Hiver 1959-1960, une petite ville de l'État de New York. Ruben Blum est historien, fils de parents (névrosés et excentriques) d'origine russo-ukrainienne, gendre de beaux-parents (plus névrosés et excentriques encore) d'origine germanique, et père d'une jeune fille qui a hérité de la folie familiale. Il enseigne à l'université de Corbin où il est le seul professeur de confession juive, ce qui fait de lui, par de sombres raccourcis, la personne idéale pour évaluer la candidature d'un spécialiste de l'Inquisition, juif lui aussi : Ben-Zion Nétanyahou. Mais lorsque, de la voiture de l'universitaire, c'est toute la famille qui sort, la soirée prend une tournure inattendue... et promet de rester dans les mémoires !
Juif new-yorkais, républicain et un soupçon mafieux, David King a transformé sa petite entreprise de déménagement en empire du stockage. Les équipes de King's Moving transportent vos meubles mais peuvent aussi être mandatées pour saisir les biens des mauvais payeurs. Pourtant, malgré sa notoriété acquise à grands coups de spots publicitaires, David King n'en reste pas moins ridiculement humain. Il a quitté sa femme pour l'une de ses employées et essaie d'être un père convenable pour sa fille en crise d'adolescence permanente : Tammy travaille désormais dans l'humanitaire, elle refuse de se plier aux traditions familiales et participe activement aux mouvements de boycott d'Israël. Ce qui exaspère David King.
Sioniste convaincu, il s'apprête à accueillir un cousin israélien qui vient de terminer son service militaire. Plutôt que de faire le tour du monde avec ses frères d'armes, hanté par les opérations à Gaza, Yoav part à New York travailler pour King's Moving, bientôt rejoint par l'un de ses camarades nommé Uri. Instable psychologiquement, ce dernier espère se raccrocher à la vie grâce à l'opportunité professionnelle qui se présente à lui. Rien ne l'impressionne, aucun meuble ni résident récalcitrant. Mais le binôme israélien va être rattrapé par des blessures profondes et la comédie risque alors de virer au drame...
Véritable « Soprano à la juive » selon le New Yorker, ce roman est à la fois hilarant et tragique. Joshua Cohen questionne nos identités et les grands changements à l'oeuvre dans nos sociétés, il manie l'humour juif avec talent pour croquer le monde dans toute sa vitalité mais aussi dans toute sa noirceur. Traduit de l'anglais (États-Unis) par Stéphane Vanderhaeghe.
Le jour de ses onze ans, Jonathan, un Israélien de Jérusalem, arrive par erreur après un attentat suicide au Paradis des musulmans. Là commence un voyage à la Marco Polo, à la fois poétique et métaphysique, à la recherche de son propre dieu. Mais Dieu existe-t-il ?
Imprégné de la tradition et de la poésie yiddish, jouant volontiers sur l'absurde et sur les mot sans hésiter à mettre à mal la syntaxe, ce texte inspiré par la mort du cousin de l'auteur dans un attentat à Jérusalem décrit la vision fantasmagorique d'un Paradis recomposé, en soulignant les différences et les points communs entre les cultures juive et islamique.
À la mort de son père, Esther pénètre pour la première fois seule dans l'appartement de ses parents. En triant des affaires, elle découvre un mot griffonné : « Nota Bene : Lettre M-C dans la Pléiade de M. ». Que représentent ces mystérieuses initiales ? Les réponses attendues ne viennent pas. Comme sa mère ne lui dit rien, elle met son ami Jonas dans la confidence. À deux, car tout fonctionne à deux, ils espèrent comprendre le sens de cette énigme. Alors, tandis que, de toutes parts, le présent s'étiole sous ses yeux impuissants, Esther s'apprête à percer à jour les secrets du passé...
Dans ce roman élégant et délicat, Joshua Laffont-Cohen confronte ses personnages aussi sensibles que torturés à la douloureuse réalité du temps qui passe, qui abîme, qui sépare, mais qui, quand on sait attendre, peut aussi réunir.
La poésie de George Sand, qui s'inscrit dans la tradition des poètes romantiques, va vers l'expression de la tendresse, de la beauté, de l'âme et de la nature. George Sand, poète méconnue, dont on a préféré jusqu'à présent évoquer les liaisons sentimentales et son attachement aux paysans du Berry, fut placée par Hugo parmi les grands poètes du XIXe siècle. Des poèmes à la prose poétique, des chansons au théâtre-poème, de l'essai au métatexte, cette anthologie pourrait constituer toute la lyre sandienne.
Au moment de régler la succession paternelle, Esther découvre dans l'appartement de ses parents un mot griffonné par son père et le journal intime de son meilleur ami Jonas. Que révèle ce mot ? Que contiennent ces pages? Sur fond de mystère, la musique rythme la progression d'Esther et nous fait entrer dans le secret des abîmés. Quatre personnages sont sur scène, Esther, ses enfants Léa et Solal, son ami Jonas, quatre personnages abîmés par des blessures différentes ou par des secrets plus ou moins lourds... Esther va tenter d'ouvrir les portes du passé pour mieux comprendre le présent. La réflexion, le dialogue et l'art seront-ils les clefs d'une possible réparation ?
Chansons poétiques est la transcription de plusieurs émotions. Regroupant cinq albums, c'est également un recueil de textes romantiques, élégants mais décalés, classiques mais pas vraiment... une suite musicale à laquelle l'auteur vous donne le loisir de poser votre tempo.