Comment le christianisme, rameau du judaïsme, s'est-il construit dans un Proche-Orient travaillé par les mouvements messianiques ? Comment l'Eglise s'est-elle organisée, d'abord dans la clandestinité, puis une fois le christianisme devenu la religion officielle de l'Empire romain ? Quel était le quotidien d'un chrétien dans les empires d'Orient et d'Occident ? Quels débats doctrinaux ont déchiré la chrétienté tout au long de son histoire, quels ont été ses rapports avec les hérétiques, les juifs, les musulmans ? Comment l'autorité du pape s'est-elle imposée comme une spécificité du catholicisme ? Humbles laïcs, moines, prêtres ou évêques, comment vivaient-ils, au Moyen Age, les rythmes liturgiques, le culte des saints, l'appel de la croisade ou la peur de la mort ? Quelles ont été les réactions de l'Eglise face à l'irruption de la modernité ? Comment s'est faite l'expansion du catholicisme en Asie, en Afrique ou en Amérique, où il compte aujourd'hui le plus grand nombre de fidèles ? Ce livre raconte deux mille ans d'une histoire souvent réduite à quelques dates éparses et à quelques images, sanglantes ou suaves ; une histoire pourtant intimement mêlée à notre passé.
"Jean-Pierre Moisset est un guide sûr, a écrit René Rémond. Il atteste l'émergence d'une nouvelle génération d'historiens."
Entre 1958 et 1987, le droit français s'est enrichi de mesures favorables aux intérêts des cultes: exonérations fiscales, garantie publique des emprunts, etc. Quelle histoire se cache derrière ces nouvelles dispositions légales? Comment la Ve République a-t-elle construit un cadre qui sert les intérêts des cultes tout en respectant l'interdiction de leur financement public posée en 1905?
Le présent ouvrage montre que des responsables catholiques ont su trouver une oreille attentive auprès de décideurs politiques appartenant aux différentes familles de la droite. Dans les années 1960, leurs demandes visaient à abaisser le coût de construction des églises. Au c½ur des années 1970, l'enjeu était l'intégration à moindres frais des prêtres, religieux et religieuses à la Sécurité sociale. Une décennie plus tard, il s'agissait de relancer le denier du culte en autorisant sa déductibilité fiscale.
Chemin faisant, le rapprochement de l'État et des religions organisé par la loi Debré (1959) sur le terrain scolaire a été complété sur le plan cultuel par une série de dispositifs qui restent d'actualité.
La relation de l'Église catholique à l'argent est trop souvent voilée par une culture du secret, ou bien déformée à des fins polémiques, ou encore réduite à des clichés. Au carrefour de l'histoire religieuse, économique et politique, cet ouvrage se penche de façon très concrète sur la réalité matérielle du catholicisme au 19e siècle, de la location des chaises d'église à l'allocation de traitements aux ministres du culte, en passant par le produit si rigoureusement tarifé des mariages ou des funérailles. Le choix de Paris, capitale administrative et politique mais aussi siège épiscopal permet de mieux appréhender cette période charnière entre Concordat et Séparation des Églises et de l'État.
Au lendemain de l'annonce d'Alain Juppé de sa démission pour rejoindre le Conseil constitutionnel, Sud-Ouest titrait « Juppé et Bordeaux. La fin de l'histoire ». C'est cette histoire d'un quart de siècle, du lien tissé entre le Landais de Paris et la métropole aquitaine, des transformations de la ville qui suscitent l'admiration de celles et ceux qui viennent ou reviennent à Bordeaux, qu'une équipe d'historiens a souhaité écrire. Dirigé par Bernard Lachaise, ce livre aborde l'histoire politique (Bernard Lachaise et Benoît Lasserre) ; les transformations de la ville (Marc Saboya) ; l'évolution économique (Hubert Bonin) ; les changements de la politique culturelle (Françoise Taliano des Garets) ; les rapports avec les religions (Jean-Pierre Moisset) ; le rayonnement international (Matthieu Trouvé). Il ne s'agit pas d'écrire un récit chronologique et événementiel des 24 années d'Alain Juppé au Palais-Rohan mais d'aborder l'histoire sous forme de grandes questions permettant de comprendre l'implantation d'Alain Juppé à Bordeaux, ses objectifs pour la ville, la Communauté urbaine puis la Métropole, ses pratiques et surtout ses résultats. De nombreuses photographies illustrent cet ouvrage pour montrer en images les profondes transformations de Bordeaux en ce début du XXIe siècle.
L'accueil de la petite enfance est un enjeu de société, une politique éducative, un travail engagé. Pour autant, les professionnels de cet accueil et leurs compétences restent méconnus. Cet ouvrage lève le voile sur ces professions et leurs vécus en questionnant politiques et représentations sociales.
L'accueil de la petite enfance n'est plus une petite politique. Longtemps pensé dans l'ombre des politiques de l'emploi et de la famille, l'accueil du jeune enfant acquiert aujourd'hui un rôle de premier plan en tant que politique sociale et éducative. Pour autant, malgré cette nouvelle importance, un flou demeure - particulièrement en France - sur ce en quoi consiste concrètement l'activité d'accueil des jeunes enfants. Quels sont les critères de qualité de cet accueil ? Quelles compétences attend-on des professionnels ?
Comment, ces professionnels eux-mêmes vivent-ils leur activité ? Qu'est ce que faire du « bon travail » auprès des enfants ? Ce livre cherche à répondre à ces questions afin que puissent émerger des professionnalités de l'accueil de la petite enfance à la hauteur des nouveaux enjeux de ce domaine.
Les auteurs, praticiens, chercheurs, responsables, élus, explorent ici les voies possibles pour améliorer la qualité de l'accueil due aux jeunes enfants et à leurs parents.
L'ouvrage vise à donner du corps et du sens au terme « curriculum », désignant l'ensemble d'objectifs, de valeurs, de normes qui sous-tendent et encadrent les pratiques d'accueil, à l'échelle nationale ou locale. Des praticiens, chercheurs, responsables apportent leurs analyses et leur expérience sur les ingrédients constitutifs d'un tel cadre et les modalités démocratiques de son élaboration.
Catherine Bouve est docteur en sciences de l'éducation, responsable du pôle formation initiale du centre de formation Saint Honoré (Paris) et chercheur associée au Cerlis (université Paris 5).
Pierre Moisset est sociologue consultant spécialisé dans les politiques d'accueil de la petite enfance, de la jeunesse et de l'enfance en danger, intervenant et formateur auprès des collectivités territoriales et du CNFPT.
Sylvie Rayna est maître de conférences (Institut français d'éducation/École normale supérieure de Lyon - université Paris 13), psychologue de l'éducation, expert auprès de l'OCDE et de l'Unesco, et membre de plusieurs réseaux internationaux de recherche.
Malgré les restrictions budgétaires et les exigences croissantes en matière de performance, les directions d'établissement scolaire doivent assurer la qualité de l'enseignement et de l'apprentissage. Cette nouvelle édition de La gestion des ressources humaines pour la réussite scolaire établit le lien entre la gestion des ressources humaines et la réussite scolaire et propose une description du système éducatif. La planification, l'organisation, la direction et l'évaluation sont analysées et les thèmes au coeur de la gestion des personnes sont abordés (recrutement, formation, motivation, mobilisation et gestion des conflits).
Le présent ouvrage, mis à jour en tenant compte du contexte actuel (qui n'est plus celui de l'austérité budgétaire), propose de nouveaux chapitres et de nouveaux éléments ayant une incidence sur la réussite scolaire - l'école en milieux francophones minoritaires au Canada, le milieu socio-économique de l'élève et de l'école, le genre?: directrice ou directeur?? - en faisant ressortir, entre autres, l'importance du leadership. Il veut fournir aux gestionnaires, aux étudiants et aux professeurs en administration scolaire des ressources documentaires en français.
Confrontées aux restrictions budgétaires et aux exigences croissantes en matière de performance, les directions d'établissement scolaire doivent plus que jamais assurer la qualité de l'enseignement et de l'apprentissage nécessaire à la réussite scolaire. Le présent ouvrage établit le lien entre la gestion des ressources humaines et la réussite scolaire et propose une excellente description du fonctionnement du système éducatif.
L'ouvrage vise à donner du corps et du sens au terme curriculum, peu usité dans le contexte français alors qu'il est largement employé dans les échanges internationaux ; il désigne l'ensemble des objectifs, valeurs, normes qui sous-tendent et encadrent les pratiques d'accueil. Les services d'accueil ont un rôle à jouer pour promouvoir une autre pensée sur la petite enfance. Car la qualité de l'accueil des jeunes enfants ne se réduit pas à la définition de normes quantifiables (espaces, encadrement, notamment). La qualité est plutôt un concept pluraliste, un processus participatif et démocratique. Mais un socle minimal commun de valeurs et de principes pédagogiques est incontournable. C'est dans le sens de la définition - jamais définitive, toujours contextualisée - de ce socle commun, qui ne peut être dénué d'éthique, que souhaite avancer cet ouvrage dans lequel une diversité de voix sont venues s'exprimer en dialogue.