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Brève histoire du néolibéralisme retrace un processus de redistribution des richesses, une «accumulation par dépossession». La financiarisation, l'extension de la concurrence, les privatisations et les politiques fiscales des États redirigent les richesses du bas vers le haut de la hiérarchie sociale. Les néolibéraux se moquent de l'enrichissement collectif. Ils lui préfèrent celui de quelques-uns, dont ils font partie. Plaider en faveur d'un «socialisme libéral» n'a aucun sens. Le néolibéralisme n'est pas une pensée du bien commun. Et pourtant, c'est de cette conception de l'action publique que nous sommes aujourd'hui à la fois héritiers et prisonniers. Le néolibéralisme s'est transformé en institutions. Ces dernières ont produit des dispositifs d'intervention publique, construits sur la durée, qui façonnent des manières d'agir et de penser. À commencer par cette quasi-règle de nos sociétés contemporaines, selon laquelle le marché serait le meilleur outil de satisfaction des besoins humains. Formulée de la sorte, la proposition étonne peut-être. Elle est pourtant le principal pilier de l'édifice. Celui que David Harvey nous invite, en priorité, à abattre.
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Le capitalisme contre le droit à la ville ; néolibéralisme, urbanisation, résistances
David Harvey
- Amsterdam
- 22 Août 2011
- 9782354800956
Que peut bien vouloir dire "droit à la ville" ? Cette interrogation est indissociable d'une multitude d'autres questions.
Quelle ville voulons-nous ? Quel genre de personnes voulons-nous être ? A quelles relations sociales aspirons-nous ? Quelle vie quotidienne trouvons-nous désirable ? Quelles valeurs esthétiques défendons-nous ? Quel rapport à la nature souhaitons-nous promouvoir ? Quelles technologies jugeons-nous appropriées ? Le droit à la ville ne se réduit ainsi pas à un droit d'accès individuel aux ressources incarnées par la ville : c'est un droit à nous changer nous-mêmes en changeant la ville de façon à la rendre plus conforme à nos désirs les plus fondamentaux.
C'est aussi un droit plus collectif qu'individuel, puisque, pour changer la ville, il faut nécessairement exercer un pouvoir collectif sur les processus d'urbanisation. Il importe dans cette perspective de décrire et d'analyser la manière dont, au cours de l'histoire, nous avons été façonnés et refaçonnés par un processus d'urbanisation toujours plus effréné et étendu, animé par de puissantes forces sociales et ponctué de violentes phases de restructurations urbaines par "destruction créative", ainsi que par les résistances et les révoltes que ces restructurations suscitaient.
On saisira alors toute l'actualité de la thèse d'Henri Lefebvre : le processus urbain étant essentiel à la survie du capitalisme, le droit à la ville, autrement dit le contrôle collectif de l'emploi des surplus dans les processus d'urbanisation, doit devenir l'un des principaux points de focalisation des luttes politiques et de la lutte de classe.
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Comment, au milieu du XIXe siècle, Paris a-t-elle pu devenir l'incarnation urbaine de la modernité ? Pour répondre à cette question, David Harvey a exploré les mutations connues par la ville à cette époque : transformation physique, avec les grands projets d'Haussmann, qui remplace le plan médiéval par les grands boulevards ; transformation économique, avec une nouvelle forme de capitalisme dominée par les puissances financières et industrielles ; transformation culturelle, avec l'irruption de ce qu'on appellera plus tard le modernisme ; transformation sociale, avec l'émergence de violents antagonismes de classes qui atteignent leur paroxysme dans les révolutions de 1848 et de 1871.
En présentant la ville moderne comme le produit instable de forces hétérogènes et contradictoires, David Harvey nous offre une image vivante du fonctionnement de Paris ainsi qu'une vision panoramique de la période décisive que fut le Second Empire. Mais cette analyse de la ville moderne est aussi l'occasion d'une réflexion magistrale sur la ville contemporaine - sur la part de la population dans l'urbanisation, sur son accès aux ressources, en somme sur le "droit à la ville".
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Géographie et capital ; vers un matérialisme historico-géographique
David Harvey
- Syllepse
- Mille Marxismes
- 21 Octobre 2010
- 9782849502792
La géographie doit s'affranchir de son statut de discipline subalterne.
Fragmentée en expertises techniques (cartographie, aménagement du territoire, architecture...) directement au service des puissances politiques, étatiques et économiques. David Harvey développe ici une théorie de la production de l'espace au sein de laquelle la question spatiale est inséparable des enjeux et des luttes politiques, ainsi que de la reproduction des rapports de production capitalistes.
On apprendra dans cet ouvrage comment les crises capitalistes s'incarnent physiquement dans les espaces qu'elles produisent. Sa pensée s'inscrit dans la continuité des problématiques inaugurées par Henri Lefebvre. dont elle constitue tout à la fois l'actualisation et la systématisation au travers de la formulation d'une théorie du développement géographique inégal à l'ère de la mondialisation néolibérale.
On trouvera ici un cadre théorique à même de penser quelques-unes des questions posées par la mondialisation : la dialectique du global et du local, l'intégration de la Chine aux mécanismes de la concurrence mondiale, l'écologie et les questions de justice environnementale, l'actualisation de l'analyse marxiste de la lutte de classe à échelle planétaire ou de l'impérialisme... Ce livre est aussi une histoire de la géographie comme discipline, un diagnostic historique des contradictions constitutives de celle-ci : tout à la fois instrument du pouvoir et productrice d'une connaissance du réel, dont une géographie populaire doit se réapproprier à des fins d'émancipation sociale.
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MARX, CAPITAL AND THE MADNESS OF ECONOMIC REASON
David Harvey
- Profile Books
- 30 Avril 2019
- 9781781258750
Marx's Capital is one of the most important texts of the modern era. The three volumes, published between 1867 and 1883, changed the destiny of countries, politics and people across the world - and continue to resonate today. In this book, David Harvey lays out their key arguments. In clear and concise language, Harvey describes the architecture of capital according to Marx, placing his observations in the context of capitalism in the second half of the nineteenth century. He considers the degree to which technological, economic and industrial change during the last 150 years means Marx's analysis and its application may need to be modified. Marx's trilogy concerns the circulation of capital: volume I, how labour increases the value of capital, which he called valorisation ; volume II, on the realisation of this value, by selling it and turning it into money or credit; volume III, on what happens to the value next in processes of distribution . The three volumes contain the core of Marx's thinking on the workings and history of capital and capitalism. David Harvey explains and illustrates the profound insights and enormous analytical power they continue to offer in terms that, without compromising their depth and complexity, will appeal to a wide range of readers, including those coming to the work for the first time.
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THE ENIGMA OF CAPITAL - AND THE CRISES OF CAPITALISM
David Harvey
- Profile Books
- 14 Avril 2011
- 9781846683091
For three centuries the capitalist system has shaped western society, informed its rulers, and conditioned the lives of its people. Has the time come to move beyond it?Using his unrivalled knowledge of the subject, Harvey lays bare the follies of the international financial system, looking at the nature of capitalism, how it works and why sometimes it doesn't. He examines the vast flows of money that surge round the world in daily volumes well in excess of the sum of all its economies. He looks at the cycles of boom and bust in the world's housing and stock markets and shows that periodic episodes of meltdown are not only inevitable in the capitalist system but essential to its survival. The Enigma of Capital is a timely call-to-arms for the end of the capitalism, and makes a compelling case for a new social order that would allow us to live within a system that could be responsible, just and humane
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