L'île de Ré, comme toutes les petites îles où d'où que l'on soit, on peut apercevoir la mer ou tout au moins en ressentir la présence, possède une identité propre, singulière, unique.
Ceux qui y vivent, ceux qui y passent le savent et l'éprouvent. Entre les villages blancs et les vignes vertes, les marais salants et les oiseaux du Fier d'Ars, les estrans rocheux et l'abbaye des Châteliers, quelque chose, comme un sentiment du lieu, entre l'enfance et les rêves de voyage, se dessine, que ce livre cherche à retrouver.
Né et mort à Labouheyre (Landes), Félix Arnaudin (1844-1921) fut un photographe exceptionnel, témoin d'un pays en voie de disparition, la Grande-Lande sylvo-agro-pastorale. Plusieurs milliers de plaques photographiques conservées au musée d'Aquitaine de Bordeaux, des répertoires précis qui identifient chaque image, des commentaires dans son Journal, constituent une oeuvre majeure de l'histoire de la photographie Ce petit livre, qui a également une version filmée, tente de comprendre, à travers l'analyse de 6 photographies majeures, les enjeux principaux du projet arnaudini en et son importance aujourd'hui. Il s'inscrit dans un ensemble de publications liées à l'anniversaire du centenaire de la mort d'Arnaudin.
Qu'un collectionneur vénitien commande deux toiles à Monsieur B., artiste peintre, et celui-ci part les livrer avec son ami Adrien, peintre en bâtiment, trouvant là prétexte à visiter Venise : " Tant de gens le pensent, qu'il doit bien y avoir une raison pour visiter Venise.
" Le voyage commence par une excursion à Bruges car les tableaux doivent être réalisés avec l'eau et la terre de cette ville, dont nous apprendrons plus tard la curieuse situation géographique.
Le narrateur s'invite au voyage, nous donnant ainsi une vision quasi cinématographique des aventures des deux amis, qui, entre deux cartes postales jamais timbrées ou non expédiées, des attaques de gangsters au Kalachnikov, quelques bouteilles de gruaud-larose 1961 et des courses-poursuites de série B, s'acharnent à inventorier une Venise qui n'est peut-être pas la cité des Doges.
Les derniers jours de Venise, sorte de Bouvard et Pécuchet d'aujourd'hui, ramène les deux voyageurs au point de vue de départ du narrateur : " Michel Leiris eut beau voyager, il ne découvrit que lui-même.
"
Dans son Journal, Félix Arnaudin évoque ses interminables traques au lièvre, à la palombe, aux canards, etc. Assez vite, il fait état d'un projet d'un livre sur la chasse et la faune. Ce livre ne sera jamais écrit mais il nous en reste de multiples fragments qui nous donnent une idée précise de ce qu'était la faune dans les Landes à la fin du XIXe siècle. Plus d'un siècle plus tard, la photographie animalière est devenue une des branches de la photographie, pratiquée par des professionnels et de nombreux amateurs, activité particulièrement chronophage à laquelle Jean-Phi-lippe et Cyrille Audinet consacrent une grande partie de leur temps dans les Landes de Gascogne. Dans ce pays, le paysage, l'occupation et les pratiques humaines ayant largement évolué, la faune a évidemment également changé. C'est ce double mouvement qui est à l'origine de ce livre : qu'est-ce qui a évolué d'un point de vue de la faune entre les années 1875-1920, et 2000-2020 ? Et qu'est-ce qui a évolué parallèlement d'un point de vue de la photographie ? Quel est le statut de la faune sauvage dans ce pays particulièrement anthropisé (la plus grande forêt industrielle d'Europe) ? Pour évoquer ce double mouvement, ce livre évoque les mêmes territoires,en gros, que celui de la Grande-Lande arnaudinienne. Il comporte, outre un texte d'introduction sur Arnaudin et la lande d'aujourd'hui (Eric Audinet), un second texte d'un spécialiste de la faune landaise (Jérôme Fouert). A la suite de ces deux textes, seront présentées les images des photographes Jean-Philippe et Cyrille Audinet, longuement légendées. Fruit de près de 25 ans de travail, ce beau livre est un véritable hommage à la Grande Lande et à la vie sauvage.
Retracer l'histoire du plus grand estuaire d'Europe jusqu'à aujourd'hui au moment où se dessine l'avenir de la nouvelle grande Région, voilà l'ambition de ce livre. Malgré ses dimensions, la taille imposante de ses deux fleuves nourriciers, Dordogne et Garonne, l'immensité des eaux qui s'engouffrent entre ses rives, l'estuaire se nomme « rivière ». Rien d'étonnant puisque la Gironde s'est appelée longtemps « rivière de Bordeaux ».
Porte océane et porte aquitaine, elle ouvrait le port de la lune à l'Europe et au monde. Les flottes étrangères affluaient vers elle, en quête des vins riverains grossis de ceux des vallées de la Garonne et de la Dordogne. En temps de guerre, les bateaux ennemis patrouillaient dans les parages de Cordouan où s'aventuraient dans les passes pour interrompre cette noria vitale et fermer l'isthme aquitain.
Mais l'estuaire vit aussi par lui-même. Il a ses colères et ses accalmies, ses habitants, sa végétation, ses oiseaux et ses poissons, son décor aussi changeant que la couleur du ciel, ses paysages, sauvages en apparence, mais tellement apprivoisés ! Car nulle région n'a été autant modelée par des riverains acharnés à gagner leurs terres sur les marais et à les défendre contre vents et marées. Combat sans fin pour une victoire sans vainqueur puisque les hommes et la nature sont dans le même camp, ici encore plus qu'ailleurs.
Combien d'entre nous ne rêvent-ils pas la nuit aux pêches d'autrefois sur l'île aux Oiseaux du bassin d'Arcachon, au Martray sur l'île de Ré ou dans les affluents de la Loire ?
Combien n'ont-ils pas le souvenir des premiers tirs à la .9 mm sur les merles dans les haies ? Combien, plus tard, initiés par un père ou un grand-père, n'ont-ils pas le coeur qui bat à l'évocation de la première bécasse retrouvée dans les feuilles mortes, de la truite ferrée dans le cours transparent d'un torrent de montagne on de la poignée de cèpes ramassée derrière un chêne centenaire ?.Combien, simplement, ne songent-ils pas à ces ronciers de mûres à la fin de l'été au bord des chemins ou aux sacs de jute remplis d'escargots le long d'anciennes voies ferrées.
Ce à quoi ils songent vient de vieilles histoires : des histoires d'enfance bien sûr, mais aussi de chasseurs cueilleurs de la Préhistoire. Mais les enfants sont devenus grands et responsables ; et l'espèce humaine s'est sédentarisée et séparée de la nature en inventant l'agriculture, l'élevage, l'artisanat, l'industrie. La France est un pays où la diversité des milieux naturels, des grandes forêts d'Auvergne ou des Landes à l'immense côte atlantique, des zones humides aux grandes plaines céréalières, des massifs montagneux à la baie de Somme et aux étangs des Dombes, permet encore aux chasseurs, aux pêcheurs mais aussi aux simples cueilleurs, d'échapper aux contraintes de l'existence trop réglée de nos villes, d'assouvir un désir d'évasion, de renouer ce lien magique à la nature.
Sans le savoir, ou si peu; ils retournent à l'enfance comme ils retrouvent un peu de la vie des anciens hommes. Chasseur Cueilleur est le récit de cette expérience.
C'est aussi un livre d'art où chaque nuage renvoie le lecteur à .un moment privilégié. En fin d'ouvrage, on trouvera les recettes d'une cuisine immédiate qui sont au fond l'aboutissement de nos évasions.
Après Cèpes et Chasseur-cueilleur, couronné par le prix Connaissance de la Chasse 2012, Pêcheur est le dernier volume de la trilogie consacrée par Eric Audinet et Jean-Luc Chapin à leur passion de la nature, ici les rivières, les fleuves et les lacs de France où s'exerce le noble art de la pêche. Pêcheur n'est pas un livre sur une nature aménagée pour l'homme, mais l'expression d'un amour profond pour la nature sauvage et pour l'extraordinaire force d'évasion qu'elle représente.
Les pêches les plus diverses, la pêche au bouchon dans les étangs, la pêche au toc ou au lancer à la truite et aux carnassiers dans les rivières, les techniques des carpistes ou des moucheurs, et bien d'autres encore, toutes sont abordées dans les plus beaux milieux naturels aquatiques de France, les torrents pyrénéens, les grands lacs, la Dordogne ou la Loire, les rivières de l'Aubrac ou des Ardennes, etc.
A travers des textes remplis du désir d'évasion et d'admirables photographies, les auteurs défendent la vie sauvage, question centrale au coeur de nos sociétés modernes, qui ne cessent de s'éloigner de leurs sources vitales. Départ à l'aube au bord des rivières sur lesquelles flotte encore le brouillard, matinées enivrantes sur une barque au milieu d'un lac à la recherche des sandres, remontées des jours entiers d'un gave pyrénéen, pêche au brochet à la tombée de la nuit dans une lagune perdue...
Pêcheur est tout cela, hymne à la pêche et aux paysages.
La Forêt d'Art Contemporain se propose de constituer depuis 2011 une collection d'oeuvres d'art contemporaines au sein du Parc naturel régional des Landes de Gascogne, et de développer ainsi un itinéraire ponctué d'oeuvres issues des problématiques les plus actuelles. Après d'autres commissaires et 15 oeuvres installées (dont un premier volume a montré le travail), Jean-François Dumont a pris la suite depuis 2015 pour proposer à 9 artistes, après les Diversités de Marquèze, de produire une pièce à Sore (Jean-François Gavoty), Arjuzanx (Séverine Hubard),Le Barp (Philippe Fangeaux), Luxey (Marine Julié), Audenge (Michel Herreria), Pompéjac (Yves Chaudouët),et Garein (Pierre Labat), Escaudes (Elmar Trenkwalder) et un court métrage (Simon Quéheillard).
Jean-François Dumont a souhaité que le livre retraçant cette aventure s'inscrive également comme une pièce de l'ensemble.
Avec Eric Audinet, ils ont conçu le projet d'unesorte d'entretien croisé qui reprend toutes les données du projet, de la forêt à la production des oeuvres, convoquant aussi l'histoire des Landes et la figure tutélaire de Félix Arnaudin, interrogeant les artistes mais aussi les différents acteurs de l'aventure, en ponctuant cet entretien de photographies, de projets, le tout resituant la Forêt d'art contemporain dans un projet général sur le lien entre l'art et le réel, les paysages et la fiction, le jubilatoire et l'économie.
Cèpes n'est pas un ouvrage de plus sur l'identification des champignons.
Il raconte l'histoire de deux amateurs de forêts françaises. La cueillette des cèpes - cette excroissance mystérieuse, bonhomme et succulente de la terre et des arbres - a été l'occasion de matinées enivrantes, de traversées de bois prometteuses, de promenades le long de rivières sauvages, d'espoirs de découvertes exceptionnelles. Dans les grandes hêtraies pyrénéennes comme dans les chênaies de la côte atlantique, dans les châtaigneraies de Dordogne, les forêts profondes de la Corrèze, sous les épicéas du plateau de Millevaches, en Auvergne ou en Ariège, la rencontre improbable de l'homme et du bolet est devenue pour nous source de vrais bonheurs.
Nous avons voulu dans ce livre partager les excitations qui nous mènent à travers bois. Où trouver, comment trouver, quand trouver ? Un travail photographique et des prises de notes de plusieurs années ont permis de mener à bien ce projet, pour tous ceux que les forêts et la nature sauvage font encore rêver.
Jésus Veiga nous décrit ici des pratiques et des modes de chasse tout aussi variés que le sont ces paysages. Et c'est tout l'intérêt de cet ouvrage, marqué par un profond souci de l'environnement et des questions de gestion : il nous promène des forêts bretonnes dédiées à la bécasse aux sommets alsaciens à la recherche de cervidés, de la Provence et de ses grives à la chasse à la passée aux canards sur les étangs de la Dombes ; de la chasse devant soi au perdreau en Sologne à la hutte dans le Nord ou aux battues au sanglier en Languedoc...
Vingt et une balades pour découvrir les richesses de la nature et du patrimoine dans l'île de Ré.
Entre landes sauvages, petits bois, marais salants, plages et adorables villages, ces 21 balades, à parcourir à vélo ou à pied, sont idéales pour partager des moments en famille ou entre amis. Chaque promenade est accompagnée de nombreuses photographies et d'une carte illustrant l'itinéraire à emprunter.
Fin 2008, en forêt d'Iraty, dans le Pays basque, des chasseurs récupèrent un morceau de chair étrange. L'analyse de son ADN révèle l'existence d'une espèce d'hominidé inconnue jusqu'alors. Quelques années auparavant, deux chercheurs allemands, les professeurs Delson et Filckenstein, de l'université d'Heidelberg, avaient découvert une mandibule appartenant à la même espèce.
Ce film revient longuement sur ces événements restés quasi-confidentiels jusqu'à aujourd'hui, à partir notamment d'un extraordinaire travail de reconstitution réalisé par les deux enquêteurs. Des préhistoriens, comme Marylène Patou-Mathis, des généticiens, tels que Josué Feingold ou Pierre Darlu, des archéologues, des linguistes comme Jean-Marie Hombert, ou encore des philosophes de renom se succèdent pour nous éclairer sur la portée considérable de ces découvertes.