Deuils, dépressions, naufrages éthiques, ruptures amoureuses... Nul n'échappe à ces chutes existentielles qui nous remettent en question : saurons-nous traverser ces nuits et nous relever - autrement dit : ressusciter ?
La métaphysique chrétienne peut nous aider à sortir de ces épisodes tragiques de l'existence, à les commuer en situations résurrectionnelles, porteuses d'espérance. Denis Moreau entremêle ici réflexions philosophiques et témoignages personnels pour examiner quelques-unes des catastrophes que la vie nous réserve et décrire la façon chrétienne de tenter de les traverser, à la lumière de la foi en la résurrection du Christ. Parce que les petites résurrections dans nos vies sont comme des rejetons de la grande. Et que, ainsi que l'écrit Hemingway : « L'homme n'est pas fait pour être vaincu. L'homme peut être détruit, mais pas vaincu. »
Cela a-t-il un sens de philosopher sur l'actualité ? Sans doute, répond Denis Moreau, mais en s'imposant quelques règles de méthode et en respectant les procédures de réflexion que la philosophie met en oeuvre: logique de l'argumentation, clarté et distinction des propos, refus des préjugés et des arguments d'autorité...
Le philosophe, après s'être informé sur le sujet à propos duquel il prétend réfléchir, peut alors promouvoir et appliquer une « philosophie tout-terrain », susceptible de prendre pour objet non seulement les thèmes habituels de la philosophie, mais aussi le travail, le sport, la sexualité, les impôts, les vacances, le téléphone portable, etc.
En se penchant sur des questions de pratique et sur ce qui intéresse les humains dans leur vie concrète, ces chroniques philosophiques peuvent être lues dans la continuité ou butinées au hasard, au gré de ses envies. Une façon, non dénuée d'humour, de réfléchir jour après jour sur notre société et d'aller plus loin que l'actualité.
« Nul n'est prophète en son pays », « Semer la zizanie », « Porter au pinacle », « Rendre à César », etc. : bien souvent, nous citons les Évangiles sans le savoir, tant ces aphorismes et sentences issus du christianisme ont imprégnés notre culture. Ces paroles, qu'on attribue pour la plupart à Jésus, se sont banalisées, et leur sens religieux est aujourd'hui imperceptible.
Denis Moreau a choisi une centaine de ces locutions et leur redonne leur saveur première. Restituant le contexte où elles ont été prononcées selon un ordre qui rend compte du récit évangélique, il explique leur sens et leur portée, et retrace, non sans humour, les multiples échos qu'elles ont trouvés au cours des siècles.
Une façon à la fois distrayante et profonde de redécouvrir les Évangiles sous un jour inattendu, ou de s'y initier.
Les catholiques suscitent parfois un étonnement qui évoque celui des Parisiens du XVIIIe siècle face au Persan de Montesquieu : « Ah ! ah ! monsieur est catholique ? C'est une chose bien extraordinaire ! Comment peut-on être catholique ? » Nombre de nos contemporains ne comprennent plus comment ni pourquoi on peut (encore) adhérer à une telle vision du monde.
Denis Moreau, philosophe catholique, fait ici le choix de s'expliquer sur sa foi, en se plaçant sur le terrain de l'argumentation rationnelle. Cela n'exclut ni la profondeur spirituelle, ni le témoignage, ni l'humour.
À tous, croyants ou non, ce livre expliquera que lorsque se pose la
Les trois courts et passionnants essais réunis ici explorent les différentes questions que soulèvent, dans l'univers du christianisme, les relations controversées de la philosophie et de la religion. Foi et raison sont-elles exclusives l'une de l'autre ? La raison n'aurait-elle rien à apporter à la subjectivité de la foi ? Peut-on se passer de croyances ? Science et foi sont-elles nécessairement en conflit ? Que prouvent les « preuves » de l'existence de Dieu ? Et si Dieu existe, pourquoi le mal accable-t-il le monde ? Défendant la fécondité du dialogue entre raison et foi, Denis Moreau ne se contente pas de rendre compte de l'histoire de ce débat. Il montre en quoi le christianisme constitue une ressource philosophique, et ce que la foi peut gagner en s'adossant à la raison : la philosophie chrétienne n'est donc pas un impensable, ni une sous-philosophie.
Couples fracassés, divorces, séparations : les histoires d'amour finissent mal en général. En quelques décennies, une ritournelle amusée des années 1980 est devenu une loi de la conjugalité ordinaire.
Denis Moreau, philosophe, marié, amateur éclairé de rock'n'roll et lecteur intime de l'Évangile, se demande comment préserver nos amours des forces de destruction qui les menacent. Tour à tour tragique, corrosif et tendre, il analyse le mariage non comme un devoir ou une institution dépassée, mais dans ce qu'il considère être son sens et sa valeur : une réponse convaincante à la question « comment réussir sa vie ? ».
On connaissait les romans et les lettres d'amour. Voici un essai d'amour, écrit avec la conviction qu'il peut y avoir de grandes et belles choses dans nos histoires d'amour conjugal, en général.
Descartes ? Un nom, un adjectif (« cartésien ») peu engageant, les règles, le cogito ., pense-t-on. Mais la philosophie de Descartes est beaucoup plus vaste, plus riche et plus nuancée que les stéréotypes auxquels on la réduit à l'accoutumée. Elle propose non seulement une remarquable « méthode » pour bien penser, mais aussi, entre autres choses, une physique qui donne ses fondements à la science moderne de la nature, une métaphysique et une morale qui rejoignent, sous bien des aspects, nos questionnements contemporains. Descartes, c'est un homme : on en ébauche la biographie. Descartes, c'est une philosophie complète : on en expose, de façon à la fois abordable et détaillée, la structure et les contenus en suivant l'ordre qu'il a lui-même indiqué dans le célèbre texte où il compare la philosophie à un arbre. Descartes, c'est enfin une vive pensée en mouvement, d'un texte à l'autre ; on parcourt en les présentant ses oeuvres majeures.
« Mort, où est ta victoire ? » s'exclamait saint Paul dans sa lettre aux Corinthiens. La victoire est autre... Il s'agit d'être sauvés. Mais comment comprendre aujourd'hui cette injonction ? Le salut, une notion périmée ? De quoi aurions-nous à être sauvés, d'ailleurs ?
Denis Moreau nous entraîne dans une enquête passionnante autant théologique que philosophique. Ce livre est une relecture contemporaine de la notion de salut s'appuyant sur des textes philosophiques et religieux. On y croise Moïse, saint Paul et Jésus-Christ, Descartes, Pascal, Spinoza, Nietzsche, Sartre, Wittgenstein mais aussi Kurt Cobain, une publicité pour un gel douche et une description pratique de certains péchés capitaux.
Le thème du salut est beaucoup plus présent dans notre modernité qu'on ne le pense. Ses usages dans la pensée contemporaine sont parfois bien surprenants, et ce parcours plein de rebondissements. Cet essai propose ainsi une véritable philosophie du salut pour aujourd'hui.
À l'ombre d'Adam raconte la vie ratée d'A. Legléseux, un homme « normal » à qui tout était donné pour qu'il vive heureux et qui, par peur de la mort, se retrouve pris dans un enchaînement de passions tristes, gâchant alors son existence sous tous ses aspects : personnel, affectif, sexuel, profes-sionnel. Il fait exploser son couple, mal-traite ses vieux parents, se lance dans une course effrénée aux jouissances, tout en maintenant le dialogue avec un personnage, dont on devine qu'il s'agit du Christ, qui sera la cause de sa rédemption, acquise au terme d'un ultime combat au cours duquel Legléseux fera preuve d'un courage insoup-çonné.
Parfois picaresque, le récit est de facture stylistiquement classique, mais se singularise par la rencontre de l'univers biblique et celui du rock dans ses versions « dures » (hard, metal, punk, grunge) auxquelles s'intéresse le personnage de Legléseux.
De 1683 à 1694, Antoine Arnauld et Nicolas Malebranche, anciens " amis " et prêtres que leur intérêt pour Descartes, leur révérence pour Augustin et leur commune inquiétude face au " libertinage " semblaient pourtant destiner à s'entendre, polémiquèrent violemment.
En insistant sur l'aspect philosophique de ces débats, cet ouvrage propose la première interprétation d'ensemble de cette célèbre confrontation. Y a-t-il de sérieuses raisons philosophiques au désaccord entre Arnauld et Malebranche ? Leur détermination permet-elle d'éclairer certains aspects du malebranchisme ? Existe-t-il une philosophie d'Antoine Arnauld et peut-on en préciser les contenus ? Répondre à ces trois questions amène à éclaircir trois champs de recherche.
En premier lieu, la polémique entre Arnauld et Malebranche fut un événement intellectuel. Nombreux furent les grands esprits contemporains qui prirent position et se trouvèrent ainsi impliqués, à des degrés divers, dans l'empoignade. En signalant leurs réactions, on voit apparaître les contours des camps philosophiques des années 1680, ainsi que quelques-unes des lignes de fracture conceptuelles qui contribuèrent à cette " crise de la conscience européenne " dont parlait Paul Hazard.
En second lieu, les références à Descartes sont fréquentes chez Malebranche, incessantes chez Arnauld : en interrogeant le statut et les modalités de ces renvois et rapports croisés à une grande figure absente qui hante le débat, on précise le statut de la catégorie " cartésianisme " en histoire des idées. Enfin, Malebranche et Arnauld parlent souvent de Dieu. Au point de fuite de ce travail, on est alors conduit à une nouvelle interrogation : l'impuissance théologique du cartésianisme est-elle congénitale, ou bien peut-on tirer des dividendes théologiques de la philosophie cartésienne sans en faire jouer les structures et en modifier les concepts fondamentaux ?
" Quand j'ai donc comparé les sciences entre elles selon mes lumières, les divers avantages ou leur évidence ou de leur utilité, je me suis trouvé dans un embarras étrange.
Tantôt la crainte de tomber dans l'erreur donnait la préférence aux sciences exactes, telles que sont l'arithmétique et la géométrie, dont les démonstrations contente admirablement notre saine curiosité. Et tantôt le désir de connaître, non les rapports des idées entre elles, mais les rapports qu'ont entre eux et avec nous les ouvrages de Dieu parmi lesquels nous vivons m'engageait dans la physique, la orale et les autres sciences qui dépendent souvent d'expériences et de phénomènes assez incertains.
Chose étrange (...) que les sciences les plus utiles soient remplies d'obscurités impénétrables, et que l'on trouve un chemin sûr et assez facile et uni, dans celles qui ne sont point si nécessaire ! "
Et si la tâche de la philosophie était d'abord de répondre à cette question antique et toujours vivante : « Quel chemin de vie suivrai-je ? » Pour notre auteur, il s'agit là de l'interrogation fondamentale qui explique et soutient toute vocation philosophique. Il est possible de ne pas se poser cette question mais si elle se pose à beaucoup d'entre nous, c'est sans doute parce que nous ne savons, littéralement, pas quoi faire de nous... Si nous n'avançons pas, nous risquons sinon de nous perdre, de rester « au milieu d'une forêt », selon l'expression de Descartes.
Cette question est devenue spécialement célèbre chez les philosophes, depuis qu'elle a été reprise, en des circonstances quelque peu curieuses, par René Descartes. Et c'est par ce récit que s'ouvre le livre de Denis Moreau qui nous entraîne dans une véritable enquête et exploration au pays des idées de Descartes.
Ce livre de philosophie s'adresse à tous. Il tente de répondre à nos questions les plus simples sur l'existence : comment ne pas errer ? Quel chemin suivre et comment le suivre jusqu'au bout ? Quelle place accorder au doute, aux hésitations, à nos faiblesses de toutes sortes ?
Ce livre, et c'est de plus en plus rare, est totalement inédit, il comblera les passionnés, les chercheurs et les historiens avides d'éclairages nouveau de l'épopée impériale qui plus est ici à travers une aventure insoupçonnée. Pas de grandes considérations stratégiques, rien que des relations brèves mais véridiques des engagements auxquels il a participé. Il fallut marcher et Denis Moreau marcha, parcourant l'Europe d'ouest en est, d'est en ouest. Il fallut marcher car il est bien établi que l'Empereur, pour gagner ses batailles, fi t appel aux jambes de ses grognards. Supportant avec la même résignation la neige des Alpes ou les boues de Pologne, l'absence de pain et de vin que remplace la maraude aux fruits des vergers, les souliers à la semelle pourrie par les courses sous la pluie, les bivouacs où l'on s'eff ondre saoul de fatigue, après dix ou douze lieues de marche forcée. Lorsqu'il noircit les pages de son " livre ", il reproduit les notes hâtivement jetées dans ses carnets, chaque soir, après la soupe, lorsque le feu du bivouac jetait ses dernières lueurs.
Jamais on ne prend le chroniqueur en défaut : les faits qu'il relate s'intègrent parfaitement dans leur cadre historique. Les dates et les lieux ont été vérifi és ; Denis Moreau est toujours fi able et ce n'est pas le moindre intérêt de son récit de constater à quel point il colle à la réalité qu'il s'agisse de l'occupation tumultueuse de Rome , de la journée exaltante du sacre ou encore des nombreuses batailles auxquelles il a participé. Originaire du pays blésois, selon les renseignements fournis par le Musée national de la Légion d'honneur et des ordres de chevalerie, Moreau a reçu la Légion d'honneur le 14 mars 1806. Le soldat Moreau n'avait que dix-huit ans lorsque la " Patrie en danger " l'arracha à la quiétude de son village pour aller libérer les villes occupées du nord du pays. Denis Moreau est né à Bonpuits, sur la commune de Mulsans 1, le 16 juin 1775. Il a reçu la Légion d'honneur le 14 mars 1806.
Le salut est-il, aujourd'hui, une notion périmée ? L'enquête menée ici tend à prouver qu'il est loin d'avoir perdu toute actualité.
Le mot est bien présent dans le langage quotidien, et dans des usages parfois surprenants. Et le thème lui-même, à y chercher de près, n'est pas absent des grandes philosophies de la modernité. Qu'est-ce que le salut ? De quoi aurions-nous à êtres " sauvés " ? Comment cet éventuel salut s'opère-t-il ? Et que faire de toutes nos vieilles interrogations sur la mort, sur les fautes, sur la foi et sur une victoire, une libération possibles ? Ces questions difficiles et essentielles sont ici prises au sérieux, de façon claire et raisonnée, par une réflexion de nature philosophique (où l'on croise notamment Épicure, Pascal, Spinoza, Nietzsche et Heidegger) et en dialogue avec le christianisme.
Elles acquièrent alors un relief, une vie remarquable, dans un parcours étonnant d'érudition et d'humanité, plein de rebondissements, une quête philosophique et spirituelle pour l'honnête homme contemporain.
Je pense, donc je suis.
Peu d'énoncés philosophiques ont connu une destinée et acquis une célébrité semblables à celles du cogito de Descartes : depuis la parution du Discours de la méthode, il n'est guère de penseur important qui ne se soit senti obligé de donner son avis sur cette affirmation ; et de façon plus frappante encore, le cogito est une des rares - sinon la seule - propositions de philosophie à avoir échappé aux spécialistes pour devenir réellement populaire.
Par sa rigueur, sa revendication de la liberté de pensée, sa promotion de la subjectivité, le Discours de la méthode constitue un des moments inauguraux de la modernité philosophique. Descartes y rompt avec la tradition scolastique et présente un plaidoyer en faveur du progrès des techniques. Il assoit la connaissance sur des fondements solides, développe une philosophie du doute, présente une morale, aborde la métaphysique et développe des considérations sur les animaux, entre autres.
Le Discours de la méthode est aussi le premier grand ouvrage de philosophie à avoir été publié en langue française, geste « politiquement » et « féministement » fort quand l'usage du latin réservait l'accès au savoir à la caste des lettrés, le plus souvent des ecclésiastiques et dans tous les cas aux seuls hommes. Or le français de Descartes a vieilli rendant son texte moins inintelligible pour un lecteur contemporain. Curieux et triste paradoxe pour la prose du philosophe qui défendit les « idées claires et distinctes » et fit le choix de publier en langue « vulgaire ».Cette situation conduit Paul Clavier et Denis Moreau au projet de donner une nouvelle version du texte en français contemporain, c'est à dire de faire pour Descartes ce qui fut réalisé naguère pour Rabelais ou Montaigne. Cette édition propose donc une nouvelle « version » à la fois attentive à la technicité du vocabulaire, respectueuse de la logique des arguments, soucieuse aussi de ne rien perdre de la beauté littéraire du texte.
Qui sont ces éducateurs sportifs qui animent, éduquent et encadrent les pratiques sportives depuis des décennies ? Quels savoirs mobilisent-ils et comment évoluent-ils ? Ce livre, fruit d'un travail collectif réunissant des chercheurs en histoire et sociologie du sport veut répondre à ces questions. Il s'adresse aux éducateurs sportifs soucieux de comprendre l'évolution de leur profession ainsi qu'aux différents chercheurs, sociologues ou historiens, s'intéressant à la professionnalisation des métiers du sport.
Cet ouvrage traite de l'utilité de la sociologie d'intervention. A partir d'études de terrain conduites dans les fédérations et clubs professionnel, les colléctivités territoriales et les entreprises de loisirs, l'auteur tente d'éprouver la portée explicative et compréhensive de quelques modèles théoriques majeurs issus de la sociologie des organisations. Sa démarche, à la foi scientifique, épistémologique et pragmatique, vise à souligner l'importance du lien entre la sociologie et la demande sociale.