suffirait peut-être d'ouvrir la fenêtre...
Publié pour la première fois en 1994, ce deuxième roman de l'auteur a obtenu le Prix littéraire du Parlement de la Communauté française de Belgique (Fédération Wallonie-Bruxelles). Il était introuvable suite à la disparition de ses deux premiers éditeurs.