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Jérôme Meizoz
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Dans la nuit du 3 février 1991, le jeune secrétaire du WWF-Valais est violemment agressé par des inconnus. La tension est au plus haut entre les milieux immobiliers et les associations écologistes. Le poète Maurice Chappaz prononce un discours accusant les "nazis de l'économie". L'instruction dure, les pistes s'égarent et la justice conclut à un non-lieu. Vingt-cinq ans après, la littérature prend le relais: s'inspirant de ces événements, Jérôme Meizoz compose un roman en forme de puzzle, qui tente moins de trouver les coupables que de restituer l'atmosphère d'une époque où les questions environnementales étaient déjà brûlantes.
Postface de Pascal Ruedin, secrétaire du WWF-Valais en 1991 -
Tableau impressionniste d'une bourgade durant la décennie 1970, Séismes raconte le parcours troublant d'un enfant vers l'âge d'homme. Sidéré par la perte de sa mère et l'étrangeté du monde adulte, le narrateur égrène les instants rares où l'existence atteint son maximum d'incandescence. Sa voix, accordée à l'oralité des rues, dit la sensualité des odeurs, du toucher, et donne au récit une épaisseur singulière.
Par une écriture minimale et rythmée, Jérôme Meizoz rejoint l'émotion par l'épure.
Jérôme Meizoz vit en Suisse. Parmi ses ouvrages, Père et passe (Le Temps qu'il fait/En bas, 2008), Temps mort, préface d'Annie Ernaux (En bas, 2014), Haut Val des loups (Zoé, 2015), Faire le garçon, Prix suisse de littérature (Zoé, 2017), Absolument modernes ! (Zoé, 2019).
Préface de Claire Devarrieux « Quand mère s'est jetée sous le train, il a bien fallu trouver une femme de ménage. »
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Tout le monde l'appelle Le Chinois. On se moque doucement de lui, de ses poèmes, de ses « théories à la con ». L'année de ses quinze ans, il s'est épris de Rosalba. Elle, elle n'a rien vu, rien su et épousé l'héritier de la prospère Casse automobile. Au fil du temps, cet amour non partagé s'est librement déployé dans l'esprit fertile du Chinois. Le jour où Rosalba se volatilise, la police diffuse sans succès un appel à témoins. Pour comprendre cette histoire dont il perd sans cesse le fil, Le Chinois interroge les proches de la disparue. Toutes leurs voix dessinent l'inquiétant motif d'un miroir éclaté. Anti-polar et célébration de l'imagination amoureuse, Malencontre oppose à l'âpreté du réel les forces de l'humour et de l'invention.
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«Je suis noir de monde...», chantait Alain Bashung.
Les absents continuent à bruisser. Tant de voix et de visages nous hantent, qu'un récit peut faire revivre le temps de la lecture. Salué par la presse et la critique lors de sa parution en 2010, Fantômes est désormais augmenté de huit nouvelles inédites.
« Dans cette plongée en eaux profondes, Fantômes est une belle réussite esthétique et littéraire. » (Virginie Mailles Viard, Le Matricule des anges, Montpellier, 2010). -
Absolument modernes ! est la chronique caustique et navrée de la modernité suisse des années 1970 et 1980 : le pari sur la croissance illimitée, le culte du marché et de la technique. Entre satire et récit intime, un certain Jérôme Fracasse conte les Trente Glorieuses traversées par son père, ouvrier convaincu de l'«avenir radieux». Documents, slogans et tracts d'époque autant que souvenirs de famille dessinent une période exaltée et ambiguë : la construction de l'autoroute du Rhône, l'ouverture des supermarchés, le règne de la télévision et de la voiture, le développement massif du tourisme dans les Alpes.
La croyance heureuse du père dans le «régime des promesses», la volonté de s'arracher à un passé de pénurie et le tourbillon de la société de consommation : tels sont les grands traits de cette fresque où drôlerie et gravité sont indissociables.
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En vingt-deux proses brèves et elliptiques, Destinations païennes retrace l'itinéraire d'un narrateur singulier, dévolu tout entier à la rêverie et à la contemplation. Il s'est donné pour mission d'échapper aux agressions du monde tel qu'il est, se faufilant pour cela dans ses interstices. Il recueille avec tendresse les scènes du jour, les portraits par bribes de vies perdues. Ce trajet ouvre un lointain accessible, monde de sensations premières, païen, débarrassé des images de l'enfer et de la dévotion aveugle où se résoudraient les contradictions de l'existence.
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L'art brut, actualités et enjeux critiques
Vincent Capt, Sarah Lombardi, Jérôme Meizoz
- Antipodes Suisse
- Litterature, Culture, Societe
- 4 Décembre 2017
- 9782889011384
À l'été 1945, le peintre Jean Dubuffet désigna sous le nom d'Art Brut des créations confrontant l'histoire de l'art à une forme de perplexité, tant les productions retenues, situées hors du champ officiel de l'art et dont les auteurs étaient tous autodidactes, interrogeaient les conventions artistiques de l'époque.
Depuis, l'Art Brut a intégré le champ de l'art notamment sur le plan des expositions et du marché. Il demeure toutefois un pôle qui semble irrésistiblement échapper à qui tente de le cerner de trop près.
Objet frontière de réflexion par excellence, l'Art Brut a la capacité de réunir sur le plan de l'organisation sociale des savoirs, autant le sociologue des institutions, l'historien de l'art ou de la psychiatrie, l'analyste de discours que le psychologue.
Le concert interdisciplinaire auquel invite le présent ouvrage réunit des spécialistes de l'Art Brut de tous bords et discute en particulier de la prospection de créateurs contemporains, de modalités actuelles d'exposition et du rôle d'opérateur critique dont se dote aujourd'hui encore l'Art Brut, tant pour ce qui concerne l'histoire culturelle que pour la pensée de l'art et du langage.
Cet ouvrage, richement illustré, s'adresse aux spécialistes de l'Art Brut ainsi qu'à toute personne intéressée par le sujet,ainsi que par l'organisation du champ de l'art et celle des pratiques artistiques sur les plans culturels, institutionnels et politique.
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L'âge du roman parlant (1919-1939) : Écrivains, critiques, linguistes et pédagogues en débat
Jérôme Meizoz
- Droz
- Titre Courant
- 28 Février 2015
- 9782600005555
Durant l'entre-deux guerres, dans l'aire francophone, se met en place un roman parlant, véritable pendant littéraire du cinéma parlant. Cette innovation trop peu remarquée jusqu'ici, engage une voie capitale du roman au XXe siècle : le récit s'y fait passer pour un bouche-à-oreille immédiat et parvient à occulter la médiation de l'écrit, donc de la forme. Par le biais des nouvelles poétiques de l'oral, les romanciers, de Louis-Ferdinand Céline à Louis Aragon, de Jean Giono à Raymond Queneau, Blaise Cendrars, C.F. Ramuz ou Henry Poulaille, tiennent sur la langue littéraire un discours critique, contre l'étroitesse normative de la grammaire traditionnelle. Le récit oralisé va ainsi susciter, durant deux décennies, de vifs débats entre écrivains et critiques, mais aussi entre grammairiens (Thérive, Hermant), linguistes (Bally, Vendryès, Frei) et pédagogues (Freinet). Dans cette enquête où poétique et sociologie interviennent de concert, défiant les cloisons ordinaires des disciplines, le roman parlant apparaît comme un formidable révélateur du lien entre les enjeux esthétiques et les positions littéraires, par-delà sociales et politiques, des écrivains.
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Jérôme Meizoz, professeur à l'Université de Lausanne, écrivain et essayiste, est né en Valais en 1967.
Il a entre autres publié Le Droit "de mal écrire". Quand les auteurs romands déjouent le "français de Paris" (1998), Morts ou vif (Livre de la Fondation Schiller 2000), Les Désemparés (2005), Temps mort. Une jeunesse «jaciste» 1937-1945 (2014, postface d'Annie Ernaux).
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Réédition de 3 titres en un seul volume poche, Jours rouges, Pères et passe et Temps morts.
Jours rouges. Un itinéraire politique :
Il ne s'agit pas d'un livre d'historien. Plutôt la libre évocation du parcours militant de Paul Meizoz (1905-1988) dans les luttes sociales des années 1930 à 1950. Envoyé comme travailleur industriel en France, il y est politisé en 1924. Avec ses amis, il tente de syndiquer les mineurs de la première Dixence, s'implique en faveur des réseaux des combattants espagnols en 1936. Dans les marges de la grande Histoire, il poursuit sa vie de militant révélant une conviction peu commune, une ferveur qui renaît dans le militantisme politiques des mouvements sociaux actuels.
Père et passe :
En quarante courts récits, Père et passe tisse « un drap de mots » pour recueillir le visage d'un père vieillissant. « Toi, tu as de la chance, si les Russes viennent, ils te feront rien ! » Ainsi parlait-on au père dans le village du Valais. On le surnommait « le rouge » Mais le père vieillit, son espace de vie s'amenuise, ses pas se font plus lents. Jérôme Meizoz reprend donc sa plume, et du « fil de l'écriture » rejoint celui qui fut si « vivant, robuste, affairé ». Comment l'approcher cette figure paternelle, et la retenir de ce côté-là des vivants ? Les courts récits s'enchaînent, et dans cette « chambre de papier » où défilent des moments de vie, il peut enfin se poser le souffle autrefois vigoureux.
Temps mort :
Dans ce livre sur les militantes de la Jeunesse agricole catholique (JAC), « c'est tout un monde «qui s'est retiré sur la pointe des pieds vers la fin des années soixante» qu'on voit ressurgir. Une société d'obéissance, arc-boutée contre le modernisme, hantée par la peur du sexe et qui exerce un contrôle sur les femmes, leur corps, leurs gestes, allant jusqu'à leur déconseiller «la gymnastique» et «l'usage des bains».
[...] »(Extrait de la préface d'Annie Ernaux) -
Coulisses du nom propre : Louis-Ferdinand Céline (essai)
Jérôme Meizoz
- Bsn Press
- 9 Décembre 2021
- 9782940648566
Et si l'écriture de Céline, ses choix de genres et de style étaient profondément solidaires de ses idées nationalistes et racistes? Une telle hypothèse suppose de ne pas concevoir le style d'un écrivain comme un pur jeu de formes, fût-il des plus virtuoses. Cet essai, issu des longues recherches menées sur l'auteur de Voyage au bout de la nuit, prend appui sur un examen du pseudonyme et de la scène de parole bien particulière qu'élabore l'écrivain. Celle-ci peut nous éclairer sur l'entrelacement de l'esthétique et de l'idéologie. Reprenons donc le dossier en détail: que se passe-t-il lorsque Louis Destouches adopte le pseudonyme littéraire de Louis-Ferdinand Céline? A' quelle voix et quelle posture auctoriale donne-t-il naissance? Comment cette voix migre-t-elle des romans aux pamphlets ? Et quel est son lien aux idéologies de l'époque?
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Dans ce livre sur les militantes de la Jeunesse agricole catholique (JAC), «?c'est tout un monde «qui s'est retiré sur la pointe des pieds vers la fin des années soixante» qu'on voit ressurgir. Une société d'obéissance, arc-boutée contre le modernisme, hantée par la peur du sexe et qui exerce un contrôle sur les femmes, leur corps, leurs gestes, allant jusqu'à leur déconseiller «?la gymnastique» et «l'usage des bains». [...]
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«Je marchais dans l'unique rue du village, mais elle n'était pas déserte comme à l'ordinaire. Tous les morts enfin revenus se mêlaient aux vivants, formant une foule jamais vue en ce lieu...» Nous sommes hantés par tant de voix et de visages ! «Je suis noir de monde...» murmurait Alain Bashung.
Un écrivain, Jérôme Meizoz, et un peintre, Zivo, ont travaillé de concert, en atelier, au fil des mois, pour créer un ouvrage illustré explorant l'invisible qui persiste à agir sur le visible. Ils évoquent, tous deux, chacun par ses moyens d'expression, toutes ces figures, êtres ou souvenirs qui nous hantent d'autant plus qu'ils ont quitté la scène. La part spectrale des existences: celle des invisibles qui continuent à agir en nous et, parfois, pour nous.
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Postures littéraires Tome 2 ; la fabrique des singularités
Jérôme Meizoz
- Slatkine
- 24 Février 2011
- 9782051021609
Parcourant les écrits de Jean-Jacques Rousseau, Jules Vallès, Louis-Ferdinand Céline, C.F. Ramuz, Vercors et Annie Ernaux, La Fabrique des singularités ajoute un second volet aux Postures littéraires (2007). Le premier volume a ouvert un important terrain de recherches et donné lieu à des colloques, des traductions ainsi qu'à des publications en France, Belgique et au Québec.
De nouvelles études de cas enrichissent et précisent les modes de singularisation des auteurs, en observant le déploiement de leur discours sur la scène littéraire. Plusieurs biais d'interrogation traversent cet ouvrage, au gré d'articles réunis et de textes inédits : Quels sont les cadres qui régissent l'énonciation littéraire dans la modernité ? Comment les auteurs se singularisent-ils au sein des discours littéraires ? Quel est l'impact de la médiatisation des écrivains sur leurs pratiques et leur rapport aux publics ? De quelle manière le traitement des genres et des styles participe-t-il de la pluralité des postures auctoriales ? En quoi le corps physique des écrivains est-il engagé dans leur présentation de soi ?
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La littérature « en personne » ; scène médiatique et formes d'incarnation
Jérôme Meizoz
- Slatkine
- 29 Février 2016
- 9782051027601
Que se passe-t-il quand les écrivains (et les artistes en général) sont appelés à se produire «en personne » devant un public ? Quel est l'impact sur le champ littéraire de la tendance à une spectacularité généralisée, à l'ère médiatique moderne ? Quel impact ces formes d'incarnation des auteurs ont-elles sur la lecture ? Comment, dans un tel dispositif, redéfinir la complexité de la notion d'« auteur » ? Enfin, quel enjeu y a-t-il à envisager la littérature comme une activité, plutôt que comme un corpus inerte de « textes » ? À travers des figures aussi diverses qu'Arthur Cravan, Henri Calet, L.-F. Céline, Michel Houellebecq, Annie Ernaux, Gaston Cherpillod, Richard Millet, Jean d'Ormesson, Jean-Philippe Toussaint, Noëlle Revaz, Edouard Louis, Jean-Pierre Rochat ainsi que celles de slameurs contemporains, cet essai examine l'activité littéraire et son dispositif complexe, l'exposition médiatique des auteurs et leur statut de «marque » éditoriale.
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Faire l'auteur en régime néo-libéral ; rudiments de marketing littéraire
Jérôme Meizoz
- Slatkine
- 28 Août 2020
- 9782051028615
« Un écrivain est-il un vendeur d'aspirateurs comme un autre ? » demandait le quotidien Le Matin (18 octobre 2015).
Quelles relations la création littéraire entretient-elle avec les processus industriels ? Quand et comment le nom d'auteur devient-il une « marque » commerciale ? Depuis quand certains médias veulent-ils exhiber les écrivains, en privilégiant souvent les « belles gueules » ? Pourquoi des codes narratifs inspirés du cinéma s'imposent-ils peu à peu dans l'édition ? Et que devient, dans ce contexte, la biblio-diversité ?
À partir de documents et d'études de cas (Joël Dicker et d'autres), Jérôme Meizoz évalue les effets du marketing sur la création littéraire actuelle. Jérôme Meizoz est professeur associé de littérature française à l'université de Lausanne et écrivain.
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Dix ans de critiques littéraires. Dix ans de découvertes heureuses et de débats passionnés...
Un choix parmi des articles parus dans la presse ou en revues, en Suisse et en Europe. Leur point commun : l'expérience d'une « confrontation » - faire front, affronter ou monter au front.
Partis pris, interventions vives pour certaines, écrites le plus souvent hors demande académique. Confrontations pour se situer dans le différend suscité par toute prise de parole.
Dans notre pays mutique, la polémique littéraire se fait décidément trop rare !
Jérôme Meizoz, critique et écrivain, enseigne à l'Université de Lausanne. Auteur de nombreux ouvrages, il a publié, chez Antipodes, Le Gueux philosophe. Jean-Jacques Rousseau (2003).
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Études de lettres n.277 : essais et essayistes en Suisse romande ; 1900-1945
Jérôme Meizoz
- Etudes De Lettres
- Etudes De Lettres
- 15 Septembre 2007
- 9782940331147
Quel est le statut de l'«essai» dans le champ littéraire romand entre 1900 et 1945? En croisant les points de vue des littéraires et des historiens, ce volume étudie les types de textes que recouvre la catégorie d'«essai» à cette époque, que ce soit sous la plume de Ramuz, Rougemont, Reynold, Edmond Gilliard ou Daniel Simond. Y a-t-il un traitement spécifique du genre? De quels débats est-il le vecteur? Quels sont les enjeux des prises de position par le biais de l'essai? Selon quelles modalités un écrivain se fait-il essayiste? Ce numéro est issu d'un colloque de jeunes chercheurs organisé par la Formation doctorale interdisciplinaire de la Faculté des lettres. Elaboré en partenariat avec des spécialistes de littérature romande (Professeurs R. Francillon et D. Maggetti, UNIL) et d'histoire des intellectuels (Professeurs A. Clavien et C. Hauser, de l'Université de Fribourg, et de F. Vallotton de l'UNIL), le colloque s'est déroulé à l'Université de Lausanne en octobre 2006.
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Études de lettres n.273 : la circulation internationale des littératures
Jérôme Meizoz
- Etudes De Lettres
- Etudes De Lettres
- 15 Avril 2006
- 9782940331109
Fruit d'un colloque international tenu à l'UNIL du 27 au 29 janvier 2005, «La circulation internationale des littératures» aborde un terrain décisif pour une compréhension de la dynamique des littératures: s'interroger sur la circulation des oeuvres d'un espace national vers d'autres permet d'élargir la vision trop cloisonnée que nous avons des traditions littéraires nationales constituées au XIXe siècle à partir d'historiographies patriotiques. Depuis la fameuse «loi des influences étrangères» formulée par Gustave Lanson en 1904 qui invitait à étudier l'importation des modèles littéraires, notamment par le biais des traductions, les échanges littéraires internationaux ont suscité de nombreux travaux importants (Pascale Casanova, Franco Moretti, Abram de Swaan, etc.). Dans une perspective interdisciplinaire, comparatistes, historiens, linguistes et sociologues se sont donc dotés d'instruments nouveaux pour penser ces échanges en termes de «transferts» non dépourvus de rapports de force symboliques, et pour décrire les conditions sociales de la circulation internationale des textes et des formes. Etudes sur Diderot, Lenz, Jane Austen, Ramuz, Johnson, Fortini, etc.
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Bruno Lesseul, un linguiste renommé, est accusé du meurtre, atroce, de Juliana Amar, une jeune femme brésilienne, qui étudiait les rites sacrificiels du candomblé. Le criminologue, chargé du Rapport sur cette affaire où Lesseul refuse de parler, livre un récit distancié des faits. En étudiant les notes et le journal de l'accusé, un être tourmenté par le passé et par l'écriture, l'expert reconstitue le lien complexe qu'il a noué avec Juliana. Féru de dialectes et de langues orales, révolté par l'aliénation verbale des ethnies colonisées, Lesseul ne fait plus la différence entre ses enquêtes linguistiques et sa perception de Juliana, à laquelle il reproche de négliger ses racines. Par amour, celle-ci cède du terrain, puis leur relation finit par prendre une tournure sado-masochiste, renforcée par les troubles d'identité de Juliana... Véritable curiosité littéraire, Le Rapport Amar raconte la dérive d'une passion exclusive pour le langage.
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Dans la modernité émerge et s'individualise la figure de l'auteur, livrée à la curiosité biographique d'un public croissant. Présent sur la scène littéraire, décrit et jugé par ses pairs comme par des anonymes, l'auteur assume désormais une présentation de soi qui constitue sa posture. Systématisée dans les recherches de Jérôme Meizoz depuis plusieurs années, reprise et discutée depuis par plusieurs spécialistes, cette notion s'avère stimulante pour comprendre non seulement le statut et les représentations de l'auteur moderne mais aussi les transformations de ceux-ci et leur impact sur l'ensemble de la pratique littéraire.
En dix chapitres, cet ouvrage de sociologie littéraire propose une réflexion sur l'auteur et ses diverses postures. Plusieurs études de cas sont proposées, de Rousseau à Stendhal, de Ramuz à Giono, de Céline à Cingria, sans négliger plusieurs ouvertures vers des écrivains contemporains comme Pierre Michon ou Michel Houellebecq.