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Jean Cocteau
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Obéissant à l'oracle, Oedipe résout l'énigme du Sphinx, tue son père et épouse sa mère. La peste s'abat sur Thèbes qui a couronné un inceste et un parricide. Quand un berger dévoile la vérité, la machine infernale des dieux explose. Oedipe se crève les yeux et sa mère se pend.
S'inspirant du théâtre de Sophocle, Cocteau redonne vie aux grandes figures grecques : Oedipe, Jocaste, Antigone et Créon. Il philosophe en virtuose. Non, l'homme n'est pas libre. Il naît aveugle et les dieux règlent sa destinée. Même le héros, celui qui sort du rang, doit se soumettre. Ce grand texte dit tout sur l'homme avec infiniment d'humour et de poésie.
Notes et commentaires de Gérard Lieber. -
À la sortie du lycée Condorcet, Paul est terrassé par une boule de neige lancée par son idole, Dargelos, le coq du collège.Trop faible, il n'ira plus en classe, sa soeur Élisabeth le soignera dans leur chambre, navire imaginaire qui, tous les soirs, appareille pour des contrées lointaines.
Ni Gérard qui aime Élisabeth, ni Agathe qui aime Paul n'empêcheront le frère et la soeur de s'adorer et de se déchirer.
Cette oeuvre clef de Jean Cocteau est un conte fantastique, un roman de poète dont le récit devient chant.
La chambre est un sanctuaire où l'on célèbre un culte à l'amour et à la mort. Il y a une prêtresse, il y a un trésor, il y a des victimes sacrifiées. Il y a envoûtement et malédiction. -
« Poèmes, vos parfums, vos formes, vos couleurs.
Servent à d'autres fins que je ne l'imagine.
/.../.
Poèmes, fleurs cruelles, ensemble je vous range.
Pièges auréolés de dangereux rayons ».
Publié en 1954, Clair-Obscur rassemble une centaine de poèmes. Ce livre chante la désillusion du poète devant le monde moderne et sa révolte devant l'altérité du temps. Fidèle à son génie, Cocteau conjugue humour et gravité. Il rend aussi hommage aux peintres et écrivains qui l'inspirèrent et à l'Espagne, pays qui lui était cher. -
Cocteau, Paris. Cela semble un pléonasme. Jean Cocteau est né à Paris, Jean Cocteau est mort à Paris, Jean Cocteau a été Paris. Son appartement du Palais-Royal était un des points de rayonnement de la ville, qu'il illuminait de ses pièces de théâtre et de ses films. Voici réunis en volume des textes aussi rares qu'enchanteurs sur la ville-poète :
« Comme les poètes, Paris est de toutes les villes du monde la plus voyante et la plus invisible. » Ce recueil est suivi de Notes sur l'amour inédites. -
«Yvonne : La tête me tourne, j'ai fait une folie, une folie affreuse. J'ai fait... Michel : Parle-nous. Yvonne : Je ne peux pas. Je voudrais. Sauvez-moi ! Sauve-moi, Mik ! Pardonne-moi, Mik. Je vous ai vus ensemble, là-bas, dans le coin. Je me suis dit que je vous gênais, que je dérangeais les autres. Michel : Maman ! Yvonne : J'ai perdu la tête. Je voulais mourir. Mais je ne veux plus mourir. Je veux vivre ! Je veux vivre avec vous ! Vous voir... heureux.»
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La machine infernale ; dossier thématique: les fantômes
Jean Cocteau
- Le Livre De Poche
- Les Classiques Pedago
- 26 Août 2015
- 9782253183082
Une malédiction pèse sur les Labdacides, les rois de la ville de Thèbes : si Laïus et Jocaste ont un fils, il tuera son père et épousera sa mère. OEdipe n'échappera pas à son destin. Élevé par un berger, il ignore tout de ses origines et accomplira l'oracle après avoir affronté le Sphinx. OEdipe se crève les yeux de désespoir lorsqu'il apprend la vérité.
DOSSIER THÉMATIQUE : LES FANTÔMES PAR SOLVEIG HUDHOMME - Histoire de l'oeuvre, biographie de l'auteur - Une parodie de fantôme - Fantômes du présent : les années 30 - Fantômes de la psyché : les songes d'OEdipe et de Jocaste - Le dénouement, du fantôme au fantasme de l'artiste - La Machine infernale, une oeuvre fantôme ?
PROLONGEMENTS INTERDISCIPLINAIRES : - Histoire des arts - Psychanalyse.
Vocabulaire, exercices, groupements de textes et lecture d'images autour de l'oeuvre.
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L'oeuvre de Jean Cocteau a en grande partie été publiée chez Grasset et est rassemblée ici pour la première fois en un seul volume. Bernard Grasset a entre autres publié les deux chefs-d'oeuvre que sont le roman Les Enfants terribles et les Portraits-souvenir. L'un, roman mythique, l'autre, modèle de mémoires poétiques, ces deux livres suffiraient à la gloire de n'importe quel auteur. Ce sont bien d'autres grands livres qu'a publiés Cocteau rue des Saints-Pères : le Journal d'un inconnu, Démarche d'un poète, La Machine infernale, tous marqués de la marque étoilée, scintillante, unique et immédiatement reconnaissable du « ton Cocteau ».
L'ouvrage comprend un livre qui n'a pas été réédité depuis 1953, rassemblant les articles de Cocteau pour Paris-Jour, avec en particulier un éblouissant récit du défilé de la Victoire en 1919, Carte blanche, ainsi qu'une chrono-biographie.
En couverture, un autoportrait inédit de Cocteau.
Préface de Charles Dantzig Le livre, ainsi que l'ouvrage pour enfants Drôle de ménage, est publié à l'occasion du soixantème annivervaire de la mort de Cocteau (octobre 2023), concomitamment avec les Oeuvres complètes de Radiguet (centième anniversaire de sa mort). -
«Antigone est ma sainte», disait Cocteau. C'est pourquoi il a traduit et «contracté» la pièce de Sophocle. «... Parce que je survole un texte célèbre, chacun croit l'entendre pour la première fois.»C'est dans Les mariés de la Tour Eiffel qu'on trouve la phrase célèbre : «Puisque ces mystères nous dépassent, feignons d'en être l'organisateur.» Sur la première plate-forme de la tour Eiffel évolue une noce bourgeoise, qui vient se faire photographier, tandis que deux phonographes commentent l'action. Une bouffonnerie qui exprime toute la déconcertante poésie du banal.
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Pas facile d'élever des enfants pour Madame Lalune et Monsieur Lesoleil : lorsque l'un dort, l'autre travaille, et vice-versa... Mais l'éducation ne se confie pas n'importe qui, comme ils en feront l'expérience dans cet album très graphique. Présentant un jeu de typographie, de mise en pages et de couleurs, Drôle de ménage, publié initialement par Paul Morihien en 1948, est aussi beau que savoureux.
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Trente dessins que Jean Cocteau réalisa lors de sa première cure de désintoxication de l'opium, drogue dans laquelle il noya le désespoir où l'avait plongé la mort de son ami Raymond Radiguet en 1923. Il se battra sa vie entière contre cette dévorante dépendance et sa littérature en restera toute teintée. Ces corps torturés aux proportions irrationnelles, ces figures dédoublées sur lesquelles poussent excroissances délirantes et plaintes lucides, sont une autre manière - non sans faire preuve d'humour dans la souffrance - d'aborder les différentes épreuves que le drogué doit surmonter. Notre volume reproduit, à l'exact et au format réel, la rarissime édition originale publiée par Briant-Robert en 1926.
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Jean Cocteau La DiYculté d'être Cocteau le fabuliste, l'esthète, le moraliste. Un ludion, toujours partout et nulle part, insaisissable, virevoltant joyeusement dans tous les styles et tous les genres. Avec La DiYculté d'être se découvre un homme qui, mieux que beaucoup de ses contemporains, a éprouvé le sens du tragique. Confessions, anecdotes, réflexions sur les choses de la vie ordinaire, confidences sur l'époque, témoignages : autant de tableaux superbes qui composent les variations, à la fois graves et légères, d'une âme vagabonde.
« Je n'attache aucune importance à ce que les gens appellent le style et à quoi ils se flattent de reconnaître un auteur. Je veux qu'on me reconnaisse à mes idées ou, mieux, à ma démarche. Je ne cherche qu'à me faire entendre le plus brièvement possible. J'ai remarqué, lorsqu'une histoire n'accroche pas l'esprit, qu'il avait tendance à lire trop vite, à savonner sa pente. C'est pourquoi, dans ce livre, je contourne mon écriture, ce qui oblige à ne pas glisser en ligne droite, à s'y reprendre à deux fois, à relire les phrases pour ne pas perdre le fil. » Jean Cocteau.
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« Ces dessins ne sont pas exactement des portraits de Jean Desbordes mais plutôt de l'amitié que je lui porte et d'une admiration respectueuse» écrit Cocteau. La relation amoureuse qu'il entretient avec ce jeune poète - mort torturé par la Gestapo, quinze ans plus tard -, et dont ce livre est un premier témoignage, marquera toute son oeuvre. Celui-ci met en images l'un des thèmes fondamentaux de l'artiste : le sommeil et, de ce point de vue, ce dormeur ne laisse pas de surprendre. Il apparaît certes les yeux fermés, mais il lui arrive aussi de les tenir grands ouverts et même de cligner de l'oeil : son sommeil n'est pas celui de la mort et ce dormeur bien vivant nous permet d'accéder - pour peu que l'on s'y plonge armé d'un sens «qui n'a rien à faire avec les yeux» - au «secret des racines, des sources» et au «langage des étoiles», c'est-à-dire celui du poète. Notre volume reproduit, à l'exact et au format original, l'unique et très rare édition originale publiée par H.-L. Mermod en 1929.
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Lettres à sa mère : 1906-1918
Jean Cocteau
- Mercure De France
- Le Petit Mercure
- 2 Novembre 2023
- 9782715262676
Jeune bourgeois parisien, Jean Cocteau fréquente les milieux intellectuels et artistes non loin des heureux du monde. Chez lui, déjà, la correspondance est un art de vivre. À sa mère, il confie ses peines, ses enthousiasmes, parle de ses projets. Ses lettres de jeunesse sont traversées par la Grande Guerre, dont il se fait le chroniqueur inattendu, insolent, insolite, donnant à ce spectacle horrible des tonalités légères, drolatiques, voire féeriques.
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"je t'aime jusqu'à la mort" : correspondance avec Jean Desbordes (1925-1938)
Jean Cocteau
- Albin Michel
- 11 Octobre 2023
- 9782226487858
« J'ai eu la chance de voir presque tous mes amis recevoir leur palme. Cependant une grande injustice pousse dans l'ombre de Jean Desbordes. J'adore et Les Tragédiens ne devaient jamais se dissoudre. En outre, Jean Desbordes est mort pour la Résistance, torturé rue de la Pompe. Plusieurs titres de gloire lui étaient dus. » Jean Cocteau Le 6 juillet 1925, Jean Cocteau répond à une lettre enthousiaste d'un tout jeune homme : « Venez me voir. » Le jeune homme s'appelle Jean Desbordes et, pendant sept ans, il va occuper une place de premier plan dans la vie du poète à la fois comme écrivain et compagnon de vie. Les lettres inédites de Jean Cocteau accompagnées de celles de Desbordes n'avaient jamais été publiées. Grâce aux archives mises à la disposition de Marie-Jo Bonnet par la famille de Jean Desbordes, on découvre pourquoi Jean Cocteau l'a aimé et pourquoi Jean Desbordes a suivi un autre chemin à partir de 1933, qui le mène à l'engagement dans la Résistance et à une mort héroïque à trente-huit ans, sous les coups de la Gestapo. Il meurt « pour la France » le jour anniversaire des cinquante-cinq ans de Jean Cocteau.
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«En face, à quelque distance, on distinguait le bloc d'une patrouille ennemie.Cette patrouille voyait Guillaume et ne bougeait pas. Elle se croyait invisible...- Fontenoy ! cria-t-il à tue-tête, transformant son imposture en cri de guerre. - Et il ajouta, pour faire une farce en se sauvant à toutes jambes : Guillaume II.Guillaume volait, bondissait, dévalait comme un lièvre.N'entendant pas de fusillade, il s'arrêta, se retourna, hors d'haleine.Alors, il sentit un atroce coup de bâton sur la poitrine. Il tomba. Il devenait sourd, aveugle.- Une balle, se dit-il. Je suis perdu si je ne fais pas semblant d'être mort.»
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La belle et la bête ; poèmes ; théâtre de poche ; le foyer des artistes
Jean Cocteau
- Rocher
- 27 Septembre 2023
- 9782268109572
Un coffret de trois livres pour entrer dans l'oeuvre de l'un des auteurs les plus emblématiques du XXe siècle.
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Oeuvres romanesques complètes
Jean Cocteau
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 18 Mai 2006
- 9782070117178
«Mes censeurs me reprochent du brio, et mes approbateurs craignent que ce brio ne me nuise» : Cocteau était lucide sur la manière
dont on percevait son oeuvre romanesque. Au reste, les six romans publiés entre 1919 et 1940 forment-ils une oeuvre, avec ce que ce
terme suppose de cohérence ? On s'est plu à insister sur leur brièveté, sur la discontinuité des épisodes, sur la désinvolture de l'auteur à l'égard des détails censés donner au récit l'épaisseur du vécu et entraîner l'adhésion du lecteur. En somme, on a utilisé les critères d'évaluation du roman traditionnel pour estimer la valeur d'une oeuvre (car cette édition le montre bien, c'en est une) qui est d'une autre nature. Elle s'écrit dans un temps où les formes romanesques classiques sont contestées. Contre le roman, les surréalistes utilisent l'artillerie lourde : tir de barrage, puis de destruction. Les armes de Cocteau sont plus subtiles. Souvent, il paraît jouer le jeu du roman, mais il en modifie les règles. Le but n'est plus de donner aux personnages une illusion de vie. La manière prend le pas sur la matière, l'écriture sur l'histoire, la cohérence poétique sur la logique narrative. Cocteau range son oeuvre romanesque sous l'intitulé «poésie de roman». «Nos maîtres cachèrent l'objet sous la poésie. [...] Notre rôle sera dorénavant de cacher la poésie sous l'objet.» Conséquence : il faut aller au fond des choses pour percevoir l'unité indéniable de l'oeuvre. «Des critiques ont consacré d'aimables études au Potomak, sans voir son noyau. Noyau amer, à partir de quoi, jusqu'à sa surface, le livre se trouve fait par couches.» Dans la quête nécessaire du centre de gravité des romans, la poésie des images peut servir de guide. «Images» : réseaux de métaphores, mais aussi suites d'illustrations. Jamais Cocteau ne dissociera sa poésie de roman de la poésie parallèle des dessins. C'est d'un album que naît l'étrange Potomak, et les textes suivants seront presque tous accompagnés d'images. Non par souci d'ornement : les dessins font partie des livres. Et lorsqu'ils apparaissent «hors texte», ils proposent une relecture de l'oeuvre par son auteur, et permettent, à qui sait voir, d'en discerner le «noyau». Aussi ce volume leur fait-il une large place. -
Une femme seule dans une chambre en désordre téléphone à son amant qui vient de la quitter pour une autre.
En partant de cette situation tristement banale, Jean Cocteau a écrit une mini-tragédie en un acte - un étrange monologue à deux voix fait de paroles et de silences - dans laquelle le téléphone joue un rôle essentiel.
Dans le temps, écrit Cocteau, on se voyait. On pouvait perdre la tête, oublier ses promesses, risquer l'impossible, convaincre ceux qu'on adorait en les embrassant, en s'accrochant à eux. Un regard pouvait changer tout. Mais avec cet appareil, ce qui est fini est fini.
Créé en 1930 à la Comédie-Française par Berthe Bovy, ce texte a également été joué et enregistré par Simone Signoret. Il a été mis en musique par Francis Poulenc et adapté au cinéma par Roberto Rosselini, avec Anna Magnani dans le rôle-titre. -
Empruntant son sujet aux tragiques mystères des maisons d'Autriche et de Bavière, Cocteau met face à face une reine, veuve, vierge et déjà virtuellement morte, et son assassin, un jeune poète anarchiste venu pour la tuer, et qui est pour elle la mort qu'elle attend. Leur destin est donc scellé d'avance. Mais il se trouve que l'assassin est le sosie du roi tant aimé, et il ne veut tuer la reine que parce qu'il l'a de loin depuis toujours aimée...
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On se rappelle l'éloge funèbre du personnage du Général, dans Les Mariés de la tour Eiffel : «Dès vos premières armes, vous avez fait preuve d'une intelligence très au-dessus de votre grade». On pourrait en dire autant de Cocteau, qui dès ses débuts d'auteur dramatique n'a raté ni Diaghilev, ni Picasso, ni Satie, et qui ne ratera ni le groupe des Six, ni Stravinski, ni les Pitoëff, ni Édith Piaf... - pour être complet il faudrait aligner des dizaines de noms, et parcourir près de cinq décennies : comme le Général des Mariés, Cocteau ne s'est «jamais rendu, même à l'évidence» ; jusqu'à la fin de sa vie, il a mis dans son oeuvre dramatique (sa «poésie de théâtre») tout le sérieux que les enfants mettent à leurs jeux. Il fut intensément de son époque, c'est peu contestable, mais il serait injuste de ne définir ce «fils de l'air» (titre de son dernier argument chorégraphique) que par sa sensibilité à l'air du temps. La mode ne l'intéressait que pour autant qu'il pouvait la détourner, voire la devancer - d'où le scandale de Parade, par exemple, ou cette teinture d'irrespect qui colore ses textes apparemment les plus classiques. Entre «difficulté d'être» et passion de vivre, le théâtre de Cocteau cherche une vérité indépendante de la réalité, libérée du temps historique. En le rassemblant en un volume, on ne dresse donc pas le portrait-souvenir d'une époque : on ressuscite des mondes.
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L'histoire a traversé les siècles... Orphée a perdu Eurydice, mordue par un serpent. Pour la ramener sur terre, il n'hésite pas à affronter tous les périls de l'enfer. Une seule condition : lors de cette lente remontée vers le monde des vivants, il ne doit pas se retourner, ni regarder la bien-aimée.
Hélas !
Cocteau relance le mythe. Parmi ses personnages, quel est le plus envoûtant ? Cet Orphée, amoureux de sa mort qui va et qui vient à travers les miroirs ? La princesse qui transgresse les lois de l'au-delà pour l'amour du poète ? Heurtebise, le messager, qui apparaît et disparaît à volonté ?
Eurydice ? L'Intouchable, l'Invisible, l'Ombre ?
Dans un décor surréaliste où les vivants et les morts se côtoient, le film de Cocteau prolonge encore le mystère...
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Oeuvres poétiques complètes
Jean Cocteau
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 25 Novembre 1999
- 9782070113927
Ce volume inaugure les oeuvres de Cocteau dans la Pléiade. En commençant ainsi, nous faisons plus que satisfaire à la chronologie : nous rejoignons l'esthétique de l'auteur, pour qui les arts qu'il a pratiqués - théâtre, dessin, peinture, cinéma - ne sont que des facettes de l'Art : la poésie. Cocteau la conçoit, et cela - en filigrane - dès son premier recueil, La Lampe d'Aladin, comme une quête incessante de joyaux enfouis, de messages brouillés. Très vite, cette quête deviendra un impératif - tyrannie des muses dans Plain-chant, puis de l'ange, dont la figure s'ébauche, avec Le Cap de Bonne-Espérance, dans celle de l'aviateur écrivant ses arabesques entre terre et ciel. La poésie, lieu de rencontre toujours entrevue, toujours remise, de deux mondes, lieu d'une vérité qui ne serait, peut-être, que l'étincelle née du choc de deux incompréhensibles. Promesse pour l'annonceur - ange à son tour de l'Ange «qui étouffe les vivants et leur arrache l'âme sans s'émouvoir» -, pour ce «mensonge qui dit toujours la vérité». Le volume, qui rend aussi hommage au dessin - de Cocteau, de Lhote, de La Fresnaye -, offre de nombreux inédits «En marge» des recueils, dans les Poèmes épars et dans les poèmes de jeunesse. Enfin, dans les versions primitives données dans l'appareil critique, on voit le poète se frayer un chemin dans l'exubérance des mots, de leur musique et de leur agencement.
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Vocabulaire, plain-chant, l'ange Heurtebise, par lui-même, cherchez Apollon, l'incendie, Léone, la crucifixion
Jean Cocteau
- Gallimard
- Poesie Gallimard
- 13 Septembre 1983
- 9782070322428
«Lorsqu'en 1922 paraît en librairie Vocabulaire, Jean Cocteau a trente-trois ans. Il a précédemment publié deux recueils de poèmes, Le Cap de Bonne-Espérance (1919) et Poésies (1917-1920) contenant le Discours du grand sommeil, tandis qu'en 1919, dans Le Potomak, livre sibyllin, chaotique et d'un humour déconcertant, s'esquissaient quelques-uns des traits essentiels, mais ici brouillés encore, de l'oeuvre à venir. [...] Dans Vocabulaire, comme l'indique le titre, se poursuivent les recherches verbales apparues dès Le Potomak, continuées dans Le Cap de Bonne-Espérance et dans Poésies 1920 et menées ici plus systématiquement. Le recueil se compose principalement de pièces brèves, étincelantes, impressionnistes et, somme toute, expérimentales. Mais, un an après, dans Plain-Chant, sous l'influence de Radiguet qui lui a inculqué sa méfiance envers l'avant-garde, cette mode hautaine qui n'en veut pas être une, Cocteau brusquement vire de bord. Avec Plain-Chant (du latin planus cantus, nom donné au chant grégorien), poème unique et d'une seule coulée, bien que le rythme diversifié passe d'une allure à une autre, il quitte les jeux d'esprit du rivage pour gagner la haute mer de la passion...» Jacques Brosse.
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Antigone
Jean Cocteau
- Belin Education
- Classico College - Texte Integral Et Dossier
- 16 Août 2013
- 9782701176321
En 1922, Cocteau traduit et met en scène la pièce de Sophocle. Grâce à lui, ce drame, " exhumé de tout ce dont au cours des âges on l'avait recouvert, apparaît dans sa jeunesse et dans sa pureté originelle " (François Mauriac).
Groupements de textes :
1. Les mythes grecs dans le théâtre du xxe siècle.
2. Histoires d'injustice.