Willard Watte est un héros hors du commun, Martin Mollin est un libraire pas très malin. Rien, jusqu'ici, ne les prédisposait à se rencontrer.
Sauf, peut-être, une bande dessinée. En effet, Willard n'est pas un justicier comme les autres, accompagné de sa fine équipe d'experts, il combat le crime et ses aventures sont reproduites et publiées sous forme de feuilletons dessinés. Vengeur cagoulé, sa véritable identité reste mystérieuse et les extrapolations fantaisistes à son sujet vont bon train. À la suite d'une bagarre sur son lieu de travail à laquelle il a assisté, Martin est amené à la base secrète de Willard pour y être interrogé. C'est bien malgré lui qu'il va devenir l'un des protagonistes d'une enquête de son personnage de BD préféré. À l'instar de Gotham City, Capharnaüm est le décor de l'intrigue où le super-vilain Gashinga sème désordre et zizanie. Lewis Trondheim livre ici un récit rocambolesque et surréaliste qui flirte avec l'absurde. Fidèle à son humour caustique et sarcastique, on retrouve dans Capharnaüm son goût pour les situations cocasses, les rebondissements et les péripéties saugrenues. Ce projet pharaonique, qui devait compter 5000 pages (sic), a aussi été pensé comme un exercice pratique dans les carnets de l'auteur. Ce récit, finalement inachevé, invite le lecteur à s'imaginer la suite des truculentes aventures de Martin Mollin.
Quand Lapinot se réveille en pleine forêt, il n'en croit ni ses yeux ni ses oreilles... un gros bonhomme, vêtu de braies bleues et blanches et affublé d'un casque l'apostrophe : « Astérix ! ». Lapinot, incrédule, laisse ce curieux personnage en plan et poursuit son chemin. Une malencontreuse rencontre avec une patrouille romaine puis les soins donnés par Panoramix - qui évidemment, lui fait boire de la potion magique - achèvent de le convaincre : il semble bien qu'il ait été téléporté chez les irréductibles Gaulois. Et bizarrement, même Toutatis est de la partie !
Aux pieds des montagnes, dans une vallée verdoyante à distance des pots d'échappement et du tumulte citadin, Lapinot se promène, croisant tantôt une église en ruine, tantôt un cimetière inquiétant, tantôt ce qui semble être un grizzly... Avec son format à l'italienne et son absence de texte, 31 juillet fait écho aux Herbes folles, paru en 2019. Un huitième tome bucolique au dessin luxuriant.
Afin d'impressionner Camille, l'ex-bibliothécaire désormais reconvertie en éditrice d'Un peu d'amour, Lapinot se toque d'enrichir son vocabulaire de mots rares et désuets. Le ciel de leur amour serait sans nuages, si l'ironie caustique de Richard ne venait pas s'en mêler... il n'est décidément pas toujours aisé de conjuguer amour et amitié ! Présentations à la belle-famille, art conceptuel, histoire familiale, assassinat politique, Midi à quatorze heures tisse les histoires et les thèmes pour mieux nous plonger dans le quotidien - toujours aussi mouvementé - de notre héros à longues oreilles.
Un sixième tome à gobichonner sans modération.
Dans un parc ensoleillé, à l'heure du déjeuner, Richard et Lapinot plaisantent à propos de la mort.
Une petite minute... Lapinot ?
Vous avez bien lu, Lapinot est de retour !
Tragiquement disparu en 2004 dans La Vie comme elle vient, il reprend aujourd'hui, comme si de rien n'était, le cours de ses aventures. C'est aussi son retour à L'Association, le terrier qui l'a vu naître en 1992 avec Lapinot et les carottes de Patagonie.
Premier tome des « nouvelles aventures de Lapinot » (pourvu qu'il y en ait beaucoup d'autres), nous faisons dans Un Monde un peu meilleur la connaissance de Gaspard, affligé de l'encombrante aptitude de voir l'émanation psychique des gens qu'il croise, nous constatons que Richard, à peine remis de ses blessures, a gardé intacte la faculté de déclencher des catastrophes, que Titi, après sa chimio, a toujours le sens de la fête et que l'aura de Nadia est à la mesure de ses ambitions journalistiques.
Lapinot, le bras plâtré est face à un nouveau dilemme : doit-il ou non porter plainte contre les parents qui l'ont injustement tabassé dans un jardin public, après l'avoir pris pour un pédophile ? Tiraillé entre son besoin de justice et son empathie pour les familles de ses assaillants, Lapinot part se mettre au vert avec Richard. Une retraite compliquée, puisqu'une météorite s'écrase sur le capot de la voiture, alors qu'ils font une pause sur le parking d'un supermarché...
Et les ennuis commencent ! Bastons, appât du gain, courses-poursuites en forêt, collapsologues barrés... Lapinot et Richard ne sont décidément pas au bout de leurs peines. Toujours en phase avec les obsessions de ses contemporains, Lewis Trondheim signe ici un nouvel album au goût musqué d'apocalypse, comme un mode d'emploi pour survivre en riant en milieu hostile, le cinquième de la série triomphante Les Nouvelles Aventures de Lapinot à L'Association.
Devenu l'un des auteurs emblématiques de la "nouvelle bande dessinée" , et avec plus de 160 livres à son actif, Lewis Trondheim s'est essayé à tous les genres. Il est aussi membre fondateur de l'Oubapo (Ouvroir de bande dessinée potentielle), cofondateur de l'Association, et dirige la collection "Shampooing" aux éditions Delcourt. Il a contribué à la création du SNAC BD (syndicat des auteurs de bande dessinée) et a inventé le "Fauve" devenu la mascotte du festival d'Angoulême, manifestation qui l'a couronné de son Grand Prix en 2006.
Cette carrière d'une richesse remarquable le place au carrefour de toutes les évolutions récentes de la bande dessinée. D'habitude peu enclin aux interviews et aux apparitions médiatiques, Lewis Trondheim s'est cette fois longuement entretenu avec Thierry Groensteen, théoricien et historien de la bande dessinée, et ami de longue date. Le texte qui en résulte éclaire non seulement un parcours artistique aux avant-postes de la création contemporaine, mais également une personnalité intègre, un esprit agile et inquiet, un tempérament joueur.
Ce recueil d'entretiens, illustré de nombreux documents rares ou inédits fait le bilan - provisoire - d'une carrière étonnamment féconde. Enrichi du témoignage d'une dizaine de proches de Lewis, cet ouvrage paraîtra à l'occasion de l'exposition rétrospective "Lewis Trondheim fait des histoires" présentée au musée de la Bande dessinée d'Angoulême de janvier à mai 2020.
Parmi les bonnes résolutions que Lewis Trondheim a formulées devant sa bûche au Grand-Marnier le premier janvier 2018, il y avait celle-ci : faire un dessin par jour dans un petit carnet moleskine, mis en couleur à l'aquarelle par ses propres soins. Et c'est Lapinot qui est naturellement apparu sous sa plume. Homme de parole, il réalise depuis, chaque jour, une nouvelle case de ces nouvelles aventures de Lapinot, qui est rejoint par l'incontournable Richard dans une épopée échevelée dans laquelle il est question de dimensions parallèles, de nature qui reprend ses droits (et un peu plus encore), avec de l'amour et des bagarres, des phénomènes surnaturels et du vomi, de l'émotion et des coups de théâtre Ce recueil des 365 cases (on regrettera qu'il n'ait pas choisi une année bissextile) est publié au format des originaux.
Dans un monde post-covid, Lapinot philosophe sur l'univers et l'hasardeuse destinée d'un caillou tandis que Richard est obsédé par le mystérieux affaissement du macadam... Dans Sous le trottoir, les répliques fusent et font mouche, comme si, face à un monde absurde, l'humour était plus que jamais nécessaire.
Ces aventures de Lapinot au format Patte de mouche sont le fruit d'un jeu créé par Lewis Trondheim pendant le premier confinement : chaque jour, l'auteur postait sur son fil Twitter les trois premières cases d'un strip et laissait le soin à ses abonnés d'en dessiner la dernière case. Celui ou celle qui se rapprochait le plus de la fin imaginée par l'auteur recevait une carte postale !
La suite de ces strips est publiée dans un second Patte de mouche intitulé : Ultra Secret.
Si Richard aime taquiner les gens, il est surtout extrêmement joueur. L'histoire d'une visite au cimetière qui dérape.
Lapinot se fait kidnapper par un gros costaud en costard et lunettes noires. Et qui retrouve-t-il à l'intérieur de la camionnette ? Surprise, c'est Richard ! Les deux compères sont soupçonnés par le gouvernement de fomenter un sale coup. L'humour ravageur de Richard embrouille leurs ravisseurs et séduit le coeur d'une espionne... Bienvenue dans le monde clandestin du renseignement !
Ces aventures de Lapinot au format Patte de mouche sont le fruit d'un jeu créé par Lewis Trondheim pendant le premier confinement : chaque jour, l'auteur postait sur son fil Twitter les trois premières cases d'un strip et laissait le soin à ses abonnés d'en dessiner la dernière case. Celui ou celle qui se rapprochait le plus de la fin imaginée par l'auteur recevait une carte postale !
Le début de ces strips est publié dans un premier Patte de mouche intitulé : Sous le trottoir.
Après avoir aidé un conducteur à ne pas emboutir la voiture derrière lui, Richard accepte aimablement de l'aider à porter un carton. Tout se passe au mieux, jusqu'à ce que l'homme commence à prétendre être Dieu en personne... Le cinquième épisode que Lewis Trondheim consacre à Richard, le fidèle compagnon de Lapinot, pour une Patte de mouche exceptionnelle de 32 pages sans augmentation de prix.
Richard relit la bande dessinée d'un de ses amis. Une mission qu'il prend très au sérieux... trop peut-être ? Le portrait grinçant de Richard en troll jusqu'au-boutiste.
Dans son village, Ralph Azham est considéré comme un bon à rien indiscipliné et insolent. Doté d'étranges pouvoirs (il voit les naissances et les morts), Ralph se met à dos tout le village très régulièrement. Pressenti, lorsqu'il était enfant, pour être l'Élu que tout le village attendait, Ralph Azham n'a pas été reconnu par l'oracle... Depuis, il traîne une réputation de paria, jusqu'au jour où il tient tête à La Horde, une poignée de soldats craints comme la peste par les villageois. Commence alors pour lui et pour Raoul, le petit garçon qu'il a pris sous son aile, une vie d'aventures et de dangers pour échapper à la vengeance de La Horde...
On retrouve toute la fantaisie débridée et l'humour décalé de Lewis Trondheim dans cette grande saga d'heroic fantasy qui monte en puissance d'épisode en épisode.
Dans la rue, une militante hèle Richard pour plaider la cause palestinienne. S'ensuit une discussion mouvementée au cours de laquelle Richard prend un malin plaisir à la faire tourner en bourrique...
La patience, Richard, c'est pas son fort. Alors, quand il se retrouve en salle d'attente chez le médecin, il passe le temps à sa manière...
Dans un format carré reprenant celui du célèbre magazine Pif Poche, ce premier numéro de Lapin Poche réunit une vingtaine d'auteurs pilotés par l'infatigable Lewis Trondheim. 144 pages de strips, de gags, d'histoires courtes, de jeux de l'esprit et de devinettes pour évoquer l'enfer de l'écriture, le paradis de la lecture, ou leurs contraires ! On y croise les livres longtemps discutés à L'Association mais disparus à jamais, des lectures d'enfance traumatiques, Jack Torrance en transe créative, des philosophes de comptoir, des pendus, des tatoués, un chien mort, Lapinot, Richard, Eggman... Un pavé qui éclabousse !
Après avoir mis en déroute la horde de Vom Syrus, Ralph fuit le village, flanqué de Raoul et de Claire. Arrivés à Astolia, où sont regroupés les Élus avant d'être présenté à l oracle, ils réalisent que le Maître des lieux a une bien étrange conception de l hospitalité... Une fois encore, le salut est dans la fuite, Ralph poursuit sa quête en compagnie d'un improbable magicien et d'un fylphe. Le deuxième tome plein de surprises de la nouvelle saga de Lewis Trondheim, dont on retrouve la fantaisie débridée, l'humour décalé et le goût de l'aventure chevaleresque.
Ce premier tome des formidables aventures de lapinot réjouira les amateurs de western, d'humour, de philosophie et de plâtrées de gros fayots rouges.
Une nouvelle collection est née. Fraîche comme un gardon. Pas le genre à nager en eau tiède. Plutôt ... nouvelle vague. Bon. Une fois évacuées les images maritimes et poissonnières, on peut dire que "Poisson Pilote" - dont la partie "Pilote" évoque le journal où naquit une magnifique génération d'auteurs - est une collection pas comme les autres, dans la mesure où elle ressemble plus à une "école" qu'à un ramassis de livres de même format qui parleraient tous de la pêche à la morue, par exemple.
D'ailleurs, quand "Poisson Pilote" sera devenue culte - ça lui pend au nez -, on la citera comme la célèbre école qui eut le bon goût de naître un 1er avril. (Poisson d'avril, rions un peu...) En attendant, "Poisson Pilote" est une famille (un banc, si vous voulez) d'auteurs spécialement inventifs qui ont avancé dans la BD comme on explore une terre vierge. Pour ne citer qu'eux : David B., Manu Larcenet, Frank Le Gall, Pierre Le Gall, Fabrice Parme, Joann Sfar, Lewis Trondheim.
Si farfelues que soient leurs trajectoires, elles donnent le sentiment d'une cohérence et d'une exigence : on dirait que ces gens-là ont vraiment réfléchi à cette forme d'art et aux immenses possibilités qu'elle offrait. Ou alors ça leur est venu comme ça, en faisant cuire le café. Allez savoir. Ils existaient déjà, la collection "Poisson Pilote" a été créée pour eux.
Pour ces auteurs déconcertants qui, un jour ou l'autre, reçoivent le fameux courrier : "Votre projet est absolument formidable mais il n'entre dans aucune de nos collections. Signé : l'éditeur." Les voilà donc rassemblés, heureux comme des poissons dans l'eau. (Ben voyons.) Que leurs histoires se passent au Texas ou à Venise au XVIe siècle, qu'elles racontent une invasion extraterrestre ou les états d'âme d'une mouche, peu importe : ils ont tous une vision forte du monde, inattendue, décalée.
Ajoutez à ça un graphisme innovant, une gestion élégante de l'absurde, un poil de culture mais pas trop (faut pas charger), de l'intelligence à revendre - et vous avez "Poisson Pilote". V'là du mieux sous les mers, comme dirait le capitaine Nemo.
Revers d'astol pour Ralph Azham ! Après la trahison de Zania, le surintendant souhaite négocier une alliance avec Tilda Pönns. Cette redoutable Bleuie, chef de son clan de rebelles, est une des rares à faire peur au surintendant. Mais il sait que son soutien sera décisif dans la bataille qui l'oppose au préfet Poltosian, son ennemi juré. Tout reste cependant à jouer, car le terrain d'entente sera difficile à trouver.
Par ailleurs, les interventions de l'Élu gênent de plus en plus les Grands Prêtres. En sauvant la jeune prophète Hyllie d'une tâche épuisante, il s'est attiré les foudres des religieux. Il est alors convoqué pour répondre de ses actes... au moment même où il s'envole en compagnie de sa soeur en quête d'informations ! En effet, celle-ci a découvert un village dont les habitants auraient comme elle perdu la mémoire dans des circonstances mystérieuses. Et elle espère obtenir des renseignements en se rendant sur place. Sauf que les habitants ne voient pas d'un bon oeil cette arrivée impromptue.
Lewis Trondheim ne ménage guère son héros dans cette suite de ses aventures. Le puzzle est presque complété et l'affrontement final approche dangereusement !
Cette fois, nulle échappatoire possible : l'inéluctable engrenage est en marche.
Pour le surintendant du royaume, la vie semble bien morne. Ralph en a ras-le-bol. Tout simplement. Sa copine et lui ont rompu, son père a été assassiné, sa soeur croit qu'il est le meurtrier et s'est enfuie, son meilleur ami a déserté pour cause de différends religieux et il n'arrive pas à contrôler le peuple comme il veut. Alors quand sa meilleure ennemie, Tilda Pönns, lui tombe dans les bras et que le roi revient, il prend la décision de passer la main. Malheureusement, le roi comprend mal et décide de l'assassiner. L'Élu toujours contrariant préfère rester en vie et décide de se venger. Mais tuer un immortel n'est pas aussi simple. Surtout quand il a 1000 ans d'avance sur le moindre plan.
Ralph, toujours accompagné par les magiciens Yassou et maître Migachi, a décidé de voler la couronne de Tanghor, dont le pouvoir pourrait rendre la mémoire à sa soeur. Il s'associe à trois voleurs rencontrés sur le bord de la route et se rend à Onophalae, où la couronne magique est conservée en haut d'un pic particulièrement bien protégé. Du moins pour le commun des mortels, car rien ne résiste aux méthodes non- conventionnelles de Ralph. De son côté, le père de Ralph, qui a survécu à l'effondrement du barrage, s'installe à Astolia, où il ouvre une boutique de gâteaux-surprises, dans l'espoir que son fils l'y rejoindra. Mais il n'est pas le seul à l'y attendre : nombreux sont ceux qui aimeraient toucher la prime promise pour sa capture !
Les aventures débridées de Ralph Azham et de ses compagnons se poursuivent sous la plume d'un Lewis Trondheim en grande forme.